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Hans Schaeubel 

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Concerto pour piano et orchestre opus 50, Concerto pour Hautbois et orchestre opus 54 et Sérénade opus 42 d’Hans Schaeubel 

Envoûtante découverte !

Avec Oliver Triendl, piano ; Kai Frömbgen, hautbois ; Sinfonietta Riga sous la direction de Marc  Niemann. Label Solo Musica.

La musique est un océan infini. Elle ne cesse de surprendre, nous émerveiller. Amoureux de la Suisse, je ne connaissais pas ce compositeur helvétique. Merci à ce label courageux . Ce disque a été réalisé à l’église réformée de Riga. Saluons les qualités de l’ingénieur du son Norman Sne. Quelle respiration des cordes et instruments solistes, c’est confondant.

Hans Schaeubel (1906-1988)

Fils d’un pharmacien suisse dans la région de grisons, il est le plus jeune d’une fratrie de trois frères. Enfant, il écrit quelques pièces musicales. C’est sous l’influence d’Ernest Ansermet à Lausanne qu’il décide de devenir compositeur. Il part à Leipzig étudié le piano avec Karl Adolf Martienssen et la composition auprès de Hermann Grabner. Il est étudiant avec Miklos Rosza, Hugo Distler, Wolfgang Fortner. Il est fasciné par les œuvres de Malher, Hindeminth, Weill… Il laisse une œuvre d’une soixantaine d’œuvres dont plusieurs concertos pour piano et orchestre. On attend  l’enregistrement de son opéra Dorian Gray. Il connaît son premier succès public avec sa musique symphonique pour grand orchestre dirigée par Carl Schuricht à Berlin.

Concerto pour piano et orchestre à cordes opus 50 : révélation édifiante !

C’est la cinquième œuvre pour piano et orchestre du  compositeur écrit en 1967. Il se compose de trois mouvements.  Cette œuvre fascine car elle prend sa source dans l’épure. Le premier mouvement est une pavane réjouissante. Le second est un adagio au lyrisme bouleversant. L’allegro final démontre la totale maitrise du piano du compositeur. L’œuvre possède de nombreuses couleurs néo-impressionnistes. Oliver Triendl est un pianiste majeur de notre temps que l’on peut mettre à côté de Daniel Blumenthal, Marc-André Hamelin, Howard Shelley, Victor Sangiorgio… Il a enregistré plus de cent cinquante œuvres. Son répertoire du début du romantisme à la musique contemporaine est immense. Excellent chambriste, il est un inlassable défenseur de ce compositeur méconnu.  Musicien hors pair, il défend corps et âme ce concerto qui trouve une nouvelle vie sous ses doigts. Il a enregistré plus de cent cinquante œuvres. Il est toujours époustouflant.

Concertino pour Hautbois et orchestre à cordes opus 44 : Étonnant…

Écrit en 1959, le concertino pour hautbois  est le premier des trois concertos pour bois du compositeur. Il fut créé par un jeune hautboïste de vingt et un an Heinz Holliger.  Ce concertino exhale un parfum néo classique délicat au charme détonnant en trois mouvements. Les lignes et la forme épousent la simplicité. On songe au concerto de Wolf-Ferrari par exemple. Le soliste Kaï Frömbgen est d’une musicalité et justesse parfaites.

Sérénade pour orchestre à cordes opus 42 : d’une poésie enivrante…

Écrit en 1956, cette sérénade est un retour aux formes classiques du concerto grosso. On songe à Ottorino Respighi ou Pierre Villette.  Cette sérénade  en trois mouvements est une caresse à la vie dans toutes ses formes poétiques. Le chef d’orchestre Marc Niemann excelle dans son approche d’œuvres complexes. Son interprétation est toujours nuancée et d’une sensibilité exacerbée. Un enregistrement essentiel !

Serge Alexandre

www.oliver-triendl.com

www.sinfonietteriga.lv

www.marcniemann.com

Rmt News Int • 20 décembre 2025


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