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Laurens présente “Peut‑être un jour” à l’Éden-Théâtre

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La Ciotat sous le signe de l’émotion 

C’est dans l’écrin historique du cinéma l’Éden, à La Ciotat, que s’est déroulée le 6 septembre l’avant‑première très attendue du premier long métrage de Laurens, « Peut‑être un jour ». Mettre à l’honneur un film dans le berceau du septième art, 130 ans après les frères Lumière qui allaient changer le monde, avait une portée symbolique que le public présent n’a pas manqué de ressentir.

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La salle comble vibrait d’une émotion contenue mais puissante : acteurs et techniciens bénévoles, familles, amis et spectateurs fidèles avaient répondu présents pour célébrer l’aboutissement d’un projet intime. Laurens, connu pour sa chaîne TV Sud et sa présence assidue lors des festivals, avant‑premières et événements régionaux, a présenté son film le cœur visible sur la main, remerciant chacun pour l’engagement qui a permis d’achever cette œuvre profondément personnelle.

« Peut‑être un jour » suit la trajectoire de Romain et Mélodie, dont la rencontre en 1988, dans un train reliant Bordeaux à Marseille, déclenche une histoire qui ne cessera d’habiter le protagoniste. Malgré ruptures et détours, le souvenir de Mélodie reste omniprésent et modèle toutes les relations à venir de Romain. Laurens confirme que le scénario puise largement dans son vécu : « L’amour, quand il est entravé, crée une douleur profonde »confie‑t‑il, expliquant que son film naît d’une passion vraie et des traces qu’elle laisse.

Laurens réalise son rêve d’enfant avec son 1er film

Le film réussit la jonction délicate entre romantisme et fresque sociale. Les années 80, rendues avec sensibilité, ne servent pas la nostalgie gratuite mais un décor psychologique où se dessinent aspirations et contraintes. Le train, fil rouge du récit, symbolise ces vies en mouvement, ces trajectoires qui se frôlent puis se séparent. Les personnages secondaires, et notamment les filles de Romain, apportent une profondeur émotive : elles sont le miroir des choix et des regrets du protagoniste, rappels vivants des conséquences intimes de ses errances.

Sur le plan formel, Laurens opte pour une mise en scène discrète et attentive aux nuances : la caméra privilégie les instants suspendus aux grandes démonstrations, la direction d’acteurs mise sur l’authenticité. Le résultat est touchant — des comédiens investis, bénévoles, offrent des interprétations crédibles et nuancées. Le scénario, bien construit, sait alterner les moments d’intimité et les panoramas plus larges d’une société en mutation.

La projection s’est achevée sous une standing ovation nourrie, suivie d’un débat animé par Isabelle Masson, au cours duquel Laurens a partagé les coulisses du tournage et la genèse de son écriture. On a ressenti, ce soir‑là, la rencontre réussie entre un lieu chargé d’histoire et une histoire profondément humaine.

« Peut‑être un jour » est une première œuvre prometteuse : sensible, lumineuse et sincère, elle trace le portrait d’un amour qui marque une vie entière. Pour son auteur‑réalisateur, c’est le début d’un chemin — et pour le spectateur, une invitation à revisiter ses propres souvenirs, ses choix et les blessures qui font partie de nous. Un film à voir pour qui apprécie le cinéma du cœur et de la vérité.

Isabelle Verna Puget

Crédits Photos :  Liora Pictures & Agathe Rescanières

Plus d’infos sur : Peut-être un jour | Un film de LAURENS 2025 tourné à Saint-Cyr-sur-mer

Rmt News Int • 11 septembre 2025


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