Une saison éclectique pour le Lenche

La nouvelle saison du théâtre de Lenche sera éclectique.

Créations théâtrales, propositions musicales, danse, théâtre pour jeune public et lectures rythmeront la saison avec une volonté farouche de faire découvrir et aimer le théâtre. Une attention particulière pour « Espace libre » présente le travail de jeunes compagnies en résidence ; une façon d’accompagner et de soutenir la jeune création. Les « Emportes Pièces » avec le collectif Manifeste Rien s’approprient des ouvrages de sciences humaines mis en scène puis proposés en débat ; c’est un temps fort attendu dont nous saluons la démarche qui introduit le théâtre dans le domaine des réflexions sociopolitiques. La danse sera également à l’honneur, Be Berlin déplie une géographie sonore dans des documents intimes. Trois ateliers de théâtre sont mis en place par Ivan Romeuf : théâtre et curiosité, chanson senior et théâtre pour enfant.

Enfin, « Minot Marmaille » ouvre ses portes aux scolaires. Le travail mené avec les écoles du quartier propose cette année un croisement avec les arts plastiques notamment les arts visuels.

Multitude et variété de tons donc, et nous en sommes réjouis. Une façon entrainante d’encourager les spectateurs à aller au théâtre. Yvan Romeuf, directeur artistique mentionnait en préambule du programme ces quelques mots « Lettre à un ami qui ne vient plus au théâtre », amorce inquisitrice et espiègle. SB.

PLUS D’INFOS SUR http://www.theatredelenche.info/

A noter :
Création Maison
Les bonnes / Théâtre
11 au 28 octobre 2011
Théâtre de Lenche
Mardi, vendredi et samedi à 20h30 | mercredi et jeudi à 19h | dimanche 23 octobre à 16h
Création – Cie l’Egrégore
Texte : Jean Genet
Mise en scène : Ivan Romeuf
Assistanat : Marie-Line Perier
Costumes : Joëlle Brover
Eclairage : Marie Lefèvre
Décor : Christophe Goddet
Avec : Manon Allouche, Claire Calvi, Maurice Vinçon

Les deux bonnes Claire et Solange travaillent pour Madame avec qui elles entretiennent une relation complexe. Prisonnières de leur condition sociale et réduites au statut de domestique, elles nourrissent envers leur maîtresse une grande admiration en même temps qu’une haine profonde au point de vouloir l’empoisonner… Un jeu de rôle quotidien leur permet de simuler la scène : Claire incarne Madame et Solange joue tantôt Claire, tantôt son propre rôle. Plus tard, elles essaieront de tuer Madame, mais en vain… Inspiré par un macabre fait divers de 1933 – L’Affaire des Sœurs Papin – Genet construit un conte allégorique et convoque des personnages féminins aux relations ambigües gagnés par la perversité. Claire et Solange existent uniquement parce que Madame existe elle-même. Les bonnes s’aiment tout autant qu’elles se haïssent et leur pulsion les entraîne inlassablement vers la mort et le suicide.