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The culture beyond borders

Noël sous le soleil de la création…

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D’ici quelques semaines, les fêtes de fin d’année battront le pavé en notre ville : en dehors des  illuminations (le 2 décembre), la ville de Marseille propose de nombreuses expositions à visiter gratuitement le 1er dimanche de chaque mois. Dès le 2 décembre, l’amateur d’art pourra découvrir la nouvelle exposition de la Vieille Charité autour des banquets de Marseille à Rome ou encore l’exposition consacrée à l’éditeur marseillais Robert Laffon à l’Alcazar, toutes deux inaugurées aux mêmes heures.  L’Odéon donne ce même jour à 18h à écouter pour 5 € seulement des chants de Noël interprétés par le chœur de l’Opéra. Ceux qui préfèrent la danse pourront quant à eux se rendre au Toursky pour assister à une représentation unique de la création chorégraphique Barouf de Jean Charles Gil à 21h !  Côté spectacles, le curieux peut venir ce weekend à l’Opéra pour le concours international de BELCANTO VINCENZO BELLINI fondé par Marco GUIDARINI, à 19h pour la demi-finale le 3 et à 20h pour la finale le 4 (réservations au 04 91 55 11 10 / 04 91 55 20 43).

A partir du 8 et jusqu’au 15 décembre, le petit théâtre de la Criée accueille et coproduit la dernière création de Christelle Harbonn joliment intitulée la Gentillesse, imaginée à partir de l’idiot de Dostoïevski et de la conjuration des imbéciles de Toole. La semaine sera riche en événements puisqu’ après le gala des 10 ans de la compagnie Après La Pluie le 3 décembre à l’Espace Huveaune, cette dernière jouera sa dernière création jeune public  Au coeur de nos rêves  les 8 et 9 décembre à L’espace Culturel Busserine avant de présenter sa nouvelle production à la Timone le 14 décembre.  Les 9, 10 et 11 décembre, le second opus de Marseillons sera présenté à l’Odéon, spectacle 100% marseillais imaginé et conçu par Cyril Lecomte sur un texte écrit pour l’occasion par Henri Frédéric Blanc, auteur marseillais. Le Petit Merlan propose quant à lui du 2 au 10 décembre (vendredi et samedi à 20h30), Jeux de scène, avec Danièle De Césare et Magali Dumont dans une mise en scène de Dominique Noé. Du 9 au 18 décembre 2016, avec Laterna magica, créé par Fotokino, expositions, projections, spectacles, rencontres et ateliers prendront place dans plus d’une quinzaine de lieux de la ville….

Ceci n’est qu’une petite mise en bouche des spectacles et créations de fin d’année qui seront proposés dans les théâtres marseillais, notamment à l’attention des tous petits. Hélas, cette profusion ne doit pas faire oublier que de nombreux lieux culturels marseillais sont en difficulté. En dehors du Badaboum en recherche de fonds pour racheter l’espace que la structure occupe depuis plus de 25 ans, mis en vente par son propriétaire, nous pensons à l’Espace Culturel Busserine. Face aux attaques menées contre l’Espace Culturel Busserine par la marie frontiste du 13/14, ce dernier a vu en quelques mois sa programmation réduite aux seuls spectacles jeunes publics et ses subventions largement entamées avec de nombreux ateliers supprimés. Le Collectif «Nos Quartiers ont besoin de l’Espace Culturel Busserine» organise un moment de rencontre débat convivial le samedi 10 décembre au Centre Social Agora (13014) à partir de 13h. Un rendez-vous important à noter dans vos tablettes car il en va de l’avenir de ce lieu et de la culture dans les quartiers de notre ville.

La culture est un combat de chaque jour : aller voir des spectacles est une façon de la soutenir, chacun selon ses possibilités et ses goûts, afin de lui permettre de survivre et persévérer dans son être. Sans créations ni spectacles, qu’adviendrait-il de notre humanité ? Et sans public ni spectateurs, à quoi servirait le travail des artistes ? Car quelle que soit la création proposée, et au-delà de la légèreté affirmée de certains spectacles, n’y a-t-il pas tout de même un message qui sous-tend le travail de l’artiste ? Une idée ou encore un combat ? Et n’est-ce pas le travail du journaliste culturel que de décrypter les enjeux  mis en œuvre dans une création afin que ses lecteurs puissent avoir des clés pour une meilleure appréciation de la chose et s’ouvrent encore plus à la culture ? N’est-ce pas notre mission ? Car le journaliste n’est pas là pour faire de la promotion ou encore de la communication : ne se doit-il pas, dans son travail d’information et de réflexion, d’apporter un supplément d’âme ?  DVDM

 

 

 

Rmt News Int • 1 décembre 2016


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