Opsis Deixis et la Revue Marseillaise du Théâtre


Diane VANDERMOLINA

Un des buts de la création de l’association OPSIS DEIXIS est de tisser des liens entre les publics, de leur donner le goût du théâtre, titiller leur curiosité : que le public cinéphile découvre le théâtre ainsi que les jeunes, que le public d’un théâtre découvre d’autres lieux où sont présentées des créations aussi valables mais bien moins médiatisées que celles des grands théâtres.

En créant une revue de théâtre sans parti pris et sans critique d’humeur, je désire montrer que le journalisme ne se limite pas au sensationnel ou à la critique d’humeur mais qu’il est un métier d’intérêt culturel et social c’est-à-dire créateur de lien social. En effet, il s’agit d’un moyen d’information du public mais aussi d’un mode de communication qui favorise la réflexion, l’esprit critique et créatif du public amené à participer à l’élaboration de certains volets de la revue (les premières pages sont spécialement ouvertes au public pour qu’il s’exprime).

Ce projet certes tourné autour de la création d’une revue sur le théâtre payante dépasse le cadre de la création de cette revue dans laquelle des places pour des pièces de théâtre seront offertes aux lecteurs (des invitations pour découvrir des spectacles ou des créations marseillaises, plus de 100 invitations offertes par mois sur une trentaine de lieux minimum). Il s’agit aussi d’ouvrir un espace de rencontre itinérant. Pour cette raison, la revue sera accompagnée de rencontres entre publics, artistes et directeurs de théâtre afin de se rencontrer, de confronter ses points de vue sur le théâtre dans différents lieux culturels de Marseille.

Ces rencontres à vertu pédagogique permettront au public souvent réticent ou craintif (on pense souvent que le théâtre est réservé à une élite et les journaux continuent à véhiculer cette fausse croyance lorsqu’ils traitent du théâtre contemporain) de découvrir la face cachée du théâtre, ses habitants et ses hôtes … Par l’organisation de ces rencontres, j’espère favoriser le débat, l’échange et la rencontre entre artistes, artistes et publics, publics.

La revue est certes un moyen d’immortaliser des événements théâtraux mais elle vise à inciter les publics à aller au théâtre (à le redécouvrir car certains publics hésitent à revenir au théâtre suite à une déception liée à un manque d’information sur le genre théâtral proposé) et servira de support aux rencontres organisées autour du théâtre. Elle est plutôt un moyen qu’une fin dans le projet global de l’association opsis-deixis.

De nombreuses activités sont au programme de l’association : la revue est une des activités de l’association dont les maîtres mots sont solidarité, coordination, partage, création, échanges, relais, information et réflexion sur l’actualité théâtrale et l’art théâtral (ses différents genres).

La revue est une revue de théâtre critique, réflexive et informative. Il s’agit d’une revue indépendante et sans publicité abusive qui vise à rendre accessible le théâtre à un public varié et à le guider dans ses choix

La Revue Marseillaise du Théâtre

Nom de la revue
La Revue Marseillaise du Théâtre (et/ou du spectacle vivant)

Genre
Mensuel (voir bimensuel par la suite)

Catégorie
Théâtre/Spectacle vivant

Cible
Tout public/Amateur/Semi professionnel/Professionnel

Support
Papier impression en quadricouleur (développement d’un support Internet pour développer l’interactivité de la revue et ouvrir sur une présentation des activités développées par l’association opsis-deixis)

Format
Largeur : 16,5 cm / Hauteur : 29,7cm

Papier
Ivoire 100 gr pour les pages intérieures et 160 gr pour la couverture

Reliure
Dos carré collé

Nombre de pages
48 pages

Prix
5 euros

Nombre d’exemplaires
1000

Points de vente
Lieux culturels marseillais et chez les partenaires

Responsable
Diane – VAN DER MOLINA (rédactrice en chef et porteuse du projet)

Lieu et période de réalisation
Marseille, 4 octobre 2004 pour le numéro 1.
Parution autour du 20 de chaque mois.

INTRODUCTION

Les numéros 1 à 17 de la Revue Marseillaise du Théâtre ont été édités depuis le 4 octobre 2004 soit 17 numéros en un peu moins de deux ans d’existence.

La Revue Marseillaise du Théâtre compte parmi ses abonnés les théâtres marseillais dont la Criée, le Gymnase qui offrent des places aux lecteurs ainsi que des structures telles l’Arcade ou l’espace culture ou la société d’histoire du théâtre à Paris.

La revue est soutenue non seulement par les théâtres mais aussi par des personnalités du monde économique marseillais qui prennent une part active dans l’organisation des manifestations de l’association.

Pour en revenir à la création de la revue, deux raisons ont motivé la volonté de créer une revue théâtrale sur Marseille.

1. Promouvoir l'image de la ville de Marseille comme ville culturelle

Marseillaise d'origine, je déplore les critiques faites sur la soit disant absence de culture théâtrale dans une ville qui pourtant bénéficie d'un foisonnement artistique sans précédent: plus d’une cinquantaine de spectacles de théâtre sont présentés en soirée à Marseille, deuxième ville de France par le nombre de théâtres.

Par mon action, je désire participer à la mise en valeur de la ville de Marseille comme ville culturelle à part entière : il me semble que les critiques faites sur l'absence de culture à Marseille proviennent d'un manque de communication.

Pour cette raison, le premier numéro de la revue sorti le 4 octobre 2004 a porté sur l'histoire du théâtre à Marseille, une histoire riche qui met en avant la tradition théâtrale marseillaise. Ce premier numéro a été écrit avec la participation de M. Vinçon (directeur de théâtre), Edmée Santy (critique de théâtre), M Echinard (historien) et Marcel Maréchal (metteur en scène).

Pour en revenir à l’absence de communication, il y a certes des efforts de fait au niveau des agendas théâtraux (in situ, césar, ventilo) mais aucun de ces magazines ou journaux ne traite de l’actualité théâtrale marseillaise dans sa globalité (les quotidiens n'ont ni le temps ni l'espace nécessaires).

De plus, il n'y a pas de véritable présentation de la culture théâtrale à Marseille ou bien, lorsqu'elle existe, elle n'est pas accessible au public : les mensuels sur le théâtre sont essentiellement parisiens et réfléchissent sur une œuvre, non sur des créations de la région.

Or, c'est le rôle des médias que de rendre visible et accessible au public les créations marseillaises et régionales.

2. Valoriser les réseaux de solidarités existants.

Les théâtres pâtissent de l'absence d'un organe de presse qui mette en lien les différents publics et sont contraints de se battre pour attirer du public, au détriment de leur confrère; ce qui a pour effet d'exacerber les individualismes et de désorganiser une solidarité qui est à la base du travail théâtral.

En effet, le théâtre est un travail de groupe, de troupe à proprement parler, qui a besoin de communication, d'échanges entre les artistes et avec différents publics.

Pourtant, des solidarités se créent entre certains théâtres à l'occasion d'une création mais il n'y a pas de média qui montre cette solidarité et qui serve d'organe de liaison entre les petites compagnies et les théâtres : or, c'est en travaillant main dans la main qu'on pourra réussir à faire du théâtre un art populaire.

Le média journalistique est là aussi pour favoriser cette éclosion de l'art théâtral tout en restant juste et objectif quant à la qualité des œuvres théâtrales présentées, sans oublier le public auquel elles sont destinées.

CONCLUSION

En vertu de ces raisons, il m’a semblé nécessaire de créer une revue qui traite des créations théâtrales marseillaises et offre la possibilité aux jeunes artistes d’avoir un regard critique sur leur travail grâce au retour de scènes.

La mensualité de la revue favorise un travail sur le long terme avec un suivi des répétitions lors de la création d’un spectacle afin de mieux le présenter en amont. Ce suivi est important et permet au lecteur de choisir en amont des spectacles qu'il n’aurait pas choisi s’il n’en avait eu un écho au préalable.

La revue est en vente au prix de 5 € dans les théâtres tels que la Criée, le Toursky, le Marie Jeanne, l’Antidote, le Divadlo, la Baleine qui dit vagues... Des libraires: Maupetit, La bouquinerie, Païdos, l’odeur du temps, les mots pour le dire, Regards, les vents du sud à Aix et des lieux incongrus tels des snacks ou des restaurants...

Diane VANDERMOLINA, créatrice de la RMT,
Marseille. Juin 2006