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Claude Serrile, l’art brut d’un peintre Passeur d’Espoir

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      A (re)découvrir au Parc Chanot – Marseille- art3f – du 20 au 22 octobre 2023

 Le 4e salon international d’art contemporain se tiendra du 20 au 22 octobre à Marseille, au Palais de la Méditerranée du Parc Chanot.

Allée B, Claude Serrile, à voir absolument, Allée B

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Parmi les artistes sélectionnés, nous avons rencontré Claude Serrile. Claude Serrile, artiste international installé à Marseille, attend les férus d’art Allée B. Exposé dans tout l’hexagone, en Suisse, en Espagne et bientôt à Los Angeles (Etats-Unis), cet artiste français cache sous sa modestie et sa pudeur le talent exceptionnel qui éclate dans ses œuvres.

Claude Serrile peint avec passion parce que l’art est un des instruments les plus puissants pour inspirer la civilisation ; parce que nous vivons dans une société inéquitable, injuste, qui maltraite son environnement au point de mettre en péril l’Humanité et plus globalement la vie sur Terre.
Claude Serrile se veut ‘œuvrier’, celui qui fait œuvre de ses mains, qui privilégie le fond plutôt que la forme, la raison plutôt que la séduction.

S’il est parfois frondeur, ses lignes sur la toile sont ses seules pierres. S’il est révolté, c’est plutôt du côté des Croquants ou du rêve de Martin Luther King

Si les œuvres sont mordantes, elles n’agressent jamais. Les figures, pour certaines au rendu stylisé, primitif, parfois en plein style tribal, questionnent, fascinent. Les tableaux de Claude Serrile sont un appel, une émotion qui emporte au-delà de la simple contemplation. De l’artiste au spectateur, du tableau au spectateur, c’est un véritable dialogue qui s’installe, qui perdure, avec en filigrane le plaisir de l’esthétique. Claude Serrile est un passeur d’idées, un éveilleur de sentiments. Il parle de chacun de nous et son imaginaire se confond avec le nôtre.

Notre rédaction vous engage fortement à aller à sa rencontre !

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Sculpture, Peinture, Photographie, à voir seul ou en famille

Plus de 200 galeries et artistes internationaux seront présents avec plus de 3500 œuvres proposées à la vente, les signatures prestigieuses, les nouveaux talents. Art3f bouge les lignes des traditionnels salons marchands d’art contemporain, en redonnant à ces événements culturels un côté humain et chaleureux. Sans code, sans préjugé et décomplexé, art3f est un savant mélange entre l’art coup de cœur, l’art abordable et la plus belle représentation artistique du moment.

Echange direct et partage des émotions avec les artistes et galeries

Les férus d’art et les collectionneurs pourront rencontrer les artistes en direct et partager avec eux leurs univers singuliers. Une occasion unique de dénicher de nouveaux talents et de partir à la découverte des stars de demain ! Parmi ces nombreux talents (peintres, sculpteurs, photographes…), des découvertes art3f, la jeune garde contemporaine internationale mais aussi des artistes installés et des œuvres prestigieuses

De la restauration à toute heure

Un grand bar/restaurant central, véritable espace de convivialité, est installé en plein cœur du salon. Il accueille le vernissage officiel dans une ambiance jazzy (musique live) et propose à toute heure ses suggestions gourmandes.

Danielle Dufour-Verna

Plus d’infos : www.art3f.com [4]

Les horaires

Vendredi 20 octobre – 16h/23h

Samedi 21 octobre – 10h/20h

Dimanche 22 octobre – 10h/19h

Ce n’est qu’un au revoir

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Sur Richard, tout a déjà été dit en l’espace de quelques heures : sa générosité, sa gentillesse, sa bienveillance, sa disponibilité, sa sincérité et son amour de l’autre ont été à juste titre soulignés. Son engagement, sa passion, sa fougue de saltimbanque ont été largement égrénées au fil des publications sur les réseaux sociaux. Alors que dire de plus sur l’Homme qui a eu un courage et une audace folle de créer un théâtre digne de ce nom, un Grand théâtre, en plein coeur du quartier le plus déshérité d’Europe? Peu de choses ou plutôt si, une chose qui me tient à coeur de relater.

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Richard dans ses jeunes années ©DR

Il y a un peu plus de 20 ans, j’avais à peine plus de 25 ans, voire 26 ans. Je débutais en tant que critique culturelle dans un osbcur petit média, j’étais la plus jeune de tous et toutes, un bébé quoi !, mais Richard et Sergio m’ont toujours accueillie avec enthousiasme et bienveillance. Un beau jour, alors que l’idée de créer une Revue de Théâtre où la critique – la Vraie, pas le j’aime, j’aime pas qu’on lit partout – tiendrait la place principale – avec des papiers excédant de loin en nombre de caractères le feuillet traditionnel ou l’entrefilet – commençait à émerger dans ma tête, Sergio à qui j’en avais parlé, m’a dit « Va voir Richard et parle-lui de ton projet. Je suis sûr qu’il sera intéressé. » 

Me voilà donc, avec ma gueule enfarinée de Bébé, face à Richard. Il aurait pu être mon grand-père et insitait pour que je le tutoie. Je lui présente mon projet et la maquette que j’avais créée de mes petites mains. Il m’a écoutée avec attention avant de me féliciter de cette initiative, folle mais enthousiasmante. A cette époque, il n’existait pas de revue de critique de théâtre à proprement parler. Puis, lui, de me dire : « si tu as besoin d’un bureau pour ta revue, tu es ici chez toi. » Cette petite phrase est depuis restée gravée dans ma mémoire. Et même s’il m’arrivait d’égratigner toujours avec bienveillance un spectacle dont la mise en scène et la direction d’acteur n’étaient pas abouties, il respectait mes arguments, me disant « ce que tu écris, ça, c’est de la critique » au sens noble du terme. Récemment, il m’a dit que je devais me mettre à la mise en scène, un jour peut-être !

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Richard et Martinette ©DVDM

Ce souvenir d’un Richard humain et humaniste, fraternel et simple, amoureux des animaux, restera à jamais dans mon coeur. J’ai vu naître sa chatte, Martinette, dans le petite cour jouxtant le tout petit théâtre en bas des escaliers menant aux bureaux. J’ai connu Liberté quand il l’a reccueillie, toute maigre mais si douce. Je l’ai vu nourrir les oiseaux tous les jours à 15h. Et je ne parle pas de l’homme de théâtre dont la voix hypnotique clamait avec une verve sans pareille les poèmes et textes de son ami Léo. Ni de son jeu théâtral tant sa présence suffisait pour qu’il devienne personnage, ou clown.

Sa disparition est un double choc. Elle intervient 14 ans après le décès d’une autre figure du théâtre que j’aimais tant, Edmée Santy. Oui, Edmée qui avait inauguré en grande pompe le Toursky à sa création. Edmée qui fut la marraine de ma Revue jusqu’à la fin. Edmée et ses coups de coeurs, ses coups de griffe. Edmée, qui m’a tout appris du métier. Et aujourd’hui, Richard qui fut le premier soutien de ma Revue. Richard qui va rejoindre Léo, Michael, Tania, Fifi, Vlad et tous les autres. N’oublie pas de saluer Edmée pour moi. Bon voyage à toi, ami ! Tu nous laisses orphelins. Je pense fort à ta famille, de sang et de coeur. Adieu. DVDM

En une, Richard déclammant Léo ©Jean Barak

Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky, est décédé

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 « A vos plumes poètes, la poésie crie au secours » 

« à Richard, notre ami »

« Les plus beaux chants sont des chants de revendication. Le vers doit faire l’amour dans la tête des populations. A l’école de la poésie, on n’apprend pas ! On se bat ! » (Léo Ferré – L’école de la Poésie)

 Ces mots, extraits du poème de Léo Ferré, il les avait fait siens, il les avait fait nôtres. Hier, 16 octobre 2023, Richard Martin a rejoint Léo Ferré et tant de ses compagnons de route au paradis des poètes. Nous demeurons en enfer dans un monde déchiré, dans une inhumanité qu’il a sans cesse combattue, de toutes ses forces. Nous restent les images gravées de son talent, son message de fraternité, ses paroles fortes qu’il assénait avec sa gouaille de saltimbanque, la puissance de sa foi en l’être humain et en l’avenir. Richard Martin était un homme et, comme nous tous, il pouvait se tromper mais, par-dessus-tout, Richard Martin savait aimer.

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Richard MARTIN et Léo FERRE

 Crier tes mots

Peut-on écrire sous le coup de l’émotion, peut-on parler de celui qui n’est plus, qu’on aime toujours, qui manque éperdument sans faillir à la déontologie du journaliste ? Je ne sais pas et  je ne veux pas savoir. J’ai envie d’écrire pour soulager ma peine. Te rendre hommage, bien sûr, mais chacun de nous, en écrivant ton nom, en publiant ta photo, en s’adressant à toi, cherche inconsciemment à apaiser son cœur. Je fais partie de tous ceux-là. Je n’ai ni plus ni moins de chagrin qu’une autre, qu’un autre et je veux dire, je veux crier ton nom. Crier les moments qui ne reviendront plus, crier ta fraternité, crier ta passion de liberté. Saltimbanque, épris de théâtre et de justice, amoureux des mots et des autres, tes frères en éternité, comme Léo, tu vas nous manquer poète ! Tu vas tellement nous manquer !

« Frères humains qui après nous vivez,

N’ayez les cœurs contre nous endurcis,

Car, si pitié de nous pauvres avez,

Dieu en aura plus tôt de vous mercis. » (François Villon – La Ballade des pendus)

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Richard MARTIN et Michael LONSDALE

 Orphelins d’amour

Ce soir, tu seras seul dans ton cercueil sur la scène du Toursky, ce théâtre, le tien, que tu as fait, que tu possédais dans tes veines et qui te possédait merveilleusement, diaboliquement, corps et âme. Ce soir, demain, après-demain, nous serons des centaines, des milliers sans-doute, à venir te voir une dernière fois et pour la première fois dans ce théâtre, au milieu de ton public. Je serai seule avec toi, chacun d’entre nous sera seul. Depuis hier, Richard, nous sommes tous un peu plus orphelins d’amour.

« Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard

Et l’on se sent floué par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus »

« Avec le temps on aime plus »

Tu avais changé le vers final que tu sublimais en insistant sur le ‘s’, pour dire ton amour toujours plus grand. Et la salle entière se levait, transportée transcendée, éblouie, pour te rendre cet amour inconditionnel, ce cadeau unique que seul un homme comme toi pouvait faire à son public, toujours.

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Richard clamant le poète

« Ta main avait la chaleur de celle de mon père. »

Je voudrais te dire, te dire nos discussions à bâtons rompus ; te dire ce verre que tu prenais avec nous à ‘la table des amis’ ; te dire mon bisou sur ta tête « Je t’aime quand-même » quand tes récentes prises de position n’étaient pas les miennes ; te dire ma tendresse quand ta voix secouait le théâtre « Mes amis…. » ; te dire mon admiration quand tu levais les poings ; te dire notre plaisir à entendre ton rire réveiller les consciences ; te dire les bises que tu faisais claquer sur les joues de tes amis ; te dire tes yeux plissés sous ton sourire, te dire ta force, ton intelligence, ta perspicacité, ton talent, et surtout ta foi en l’humain et en l’avenir, malgré tout ! Te dire aussi que ta main avait la chaleur de celle de mon père…  

On te pensait éternel

Je te connais depuis si longtemps que je te croyais éternel. Je pense aux tiens, à tes proches, à ton épouse, je m’associe à leur douleur. Jamais l’idée ne m’effleurait que tu puisses partir. Tu es l’âme de ce théâtre, son cœur battant, ton sang pulse dans ses veines. Te promettre qu’on ne t’oubliera jamais ? Tout s’oublie Richard, tout. Ne restent que les idées que l’on a transmises, les vocations que l’on a suscitées, les espoirs que l’on a fait naître, les batailles que l’on a menées, que tu as menées et qui nous ont fait grandir. Nous avons, tous, grignoté une part de ta vie et c’était ta victoire. Celle ou celui qui a eu le bonheur de te croiser, de t’entendre, tous ceux qui ont eu la chance d’être bousculés par toi, le savent, Richard Martin a vécu pour et par le théâtre, pour son Toursky, pour et par sa volonté d’humanité sans frontière. Je pense aux tiens, à tes proches, à ton épouse, je m’associe à leur douleur. Pour nous tous, je le sais, tu resteras vivant jusqu’à notre dernier souffle car tu nous as transmis le tien.

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Richerd Martin et Serge Alexandre

Le goût de la culture par procuration

Tu as donné à ce théâtre, il y a 50 ans, le nom d’un poète marseillais, Axel Toursky, disparu tragiquement alors que tu avais décidé de t’installer dans le quartier le plus pauvre de Marseille. C’était là et pas ailleurs ! c’est là qu’on doit amener la culture. Et tu as réussi, 50 années durant, à faire de ce lieu un havre de paix, de rencontre, de métissage. Sous les grands arbres de la terrasse, on pouvait venir à son aise à n’importe quelle heure, se reposer, lire, réfléchir, apercevoir, croiser, discuter, se cultiver, comprendre, apprendre. Dehors, les enfants de l’école pouvaient lire, affichés, les mots des poètes. Combien d’enfants du quartier as-tu fait entrer en catimini dans les coulisses, qui observaient les acteurs de leurs grands yeux étonnés ? Ils s’appellent Louis, Jean-Jérôme ou encore Bouchta et tant d’autres. Tu leur as donné le goût de la culture par procuration ; ce sont en quelque sorte, eux aussi, tes enfants. Ils sont devenus grands. Beaucoup sont devenus comédiens, grâce à toi. Ils s’en souviennent.

Vive le Théâtre

Qu’il soit en accord ou en désaccord avec moi, Richard aimait ma manière d’écrire, il me le disait. Mais il n’apprécierait pas que je termine cet article –que je lui dédie– sans une note positive, un cri d’espoir. Le théâtre, à plus forte raison le théâtre populaire, lieu de culture, ne doit pas mourir. Après le grand Jean Vilar, le Festival d’Avignon perdure. Qu’il s’appelle Toursky, le Balcon, la Criée, Badaboum, la Joliette ou autre… La mairie de Marseille, mairie de gauche, son maire Benoît Payan et son élu à la culture, Jean-Marc Coppola, ont la culture ancrée au cœur. Pardonne-moi Richard, je crois en eux comme je crois en ton message. Le Théâtre Toursky vivra.

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Richard Martin Serge Barbuscia Pierre Forest dans Petit boulot pour vieux clowns, mise en scène Virginie Lemoine

« A vos plumes poètes, la poésie crie au-secours »

Il y a peu, il a demandé à une petite fille, Anna, de lui écrire un poème. Du haut de ses huit ans, elle lui a envoyé ces quelques mots qui suivent et qu’il a adorés. Adieu mon ami. Merci Richard.

« Tu as fait d’un vieil hangar poisseux

Un théâtre merveilleux, 

Tu as rendu des gens heureux, 

Des tous petits et des plus vieux,

Ils veulent prendre ton Toursky, ta maison, toute ta vie, 

Et même si je suis petite, je te soutiendrai jusqu’au bout, 

Mes jambes courent un peu moins vite,

Mais je me mets pas à genoux !

J’ai pas appris à obéir

Comme un soldat sans réfléchir,

Avec moi, on va y arriver,

Ton théâtre, tu vas le garder ! »

Anna Puget – 8 ans

 « Si ce n’est pas demain, ce sera dans cent ans ! »

Il clamait haut et fort sa confiance en une Méditerranée commune, en un monde de fraternité. Pour la culture, pour Richard, à vos plumes poètes, la poésie crie au-secours !

 Danielle Dufour-Verna

L’AFRIQUE FRÔLÉE

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L’AFRICAINE

OPÉRA EN 5 ACTES de Giacomo Meyerbeer, Livret d’Eugène Scribe. Création à Paris, le 28 avril 1865. OPÉRA DE MARSEILLE, 8 octobre 2023

Dernière représentation à Marseille, le 18 janvier 1964, il y a donc près de soixante ans. Meyerbeer, longtemps délaissé, pour diverses raisons, est revenu en force sur les scènes nationales, et la nôtre grâce au flair de son Directeur Maurice Xiberras, qui nous dévoile des œuvres inconnues, méconnues, oubliées. La dernière saison lyrique tirait triomphalement le rideau sur l’opéra devenu rare de Meyerbeer Les Huguenots et la nouvelle, lève le rideau sur l’Africaine, autre ouvrage rarissime du même Meyerbeer et des mêmes solides librettistes, Eugène Scribe, à l’évidence plus soucieux d’une précision historique qui ne soucie guère les drames romantiques. Mais sa mort laissera à d’autres, dont Fétis, les modifications exigées par le compositeur, dont la mort aussi avant la création, léguera un titre sans plus de rapport avec le sujet, d’où les fluctuations entre une Afrique frôlée en son répété promontoire du Cap, mais effacée au profit d’une île indienne qui adore Brahma et Siva…

L’Africaine a eu cependant un meilleur sort, plus fréquentée en scène, que les Huguenots. Trente ans séparent les deux ouvrages, c’est dire le soin qu’y apporta le compositeur, littéralement, jusqu’à son dernier souffle. Il l’achève le 1er mai 1865… et meurt le lendemain, achevé sans doute par cette tâche immense, dont il ne verra pas la création.

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          SUJET

Passionné, à juste titre, par une traduction des Luisiades de Camões du milieu du XVIe siècle, vaste poème épique portugais dont le cœur est la découverte de la route maritime des Indes, en doublant le Cap de l’Afrique, par Vasco de Gama, Meyerbeer voulait un opéra éponyme à la gloire du grand navigateur, à son rêve héroïque de gloire. Peu importe, infraction à la vérité historique, que son héros fût marié et déjà mûr, riche de son passé de marin expérimenté. Pour un opéra, il le faut inévitablement jeune et amoureux : d’une noble beauté de la cour de Lisbonne, Inés, qui a « la vertu des femmes de marins » comme ironisait Barbara, attendant longuement, patiemment et fidèlement, le retour du héros de ses expéditions, après deux ans sans nouvelles : partir, c’était bien « mourir un peu », souvent beaucoup dans ces longs voyages vers l’inconnu dont ne pouvons aujourd’hui avoir l’idée. Et, sinon fatalité de marin avec une femme dans chaque port, Vasco revient enfin de son rêve, mercantile et géographique, non avec de l’or comme Colomb naguère, mais escorté de deux esclaves, Sélika, une reine asservie en plus par son amour, mais fiancée —on ne sait— flanquée d’un congénère peu commode, Nélusko, qui rue dans les fers, tentant deux fois de tuer son rival, mais désarmé à temps par l’amoureuse trouvant son bonheur dans l’esclavage. Comme la Malinche maya qui aida Hernán Cortés, un vrai conquistador, lui, à faire la conquête du Mexique aztèque, Sélika, ouvrant la porte à l’invasion portugaise, indique à Vasco la route des Indes.

          Mais ce serait trop simple pour un opéra qu’un simple amour : il y a un fatal quatuor ou quadrille amoureux dans lequel se débat notre héros découvreur, aimé et sauvé par deux femmes : à Lisbonne, il avait laissé Inés, sa fiancée aussi aimante que chérie qui, par fatal dépit amoureux le croyant infidèle en le voyant rentrer avec Sélika, et pour le sauver et tirer de prison, épouse Don Pedro, autre rival navigateur. Au Portugal, Sélika, de reine, devient esclave et, retournement, Inés, prisonnière des Indiens, le sera à son tour.

          Causé par ces rivalités amoureuses, c’est le romanesque et ses petites histoires qui l’emportent sur la grande. Ainsi, Don Pedro, devenu le méchant, ayant épousé Inés et obtenu du roi du Portugal la tête de la nouvelle expédition arrachée à Vasco, nous le retrouvons sur un navire avec Inès et Sélika, descendant les côtes d’Afrique. Nélusko, connaisseur des lieux à qui Don Pedro a confié le commandement du vaisseau, n’a d’autre but que de l’égarer et écraser contre des récifs ; dans une superbe ballade, il invoque Adamastor, le géant de la tempête, qui serait le gardien du Cap. Vasco, qui les suivait sur un autre navire, tente d’avertir l’Amiral Don Pedro qui, jaloux, croyant qu’il vient lui ravir Inès, le condamne à mort. Mais Nélusko réussit à échouer le navire sur la côte de l’île et les indigènes s’emparent du navire et des Européens intrus, devenus à leur tour esclaves quand ils ne sont pas massacrés. Vasco, condamné à mort, Sélika le sauve encore, le proclamant son époux. Celui-ci lui déclare son amour mais, revoyant Inès  miraculeusement sauvée et promise à l’esclavage, il ne peut s’empêcher de revenir à elle. Généreuse, Sélika les laisse partir vers le Portugal et, préfigurant Lakmé, se donne la mort sous l’ombre et les effluves toxiques d’un mancenillier, en suivant le navire des yeux.

          Eugène Scribe, s’était attaché à dénoncer l’esclavage et la colonisation, sujet brûlant dans ses premières ébauches ; l’esclavage aboli en France en 1848, si le thème n’était plus d’actualité française lors de la création de l’opéra en 1864, il palpitait encore dans la terrible guerre de Sécession américaine (1861-1865).

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Esclavage

          C’est à Nélusko, le seul personnage de quelque épaisseur de l’œuvre, qu’en est prêtée la véhémente dénonciation. Quand le Conseil portugais l’interroge sur son pays d’origine (on ne sait dans quelle langue, à moins qu’il n’ait appris le portugais durant le long voyage…) :

Lorsque vous marchandez
Un bœuf pour le labeur, pourvu qu’il ait la taille,
Que rudement chaque jour il travaille
De son pays jamais vous ne vous informez. 
Que vous importe donc d’où peut venir un homme, 
Qui n’est pour vous qu’une bête de somme ?  

          Quand la compatissante Sélika veut l’empêcher de tuer son « Maître », il lui reproche sa mansuétude envers l’esclavagiste acheteur, et qui, de plus, les offrit en cadeau à sa fiancée Inés :

À prix d’or au marché nous lui fûmes vendus…
Voilà tous ses bienfaits !
Pour l’acheteur, jamais la marchandise
N’eut de la reconnaissance… jamais ! jamais !… 

          Sélika ne semble s’en offusquer qu’en termes d’injure :

          Vendue à ma rivale/ Si brillante et si belle ! 

ÉPOQUE ÉPIQUE 

          Pour une rare fois sur la souvent fantasque scène lyrique, les notations historiques et la mention des personnages réels nommés sont justes sauf quelques péripéties fantaisistes comme Vasco en prison et ses démêlés amoureux.

          Plus que la mythique Africaine du titre, le héros, c’est donc le célèbre Portugais. Vasco de Gama (1460 ou 1469/ 1524). Nous sommes à l’époque des grandes découvertes. Mais la finalité de ces explorations du monde par les Portugais et les Espagnols en ce XVe siècle finissant est mercantile. Les Turcs, ayant pris Constantinople en 1453, barrent la fameuse Route de la soie et des épices vers l’Inde et la Chine. Les épices, on l’oublie, plus qu’un condiment raffiné de tables luxueuses est presque une nécessité : la conservation des aliments, notamment par le froid, n’existait guère. On mangeait pratiquement, des viandes faisandées, avariées, dont seule des sauces lourdes et des épices pouvaient masquer le goût douteux. Les Vénitiens, qui en contrôlaient le commerce filtré par les Turcs, se faisaient payer des sommes exorbitantes pour ces épices : un clou de girofle valait de l’or et servait aussi de monnaie, d’où l’expression « payer en espèces » qui signifiait « payer en épices » ( species en latin).

Les routes commerciales terrestres bloquées, comme celles de la Méditerranée, c’est par l’Atlantique qu’Espagnols et Portugais tentent d’atteindre les mirifiques Indes, par l’ouest comme Christophe Colomb, qui en 1492, aborde dans ces Indes occidentales (il ignore que c’est le continent que l’on nommera Amérique). De leur côté, les Portugais tentent de descendre le long des côtes africaines pour atteindre les mirifiques Indes orientales.

[14]

Or, si les Espagnols découvriront et cacheront longtemps (secret d’état) les pratiques vents alizés qui soufflent régulièrement d’est en ouest, et presque à l’inverse, facilitant les terribles et longues traversées de plusieurs mois, la longue côte africaine, balayée de vents soufflant du sud au nord, freinant ou empêchant la course descendante des navires, paraissait une infranchissable barrière entre l’Atlantique et l’Océan indien. Dans son Orlando furioso (‘Roland furieux’), Ludovico Ariosto, dit « l’Arioste », au début du XVIe siècle, très attentif aux grandes découvertes des Espagnols et Portugais, offrant sa voix à une supposée prophétesse indienne, lui prête ces vers que j’ai traduits dans un livre [1] [15] :

Et pour cela, depuis notre Levant indien,

Pour voguer vers l’Europe il n’est aucun navire,

Tout comme de l’Europe il n’est aucun marin

Qui notre bord lointain atteindre un jour désire

Car, à trouver ainsi cette terre devant,

Aucun navigateur qui au retour aspire

Ne peut imaginer, si longue la voyant,

Qu’il existe un accès vers un autre océan.

Les plus hardi des navigateurs descendaient le long des côtes de ce continent interminable dont ils ignoraient s’il avait une fin avant que Bartolomeu Dias n’en atteignît le bout, sans qu’il pût le franchir. En effet, la pointe extrême de l’Afrique, le Cap, surnommé le Cap des tempêtes (symbolisé par Adamastor, le géant de la tempête invoqué par Nélusko) paraissait une limite infranchissable, à cause de ses vents tempétueux opposant leur refus, une malédiction divine à l’intrusion européenne.

Pour contourner ces vents contraires, les Portugais devaient prendre le vent bien plus au large à l’ouest (ce qui leur fera apercevoir dans le lointain ce qu’ils croiront une île, en fait le Brésil) et c’est notre héros Vasco de Gama qui, le premier, réussit le contournement de l’Afrique lors de son premier voyage (1497-1499), par ce Cap, appelé ainsi de Bonne Espérance puisqu’il ouvre la route espérée des Indes. Il est le héros de l’épopées des Luisiades de Camõens[2] [16] qui séduisit Mayerbeer qui décida de lui consacrer un opéra, Vasco de Gama, puisque tel était le titre originel de l’œuvre.

[17]

La romance d’Inès se remémorant l’air mélancolique que lui chanta Vasco la veille de son départ, « Adieu, mon doux rivage », me semble un souvenir de l’un des plus beaux sonnets des Luisiades que j’ai traduit aussi dans mon livre, plein déjà de cette saudade, cette nostalgie qui baigne encore les fados portugais, qui serre le cœur à mesure que le navire, gagnant la haute mer, lancé vers l’inconnu, perd de vue les rives rassurantes de la patrie, dont on ne perçoit encore que les sommets :

Déjà notre regard tout doucement s’éloigne

Des monts de la patrie, qui derrière restaient :

Le cher Tage restait et la fraîche montagne

De Cintra embuée, où nos yeux s’attardaient ;

La terre bien-aimée restait au cœur ému

Qui derrière laissait les souvenirs amers ;

Et lorsqu’enfin tout au loin disparut,

Nous ne vîmes plus rien que le ciel et la mer.

Dans son meilleur, le livret vibre de ces images épiques exaltant l’héroïsme et la curiosité de Vasco qui, après l’échec de l’expédition avec Bartolomeu Dias qui y laissa la vie, entend achever la folle entreprise de passer le Cap redoutable :

Terrible et fatal promontoire,

Que nul n’a pu doubler encor,

Le cap de la Tempête et ses flots furieux !

D’apercevoir de loin, sans l’avoir pu franchir,

Ce géant de la mer, ce cap de la Tempête,

Du pied touchant le gouffre et le ciel de sa tête,

J’ai gravi ces rochers et ce sol ignoré

Où nul Européen encor n’a pénétré.

            Pour vaincre les résistances du Conseil, il pare son désir personnel de gloire de la raison politique coloniale :

Ces pays inconnus, je les veux découvrir ;

Donnez-moi les moyens de vous les conquérir.

On comprendra, à l’émerveillement de Vasco de Gama, abordant dans l’île paradisiaque, qu’il mêle ces deux ambitions, vivre son rêve et servir matériellement son roi.

[18]

RÉALISATION ET INTERPRÉTATION

          À la tête de son équipe si rôdée, pas du tout érodée par le temps, Emmanuelle Favre (décors), Katia Duflot (costumes), le metteur en scène Charles Roubaud ne nous inflige pas la disgrâce de la réécriture en scénario du texte (comme l’actuel Löhengrin à Paris, Don Giovanni naguère à Aix), il nous fait grâce en ne situant pas l’action dans un camp de concentration ou de Palestiniens, ni dans un MacDo, ni dans une clinique pour virilités défaillantes de la Carmen aixoise, ou autre lieu incongru selon la mode de metteurs en scène qui désormais, apparemment, tiennent non les applaudissements mais les huées qui saluent leur travail comme titres de gloire. Il se contente d’en rester à l’académisme usagé, qui depuis Ponnelle et Chéreau et leurs réussites, révolutionnaires en leur temps, affligent les scènes depuis plus d’un demi-siècle, accablant le spectateur assidu de répétitions de répétitions puissance mille, sans nulle puissance, recettes éculées, usées de trop d’usage. Il ne m’en voudra pas si, je lui répète amicalement, spectateur érodé vraiment à tant être rôdé, qu’on ne renouvelle pas une œuvre en en changeant simplement les costumes. Il ne s’agit pas de prêcher pour en revenir à des mises en scène de papa ou grand-papa, mais de revenir à l’œuvre elle-même. Quand la lecture nouvelle ne vient pas de l’intérieur, on reste forcément à l’extérieur de l’œuvre, à un placage sur la surface, simplement décoratif : même si le décor est beau comme cette structure géométrique de Favre, un cadre en pure épure praticable, mâchoire oppressante de la prison de l’Inquisition prête à écraser, avec l’espoir évidé, évadé, de cette vaste fenêtre de liberté au-dessus, qui sera habile mise en valeur du temple indien en vivante carte-postale exotique encadrée. Le talent de Katia Duflot est largement ample, pour, peut-être, proposer des costumes, sinon d’époque platement stricte, du moins imaginés à partir de ceux du temps, comme le firent autrefois de célèbres costumiers, laissant un reliquat d’historicité à quoi raccrocher la mémoire ou l’imagination.

          On rappellera que Ponnelle et Chéreau avaient « actualisé » des œuvres ahistorique, d’un temps mythique, poétique, de Wagner, sans inscription historique. Le problème, c’est quand un drame, daté dans l’Histoire, en est arraché. Impossible à inventer mais plus à pleurer qu’à rire, comment oublier, il y a déjà plus de vingt ans, cet étudiant interrogé lors d’un oral de licence en lettres sur le Cid ? Invité, pour l’aider, à préciser plus ou moins l’époque, il me répond, avec une assurance retrouvée :

          « Oh, c’est vieux, très vieux : au moins du siècle dernier ! »

Aujourd’hui, on découvre les ravages des cours d’Histoire par thèmes mais sans chronologie imposés aux enfants, alors, en une époque où pères et repères se perdent, je ne crois pas, qu’au-delà de l’effet spectaculaire —ou comique— on serve la mémoire historique des jeunes qui découvrent l’opéra en mêlant les époques, en machant, mâchouillant le sujet, prétendant le moderniser, prêt à digérer —ce qui reste sur l’estomac des spectateurs non ignares qu’on insulte en les estimant incapables de voir la modernité, l’actualité d’une œuvre ancienne toujours vivante, qui concerne toujours notre plus actuelle humanité.

          Tant qu’à faire, au connaisseur, en l’occurrence de cette Africaine usurpant le titre à Vasco de Gama, le parallèle —et la distance— s’imposent de comparer ces aventuriers et découvreurs marins d’autrefois, lancés avec des instruments rudimentaires à la découverte hasardeuse du monde inexploré, quand un minime degré d’erreur sur l’astrolabe se payait en milliers de kilomètres de route erronée, d’échouages, de naufrages sur des récifs et côtes inconnus, avec notre moderne et mathématiquement et minutieusement précise exploration de l’espace. D’autant que Roubaud a la bonne idée de projeter une carte ancienne de ces routes maritimes, et nous faire frémir avec une tempête impressionnante avec ses moyens habituels de la vidéo (Camille Lebourges), ce qui est bien dans l’esthétique du grand opéra à la française qui usait des moyens scéniques les plus modernes de son temps. Cartes anciennes, mais pour modernisation douteuse, qui les brouille.

[19]

Il reste que, comme toujours avec cette équipe, le résultat est esthétiquement beau : collusion du sabre et du goupillon, costumes sévères, militaires ou civils, sombres, pour l’austère Conseil portugais, bardés de décorations, parés de croix, d’écharpes bleues sur fond gris sous l’écrasant, impérieux et impérial blason du Portugal, les deux femmes en vêtements New look années 50, référant sans doute à l’époque rigide du monacal Salazar, mais qui n’avait pas encore déchaîné les guerres de décolonisation, comme le sera l’Angola. On aurait pu souffler à l’ami Charles l’iconique et ironique FFF : Fátima, Fado, Football, religion et divertissements, opium du peuple portugais, du cirque et pas forcément du pain, du bon Docteur Salazar.

Comme toujours aussi, Roubaud sait manier les masses, ces chœurs affrontés du Conseil, avec un autre bel effet choral de fresque, presque en ombre, des marins en noir avec le seul saisissant Nélusko contrastant et presque dansant en clair, seul personnage complexe de ces héros univoques, héroïque Vasco, femmes aimantes d’une pièce, se sacrifiant à l’homme aimé guère aimant, sans guère se jalouser. Les couleurs solaires, safranées des costumes orientaux, leurs tissus légers, contrastent avec la grisaille et noirceur, la raideur de ceux des Portugais, dont le cuir brutal de Vasco, et la parure vert et rose du navigateur serrant l’or jaune de l’Indienne lors du mariage est d’un grand raffinement pictural.

          Raffinement et force font celle, convaincante et séduisante, de l’Orchestre de l’Opéra de Marseille sous la conduite minutieusement attentive et explosive du chef Nader Abbassi qui en fait presque une formation chambriste pour les délicats solos instrumentistes de l’ouverture et des préludes, et en déchaîne la puissance dramatique a tutti, sans jamais mettre en danger les voix, des pianissimi poétiques de l’héroïne dans son air du sommeil aux éclats vainqueurs du héros de cette exigeante partition.

          Christophe Talmont, actuel chef de chœur intérimaire, fait une belle première démonstration de maîtrise en dirigeant superbement sa phalange marseillaise. La distribution, des premiers aux derniers rôles nécessaires, est toujours aussi soignée, signature de Xiberras, parfait connaisseur reconnu des voix. Tous méritent un salut, le matelot de Jean-Pierre Revest ; même en passant, on reconnaît Wilfried Tissot, passé d’huissier à matelot et prêtre. La stature athlétique et vocale de Cyril Rovery, Grand Prêtre de Brahma répond, en indien, à l’imposant Grand Inquisiteur lusitanien de Jean-Vincent Blot, aussi odieusement fanatiques, faisant planer, tonner excommunications et malédictions en baryton et basse. Dans cette œuvre aux registres sombres de mâles ombrageux, Christophe Berry, Don Alvar, ténor, est un clair conseiller de bonne nouvelle en contraste vocal avec la basse de François Lis, Don Diego, père noble et autoritaire, soucieux d’alliances rentables, offrant sa fille, à défaut d’un Vasco supposé puis espéré mort, au puissant et arrogant Don Pedro, l’immense et sépulcral Patrick Bolleire, rival du héros en amour, émule en navigation.

          Cependant, le véritable rival en musique de Vasco de Gama, c’est Nélusko, seul personnage échappant au stéréotype, portant le seul discours faisant sens politique, historique, dénonciateur du colonialisme et de l’esclavage, rebelle, assoiffé de vengeance ; la convention lyrique en fait l’esclave d’amour fidèle à sa reine, forcé cruellement à la complicité qu’elle lui impose pour sauver son rival, douloureusement impuissant à la sauver. Il est campé par le baryton Jérôme Boutillier aussi excellent acteur que chanteur, qui exhale ses désespoirs, sa déchirure, son impuissance avec puissance, sans déchirer sa voix dans des aigus percutants impressionnants.

          Le Vasco de Meyerbeer, tout d’une pièce héroïque, sans une faille morale ou sentimentale, tout à son rêve de gloire par sa grandiose entreprise qui l’immortalise, c’est Florian Laconi, étoffe vocale de héros, qui entre tout naturellement dans le costume du personnage, avec une aisance tout autant de rêve, aigus aussi pleins et solaires que sa course vers un autre soleil, un autre hémisphère, assuré que le monde lui appartient. Le compositeur, habilement, en parallèle avec l’air de douceur de l’héroïne, tempère sa trempe épique par un air rêveur, vaporeux, sur l’île paradisiaque qu’il découvre, avec ravissement, mais qu’il veut offrir à son roi, conquête oblige de ce navigateur et non brutal conquistador espagnol.

          Seconde dame, donc après la prima donna de la convention de l’opéra, Hélène Carpentier en Inès fiancée de Vasco et rivale de la reine esclave, démontre aussi qu’elle peut être première dans un rôle ajusté à sa voix claire, égale sur tout le registre, conduite avec maîtrise, actrice sensible et crédible, à la parfaite diction. Nous aimons, comme toujours depuis toujours, à ses côtés, l’élégance de Laurence Janot, Anna, qui arrive à exister scéniquement même dans ce simple rôle de suivante. 

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De Karine Deshayes, je me souviens, en 2010, elle débutait à Avignon avec La Cenerentola de Rossini, signé par la même équipe artistique, Roubaud, Duflot, Favre, qu’une prétendue critique voulant doucher mon enthousiasme pour sa voix et sa technique, haussant des épaules dédaigneuses, avec une assurance arrogante et imbécile, décréta : « Peuh…elle n’ira pas loin… ». Je ne sais jusqu’où est allée cette prophétesse de malheur critique, mais nous voyons les sommets qu’a atteints la chanteuse, fleuron incontesté de la France lyrique, et que le bonheur nous redonne dans cette œuvre ardue de Meyerbeer. Le compositeur est expert en art lyrique, ménageant à ses chanteurs, en les ménageant sans doute plus que dans Les Huguenots à la vocalité échevelée pour des vedettes acrobatiques de son temp, des plages de charme à côté des airs de fureurs, de tourment, tels que les avait catalogués le chant baroque. Son Air du sommeil, au deuxième acte, dans la tradition de l’amante veillant tendrement sur le sommeil de l’aimé, est une merveille de délicatesse et de nuances émotionnelles et musicales, avec des sauts piqués en douceur, pleins de poésie, donnant l’impression qu’elle a des rossignols dans la gorge. Son long monologue final sous le mancenillier fatal du suicide, préfigurant Lakmé, qui la voit osciller, vaciller, entre forte et piani, est une scène digne de celle de la folie mortelle de Lucia.

Même si le jaillissement de fleurs, peut-être du datura mortel de Lakmé, à la mort de l’héroïne nous rappellent les roses sur la tombe de la Didon de Purcell que chante le chœur, l’image nous semble douteuse.

Un triomphe à tous niveaux, applaudi unanimement à juste titre. Benito Pelegrín

L’AFRICAINE de Giacomo Meyerbeer

 OPÉRA DE MARSEILLE – NOUVELLE PRODUCTION

Direction musicale : Nader ABBASSI

Mise en scène :  Charles ROUBAUD

Décors : Emmanuelle FAVRE

Costumes :  Katia DUFLOT

Lumières : Jacques ROUVEYROLLIS

Vidéos : Camille LEBOURGES

Selika : Karine DESHAYES 

Ines : Hélène CARPENTIER

Anna: Laurence JANOT

Vasco de Gama : Florian LACONI

Nélusko :  Jérôme BOUTILLIER

Don Pedro : Patrick BOLLEIRE

Don Alvar :  Christophe BERRY

Don Diego : François LIS

Le Grand Prêtre de Brahma : Cyril ROVERY

Le Grand Inquisiteur :  Jean-Vincent BLOT

Un Matelot / Un Prêtre / Un Huissier : Wilfried TISSOT

Un Matelot : Jean-Pierre REVEST

Orchestre et Chœur de l’Opéra de Marseille, Christophe Talmont

 Crédit Photos : Christian Dresse

  1.  Le Conseil Vaco en une ; 2. Sélika (Deshayes) ; 3. D. Pedro, D. Alvar, Anna, Inés (Bolleire, Lis, Janot, Carpentier) ; 4. La prison ; 5. Tempête et abordage ; 6. Le temple Sélika, Nélusko (Deshayes, Boutillier) ; 7. Mort de Sélika.

In[1] Figurations de l’infini, 2000, le Seuil.

[2] [21] J’en traduis aussi des strophes dans le même ouvrage.

Les plus beaux Ave Maria : Nathalie Manfrino en concert exclusif à Notre Dame de la Garde

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Après ses débuts à l’Opéra de Marseille en 2001, où elle a immédiatement conquis le public et la critique en incarnant le personnage de Mélisande dans la production de Pelléas et Mélisande, dirigée par Charles Roubaud, Nathalie Manfrino a continué à nous éblouir au fil des ans. En 2012, elle a enchanté le public avec son interprétation de Mimi dans La Bohème de Puccini revisitée par Jean Louis Pichon, et cette même année, elle a surpris tous les spectateurs en jouant le rôle de Clelia dans La Chartreuse de Parme, production mise en scène par Renée Auphan.

Aujourd’hui, nous avons la chance de la voir à nouveau dans notre ville pour un récital exceptionnel le 14 octobre à 18h, où elle chantera, accompagnée à l’orgue par Danièle Sainte-Croix, bien connue des amateurs de musique classique marseillais, au sein de la Basilique de Notre Dame de la Garde, « les plus beaux Ave Maria » composés par les plus grands maestros d’Opéra. Elle en interprétera les versions de Schubert, Massenet, Caccini, Verdi, Mascagni, Gounod.

Très discrète sur les réseaux sociaux, elle a entamé un tour de France des sanctuaires mariaux pour proposer ce récital d’une heure en entrée libre afin que tous puissent venir découvrir la beauté de ces chants sacrés. « C’est un projet qui me tient infiniment à cœur. Chanter ces Ave Maria a pris un sens immense depuis que je suis devenue maman. Nous avons décidé de faire ce concert dédié à Marie, dans le cadre de la venue du Pape François, pour prolonger sa prière mariale à Notre-Dame de la Garde » précise-t-elle avec la simplicité qui la caractérise.

Un projet né d’une rencontre humaine

DVDM : D’où vous est venue l’idée de chanter à Notre Dame de la Garde, à Marseille, la ville de vos débuts ?

Nathalie Manfrino : « Ce projet est parti d’une aventure humaine, de Marseillais que j’ai rencontrés suite à mon concert en Bretagne. Charmés par ma prestation, ils m’ont dit qu’il fallait que je vienne chanter à Marseille. Il y avait aussi cette histoire de la venue du Pape en septembre. Comme ils connaissaient le recteur de la Basilic de Notre Dame et que j’avais déjà chanté dans des hauts lieux religieux, aussi dans de toutes petites églises, avec ce projet, ça s’est monté assez rapidement ». De plus, « il n’y a pas grand-chose à Notre Dame de la Garde, pourtant, c’est un lieu incroyable, il faudrait le faire exister culturellement et musicalement. Avec ce concert, c’est ce qu’ils ont voulu faire ».

Hommage aux compositeurs d’Opéra et à Marie, Ode à l’Amour universel

DVDM : quelle est la particularité de ces Ave Maria ?

N.M : « Ce sont des Ave Maria opératiques. Ce sont les plus beaux Ave Maria, écrits par des compositeurs qui subliment ces prières, j’avais envie de ce projet car il faut rendre grâce malgré ce qu’on a vécu : on a tous des choses à porter, il me semble important de rendre grâce quand on arrive à s’en sortir. Par exemple, je suis tombée tardivement enceinte et je ne l’imaginais pas, je rends grâce à Marie d’avoir ce petit bonhomme. Et comme disait Saint Augustin, chanter c’est deux fois prier et le chant sacré peut élever encore plus l’âme que nous soyons croyant ou non. Dans ce concert, on trouvera le seul Ave Maria composé par Verdi extrait de son opéra Othello. Il y a aussi Mascagni : il a peu écrit mais dans Cavalliera Rusticana, il y a un intermezzo qu’on entend souvent dans les films de mafieux, dans lequel il a composé un Ave Maria. Puis, Massenet qui a écrit un Ave Maria sur la Médiation de Thaïs pour violon solo, un texte très connu mais personne ne le chantait. Je l’ai trouvé dans un vieux recueil de partition. Puis Caccini, c’est un tube absolu ». Avec ce récital, « je souhaite faire plaisir et offrir quelque chose de sacré et lyrique, comme un hommage à ces compositeurs qui ont rendu hommage à Marie. Ça rend le concert moins classique, puisque certains Ave Maria sont en italiens. C’est plus festif même si bien entendu ça va faire appel à des souvenirs touchants mais Marie est là pour nous protéger comme elle veillait sur les marins à Marseille. Pour moi, le propos de ces concerts est ouvert et universel, chacun reçoit ce qu’il veut recevoir, en toute humilité et bienveillance. J’espère très humblement, par ma voix, faire résonner dans les cœurs, cette espérance que l’on souhaite à tous, croyants ou non, une lumière bénéfique par le prisme de la musique, langage aussi universel que l’Amour. En espérant que ces airs très connus dédiés à la Vierge Marie, devenus populaires dans le bon sens du terme, continueront longtemps d’habiter nos cœurs. »

Offrir la musique sacrée en partage

DVDM : Le concert est gratuit. C’est important pour vous cette gratuité de l’accès à l’Art ?

N.M : « Oui, comme c’est en entrée libre, chacun peut contribuer comme il le souhaite. En pratiquant la libre participation, on espère que les gens qui n’osent pas se rendre à des concerts classiques ou qui n’en ont pas les moyens viennent, que ça les amène librement à la musique et à l’art. Quand j’ai chanté en Bretagne, on a eu une cinquantaine d’enfants, tous très respectueux et concentrés : c’était magique car certains n’avaient que 3 ans. J’espère que des grands parents viendront avec leurs petits enfants à Marseille. »

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Nathalie Manfrino © Robin François

Chanter à Notre-Dame : L’émotion de ses débuts

DVDM : Qu’est-ce que cela vous fait de revenir à Marseille après toutes ses années ?

N.M : « Je suis très honorée de pouvoir chanter pour la première fois dans ce haut lieu sacré. J’ai toujours eu une affection très particulière pour cette ville, il y a une énergie extrêmement particulière dans cette ville, et la vision de « La Bonne Mère » a imprégnée le début de ma carrière. Pour moi, le choix de Notre Dame de la Garde est très fort. Car lors de ma première venue, je jouais dans Pelléas et Mélisande. J’avais 20 ans et c’était ma première expérience professionnelle : je ne m’attendais pas à cette difficulté du métier, je sortais à peine de l’école et du conservatoire, j’étais un peu comme un petit poussin sorti du nid. Comme c’était difficile, je me suis tournée vers Notre Dame de la Garde et la Vierge, vers ce haut lieu qui surplombe la mer et toute la ville et c’est quelque chose qui m’a imprégnée. »

La jeune maman continue néanmoins sa carrière de Soprano même si de son aveu elle a levé le pied et pris du recul par rapport à son métier pour être plus proche de son petit bonhomme. Elle souhaite continuer avec des projets qui ont « de l’âme, qui soient pertinents avec la seconde vie que j’ai. J’ai besoin d’aventures humaines, faire de belles choses, des projets caritatifs, qui ont du sens. »

En espérant que les Marseillais viendront en nombre à ce concert unique. Diane Vandermolina

Encadré

Lucide mais toujours aussi passionnée par son art, Nathalie Manfrino nous a livré quelques-unes de ses réflexions sur le métier de Soprano, ses sacrifices et ses freins, et l’importance du vécu dans l’interprétation d’un rôle. Elle se confie également sur la nocivité des réseaux sociaux dont elle ne partage pas l’éthique.

De la difficulté d’être maman dans le milieu de l’Opéra

Rares sont les sopranos maman qui continuent leur carrière, certaines s’arrêtent pour s’occuper pleinement leur enfant, d’autres sont moins désirables aux yeux des directeurs d’Opéra et sont laissées de côté au profit d’artistes lyriques plus jeunes comme dans le Cinéma, rappelle Nathalie. « Être maman, c’est encore tabou et ça met la plupart du temps un frein à notre carrière. La première chose que je demande à une jeune chanteuse lyrique, c’est : est-ce que vous voulez avoir une vie de famille, des enfants parce qu’être chanteuse lyrique, ce sont des sacrifices énormes que l’on fait et pour nous, les femmes, l’horloge biologique tourne. On n’en parle pas forcément dans les écoles de musique. Si par exemple, tu t’arrêtes à un moment donné, on t’oublie très vite. Il y a, comme pour les actrices d’ailleurs, ce phénomène de jeunisme de vouloir tout ce qui est jeune et beau, car on va pouvoir plus facilement faire du buzz sur quelqu’un de nouveau. »

Du savoir-faire du chanteur artisan

 « Le savoir-faire est primordial dans notre métier car on est des artisans : plus on vieillit, plus on maîtrise ce savoir et les coups de la vie, les drames, la maladie, les décès, les divorces etc…  vont faire qu’on va devenir un artiste plus accompli qu’à 20 ans. Aujourd’hui, je n’interprète pas les rôles de la même manière qu’il y a 20 ans. Cela s’appelle la maturité. J’ai entamé une seconde vie après avoir vécu un drame dans ma vie personnelle. Il y a un avant et un après et quand on est sur scène, à 20 ans, on n’a pas vécu tout ça, on fait semblant, on peut très bien chanter et avoir une belle voix mais quand le public sent qu’il y a des tripes, de l’émotion, ça change. »

De la tyrannie des réseaux sociaux

Le métier d’artiste lyrique, entre compétition et concurrence des uns envers les autres, est de nos jours très difficile, notamment à l’heure où les réseaux sociaux ont envahi tout l’espace médiatique : la très grande majorité des chanteurs lyriques sont sur les réseaux sociaux et peuvent regarder les comptes des uns et des autres, compatibiliser les like ou encore se prendre en photo en toute circonstance, ce qui développe une curiosité malsaine et excite les jalousies. « Aujourd’hui, être chanteur lyrique est d’autant plus compliqué qu’avec les médias sociaux, il y a l’image, il faut du contenu, être beau, faire rêver… Je ne sais comment ils font pour travailler leur rôle en faisant tout ça mais aujourd’hui, si on n’est pas sur ces réseaux, on est artistiquement mort. Tout le monde est sur les réseaux sociaux même les directeurs d’Opéra. Pire, j’étais à un concours de chant francophone, avec 40 autres jurés, le niveau des jeunes chanteurs était très haut et j’ai discuté avec eux de la problématique des réseaux sociaux, car, pendant le concours, il y avait un Facebook live où on pouvait lire des commentaires très durs, violents… C’est terrible. »

Propos recueillis par DVDM

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Nathalie Manfrino dans la Bohème à Marseille en 2012 ©DVDM

Bio Express de Nathalie Manfrino, soprano

Après avoir brillamment achevé sa formation à l’École Normale de Musique de Paris, Nathalie Manfrino a remporté le Concours international de chant de Toulouse en 2000, puis le Concours international Operalia. Ces succès l’ont propulsée vers les sommets de la scène lyrique, où elle a fait montre de son talent vocal et de ses qualités théâtrales dès 2001 à l’Opéra de Marseille. C’est en 2006 que le monde de la musique classique a véritablement découvert Nathalie Manfrino. Elle a été couronnée Révélation de l’année dans la catégorie Artistes Lyriques aux Victoires de la Musique Classique, un honneur bien mérité vu son talent exceptionnel en tant que chanteuse et interprète.

Son engagement exclusif avec Universal Music et ses enregistrements sous l’illustre label Decca ont marqué le début de sa carrière discographique. De son premier album solo, « French Héroïnes, » à « Méditations, » une exploration profonde de l’œuvre de Massenet, et jusqu’au tout dernier opus « Destin de femmes, » Nathalie Manfrino continue d’ajouter des chapitres captivants à son parcours musical. Sa discographie s’est vue honorée du prestigieux Orphée d’Or et du prix Sir Georg Solti, soulignant la qualité exceptionnelle de ses enregistrements. En 2011, elle a été distinguée en tant que Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, une reconnaissance bien méritée de sa contribution à l’art lyrique.

Elle a illuminé les scènes du monde entier de Berlin à Barcelone, en passant par Rome et Paris (Garnier, Comique, Châtelet, Théâtre des Champs-Elysées), parmi de nombreuses autres destinations prestigieuses et les festivals internationaux, tels que Caracalla (Rome) et Mozarteum (Brésil) ou encore les Chorégies d’Orange (France), en interprétant un éventail de rôles captivants. Elle a été la Marguerite dans « Faust, » la Roxane dans « Cyrano, » la Micaëla dans « Carmen, » Sarah dans « Le Revenant, » Eurydice dans « Orphée et Eurydice, » Juliette dans « Roméo et Juliette, » Fiordiligi dans « Cosi fan tutte, » Rozenn dans « Le Roi d’Ys » de Lalo, le rôle-titre dans « Manon » de Massenet, Mimi dans « La Bohème, » et le rôle-titre dans « Thaïs, » pour n’en nommer que quelques-uns.

Travaillant en étroite collaboration avec des maestros renommés tels que Michel Plasson, Sir Colin Davis et Placido Domingo, Nathalie Manfrino continue d’apporter son éclat aux scènes du monde entier. Récemment, elle a séduit le public en incarnant Leila dans « Les Pêcheurs de Perles » à Séoul et en interprétant Juliette dans « Roméo et Juliette » de Gounod, toujours à Séoul avec le Korea National Opéra. Sa très attendue Micaëla dans « Carmen » à l’Opéra-Comique, à Shangaï et à Pékin, initialement prévue pour l’automne 2020, avait été reportée à 2023.  La rédaction

Mobilisation Féministe : Trois Événements Majeurs à Marseille les 21 et 24 octobre puis 24 novembre 2023

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Dans un effort continu pour sensibiliser et lutter contre les violences faites aux femmes, plusieurs organisations marseillaises se mobilisent en préparation de la Journée Internationale Contre les Violences Faites aux Femmes fixée le 25 novembre 2023. Au programme, une « Fiesta Féministe » au « Rouge Belle de Mai » le 21 octobre, suivie d’une conférence inspirante de Valérie Tender à l’Alcazar le 24 octobre et d’un spectacle « J’aimerais arrêtée » le 24 novembre à la Cité des associations. Ces événements promettent de mêler la musique, le théâtre, la discussion et la prise de conscience dans un esprit de solidarité féminine.

Fiesta Féministe au « Rouge Belle de Mai » : Célébrons l’Automne et la Lutte

En amont de la Journée Internationale Contre les Violences Faites aux Femmes, plusieurs organisations engagées dans la défense des droits des femmes vous convient à une soirée exceptionnelle. Le Collectif13 Droit des Femmes, la Mairie de Marseille, l’Amicale du Nid 13, le Mouvement du Nid 13, Éclosion13 et Femmes Solidaires vous invitent à une Fiesta Féministe au « Rouge Belle de mai » le samedi 21 octobre 2023 à 19h. Le « Rouge Belle de Mai, » situé au 47, rue Fortune Jourdan, 13003 Marseille, sera le lieu de rassemblement pour cette soirée engagée (parking gratuit à proximité).

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Cette soirée promet d’être exceptionnelle, alliant engagement féministe, musique et discussions captivantes. Au programme :

L’assiette apéro dînatoire sera disponible toute la soirée au prix de 10€, tandis que l’entrée est à prix libre et conscient. Pour en savoir plus sur cet événement et obtenir des informations pratiques, vous pouvez consulter le site web du « Rouge Belle de Mai » à l’adresse https://rougebelledemai.com [25].

Valérie Tender : Un Témoignage Inspirant et Engagé pour un Monde sans Violence envers les Femmes

En aval de cette soirée, nous avons également le plaisir de vous informer d’une autre occasion unique de vous impliquer dans la lutte contre les violences faites aux femmes avec la Conférence de Valérie Tender « Cessons d’aménager la sexualité des hommes » le 24 Octobre 2023 à 18h Auditorium de l’Alcazar, 58 Cours Belsunce, 13001 Marseille.

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Valérie Tender, survivante de la prostitution originaire du Canada, féministe universaliste et abolitionniste, partagera son expérience hors du commun. Ayant été plongée dans la prostitution à l’âge de 16 ans, elle a réussi à s’en échapper six ans plus tard pour reprendre ses études. Aujourd’hui, elle intervient auprès de personnes en situation d’itinérance chronique, donne des conférences dans des écoles et des associations, milite pour l’écologie, crée des entreprises communautaires et chante dans les rues pour sensibiliser le public. Elle incarne la lutte pour l’abolition de la prostitution et aide d’autres femmes à sortir de l’exploitation sexuelle.

Cette conférence est proposée par le Collectif 13 Droit des Femmes, la délégation aux droits des femmes et à la lutte contre les violences faites aux femmes de la Ville de Marseille, représentée par Mme Nathalie Tessier, Éclosion-13 et Femmes Solidaires.

Révéler les Voix Silencieuses avec le spectacle « J’aimerais arrêtée »

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Après la Fiesta Féministe au Rouge Belle de Mai le 21 octobre et la Conférence à l’Alcazar le 24 octobre, nous vous encourageons à vous retrouver pour un autre événement essentiel, proposé par le Mouvement du Nid, dans le cadre de la Journée pour l’Élimination de la Violence à l’Encontre des Femmes, le 24 novembre.

Il s’agit d’une représentation théâtrale intitulée « J’aimerais arrêtée », basée sur le témoignage réel d’une étudiante de la région et de son parcours dans la prostitution. Deux représentations auront lieu le vendredi 24 novembre, à 14h et à 19h30, à la Cité des Associations sur la Canebière. L’entrée est libre pour les deux horaires, et chaque représentation sera suivie par un échange et débat enrichissants.

Cette pièce de théâtre offre un aperçu authentique des échanges de courriels entre une étudiante et un bénévole du Mouvement du Nid, jusqu’à sa sortie de la prostitution. Elle met en lumière la réalité difficile de la prostitution étudiante et souligne comment cette pratique est le résultat d’une culture qui limite les options économiques des jeunes. Déconstruire la prostitution étudiante, c’est lutter contre cette culture et toutes les violences faites aux femmes qu’elle engendre (réservations et renseignements à l’adresse lescomediens@laposte.net).

Ces événements démontrent l’engagement inébranlable de la communauté pour mettre fin aux violences faites aux femmes et promouvoir l’égalité des genres. La « Fiesta Féministe », la conférence de Valérie Tender et le spectacle « J’aimerais arrêtée » sont autant d’opportunités pour les individus de tous horizons de se rassembler, de s’informer et de soutenir une cause cruciale. Ensemble, nous pouvons faire progresser la lutte contre les violences faites aux femmes et contribuer activement à la création d’un avenir plus équitable et plus sûr pour tous. Diane Vandermolina

Crédit photo: DR

 « Cœur de Femmes » à Marseille : 11 ans de célébration d’actions pour les femmes

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Depuis sa création en 2012, le Festival « Cœur de Femmes » s’est érigé en un événement emblématique du centre-ville de Marseille. Année après année, il met en lumière les actions et projets réalisés par et pour les femmes, au sein des structures sociales, associatives, sportives et culturelles des 1er, 2è et 3è arrondissements de la ville. En 2023, le festival est coordonné par Cultures du Cœur 13, une association engagée dans la facilitation de l’accès à la culture pour les personnes en difficulté. Cette édition promet une programmation riche en animations et en échanges, dédiée à l’éducation, la sensibilisation, la présence des femmes dans l’espace public et leur pouvoir d’agir.

11 ans de Célébration et de Dévouement

Depuis sa création en 2012, le Festival « Cœur de Femmes » a illuminé le paysage culturel et social de Marseille pendant onze années consécutives. Cette décennie d’engagement et de dévouement envers les femmes et leur rôle au sein de la société mérite d’être célébrée. Année après année, le festival a tenu sa promesse de mettre en avant les actions et projets réalisés par et pour les femmes.

Le « Cœur de Femmes » a ainsi créé une tradition ancrée dans le tissu même de la ville, devenant un symbole de l’engagement continu en faveur de l’égalité des sexes et de la valorisation du rôle des femmes dans la société marseillaise. Au fil des années, cet événement a servi de plateforme pour mettre en lumière les réalisations exceptionnelles des femmes, tout en offrant un espace d’expression et de reconnaissance pour leurs contributions.

Cultures du Cœur 13 à la Barre

L’année 2023 marque un tournant significatif pour le Festival « Cœur de Femmes », avec la participation cruciale de Cultures du Cœur 13. Cette association, implantée dans les Bouches-du-Rhône depuis plus de deux décennies, est reconnue pour son engagement quotidien visant à faciliter l’accès à la culture et aux pratiques artistiques pour les personnes et les familles en difficulté.

Cultures du Cœur 13 prend ainsi les rênes de la coordination du festival cette année, apportant son expertise en matière d’accessibilité culturelle et d’inclusion sociale. En tant qu’acteur clé, cette association incarne un modèle d’engagement social et culturel, en mettant en œuvre des projets concrets visant à améliorer la vie des citoyens les plus vulnérables. Leur participation active promet d’enrichir davantage le festival en renforçant son impact social et en promouvant la diversité culturelle.

Les Commissions Thématiques : Un Cadre de Réflexion

Le Festival « Cœur de Femmes » en 2023 se distingue par la mise en place de trois commissions thématiques. Ces commissions sont conçues pour guider la préparation de l’édition de cette année en mettant l’accent sur des aspects essentiels de l’engagement envers les femmes. Les commissions « Éducation, sensibilisation – enfance, jeunesse », « Espaces publics », et « Pouvoir d’agir » offrent un cadre de réflexion structuré pour les associations partenaires et les organisateurs du festival.

Ces groupes de travail, regroupant des acteurs engagés dans des domaines variés, cherchent à définir les axes de réflexion de l’édition 2023. Ensemble, ils explorent des thèmes tels que l’éducation et la sensibilisation des jeunes publics, la présence des femmes dans l’espace public et leur autonomisation. Cette approche réfléchie garantit que le festival reste une plateforme de discussion pertinente sur les enjeux liés aux femmes dans la société actuelle.

Deux Jours d’Événements au Cœur de la Ville

Les temps forts du Festival « Cœur de Femmes » se dérouleront les 18 et 19 octobre dans l’îlot Velten, situé au cœur du centre-ville de Marseille. Cet emplacement central a été choisi stratégiquement pour permettre à un vaste public de profiter facilement des nombreuses activités et animations prévues tout au long de ces deux journées dédiées aux femmes.

Au programme, une multitude d’animations proposées par une cinquantaine d’associations partenaires investies dans la création de ce programme diversifié. Les activités vont de démonstrations et initiations au double-dutch à des ateliers d’initiation à l’autodéfense, en passant par des concerts de rappeuses, des pratiques de soin, des expositions, et des ateliers de pratiques artistiques comme la lecture, l’écriture, et le dessin. De plus, une sensibilisation aux questions liées aux discriminations sera au cœur de ces deux journées, offrant une expérience enrichissante aux visiteurs. En somme, le Festival « Cœur de Femmes » à Marseille en 2023 promet une célébration dynamique, culturelle, et éducative qui embrasse la diversité et renforce l’engagement en faveur des femmes au sein de la ville de Marseille.

Le festival « Cœur de Femmes » de Marseille a conquis le cœur de la ville depuis 2012. À l’approche de sa onzième édition en 2023, il continue de célébrer les actions et projets dédiés aux femmes et l’îlot Velten se prépare ainsi à accueillir un large éventail d’animations et d’activités pendant ces deux jours en octobre. Un événement à découvrir les 18 et 19 octobre. DVDM

COEUR DE FEMMES : LE PROGRAMME [28]

Les amours de Gabrielle, solo clownesque et acrobatique, de la compagnie Epopteia

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« Je suis normale, je suis tombée amoureuse »

Gabrielle, clown décalé, naïf et timide, bouillante de vie et de joie, est tombée amoureuse par hasard après avoir cherché conseils auprès de ses amis, sa famille, son curé, sa psychologue. Chacun lui donnera un mode d’emploi différent qu’elle suivra scrupuleusement avec un enthousiasme à toute épreuve, hélas en vain. Mais de qui, ou de quoi, est-elle tombée amoureuse ? demanderez-vous. D’un homme ? D’un garçon ? D’une femme ? D’une fille ? Ce solo clownesque nous raconte avec humour les déboires de Gabrielle avant et après sa découverte de l’amour.

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Gabrielle et le monde extérieur

Passionnée par la nature, et plus précisément par les spores se dégageant des champignons, et par les chiroptères parmi lesquels les chauves-souris dont elle imite à merveille les cris nocturnes pourtant inaudibles par l’homme, Gabrielle réalise des pestos à base de fanes de légumes et d’autres ingrédients qu’on n’imaginerait pas garnir la composition. En couple avec un homme qu’elle n’aime pas, et qui se lasse de ses extravagances, elle s’en va à la recherche de l’amour. Une quête complexe pour ce personnage maladroit, qui a bien du mal à comprendre les codes et normes qui régissent la société, vivant hors du monde.

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Gabrielle et l’amour

Gabrielle tombera enfin amoureuse … d’une fille, ce qui pour cet être étranger aux normes sociales est tout à fait normal. La normalité, n’est-ce pas de tomber amoureux ?  Ce serait oublier que la société discrimine les personnes LGBTQI+. Elle les juge et les condamne, les harcèle et les persécute. La mise en scène fait ici judicieusement appel à des voix off reprenant les discours homophobes allant du simple « je ne suis pas homophobe, j’ai une amie homosexuelle… » à la violente condamnation en passant par la dissuasion « tu vas être victime de discrimination, on va t’exclure… ». Des voix off inquiétantes qui perturbent la quiétude et la joie de Gabrielle.

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Liberté d’aimer versus intolérance

Ce serait sans compter sur sa détermination et le bonheur qu’elle ressent d’être amoureuse. Se rebellant contre ces voix, elle imagine un tribunal qui condamnerait tout homophobe à une bien étrange peine, celle de s’oindre d’amour en sentant, touchant, caressant des roses pour finir par se baigner dans un bain de chamallow à la guimauve. Un passage drôle empreint d’une naïve bienveillance à l’égard de toutes et tous. Une ode à la tolérance et à l’amour ! Tel est le message de ce spectacle qui, entre rires et émotions, nous transporte dans l’univers farfelu d’un clown sensible et attachant qui choisit de suivre sa voie en dépit du regard des autres.

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Clown et arts du cirque

Ce spectacle mêle jeu clownesque et arts du cirque, acrobatie, jonglerie et manipulation d’objet. Edith Godefroid fait preuve d’une maîtrise acrobatique indéniable : son duo avec l’échelle est impressionnant de justesse tant elle arrive à faire vivre l’objet en jouant avec, adoptant des positions aussi improbables que comiques. Même si l’installation du personnage reste un temps soit peu trop étiré dans le temps, Edith nous régale de ses mots et jeux de mots fort bien trouvés, de ses histoires étonnantes qu’elle mime fort bien : sa gestualité est précise et nette et sa manipulation d’objet (des bouquets de fleurs symbolisant la défense, une femme, et son accusateur, un homme) bien réalisée. Seuls manquent quelques petites ruptures afin de laisser respirer le spectateur happé dans ce flot de paroles et de mouvements. Car elle tend à perdre le masque de son clown quand elle se laisse emporter par les mouvements tourbillonnants de son personnage virevoltant -qui mériterait parfois de se poser.

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In fine

Le spectacle est rondement bien mené, qu’il s’agisse de l’occupation du plateau ou de l’utilisation des objets. Sur un plateau quasi-nu, composé d’un seau, de 4 bouquets de fleurs et d’une grande échelle, accompagné d’une création lumière minimaliste, tout repose sur le jeu de l’artiste et son énergie vibrionnante. Cette création originale mérite le coup d’œil tant pour son personnage que sa thématique et l’espoir d’un monde meilleur qu’il véhicule, son appel à un mieux vivre ensemble dans le respect et l’acceptation des un.e.s et des autres. Une très jolie découverte qui saura avec le temps prendre son plein essor. Diane Vandermolina

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Informations pratiques

Les amours de Gabrielle par la Cie Epopteia

De et avec : Edith Godefroid

Mise en scène : Edith Godefroid

Genre : clown et arts du cirque

Durée : 50 min/ tout public

Présenté au théâtre des Chartreux du 29 septembre au 1er octobre 2023

En tournée : 8 octobre à la Ferme de La Blaquière, Verrières (12) et 22 mars 2024 au Théâtre Marie-Jeanne, Marseille (13) – sortie de résidence.

Crédit photo : Eric Brunel/Théâtre des Chartreux

L’Arena Goliath MMA, la force d’un sport d’Exception au Dôme de Marseille

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Un Evènement Prestigieux et Un Spectacle d’Exception

« La culture c’est aussi le sport, tous les sports… qu’on se le dise ! »

Le Vendredi 13 octobre 2023 à 19 heures, le Dôme de Marseille sera le réceptacle d’un évènement prestigieux : l’Arena Goliath MMA, organisé par Christian Barret et Gilles Arsène. Après le succès des 3 éditions précédentes, l’AGM récidive en organisant son grand classico avec pour fil conducteur, Marseille VS le reste du monde. Cette célébration de la détermination, du courage et de la passion des athlètes du MMA du monde entier, plus qu’un grand évènement sportif, compte désormais parmi les spectacles les plus courus au monde.

Marseille VS le Monde Entier

« Le public marseillais est un public qui aime le spectacle. »

Pour un évènement aussi important, il fallait une conférence de presse à la hauteur ! Ce fut le cas, ce 4 octobre 2023 ! Journalistes, personnalités, représentants des collectivités, sportifs et athlètes s’y sont pressés nombreux. Avec, pour fil conducteur « Marseille VS le monde entier », Serge Pautot, Président de la ligue PACA et vice-président de la Fédération française de boxe, en charge de la discipline, souligne : « Le public marseillais est un public qui aime le spectacle ». Et pour un tel spectacle, il fallait un écrin, ce sera la magnifique salle du Dôme de Marseille.

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Le MMA, le Pancrace des Jeux Olympiques Antiques

Le MMA est un sport de combat qui tire son nom de l’acronyme anglais Mixed Martial Arts, signifiant arts martiaux mixtes. Il s’agit d’une discipline qui fusionne les mouvements du judo, du karaté, du muay thaï, de la boxe, de la lutte, du grappling et du kickboxing. Ce sport trouve son origine dans le pancrace de la Grèce antique un sport de combat grec, permettant au temps des Jeux olympiques antiques de pratiquer quasiment toutes les techniques et a été introduit aux Jeux olympiques de 648 avant J.-C., avant de se répandre dans la société romaine. Le pancrace constituait une épreuve de force mettant aux prises des colosses dotés d’une force incroyable, il devint une source intarissable d’histoires merveilleuses et de mythes émouvants.

250 clubs pour plus de 4000 licenciés

Disparu pendant plusieurs siècles, le MMA a fait son retour dans les années 1800 aux États-Unis, avant d’être légalisé en France début 2020. Depuis, ce sport connait un engouement croissant. En France existent 250 clubs pour plus de 4000 licenciés. La région sud y est formidablement représentée. La fédération connait ainsi un succès grandissant dans les compétitions se déroulant partout dans le monde. Si les combats sont rudes, c’est bien d’un sport qu’il s’agit, soumis à des règles précises protégeant l’intégrité physique des combattants.

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Un sport spectaculaire soumis à des règles strictes

Il faut différencier le violent du spectaculaire. La cage dans laquelle s’affrontent les athlètes est un élément remarquable. Si l’on évite le cliché d’enfermement qu’elle évoque, l’intérêt est purement pratique, permettant aux adversaires de rester en sécurité dans la zone de combat. Le MMA est très spectaculaire, mais pas plus violent que la boxe traditionnelle. La violence pour la violence est strictement interdite. Les combats professionnels de MMA consistent en 3 rounds de 5 minutes chacun avec 1 minute de repos entre les rounds. Les combats passent à 5 rounds dans le cas d’un titre en jeu et sont réduits à 3 rounds de 3 minutes dans les compétitions amateurs.

Marseille contre le Monde

Cette année, l’AGM présente des combats internationaux : Marseille rencontre le monde ! Des combattants brésiliens, colombiens, ukrainiens, algériens, venus des quatre coins de la planète, se déplacent jusqu’à la cage du Dôme de Marseille. Le combat principal de cet événement opposera le fier représentant marseillais Ylies DJIROUN au colombien Mauricio Otalora. Ces deux combattants ont acquis une renommée internationale grâce à leurs performances impressionnantes sur les rings. Pour tenter de décrocher la ceinture d’Yvan Sorel, Bohdan Kotlovianov, un combattant imposant mesurant 1m85, arrive d’Ukraine ; Yvan, une figure emblématique de Marseille, s’est taillé une réputation grâce à sa technique de combat et sa détermination sans faille, non seulement dans la cage, mais aussi dans sa vie quotidienne. Il incarne l’engagement et la passion de notre ville. En plus du combat principal, l’AGM 4 propose également une série de combats passionnants, d’animations et de surprises pour vous faire passer une soirée inoubliable. Les fans peuvent s’attendre à des combats de MMA de haut niveau, mettant en vedette des combattants talentueux tels que Vincent DEL GUERRA, Victor FIGUEIREDO, Bruno ROVERSO, Araik MAGARIAN, Mohamed LAHCINI, Maxim SOROKA, Malek BENMOUSSA, Mathieu MORCIANO…

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Du sport, du spectacle, des surprises, des moments de bonheur et de lumière

Les sportifs combattants de MMA sont de magnifiques athlètes. Ils offriront au public du Dôme de Marseille, le vendredi 13 octobre, à partir de 19 heures « des moments de bonheur et de lumière » un spectacle époustouflant.

La culture, c’est aussi le sport, tous les sports… Qu’on se le dise !…

Isabelle Verna Puget

En une: qui décrochera la ceinture d’Yvan Sorel? Crédit photos: Fox’eye Brigitte Arakel

Informations pratiques :

Tarifs: de 25 à 40€

https://www.billetweb.fr/arena-goliath-mma-4-le-classico [38]

Dôme de Marseille – 48, avenue de Saint-Just- 13004 Marseille

AMERICAN BOXING CLUB DE GREASQUE 33 av des monts blancs, 13380, Plan-de-Cuques, France –  06 12 22 73 90