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Les Caroline à Marseille

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Les Caroline, un tour de chant glamour et déjanté, se joue le 30 avril au Cabaret l’Etoile Bleue, 107 bis bd Jeanne d’Arc à 20h (de 12 à 30€). Il est interprété par Caroline Loeb et Caroline Montier, deux figures emblématiques du paysage artistique français. Ces dernières sont accompagnées de Vincent Gaillard, pianiste, chanteur et comédien, dans une mise en scène de Flannan Obé. Le spectacle revisite avec humour le répertoire de grandes dames de la chanson, de Mistinguett à Brigitte Fontaine, en passant par Pauline Carton, Régine et Juliette. 

Rencontre avec les 2 Caroline

DVDM : Vous mettez à l’honneur ces femmes libres et audacieuses dans ce spectacle.

CAROLINE LOEB : J’ai eu envie de monter ce spectacle avec Caroline Montier, que je connais depuis une dizaine d’années et avec qui j’ai travaillé sur deux de ses spectacles. Toutes les deux, nous aimons le Music-Hall, la chanson. J’ai un très grand répertoire des années 1920 et 1930, une époque que j’adore absolument car les chansons sont dingues. Caroline, elle vient du lyrique. Quand j’ai eu l’idée de ce spectacle, nous avons puisé dans toutes ces chanteuses. Comme vous le savez, cela va de Mistinguett à Brigitte Fontaine, en passant par Juliette et Pauline Carton. C’est un répertoire très amusant, très percutant avec lequel on peut beaucoup s’amuser.

CAROLINE MONTIER : Cette collaboration est un plaisir pour moi. Nous nous sommes rencontrées effectivement dans un autre contexte où Caroline m’a mise en scène dans un seul-en-scène autour des chansons de Barbara.

CAROLINE LOEB : Encore une autre femme qui incarne vraiment la liberté.

CAROLINE MONTIER : Et on aime les femmes fortes et en couleur, hautes en couleur. J’avais été voir Georges Sand, puis Sagan. Et, quand j’ai monté Barbara, je voulais que ce soit une femme qui me mette en scène.

CAROLINE LOEB : Il faut dire que j’ai mis en scène beaucoup de spectacles, dont 99% sont musicaux. C’est vraiment une chose qui me passionne. À part Judith Magre que j’ai mise en scène en 1999 dans « Shirley », pour lequel elle a gagné un Molière. J’adore mettre en scène la chanson et la musique. J’ai aussi mis en scène « Voyage d’hiver » de Schubert. J’ai été baignée dans l’opéra quand j’étais petite. Tout ça pour dire que j’aime vraiment travailler sur la musique avec Caroline. Le music-hall regroupe absolument tout ce que j’aime : à la fois des textes, de la déconne, un rapport avec le public très différent d’un soir à l’autre. J’adore improviser. Le cabaret est vraiment joyeux, gai et transgressif. Enfin, j’adore.

DVDM : Et Marseille, c’est une ville qui a connu l’âge d’or des cabarets.

CAROLINE LOEB : Oui, c’est l’Alcazar, Fernandel, c’est le berceau du cabaret français.

DVDM : Marseille, c’est aussi une terre d’opéra.

CAROLINE LOEB : Absolument.

CAROLINE MONTIER : Avec une ouverture plus proche de l’Italie, l’Opéra de Marseille est un opéra populaire. Les gens qui y allaient venaient de tous milieux sociaux confondus. Des enfants peuvent raconter qu’ils ont été emmenés à l’opéra alors que leur milieu ne les y prédisposait pas. Et cela est particulier à Marseille, plus qu’à Paris par exemple.

CAROLINE LOEB : L’opéra représente quand même les premiers tubes. Dans « La stratégie de l’araignée » de Bertolucci, on voit qu’ils chantent tous Verdi. Les arias étaient des tubes. C’était un art vraiment très populaire.

Propos recueillis par Diane Vandermolina

Photo des 2 Caroline : DVDM

 

Rmt News Int • 29 avril 2025


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