Un festival et une création au Divadlo
Dès le 15 février, et pendant une dizaine de jours, le Divadlo Théâtre dirigé par Bernard Fabrizio, donne rendez vous aux amoureux des marionnettes avec la Troisième édition – et peut être la dernière, qui sait ?, faute de subvention allouée par les tutelles) – du festival Lever de Rideau. Cette année, 8 compagnies, 10 spectacles, 32 représentations permettront à petits et grands de découvrir des spectacles mettant l’art de la marionnette à l’honneur.
Le festival : et de trois !!!!
Ce sera l’occasion de revoir en ouverture ce vendredi 15 février à 20h30 ‘Délire en noir’, avec ses personnages cocasses et son univers poétique (voir notre critique) Cette création de Bernard Fabrizio autour du théâtre noir, une de ses spécialités, est un pur moment de bonheur pour toute la famille. Le lendemain, le divadlo vous donne rendez vous avec un des spécialistes du théâtre de papier qui a déjà sévi en plusieurs lieux avec son Ubu Roi et Zadig : Eric Poirier, également excellent comédien, revient avec sa dernière création ‘Histoires d’Anton’. Ce spectacle pour marionnettes de papier s’inspire d’une pièce de Tchekhov, ‘sur la grand route’, et de trois nouvelles du même auteur ‘L’objet d’art’, ‘Toi et vous’, ‘Le roman d’une contrebasse’. Redéployant l’humour de Tchekhov, il nous racontera autour d’un chevalet le récit de ces féroces histoires, le 16 février à 20h30. La compagnie du Funambule quant à elle jouera ‘L’escargot sur la balançoire’, une pièce jeune public composée autour de la thématique du rêve. Stéphane Lefranc a opté pour une scénographie composée de quatre malles contenant des rêves d’eau, de vol, de chute…. et tous ces objets que nous voyons bouger, enfants, le soir au coucher avant de plonger dans les bras de Morphée. Un personnage, le cueilleur de rêve, déambulant sur un papier peint datant des années 70, viendra récolter les rêves des petits. Cette création mêlera vidéo et théâtre de papier. Ce sera les 16 et 17 février à 14h30 et 16h 30. Ainsi donc s’achèvera le weekend d’ouverture du festival qui accueillera ensuite entre autres les créations de la compagnie Nez sur terre ‘j’ai faim’ (les 18 et 19 février à 10h et 11h15),du théâtre du verseau ‘Sinbad le marin’ (le 21 février à 11h,14h30 et 16h30) pour le jeune public et la compagnie rêve lune ‘qui a peur du loup ?’ (les 23 et 24 février à 10h et 11h15) pour le très jeune public. Tout un programme accompagné d’une exposition de marionnettes en tout poil.
Une création originale !
En parallèle au festival, le directeur du Divadlo travaille déjà à sa prochaine création qui se jouera juste dès le 25 février jusqu’au 2 mars à 14h30 et 16h30 : la Belle et la Bête ! S’inspirant du film de Cocteau, Bernard Fabrizio a réécrit ce conte influencé par un mythe plus ancien, celui de Psyché et Eros. Du film de Cocteau, il en a gardé la poésie, avec les mains en chandeliers, les regards du cerf dans le corridor du chateau de la bête. Son spectacle s’adressant à un jeune public, il a pourtant choisi d’adoucir la bête, afin qu’elle n’effraie pas trop les enfants. Le masque de la bête que nous avons pu apercevoir lors de la conférence de presse très intimiste organisée à l’occasion du festival de marionnettes – et pour cause j’étais la seule journaliste à bord (les médias étant plus occupés par MP13 que par un petit festival)- a une forme ronde, des coloris doux et chatoyants, et est orné d’une crinière de lion. Question décors, le mur de pierre dessiné, avec sa vitre sans teint et ses rideaux fabriqués permettra de jouer avec les ombres et les projections (herbes bougeant au grè du vent). Cette pièce mêle ici jeu d’acteurs (ils sont 4 sur le plateau) et marionnettes. Une création sensible que nous vous recommandons !DVDM
Plus d’info www.divadlo-theatre.fr
69 Rue Sainte-Cécile 13005 Marseille
+33 4 91 25 94 34


Vous devez être connecté pour poster un commentaire.