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The culture beyond borders

Retour sur la Manifestation Interprofessionnelle Nationale du 23 avril 2021

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Cette manifestation nationale a été organisée dans de nombreuses villes françaises à l’initiative des intermittents du spectacle, de la CGT et de Solidaires : le flight case on tour a rassemblé à Marseille plusieurs milliers de personnes d’après les organisateurs. Dans les rangs des manifestants, professeurs, techniciens, artistes en tout poil, gilets jaunes, chômeurs ou encore étudiants ont suivi le cortège.  

Contre la précarisation de la société

Nous y avons rencontré Catherine Lecoq, comédienne et déléguée nationale de la CGT Spectacle. Elle revient à notre micro sur les revendications des participants à la manifestation du 23 avril, à savoir l’abrogation de la réforme de l‘assurance chômage, mais également de la loi sécurité globale.

Elle nous explique comment les femmes intermittentes enceintes et/ou malades n’ont pu prétendre à une quelconque ouverture de droits, rappelant les difficultés des primo entrants au régime de l’intermittence et le risque pour des milliers d’intermittents n’ayant pas travaillé pendant un an de se retrouver au RSA. Certains le sont déjà !

Concernant les modalités de la prochaine réouverture des lieux de culture annoncée par le président, un seul mot d’ordre est scandé par tous : « pas de réouverture, sans droits sociaux ». Tous parlent d’une seule voix, martelant leur volonté de continuer la lutte même en cas de réouverture des lieux occupés, leur combat dépassant le cadre de leur activité et secteur.

Entre la précarisation des travailleurs de tous les secteurs qui vont voir leurs indemnités journalières chuter à 600 ou 700 € pour un smicard, l’absence de vrai plan de relance de la culture (incluant les hôteliers, restaurateurs, acteurs de l’événementiel qui participent du dit secteur), le coût des tests PCR qui mettent le système de sécurité sociale à mal au profit des laboratoires pharmaceutiques entre autres critiques, les raisons de la colère sont très larges et concernent tout un chacun.

Solidarité et revendication festive

Elodie, étudiante en arts plastiques, J.B., chanteur lyrique intermittent, Alexandre, ancien animateur d’ateliers théâtre, ou encore Kathleen, demandeuse d’emploi que nous avons rencontré sur le parcours expriment leur solidarité avec les manifestants. Ils nous dévoilent leurs inquiétudes quant à l’avenir des métiers de la culture gravement affectée par la crise sanitaire mais également celui des millions de français qui seront touchés par la réforme de l’assurance chômage si son entrée en vigueur est maintenue au 1er juillet.

Cette manifestation du 23 avril aux airs de « liberté, égalité, fraternité » s’est déroulée dans une ambiance festive et sans heurts avec les forces de l’ordre par ailleurs guère nombreuses sur le parcours. Musiciens, comédiens et techniciens aux manettes de leur caisse de transport de matériel entre-ouvertes aux allures de cercueils, formant un défilé de corbillards, nous ont offert une flashmob géante de plus de deux heures, ponctuée d’arrêts, de silences, de roulements de tambour et de chansons revendicatives.

C’était le premier acte d’une intense semaine d’actions dont un des points d’orgue sera la traditionnelle manifestation du 1er mai. Rendez-vous à 10h au Vieux Port ! Diane Vandermolina

 

Interview : Diane Vandermolina/ Vidéo : Paola Lentini

Rmt News Int • 27 avril 2021


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