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La Camargue un jour d’hiver

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L’exposition photographique « Camargue en Hiver » de Jean François Debienne présentée du 24 janvier au 25 février 2023 à la galerie Au Service de l’Art dans le Panier vous emmène dans un voyage poétique au cœur de la nature camarguaise. Les photographies, prises à la fin de l’hiver 2019-2020, en couleur sur alu dibond auxquelles se mêlent des photos en noir et blanc sur papier, sont inspirées du travail artistique de Lucien Clergue.

Jean-François Debienne et la photographie

Jean-François Debienne est un documentariste et réalisateur professionnel. Anciennement membre de feu l’hebdomadaire culturel Taktik à La Plaine, il est responsable de l’association « Images et Paroles Engagées » à Saint-André dans les quartiers Nord. Il s’est mis à la photographie en 2015 en intégrant l’école supérieure de la photographie à Arles pour une formation continue en portrait et en photographie de reportage.

Depuis, il a participé à plusieurs expositions sur des sujets qui lui tiennent à cœur, tels que les habitants de Saint-André, le club de boxe de Saint-Louis et les usines de l’Estaque-Riaux. Son projet sur les beautés de la Camargue « épurée, faite d’herbes et d’eaux, sans ciel bleu », est un prélude à un projet plus important sur la sensibilisation à la disparition des espèces.

Une démarche à la fois documentaire et artistique

Au fil de son parcours, Jean-François Debienne a conservé une approche documentaire engagée. Il explique : « Lorsque je travaille sur une série, je commence par aller sur place en tant que spectateur, puis je rencontre des gens et j’écoute leurs histoires. Cela peut prendre plusieurs jours ou semaines. Je ne pratique pas la photographie instantanée. Seulement après avoir compris les lieux et les personnes, je décide de réaliser les photos. Je retourne sur le terrain avec mon appareil photo plus tard. »

Son but est de raconter une histoire, à travers son propre regard : « C’est-à-dire mon point de vue parmi tant d’autres. Avec ces photos, j’ai construit une histoire qui reflète ma vision de cette histoire à laquelle je n’ai pas participé directement, mais qui laisse des traces de ce que j’ai raconté. »

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Etang baigné d’une douce lumière ©J-F Debienne

« En venant du nord, la lumière du sud est quelque chose d’exceptionnel que j’ai parfois du mal à maîtriser. C’est une luminosité très forte, alors que je viens d’un endroit où la luminosité se voit à travers les nuages. Le soleil n’est jamais vraiment présent alors qu’ici, on en est inondé. Parfois, je recherche les nuages ou les ombres plutôt que le plein soleil. J’ai pris mes photos en hiver, parce que j’ai gardé cette façon d’être liée à la lumière des nuages plutôt que du soleil. »

Célébration de la beauté d’un territoire préservé

La Camargue n’est pas toujours le rose et bleu des brochures touristiques. Elle est parfois grise, blanchâtre, avec un ciel délavé qui se confond avec l’eau des marécages peuplés d’herbes. Lucien Clergue l’avait magnifiquement immortalisée avec sa Camargue secrète. L’eau, venue du Rhône et de la mer, fait l’essentiel du paysage. Presque… Il y a aussi le sel, les arbres, le vent, les chemins, les reflets, les pierres, le riz et quelques animaux incertains qui passent au loin. Et bien sûr, le sable. »

Il poursuit en souriant : « Il pleuvait parfois et le vent chassait les nuages pour en amener d’autres. Des moments étranges et suspendus, faits de regards vers des étendues silencieuses, vers un au-delà imaginaire et poétique dans une lumière toujours présente, toujours différente, parfois éclatante. Une beauté à chaque instant. Une autre rencontre avec un soleil souvent absent et caché derrière les nuages, et des couleurs qui se cherchent un peu, dans le pays d’Arles, que chacun peut faire, hors des sentiers battus. »

Une exposition à découvrir pour découvrir la Camargue autrement. RS

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« Camargue en hiver » du 24 janvier au 25 février 2023 à la galerie Au Service de l’Art, 18 rue Coutellerie 13002 Marseille. VERNISSAGE le mercredi 24 janvier à partir de 18h (Vente des photos sur place pendant la durée de l’exposition). Entrée libre.

En une, la Camargue révèle sa beauté un jour d’hiver ©J-F Debienne

BIAC 2023: un anniversaire symbolique à trois titres

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La Biennale des Arts du Cirque (BIAC) vise à promouvoir les nouvelles tendances du cirque contemporain et à favoriser les échanges et les rencontres entre les professionnels du milieu. Cette année, elle fête ses 10 ans d’existence ; l’équipe d’Archaos, 20 ans de rendez-vous circassiens, d’accompagnement de la création pour les arts du cirque et d’actions en lien avec la population des quartiers nord marseillais ainsi que 30 ans de créations circassiennes.

[4]Autant dire que pour ce triple anniversaire, l’édition 2023 voit très grand avec un week-end d’ouverture les 14 et 15 janvier entièrement consacré à la jeune création contemporaine : ce ne sont pas moins de 8 propositions circassiennes entièrement gratuites incluant des projections et une création collective qui s’enchaîneront de 11h30 à 18h à la Friche Belle de Mai sous l’appellation Quel-Cirque! [5].

Mais avant que de laisser la parole à Raquel Rache De Andrade, co-directrice de la Biennale, revenons sur l’histoire de cette BIAC.

Aux origines, il était une compagnie de cirque…

L’idée de créer un tel événement a germé à Marseille dans les années 1990. C’est peu ou prou à ce moment qu’Archaos, imaginé par feu Pierrot Bidon et Guy Carrara, a vu le jour en 1987.

Archaos a alors commencé à former des générations d’artistes de cirque de talent, s’implantant à Marseille au cœur des quartiers nord en 2001 avec un projet créé par des artistes pour les artistes tout en permettant la pratique et l’accès pour tous aux Arts du Cirque.

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Dirk Shambacher et Edouard Doye, Parallele 26, Avignon 2006 ©Philippe Cibille – extrait de l’exposition 30 ans de cirque contemporain présenté à la cité du livre à Aix dans le cadre de la BIAC 2023 aux côtés de deux expositions dédiées à Archaos par le même photographe à la Seyne-sur-mer (Bibliothèque Armand Gatti et Chapelle-conservatoire TPM).

Une préfiguration de la BIAC en germe dès 2003

Le maire de l’époque, Jean-Claude Gaudin, a voulu créer un événement qui mettrait en avant les talents locaux. Archaos a alors lancé un premier rendez-vous cirque en 2003 dans le quartier de la Cabucelle avec les acteurs du champ social et de l’enseignement.

Depuis, ces projets n’ont cessé de se développer, jusqu’à la BIAC 2023 qui réserve plus de 3500 places à 3 euros pour ces publics. Un engagement volontariste auprès des publics en difficultés qui ne se dément pas.

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Visuel Exposition à la Chapelle- Raquel Rache De Andrade, Parallele 26, Avignon, 2006 ©Philippe Cibille

Archaos, labellisé Pôle National Cirque en 2012, aujourd’hui co-dirigé par Guy Carrara, Raquel Rache de Andrade, et Simon Carrara a initié « Cirque en capitales » pour la capitale européenne de la culture Marseille Provence 2013, une première version -ou édition 0- de la Biennale regroupant 15 structures partenaires, puis a créé la BIAC, Biennale Internationale des Arts du Cirque Marseille Provence Alpes Côte d’Azur en 2015 et l’Entre2 BIAC en 2016.

Depuis, la BIAC recoupe plus de 45 lieux partenaires et se déroule dans toute la région SudPaca sur un mois, offrant à découvrir 70 spectacles différents dont 24 créations cette année. De quoi faire revivre l’âme d’enfant qui sommeille en nous. 

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2013/2023 : Dix ans de créations circassiennes au compteur

Depuis sa création, la BIAC a accueilli des artistes de cirque de renommée internationale, des compagnies françaises et étrangères, en l’occurrence les 7 doigts de la main, les arts sauts, Les frères Troupe, les colporteurs, la Cie XY, Les baladins du miroir, Aurélia Thierrée ou encore le Cirque Eloize, avec une programmation éclectique de spectacles de cirque contemporain, mêlant acrobaties, danse, musique, clown.

De nombreux spectacles traitent de sujets sociétaux et environnementaux actuels, à l’image de ceux de la compagnie Merken, la compagnie des clous, la compagnie franco-italienne Zania dont les dernières créations sont proposées dans cette édition anniversaire.

 

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Cairns ©Jeremy Paulin

La BIAC est devenue un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cirque, les professionnels et les médias. Elle est une véritable vitrine pour les talents régionaux et internationaux et permet de découvrir les nouvelles tendances du cirque contemporain. « Le cirque contemporain est métissé et résiste aux catégorisations » développe Guy Carrara. La BIAC n’attend pas moins de 100 000 spectateurs cette année.

En parallèle, elle a également lancé des projets pédagogiques, comme le concours « Coup de Cœur », destiné à soutenir la création et la diffusion de nouveaux talents, devenant au fil des ans, un lieu incontournable de rencontres et de découvertes pour les professionnels du cirque.

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Mr Skeleton au Magic Mirror dès le 27 janvier avec Martin Zimmerman ©Augustin Rebet

Cette année, le focus est mis sur la Suisse « avec 8 spectacles d’artistes de la scène contemporaine : Martin Zimmerman, Julian Vogel, Marc Oosterhoff, Arno Ferrera et La compagnie La horde dans les Pavés », précise avec son sourire légendaire Jean Marc Diebold, directeur du Centre culturel Suisse à Paris.

Une Biennale qui met les femmes à l’honneur

C’était une volonté de la co-directrice dès les origines de la BIAC. Cette année, pour la première fois, elle invite une femme circassienne comme guest d’honneur : il s’agit de Fanny Soriano de la Compagnie Libertivore, artiste de la région qui présentera l’ensemble de son répertoire, soit 5 spectacles dans 6 villes de la Région Sud.

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Brame – Libertivore ©Jeremy Paulin

« Sur la route de Fanny » est à découvrir à Marseille, au Village Chapiteaux, au ZEF, à la Criée, à Cavaillon, à Eygalières, à Vitrolles, à Château-Arnoux, à Briançon, et jusqu’au Musée Fernand Léger à Biot, où nous pourrons parcourir l’univers singulier de « cette talentueuse autrice et metteuse en scène de cirque internationalement reconnue qui a fait l’objet d’une double page dans le NY Times » intervient Raquel Rache De Andrade.

Un souhait des organisateurs

Sensibles à la cause environnementale, les organisateurs espèrent pouvoir réaliser des chapîteaux entièrement végétalisés et dotés d’une énergie autonome pour les prochaines éditions de la BIAC. DVDM

Rencontre avec Raquel Rache de Andrade

Plus d’infos sur la Biennale Internationale des Arts du Cirque

5e édition, du 12 janvier au 12 février en Région Sud-Provence Alpes Côte d’Azur
Tarifs : de 13 € à 54 €/ Pass journée au tarif unique de 40 €
Ouverture du Village Chapiteaux 1 heure avant les spectacles

Toutes les infos sur le Site Internet [13] ou en téléchargeant ici le programme BIAC2023 [14]

Les Bronzes de Khaled Dawwa à la galerie Charivari

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Derniers jours pour découvrir un artiste de grand talent

Khaled Dawwa est un artiste sculpteur syrien exilé en France depuis 2014 suite à la révolution syrienne. Après une première exposition avec « Compressé » dans laquelle il raconte la souffrance de ses années d’emprisonnement et d’enrôlement forcé dans l’armée en Syrie, il revient à la Galerie Charivari, sis 17 rue Fontange, 13006 Marseille, pour présenter sa nouvelle exposition « Sommeil Profond », composée d’une vingtaine de pièces de bronze. L’exposition est visible jusqu’au 10 décembre !

Muriel Feugère est la directrice de la Galerie Charivari, confortablement installée entre Notre Dame du Mont et la Plaine/Cours Julien, dans le quartier même des créateurs qu’elle affectionne. Elle nous confie sa première rencontre coup de cœur avec Khaled Dawwa, un artiste qui, en 7 ans, est désormais incontournable dans le paysage artistique français.

Un retour salué à Marseille

Son œuvre monumentale « Voici mon cœur ! », représentant un quartier bombardé de Syrie où tout n’est que destruction et tristesse, fait partie de la collection permanente du Mucem, offerte au musée par un petit groupe de mécènes, porté par la Fondation Antoine de Galbert.

Muriel Feugère ®L.Melone

Ce n’est donc pas un hasard qu’il présente ses dernières œuvres à Marseille, qui plus est dans la galerie qui lui a ouvert ses portes à son arrivée en France en 2014. Dans cette exposition, avec humour et dérision, il montre les dérives du pouvoir détenu par un seul homme.

Critique des totalitarismes

Installé dans un fauteuil est trop grand pour lui, le dictateur aux formes pourtant bien dodues s’agrippe désespérément à son trône. Le large visage buriné, la posture avachie, le tyran rabougri tente de se maintenir en place quoi qu’il en coûte pour son pays et son peuple. Qu’il dorme ou non, il garde les mains fermement accrochées à son fauteuil même si dans certaines œuvres les ravages du temps sont là ; une jambe ou un bras sont manquants, sa chair comme « trouée » par les effets de l’âge et de la luxure part en lambeaux révélant les os d’un squelette replet.

Stabilite Relative 2021 BRONZE ED. 8 + 4EA SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 32 X 25 X 24 CM credit photo@dr

Résultat d’un travail minutieux, les sculptures de Khaled Dawwa ne peuvent laisser indifférent : ses personnages grotesques endormis, incarnation de la folie des grandeurs des hommes, représentent l’absolu contraire de la vertu, cette force paisible et bienveillante qui guide l’homme de bien, l’homme prudent pour reprendre la terminologie aristotélicienne. Ils sont ce que j’appellerai des anti-bouddhas. Siddhârta Bouddha dit l’éveillé, chef spirituel, était l’incarnation de la sagesse.

Sommeil Profond II 2021 BRONZE ED. 8 + 4EA SIGNED K DAWWA ON THE BACK H 29 X 22 X 27 CM credit photo@dr

Les sculptures de l’artiste révèlent non seulement une critique acerbe du despotisme dans les régimes autoritaires, mais également, une habile critique du système capitaliste qui écrase les citoyens, dans les pays dits démocratiques où le pouvoir est concentré dans les mains d’une poignée de financiers. Le représentant de l’État est leur marionnette; les citoyens, quant à eux, en sont les vassaux. Tel est le message que délivrent en sous-texte ses œuvres.

Une exposition à découvrir ! Courez-y! Diane Vandermolina

Informations pratiques :

« Sommeil Profond » exposition de Khaled Dawwa jusqu’ au 10/12/2022

Galerie Charivari, 17 rue Fontange 13006 Marseille

Tél. 06 62 39 95 62

www.galerie-charivari.fr [17]

Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 15h à 19h

Causerie musicale avec Muriel Enjalran au Frac le 25 novembre

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Depuis le 11 novembre, la Compagnie Piano and Co a initié une série d’En Ap[p]arté chaque vendredi dans le prolongement de son projet au long cours MUSICAL BOUNCE BACK.

Ce dernier a débuté à Marseille en 2022 avec une série de rencontres professionnelles, de concerts, performances et débats et se poursuit dans divers pays européens : Arménie, Grèce, Portugal et Chypre avant de revenir dans la cité phocéenne. Il a pour objectif de réfléchir ensemble sur la place des femmes dans la musique (ici, retrouvez l’interview de Nathalie Negro, directrice de Piano and Co sur ce projet de 29 mois [18] ).

Les deux premières éditions d’En Ap[p]arté, avec la participation d’une luthière, Marianne PONZ, et d’une accordéoniste, Ambre VUILLERMOZ, ont réuni à chaque fois près de 70 personnes chez l’habitant. La Compagnie Piano and Co a réussi son pari d’offrir des rencontres musicales conviviales autour d’une personnalité qui se livre au jeu de dévoiler ses préférences musicales, le temps d’un échange et d’un concert dans un lieu insolite (appartements, fab lab…).

Ces rendez-vous musicaux, en petite configuration, permettent de savourer la musique en toute intimité, d’être au plus proche des musiciens et d’entrer dans l’intimité musicale d’une personnalité.

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De gauche à droite : Marianne Ponz et Marine Rodallec ©Pianoandco

La compagnie Piano and Co propose un dernier rendez-vous ce vendredi 25 novembre au FRAC avec le « Carnet Intime » de sa directrice Muriel Enjalran (photo de une). Nathalie Negro s’entretiendra avec elle sur sa relation à la musique. Muriel Enjalran livrera sa playlist sonore qui sera interprétée en direct par un pianiste et une violoncelliste, Marine Rodallec (photo ci-dessus).

Ce CARNET INTIME s’inscrit dans le cadre de la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » qu’organise le CIDFF et Solidarité femmes 13.

Rendez-vous est donné aux amateurs de musique au FRAC (20 bd de Dunkerque – 13002) à partir de 19h pour découvrir ce que la musique a apporté à Muriel Enjalran dans son parcours professionnel et artistique. Le billet d’entrée au Carnet Intime permet également la visite du FRAC, de quoi s’offrir un double plaisir à petit prix.

A vos agendas ! Diane Vandermolina

Infos pratiques : 5€ avec entrée au FRAC/ réservation : 06.61.79.64.27 / contact@pianoandco.fr /FRAC MARSEILLE (13002)

Le Hero Festival ensoleille la fin des vacances de la Toussaint

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L’année dernière, le Hero avait accueilli 26000 héro festivaliers à l’occasion d’une édition plus resserrée. Pour sa 8ème édition, les 5 et 6 novembre au Parc Chanot. le Hero Festival retrouve sa dimension d’avant-crise avec ses 2 halls (soit 13000 m² en intérieur) et ses allées en extérieur (couvrant 10000 m²). Les créateurs du festival espèrent dépasser cette année la barre des 30 000 visiteurs.

Une météo idéale pour le Cosplay

Que le Hero tombe à la fin des vacances de Toussaint, ce n’est pas pour déplaire à Annabelle Fouques, co directrice du festival: « c’est un divertissement avant la reprise et nous sommes gâtés côté météo : on peut profiter de belles journées sans avoir trop chaud, notamment pour les cosplayeurs. C’est une période qui est top. »

Le Cosplay est bien entendu toujours au cœur de l’événement, riche en animations gratuites pour tous les âges et toutes les générations. Que serait le festival sans ses défilés et concours de cosplay ? « L’an passé, j’ai eu un coup de cœur pour une dame costumée en Maléfique : elle me racontait qu’elle avait collé les plumes une à une. Il y en avait plus de 3000. J’ai beaucoup d’admiration pour ce que font les cosplayeurs, moi qui ne suis pas manuelle ni créative ».

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MEDIEVAL ©Bina Gn Photographie

Une attention particulière a été portée à la réécriture de l’histoire du Festival « en créant un fil rouge au travers des différents univers » développe Annabelle. A cet effet, aux côtés des traditionnels villages des sports, des jeux ou encore du village médiéval avec ses vikings de tout poil, il s’enrichit de la création d’un village des créateurs et artisans, 40 au total dispatchés dans les trois Univers Konoha, Krypton et Brocéliande. L’occasion de découvrir des créations faites main !

Lecture pour tous et toutes : une volonté réaffirmée

« Pour nous, c’est important de promouvoir le livre et séduire un nouveau lectorat ». Le village du livre comptera cette année pas moins de 60 auteurs et illustrateurs ainsi que 10 maisons d’édition indépendantes: « on a développé cette partie qui me tient beaucoup à cœur : on trouvera des comics, des BD, de la littérature de style héroïque fantaisie, des mangas. On n’en a jamais eu autant. J’aurais aimé le développer encore plus mais quand j’avais sollicité le Centre National du Livre, j’ai eu une réponse négative, le festival n’avait pas l’envergure suffisante. »

Mais qu’à cela ne tienne, Annabelle persiste et signe. « La particularité du festival, c’est que les gens viennent pour voir une chose et découvrent dix autres choses. Le principe est d’amener un public qui ne lit pas à découvrir des auteurs et les auteurs aiment rencontrer les gens qu’ils ne rencontrent pas dans les salons du livre classiques : ils ont des échanges différents. Faire venir un nouveau public, c’est ce que je trouve intéressant. »

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KONOHA ©Clément Bidard

Masterclass et plus si affinité pour jeunes en recherche d’emploi

La dimension sociale est cette année au cœur des préoccupations des organisateurs : « On a zéro subvention mais plusieurs délégations de la ville de Marseille vont venir cette année : on a développé un partenariat, et j’en suis heureuse, avec la mission locale de Marseille. On a construit ensemble tout un contenu et une programmation à l’attention des jeunes qu’ils accompagnent pour échanger avec eux sur les métiers, leur permettre de rencontrer les professionnels et les aider dans leur chemin vers la réintégration sociale. »

« Il s’agit aussi de montrer aux visiteurs du Hero ce que la mission locale peut faire pour eux : quand un jeune est un peu perdu, qu’il a lâché l’école ou le travail, le rôle de la mission locale est de l’aider à retrouver son chemin. Il y aura des masterclass avec des professionnels, des artistes. Les illustrateurs viendront témoigner de leur parcours, leurs galères et leurs réussites, échanger avec les jeunes et leur donner des tuyaux si certains sont intéressés à se lancer là-dedans. » poursuit-elle.

La dimension internationale assurée par le couple star de la série Charmed

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HOLLY MARIE COMBS ©DR

« Dans les invités internationaux, on en a trois dont deux connus qui traversent l’Atlantique pour venir rencontrer le public marseillais et un acteur britannique de Star Wars (Andrew Lawden). Tous les plus de vingt-cinq ans connaissent Charmed. La série a duré 8 saisons avec pas mal de rediffusions aussi. Tout le monde connaît les sœurs Halliwell et a partagé quelques unes de leurs aventures à la télé. Le fait qu’il y en a une qui vienne, c’est extraordinaire. On est très content et on a des réactions étonnantes du public : ils sont fascinés parce que Holly Marie Combs et Brian Krause (Piper et Léo dans le série ndlr) viennent à leur rencontre à Marseille. » C’est d’autant plus un événement que la sortie du reboot de la série la remet sur le devant de la scène.

« Il y aura sur la grande scène chaque jour un jeu de question/réponse avec le public, gratuit, et des séances photo-dédicaces pour des moments un peu plus privés avec les festivaliers, à réserver sur la billetterie en plus. Pour ma part, je suis impatiente de rencontrer Holly Marie et Brian. J’avais 25 ans quand la série est sortie, j’ai le même âge qu’elle et elle a eu trois garçons comme moi qui sont nés à peu près aux mêmes dates. Je ne suis pas une artiste mais à part ça, on a le même profil et parcours personnel » nous confie-t-elle.

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BRIAN KRAUSE ©DR

Pour le plaisir des sens

« Je suis contente de retrouver Codrad, le dragon qui déambule au fil des allées : on lui a préparé tout un programme d’envergure. On a aussi une nouvelle scène : la scène musicale sur laquelle il y aura des découvertes. On a invité des jeunes talents qu’on n’a jamais vu au Hero Festival. On a également un beau plateau de comédiennes françaises dont la voix française d’Holly Marie : ce sont 3 générations de doubleuses qui se croisent avec des parcours et anecdotes à partager avec le public. » Il s’agit de Clara Soares, Dominique Vallée (la voix de Piper) et Virginie Ledieu.

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Annabelle Fouques ©Alexandre Chabrier

Dans le hall 1, « on a repris le food-court qui avait bien marché l’an passé. Une dizaine de spécialités asiatiques sont regroupées autour de grandes tables disposées au milieu. Dans les allées, en extérieur, on trouve les food-trucks avec différentes spécialités, du salé au sucré (barbe à papa, marron chauds, des crêpes…) pour toutes les heures de la journée». Ce sont au total 20 points de restaurations.

Alors, prêts pour le Hero Festival ? Diane Vandermolina

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Bon à savoir pour la première fois au HF :

Adossé à l’événement, le Marseille esport festival offre aux gamers un terrain de jeux XXL dans le Hall 2 entièrement dédié à l’esport et au gaming. A vos manettes ! DVDM

Infos pratiques : https://www.herofestival.fr/marseille/ [26]

Attention : fermeture des portes à 18h30/ Tarifs de 11 à 48€ par (enfant, famille 2 adultes et 3 enfants) /28€ les deux jours par adulte (moultipass)

En une, Annabelle Fouques, co-directrice du Hero Festival ©Alexandre Chabrier

Des petits plats dans les grands pour la 97ème foire internationale de Marseille

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Du 23 septembre au 3 octobre, la foire internationale de Marseille invite de grands noms de la gastronomie française et provençale pour régaler les visiteurs. Au menu de ces agapes automnales, citons la venue du parrain, Norbert Tarayre dit Nono, présent la journée du 25 septembre puis de Mohamed Cheikh dit Momo, le gagnant de Top Chef 2021 le 30 septembre à 19h pour dévoiler quelques-uns de ses secrets à l’occasion d’un échange. Et ce n’est que le début.

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Marc Boffredo, Chef de projets manifestations, SAFIM,Adèle Bachmann, Présidente de Sour Pastis et Anna Gallone, Directrice du Développement, SAFIM ©DVDM

Des animations culinaires à foison

Un village aux senteurs de Provence dit village provençal permettra au badaud de découvrir un panel de bières artisanales avec Sour Pastis, présidée par Adèle Bachmann entre autres plaisirs gourmands.

Interview Adèle Bachmann, Présidente de Sour Pastis

https://www.rmtnewsinternational.com/wp-content/uploads/2022/09/adelepodcast.mp3 [28]

Gourméditerranée fêtera ses 10 ans le premier week-end avec au menu la sortie du magazine de l’association et un concours de cuisine amateur : la finale est prévue le 25 septembre de 10h à midi.

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Lionel Lévy, président de Gourmediterranée entouré d’un des deux vice-présidents, Philippe Zérah (Dalloyau, 1860, le Palais) et Jérôme Raphaelli, président de Sud’Cré ©DVDM

Interview Lionel Lévy, président de Gourmediterranée et Philippe Zérah, vice-président

https://www.rmtnewsinternational.com/wp-content/uploads/2022/09/gourmediterraneepodcast.mp3 [30]

Le 28 septembre, le champion du monde pizza, Ludovic Bicchierai, partagera ses astuces pour réussir sa pizza avant de laisser place au chef pâtissier Renzo Ballota de Pizze et Sfizi. Il propose deux recettes de douceurs typiquement siciliennes : le fameux cannolo et la moins connue mais appréciée de tous les gourmets, la cassata siciliana.

Interview Ludovic Bicchierai, champion du monde de pizza 2016

 

Le MIN Marché Marseille Méditerranée fête ses 50 ans cette année et organisera des journées survitaMINées les 29 et 30 septembre. Les disciples d’Escoffier proposeront quant à eux de nombreuses animations le second week-end autour du gout avec intronisation de nouveaux disciples.

Interview Alain Laporte, président départemental des Disciples d’Escoffier

Le plus grand restaurant du monde

Par ailleurs, l’espace food-truck a été complètement réaménagé dans un esprit guinguette explique Patrick Glénat, président de la Food-trucks Association. Cet espace vient compléter une offre de restauration déjà bien garnie.

« Ce sont 10 000mètres carrés dédiés à la restauration, autrement dit le plus grand restaurant du monde » développe Marc Boffredo, chef de projets manifestations de la SAFIM.  « Une ferme trufficole propose des arbres qui donnent des truffes en 4 ans au lieu des 8 ans habituels » rajoute-t-il. De quoi faire saliver les amateurs de ce petit champignon de luxe.

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Marc Boffredo, Chef de projets manifestations, SAFIM, Adèle Bachmann, Présidente de Sour Pastis, Anna Gallone, Directrice du Développement, SAFIM, Patrick Glénat, Président de la Food-trucks Association et Quentin Mengual, Chroniqueur « Hors-Jeu » © DVDM

Une offre plus qualitative et internationale

Avec sa thématique de la régalade, la FIM modernise son offre. Un comité de sélection a été mis en place par l’équipe de la Safim, les organisateurs de la FIM, pour offrir une offre de restauration plus qualitative au visiteur, nous apprend Laetitia Lenquête, secrétaire générale de la Safim. « Nous préférons jouer sur le qualitatif et garantir au visiteur la qualité des produits mis en vente sur les stands. Nous avons ainsi ouvert nos stands à de petits producteurs locaux et de nouveaux restaurateurs. »

En dehors de la gastronomie italienne qui pour la seconde année investit le Hall 1, délaissant le centre des congrès, les amateurs de cuisine pourront découvrir les saveurs des pays lointains. L’Inde, nouvelle venue, occupe 800 mètres carrés dans le Hall 6, le Hall dédié à l’International qui fait son grand retour cette année après une édition passée où la pandémie n’avait pu permettre le déplacement des lointains rivages : du continent asiatique au continent américain en passant par l’Europe, l’Afrique, les îles tropicales, également l’Arabie saoudite.

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Loïc Fauchon, PDG de la SAFIM ©DVDM

 Le e-sport en locomotive

Bien entendu, les classiques halls et esplanades dédiés à la maison et à l’ameublement, à la mode, à l’automobile, aux institutions sont de la fête et un grand nombre d’animations originales autour de l’art et de la musique est proposé tout le long de l’événement.

A ceux-là, s’ajoute un espace e-sport totalement repensé avec de nombreux concours FIFA pour amateurs et professionnels. « Jouer à la Fifa est un métier ». La zone de gaming s’étend sur 1500 mètres carrés précise Quentin Mengual, chroniqueur  de « Hors-Jeu », un spécialiste dans le domaine. La grande finale du concours se déroule le 2 octobre.

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Quentin Mengual, chroniqueur  de « Hors-Jeu » ©DVDM

Un terrain de pétanque innovant permet aux amateurs de boules de pratiquer ce sport à loisir.

Le retour de Massaliote, la plateforme pour découvrir la FIM autrement

Avec plus de 550 produits proposés, Massaliote offre une large gamme au visiteur souhaitant en amont de la FIM fouiner dans les bons plans pour mieux organiser sa venue. Une façon de profiter de la Foire autrement.  Car cette année, ce sont plus d’un millier d’exposants à découvrir dont 40% de nouveaux. « La Foire se renouvelle, elle évolue et s’adapte à son époque » précise fièrement Loïc Fauchon.

Interview Loïc Fauchon, PDG de la SAFIM

La Foire fêtera son centenaire en 2025 et elle se modernise à grand pas, tirant son offre commerciale vers le haut. Une ascension à suivre de près. Diane Vandermolina

Toutes les infos sur https://www.foiredemarseille.com/ [37]

En pratique: Du 23 septembre au 3 octobre au Parc Chanot

De 10h00 à 19h00 en semaine/ De 10h00 à 20h00 le week-end
Soirées gourmandes le vendredi 23 septembre et samedi 1er octobre septembre jusqu’à 23h00
Nocturnes le samedi 24 septembre et vendredi 30 septembre jusqu’à 23h00

Tarifs de 4 à 7,50€/Entrée gratuite pour les PMR et accompagnateur tous les jours ainsi que les enfants de -12 ans, les séniors le 26, les femmes le 27 et les demandeurs d’emploi le 3. Accès gratuit dès 17h pour les after-work sauf le 30

En une, Loïc Fauchon pose avec le champion du monde de pizza devant un élégant four-voiture ©DVDM

VUES SUR MER

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EXPOSITION 13 SEPTEMBRE 2022 / 12 MARS 2023
MUSÉE REGARDS DE PROVENCE

En cette rentrée 2022 le Musée Regards de Provence présente l’exposition « Vues sur Mer », qui réunit 25 peintres, photographes, sculpteurs et vidéaste contemporains.

Ces plasticiens sont Alfons Alt, Astrid B, Zakary Beauvois, Jean-Pierre Blanche, Julien Boullay, Eric Bourret, Benjamin Chasselon, Marc Chostakoff, Mathis Clamens, Adrian Doura, Anke Doberauer, Josephine Valle Franceschi, Philippe Ivanez, Yann Letestu, Jacques Lucchesi, Olivier Monge, Patrick Moquet, Philippe Ordioni, Bernard Plossu, Wilbe, Marie-Laure Sasso-Ladouce, Christian Ramade, Nicolas Rubinstein, Jean-Jacques Surian, Jean-Benoît Zimmermann.

Parmi les œuvres présentées, évoquons ici LES BAIGNEURS, une composition de 3 mètres par 6,20 mètres réalisée par Anke Doberauer dans laquelle les pellets, les « pastilles » multicolores qui bordent, abordent ou voudraient déborder du tableau sont les envahissants débris de plastiques ramassés par l’artiste au bord de mer.

Subtile composition d’une décomposition, d’une dissémination sur la plage et sur l’eau : mais où vont-ils en diminuendo progressif du bord de l’eau aux bords de cette ellipse perlée qui structure l’espace ? Vers cette spirale invisible qui vrille à l’infini l’horizon chimérique d’un Embarquement pour Cythère à l’échelle de Disneyland ? Mais que regardent-ils, dos tournés, bras ballants, sauf, dans le panneau central, la fille et le nostalgique garçon qui, sans se regarder, semblent échanger un regard grave d’adieu ? Par rapport à la frontière de cet axe central qui le sépare en triptyque, si le tableau se pliait en dedans, les deux jeunes hommes noirs de droite feraient face à la blonde jeune fille de gauche en symétrie dissymétrie, contraste des genres, du nombre, des peaux et contrepoint des postures. Comme un désir, comme un rêve lointain d’un regard visant à l’autre rive et brisant un tabou ? Rêve d’autres rivages, d’autres visages, d’une autre vie mais dérives et naufrages figurés dans le jeu enfantin d’une mer où règnent des requins.

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Disant le cercle et l’ellipse en abîme de la structure globale, globes, bouées d’une modernité de plastique inondant un tiers monde où dominent les peaux basanées. Leurre des riantes couleurs sans qu’affleure un sourire : bouées aux teintes de bonbon acidulé, gonflées d’un espoir au-delà de l’arc-en–ciel magique d’un monde meilleur de l’autre rive rêvée, de l’autre côté du miroir, du miroir aux alouettes des utopies des pays des merveilles. Les bouées, tels des SOS, se démultiplient en fragiles bulles de savon, bouées pour apprendre à nager, pour surnager en eau trouble, ou bouées de sauvetage de naufrages de balseros cubains et autres, ces migrants flottant sur leurs frêles esquifs sur le flot troublé des exils sous les fallacieux reflets d’un ciel absent. L’enfer sous le bleu paradis des amours enfantines ? Sous le soleil éclatant, l’envers ombreux des drames invisibles. Sous l’éclat des couleurs, le revers noir de la mélancolie. Sous la bouée, la boue. Sous la plage, les pavés de la dure réalité, sociale et raciale. Sur la mer, espoirs flottants, sous la mer, rêves naufragés, cauchemar de choses trop visibles qu’on voudrait ne plus voir. La mer et l’amour ont l’amer pour partage, on le sait et, désormais, la mort.

Plage donc de l’apparence, de la lumière, de l’enfance, de la jeunesse, de la santé, du jeu, où la belle forme des corps exclut l’informe, le difforme, la laid, le vieux, le malade, l’obscurité, la mort : notre monde.

Benito Pelegrín (écrit 28 mars 2013, MAC, lors de MP13)

 

Clins d’œil et références invisibles 

 

L’embarquement pour Cythère (Watteau et Verlaine)

 

« Somewhere over the rainbow » (Magicien d’Oz

L’autre côté du miroir d’Alice au Pays des merveilles 

 

El Desdichado (1854) de Gérard de Nerval

Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé,

Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie :

Ma seule Étoile est morte, – et mon luth constellé

Porte le Soleil noir de la Mélancolie

 

« Sous les pavés, la plage », slogan mural, Paris, 1968 

 

L’enfer sous le bleu paradis des amours enfantines

 « Le vert paradis des amours enfantines »…

Baudelaire

 

 MOESTA ET ERRABUNDA

Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe,

Loin du noir océan de l’immonde cité,

Vers un autre océan où la splendeur éclate,

Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité?

Dis-moi, ton cœur parfois s’envole-t-il, Agathe?

 […]

La mer, la vaste mer, console nos labeurs!

Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse

Qu’accompagne l’immense orgue des vents grondeurs,

De cette fonction sublime de berceuse?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs!

 

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,

Où sous un clair azur tout n’est qu’amour et joie,

Où tout ce que l’on aime est digne d’être aimé,

Où dans la volupté pure le cœur se noie!

Comme vous êtes loin, paradis parfumé!

 

 Mais le vert paradis des amours enfantines,

Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,

Les violons vibrant derrière les collines,

Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,

– mais le vert paradis des amours enfantines,

 

L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,

Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine?

Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,

Et l’animer encor d’une voix argentine,

L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs?

 

« Goya, cauchemar plein de choses inconnues… »

Baudelaire    

 

Informations pratiques et Visites :

Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Billet expositions temporaires : Plein Tarif : 7,50€. Tarifs réduits : 6,50€ – 5,70€ – 4,00 € -3,00€.
Visites commentées hors groupe : tarif d’entrée + 7€ /pers. (hors groupe), le mardi et samedi à 15h sur réservation. Visites commentées pour groupe : tarif d’entrée + 7€ /pers., tous les jours sur réservation.
Visite commentée gratuite hors groupe le 1er samedi du mois à 10h30, hors droit d’entrée sur réservation (6 à 25 personnes).

Infiniment, Maria Casarès, Gérard Philipe, une évocation à la Maison Jean Vilar

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Maison de la mémoire et de l’histoire du Festival, la Maison Jean Vilar célèbre les 100 ans de la naissance de ces deux artistes essentiels à l’aventure de Jean Vilar et à celle de la France des années cinquante, Maria Casarès et Gérard Philippe. Au travers de l’exposition Infiniment, Maria Casarès, Gérard Philipe, une évocation, visible dès le 7 juillet, elle propose au visiteur de plonger dans l’univers fascinant de ces deux figures inoubliables du théâtre et du cinéma de l’après-guerre.

Exposition hommage à deux icônes du théâtre et du cinéma

Maria Casarès, la brune galicienne aux yeux verts, exilée en France, a souvent incarné celles qui aiment sans retour, les femmes mélancoliques, les reines meurtrières, les princesses des ombres. Gérard Philippe, l’insouciant jeune homme au visage angélique, a interprété au fil de sa carrière les princes écorchés, les amants cyniques, les hommes vulnérables, mais aussi les héros bondissants et les amoureux romantiques. Ils auraient eu le même âge cette année : 100 ans.

Elle et lui sont nés à une dizaine de jours d’écarts en 1922, au bord de la mer, lui le 4 décembre à Cannes, elle le 21 novembre à la Coronne en Galice : ils se sont rencontrés très jeunes, ils se sont fréquentés, perdus et retrouvés. Au fil des rendez-vous artistiques, ils ont tissé une fraternité, une amitié amoureuse.

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Gérard Philipe et Maria Casarès dans Le Cid, 1958 Photographie Agnès Varda © succession varda

 « Tous deux viennent de familles aisées. Gérard d’une famille bourgeoise qui tient un hôtel de luxe à Grasse, Maria, d’une famille d’intellectuels engagés : on père fut président du conseil lors de la brève 2eme république, juste avant la guerre civile, L’exil vers la France bouleverse la jeune Maria, qui se considèrera toute sa vie comme une femme des exils. Elle accordera toujours une grande place aux auteurs espagnols qu’elle interprètera tout au long de sa carrière : Lorca et tout particulièrement Valle Inclan, autre galicien… » précise Jean-Pierre Moulères, commissaire de l’exposition avant de continuer. « Ils sont étonnamment beaux, deux beautés singulières et presque opposées encore : Maria la noire, la sombre, la ténébreuse, la femme qui aime sans être aimée – déjà dans son premier rôle auprès de Jean-Louis Barrault dans Les Enfants du paradis. Gérard Philipe, le lumineux, l’espiègle, le prince blanc, interprète déjà un ange dans une de ses premières pièces, Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux. »

Ce sont les enfants terribles des planches de l’après-guerre, enfants des écrans de la libération, ils sont les idoles d’une jeunesse qui a connu toutes les privations, une jeunesse avide de modernité, éprise de liberté. Figurant tout à la fois la jeunesse, la beauté et une certaine forme de grâce, ils ont su incarner leur époque par leur engagement comme leur inscription dans l’histoire et les mythologies françaises et européennes.

En effet, poursuit le commissaire de l’exposition, «ils incarnent pleinement la jeunesse de l’après-guerre. Comme pour beaucoup, ils sont animés d’un appétit féroce qui les pousse à expérimenter, à brûler la vie et les planches. Ainsi en 1947 en marge du tournage de La Chartreuse de Parme, sur lequel ils vivent une idylle romaine, Gérard travaille avec son ami Henri Pichette, grand admirateur d’Artaud, à l’écriture d’un « mystère profane » : Les Epiphanies, un long poème animé d’une puissance à la fois sauvage et lyrique. Gérard entraîne Maria dans ce projet qui rencontrera un grand succès dans les milieux de l’avant-garde artistique. Des photos célèbres, pour certaines signées Doisneau, immortalisent la grâce de ce moment. »

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Maria Casarès et Gérard Philipe, Les Épiphanies, 1947 © Photographie George Henri – BnF, Arts du spectacle

Ils ont foulé les planches de la grande aventure populaire du TNP avec Jean Vilar et sont devenus les icônes de cette aventure marquant de leur empreinte des générations de spectateurs et d’avignonnais mais également l’histoire du théâtre. Du Prince de Hambourg au Cid, de Macbeth à Phèdre, Gérard Philipe et Maria Casarès ont su mettre au service du Théâtre populaire leur notoriété et leur exceptionnel talent.

« Tous deux interprètent les grands rôles au TNP et sont de fait rarement dans les mêmes distributions. Dans les années 50, Maria Casarès, contrairement à Gérard Philipe, ne se consacre plus qu’au théâtre, saut pour interpréter la Princesse, figure de la mort dans Le testament d’Orphée de Jean Cocteau. Gérard Philipe continue, quant à lui, d’alterner théâtre et cinéma. Son rôle emblématique de Fanfan la tulipe lui octroie une renommée mondiale, cependant, il ne se contente pas de jouer les héros bondissants et interprète également des rôles plus troubles, plus complexes comme Monsieur Ripois ou intensément mélancoliques comme Modigliani dans Montparnasse 19 » développe-t-il.

Hélas, la disparition précoce de Gérard Philipe et la mort soudaine d’Albert Camus qui brisa Maria Casarès scellent tragiquement leur destin. L’exposition retrace alors leur carrière commune de 1922 à 1959. Elle propose une immersion fragmentée dans l’univers de deux géants qui incarnent à eux seuls une histoire du théâtre et du cinéma, invitant les visiteurs à un parcours au travers de plus d’une centaine de photographies – souvent rares ou inédites, de documents d’archives (objets, correspondances, magazines de l’époque, albums d’admirateurs…), d’extraits de films et de bandes sonores, de costumes du TNP…pour découvrir – pour les plus jeunes – ou simplement se souvenir de ces deux immenses artistes.

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Gérard Philipe, Richard II, 1954
Photographie Agnès Varda © succession varda

« De nombreuses photos, issues du fonds Jean Vilar sont exposées, mais aussi de nombreux inédits d’un don récent des enfants Philipe. Nous avons également sélectionné des photos de presse, provenant de magazines tels que Ciné Revue ou Paris Match, qui ont amplement illustré leur carrière et une partie de leur vie privée. Toute la période TNP, quant à elle, est exclusivement commentée par des photos d’Agnès Varda» commente le commissaire de l’exposition.

Les scénographes de BT architectes – qui ont signé la scénographie de l’exposition Côté Jardin – ont imaginé un dispositif immersif en 8 sections au rez-de-chaussée de la Maison Jean Vilar. Là se déploie, dans un récit poétique et documenté, un parcours biographique qui retrace, de leur enfance à la disparition de Gérard Philipe en 1959, ces destins singuliers et pourtant parallèles. Au plus près de l’intime, quand la vie et l’art se confondent, on retrouve Gérard Philipe et Maria Casarès au côté des plus grands artistes de leur époque, Vilar bien sûr, Camus, évidemment, mais aussi Pichette, Cocteau, Artaud, René Clair et tant d’autres… Dans leur engagement politique, syndical et artistique, et dans leur voix, leurs gestuelles et leurs danses incarnant des rôles devenues autant de doubles d’eux même : Le Cid, Lorenzaccio, Ruy Blas, Macbeth, Phèdre, Marie Tudor…et Le Petit Prince!

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Maria Casarès, Marie Tudor, 1954 Photographie Agnès Varda © succession varda

La scénographie se découpe en plusieurs sections thématiques : l’enfance ; les apprentissages, du Conservatoire aux premières expériences de théâtre et de cinéma. « Une section entière est consacrée aux Épiphanies, qui représente un moment d’intense créativité partagée. Une autre est entièrement dédiée au TNP. Deux costumes y sont exposés – non pas sur des mannequins, mais allongés dans des vitrines, comme des reliques d’un art fait de fulgurances et de sueur. On retrouve aussi une galerie de portraits de studio réalisés par de grands photographes tels que Thérèse Le Prat, Raymond Voinquel, Laure Albin Guillot ou Harcourt. Une section est réservée aux admirateurs, y sont exposés des cahiers originaux contenant des coupures de presse scrupuleusement archivées par des fans, comptant parfois 5 ou 6 tomes » s’émerveille-t-il.

Une exposition à découvrir. A vos agendas ! DVDM

Photo de Une: Maria Casarès et Gérard Philipe, Les Épiphanies, 1947. Photo Boris Lipnitzki © Studio Lipnitzki – Roger Viollet

A noter : les trois rendez-vous exceptionnels autour de l’exposition.

Deux lectures au Jardin de Mons à la Maison Jean Vilar

– 11 juillet à 11h, Les enfants terribles, proposée par la Maison Maria Casarès

– le 21 Juillet à 11h, Correspondances, avec Anne-Marie Philipe et Stanislas Nordey

Une projection-rencontre au Cinéma Utopia le 20 juillet à 18h  du film documentaire Le Dernier hiver du Cid, d’après l’ouvrage de Jérôme Garcin, suivi d’une rencontre avec Anne-Marie Philipe, Jérôme Garcin et Patrick Jeudy, le réalisateur.

Bon à savoir :

L’Association Jean Vilar/Maison Jean Vilar propose dans le même temps trois expositions :

L’oeil présent, photographier le Festival d’Avignon au risque de l’instant suspendu

Une exposition de Christophe Raynaud de Lage. Du 7 juillet 2022 au 31 mars 2023 – de 11h à 20h. Une plongée sensorielle dans la mémoire récente du Festival d’Avignon, l’exposition-déambulation fait renaître dix-sept ans d’émotions collectives par le photographe Christophe Raynaud de Lage.

Ce soir, oui tous les soirs, Jean Vilar, Notes de service, TNP 1951 – 1963

Du 5 juillet au 31 mars 2023 de 11h à 20h. C’est par des notes punaisées sur un tableau de service que Jean Vilar partageait avec toute la troupe du TNP ses conseils, ses doutes et ses ordres. L’exposition itinérante expose des notes de service issues des archives de la Maison Jean Vilar et la diffusion de l’enregistrement d’une sélection de 60 notes de services accompagne les visiteurs. Elle a été réalisée par 10 jeunes comédiennes et comédiens des Jeunes Talents de l’ADAMI, sous la direction artistique de Robin Renucci, actuel directeur du Théâtre National de la Criée.

Côté Jardin, Jean Vilar et Avignon, promenade photographique au Jardin des Doms

Du 4 juin 2021 au 13 novembre 2022 de 7h30 à 22h en entrée libre. Cette exposition inaugurée en juin 2021, vue par plus de 500 000 visiteurs du jardin, est prolongée jusqu’en novembre 2022. Le temps d’une promenade en noir et blanc dans les coulisses des premiers festivals d’Avignon, l’exposition vous invite à une visite inédite du jardin des Doms en découvrant une trentaine de  photographies en grand format signées Agnès Varda mais aussi Maurice Costa, Suzanne Fournier, Boris Lipnitzki ou Serge Lido.

Plus d’infos

Billetterie commune aux trois expositions

Tarif plein : 6€ / Tarif réduit 3 € sur présentation d’un justificatif : – de 26 ans, sénior (+ de 65 ans), intermittents du spectacle, demandeurs d’emploi, groupes à partir de 10 personnes, bénéficiaires du RSA, personnes en situation de handicap.

Horaires : Pendant le Festival d’Avignon : du 7 juillet au 26 juillet 2022/Tous les jours de 11h à 20h et du 1er aout 2022 au 30 avril 2023/du mardi au samedi de 14h à 18h

Réservation : Maison Jean Vilar : 04 90 86 59 64 – accueil@maisonjeanvilar.org

A la découverte d’un artiste contemporain à la renommée internationale : Jacky Coville

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Si d’aventure vous passez par le village historique de Biot dans les Alpes Maritimes, connu pour sa pile funéraire de la chèvre d’or datée du Ier siècle après J-C, venez découvrir les œuvres colorées grandeur nature de Jacky Coville, icône mondialement connu de la céramique monumentale, installé dans l’atelier anciennement occupé par un certain Fernand Léger.

L’exposition « Jacky Coville, héritage de la terre », organisée par l’association Les Amis de Jacky Coville, présidée par Valérie Bénassy-Gaidoz, en partenariat avec la mairie de Biot, représentée par Jean-Pierre Dermit, son maire, est visible jusqu’au 30 septembre. Le vernissage en présence de l’artiste se déroule le 1er juillet dès 18h30 avec un programme musical et un parcours artistique.

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Jacky Coville, Le serpent de mer masqué (2000-2001), 800 X 75210 ©Claude Piot

Un parcours en 7 étapes

Pour cette exposition d’envergure, le parcours artistique proposé traverse sept lieux situés au cœur du village de Biot afin de faire découvrir plus d’une trentaine d’oeuvres de Jacky Coville.

Sont présentées 6 sculptures monumentales dans les  rues et places du centre historique de Biot; plusieurs œuvres réalisées entre 2000 et 2015 à la médiathèque Sonia Delaunay; 10 pièces anciennes exposées au  Musée d’histoire et de céramique biotoise; la collection personnelle de la famille Brothier, restaurateurs et propriétaire de l’hôtel-restaurant Les Arcades; une gravure et une sculpture à la boutique La Créative; 5 sculptures et 3 gravures à la Galerie Gabel sans oublier l’atelier et le jardin féerique parsemé des créations de l’octogénaire.

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Totems, guetteurs et anges dans le jardin de Jacky Coville, Jon Kershaw, 2021 

Cette exposition inédite a ainsi pour objectif d’ancrer Jacky Coville dans l’histoire de Biot, le village dans lequel il travaille encore aujourd’hui, également de faire connaître son œuvre toutefois encore méconnue des provençaux. A cette occasion, notons que l’association les Amis de Jacky Coville lance une recherche de mécènes pour créer une fondation-musée afin de sauvegarder ce patrimoine artistique majeur du XXe siècle.

Mais qui est Jacky Coville ?

« Jacky Coville est né le 20 mars 1936 à Sèvres. Même s’il a toujours dessiné et malaxé la terre depuis son enfance, il poursuit des études d’ingénieur, et travaille dans le bureau d’études du groupe Sud Aviation en région parisienne. Déjà féru de peinture, il organise des expositions, dans les sept usines du groupe, notamment une sur Fernand Léger qu’il admire par-dessus tout.

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L’atelier d’hiver ©Jon Kershaw, 2021

En 1964, il achète un four de céramiste, qu’il installe dans son jardin d’Aulnay-sous-Bois, créant ainsi son premier atelier. Au bout de neuf ans, il abandonne son bureau d’études pour se consacrer entièrement à la céramique, qui le passionne tant. 1971 marque son arrivée sur la Côte d’Azur. Il achète un terrain à Coaraze dans les Alpes-Maritimes, attiré par le soleil et l’École de Nice, cette mouvance artistique composée de trois courants : le nouveau réalisme, Fluxus et Support Surface.

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Jacky Coville dans son bureau à Biot ©Jon Kershaw, 2021

Puis, Jacky Coville s’installe à Biot en 1976, un village situé sur les hauteurs d’Antibes, avec la chance incroyable d’acheter, en même temps que la maison où il vit encore à ce jour, un four « grand feu » aux dimensions gigantesques. Ce four, pièce maîtresse de l’atelier, y a été installé par Fernand Léger, afin que Roland Brice puisse y cuire ses célèbres pièces monumentales. Jacky Coville se consacre alors pleinement à son travail artistique. » (source : dossier de présentation de l’exposition)

Cette exposition a le bonheur de présenter des œuvres gigantesques d’une beauté rare réalisées dans un matériau souvent confiné à un usage utilitaire comme la création d’objets du quotidien.

La Rédaction

Plus d’infos :

https://www.lesamisdejackycoville.com/ [47]

https://musee-de-biot.fr/ [48]

https://www.ma-mediatheque.net/ [49]

https://www.hotel-restaurant-les-arcades.com/fr/collection-privee [50]

En une, Le jardin de Jacky Coville à Biot ©Jon Kershaw 2021