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The culture beyond borders

Ahmad Jamal et Marseille, une longue histoire d’amour

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Rencontre émouvante avec un papi du jazz encore bien fringant 

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Ahmad Jamal aime Marseille et il le prouve avec la sortie de son dernier album sobrement intitulé Marseille (sorti le 9 juin) réalisé en hommage à notre belle ville qu’il aime à visiter et de laquelle, de son propre aveu, il est tombé amoureux la première fois qu’il s’y était rendu, il y a une trentaine d’années déjà.  Ah, Marseille, avec son soleil, son port, sa multi-culturalité, « une ville de lumières et de beautés » qu’il magnifie avec ses compositions !

C’est « la plus vieille de France. L’un de ses atouts, c’est que l’on y trouve des gens de toutes les nationalités. Des gens du monde entier viennent à Marseille et j’en fais partie. Je suis joyeux et en paix quand je marche dans ces rues, ce que je fais beaucoup, et c’est que j’ai retranscrit dans cet album. » Marcher pour mieux vivre la ville, la ressentir, la respirer, l’apprécier complètement.

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A l’occasion de la sortie de son album, le festival de Jazz des Cinq Continents, renommé le Marseille Jazz Festival, convie les amateurs des sonorités jazzy à deux soirées exceptionnelles, les 12 et 13 juin à l’Opéra de Marseille (20h30), pour cette avant- première marseillaise du pianiste aux mains sinueuses et agiles et de son ensemble musical*, en compagnie de deux guests, le slameur ABD AL MALIK et MINA AGOSSI.

La chanteuse franco-béninoise Mina Agossi a traduit en français les paroles écrites par le musicien à la renommée mondiale, expliquant, émue et pleine de gratitude envers ce dernier,  comment elle a essayé de retranscrire le plus justement possible ce que souhaitait exprimer Ahmad Jamal.

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A bientôt  87 ans, cet homme humble, au large sourire franc, à la voix posée, aux paroles claires et concises, parfois non dénuées d’humour, voire d’une ironie maline, quand il s’agit de répondre à des questions peu pertinentes, se révèle être accessible et simple. Le privilège de l’âge, peut-être.

L’homme, pour qui « la voix humaine est l’organe le plus important, si on l’oublie, on n’aime pas vraiment la musique », s’est alors confié sur son expérience de mentor et son engagement auprès des jeunes artistes qu’il soutient, et dont il lance la carrière, précisant que « les politiques devraient faire de même, parce qu’aider les jeunes, c’est fondamental ».

Un joli message d’humanité porteur d’espoir, offert par un grand homme. DVDM

*Son ensemble est composé de ses amis, James Cammack, à la contrebasse ; Herlin Riley, à la batterie et Manolo Badrena, aux percussions, depuis 20 ans déjà.

Rmt News Int • 12 juin 2017


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