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2021: Un 8 mars placé sous le signe de la grève des femmes

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En cette journée de célébration des droits internationaux des femmes, plusieurs manifestations ont eu lieu place général de Gaulle en matinée, métro Réformés avec une marche qui a attiré près de 200 manifestant.e.s en début d’après- midi et une troisième sur le Vieux Port où la foule était plus dense.

Un an déjà que la Covid sévit avec les conséquences dramatiques que nous connaissons, tant sur le plan économique que social, collectif et individuel.

Appel à la grève des femmes

Ce bien triste anniversaire est marqué par un accroissement des violences faites aux femmes, l’aggravation de la précarisation des femmes, la multiplication des tâches journalières – les femmes ayant à charge les tâches domestiques, l‘aide aux devoirs en sus de leur métier : un appel à la grève des femmes « premières de corvées » avait été lancée pour le 8 mars afin de sensibiliser chacun.e à ces problématiques persistantes malgré les avancées de ces dernières décennies.

Ce Huit mars a hélas pris une forme plutôt éclatée avec ses manifestations morcelées. Il est à déplorer l’absence d’un appel unitaire des collectifs féminins et féministes pour cette journée dédiée à la cause des femmes. « Un regret » pour les militantes des droits des femmes qui avaient répondu à l’appel unitaire du 7 mars.

Petit retour en image de la manifestation du 8 mars signé Cathy Aubron

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Des revendications multiples

La lutte pour les droits des femmes reste d’actualité et nécessaire afin d’obtenir une véritable reconnaissance en terme d’égalité de chance et de rémunération. A poste égal, leur salaire est inférieur de 25% à celui d’un homme : à partir de 15h40, elles travaillent gratuitement.

Autre revendication de taille, la valorisation du travail domestique qui n’est pas reconnu comme un travail à part entière parce que non rémunéré et invisible. Sachant que seuls 27% des hommes s’occupent des tâches ménagères, les femmes cumulent tâches professionnelles et tâches domestiques.

Le combat porte également sur la propagation des violences sexistes en tout genre dont l’époque sombre que nous vivons favorise la résurgence des plus barbares. N’oublions pas que les droits acquis par les femmes sont fragiles, menacés par le retour en force des extrémismes religieux de tout poil contre la PMA et qui remettent en cause le droit à l’avortement.

Un ras le bol général bien palpable immortalisé par Jean Barak

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Le chemin vers l’égalité et la parité ou libération complète de la Femme est encore bien long et semé d’embûches* car la conception patriarcale de la société reste fortement inscrite dans l’inconscient collectif même si les consciences s’éveillent, en fissurant le vernis. Que cela soit dans le regard porté, la parole énoncée, le geste engagé, un grand effort reste à faire pour la reconnaissance pleine et entière des femmes par tous et toutes.

Diane Vandermolina

  • Dans un communiqué, le Synavi dénonce le retard pris dans la mise en place effective de la parité aux postes de direction des structures culturelles soutenues par l’Etat car même si des progrès ont été réalisés, les femmes restent minoritaires (voir le rapport du ministère édifiant à plusieurs titres Observatoire de l’égalite femmes hommes 2021)

 

 En Une, photo de la manifestation du 7 mars avec Naky Sy Savane en première ligne (crédit photo Cathy Aubron)

Rmt News Int • 10 mars 2021


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