Valérie Lemercier revient à Marseille, à l’Opéra, le 30 novembre, à 20h

« Qui n’a jamais vu Valérie Lemercier s’élancer comme une gueudin seule sur une scène ne peut pas comprendre l’effet que la nouvelle de son retour sur les planches peut produire. C’est la promesse de retrouver ce « phénomène » avec sa liberté, sa fantaisie, ses personnages désopilants, ses danses improbables qui m’a poussé à l’imaginer faire son retour au Théâtre du Châtelet qui lui va comme un gant. Je suis très fier d’être son « modeste » producteur » propos de Thierry Suc.

Sept ans qu’on ne l’avait pas vue sur scène. Valérie Lemercier fait son retour dans un one-woman-show où elle laisse libre cours à sa fantaisie et à ses multiples facettes. Actrice et réalisatrice, elle est aussi chanteuse et danseuse. Un talent multiforme que son personnage de bourgeoise déjantée dans Lady Palace ou celui de Béatrice de Montmirail dans le film Les Visiteurs, qui lui a valu un César, est loin d’épuiser.

Sur les planches, la folie douce qui sommeille en Valérie Lemercier se déchaîne au point qu’elle revendique le sobriquet de guedin pour évoquer la tonalité de son nouveau défi. Quant à ce qui attend le spectateur, nous n’en saurons guère davantage. Tout juste si la comédienne confesse qu’il ne sera pas question de politique, mais « de l’intimité des gens ». Et c’est bien là peut-être le secret de la longue histoire d’amour qui la lie à son public. Valérie Lemercier, plus fragile qu’il n’y paraît, entretient avec ceux qui l’aiment une proximité qui ne ment pas.

Derrière la bouffonnerie et l’humour grinçant, il y a une grosse dose de travail et d’abnégation. Cela promet un moment d’autant plus rare que la comédienne s’est toujours refusée à commercialiser les vidéos de ses spectacles. Une façon là encore de préserver la densité de l’instant partagé.

Emeric Mathiou

A voir le 30 novembre à 20h à l’Opéra de Marseille/Tarifs de 11 à 40€