Une belle redécouverte de Max Bruch !
Le nom de Max Bruch (1838-1920) survit encore grâce à ces œuvres pour violon et orchestre dont son premier concerto pour violon et orchestre.
Pourtant il laisse une œuvre immense dans tous les domaines musicaux. Il s’inscrit dans la lignée des Bach, de Mendelssohn, de Raff ou Robert Schumann.
Ce monumental oratorio biblique s’inscrit dans la droite lignée d’œuvres similaires de Raff ou Mendelssohn ou Reinthaler. Max Bruch débute la composition en 1894. Il dirigera la création en 1895 à Barmen. On tient là un chef d’œuvre oublié du genre.
L’écriture pour les chœurs est d’une habilité absolue. L’œuvre est bouleversante.
Cette redécouverte bénéficie d’une distribution sans faille.
Le Moïse de Michael Volle préfigure le Wotan ou le hollander de Richard Wagner. Il possède la noirceur requise pour le rôle du prophète. Il est une basse allemande d’une musicalité exemplaire et nous bouverse dans la mort de Moïse au Mont Nebo.
Le ténor américain Robert Gambill au timbre solaire et s’inscrivant dans la lignée d’un Peter Schreier ou Jonas Kaufmann est fascinant en Aaron.
La soprano australienne Elizabeth Whitehouse est très peu connue sous nos cieux. Son ange est sublime. La voix est d’une pureté rare épousant une musicalité précieuse.
Claus Peter Flor est l’un des grands chefs allemands de notre temps s’inscrivant dans la tradition d’un Rafael Kubelik ou d’un Christoph von Donhanyi qui vient de disparaître récemment.
Sa lecture de cet oratorio endormi est fascinante. Son investissement est de tous les instants et transcendent les forces orchestrales et chorales de Bamberg. Il rend entièrement justice à cette redécouverte.
Juste un ravissement !
À quand un nouvel enregistrement de l’Odyssée de ce compositeur jadis enregistré chez koch Schwann , enregistrement devenu quasi introuvable ?
L’odyssée demeure l’une des œuvres majeures du 19ème siècle allemand. Les curieux pourront se pencher sur les trois opéras de Max Bruch dont il existe un bel enregistrement fort dynamique chez le label Cpo de Die Loreley.
À découvrir absolument !
Serge Alexandre
Oratorio Moïse, opus 67
Avec Elizabeth Whitehouse, L’ange du seigneur ; Robert Gambill, Aaron ;Michael Volle, Moïse.
Chœur et orchestre symphonique de Bamberg sous la direction de Claus-Peter Flor.
Double cd Orfeo. https://www.orfeo-international.de/pages/new_176_e.html
