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Le mariage de Figaro ou la folle journée

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Adaptation de Beaumarchais et de l’opéra de Mozart

Par comédiens et compagnie

Durée 1h45

Tous les jours au petit Louvre à 15h/ Renseignements 04 32 76 02 79

Ce coquin de Figaro

Nul besoin de raconter l’histoire des ‘Noces de Figaro’, prétexte à l’auteur de faire un portrait haut en couleur des us et coutumes des aristocrates et bourgeois de son temps.  Cette version de Jean Hervé Appéré propose de redécouvrir l’œuvre dans une version mêlant théâtre et opéra, un concept qui fait recette, le tout à la sauce clownesque au travers des acrobaties et facéties de l’interprète de Figaro (Antoine Lelandais, excellent acrobate) et version commedia dell Arte, les personnages secondaires portant quant à eux des masques créés par un vénitien mais non moulés sur les comédiens.

Un décor fait de rideaux rouges placés en fond de scène, une chaise trônant en son milieu ; une musique interprétée en live par quatre musiciens talentueux formant un quatuor à vents- et une troupe de comédiens-chanteurs, certains étant plus chanteurs lyriques que comédiens. De quoi ravir le public avide de classiques. Une mise en scène efficace et propre, usant parfois trop de clins d’œil humoristiques à nos mœurs actuelles, vient appuyer subtilement les passages lyriques, à noter les belles performances vocales de Clémence Olivier, la comtesse, et Pierre Michel Dudan, le comte ainsi que celle de Marie Némo, une Marceline féministe, drolatique à souhait avec ses mimiques de dégout quand son nom interminable est prononcé lors du procès l’opposant à celui qu’elle découvrira être son fils. De rebondissements en rebondissements, le spectateur est pris dans le rythme infernal de cette folle journée. Pour son plus grand plaisir puisque le spectacle fait salle comble et que le public ovationne à tout rompre la troupe lors des saluts finaux. Mention spéciale pour le chérubin Don Juanesque interprété avec justesse par Ana Isoux ainsi que le Brid’hoison masqué de Fred Barthoumeyrou.

Le spectacle est ici de belle facture, bien joué -et bien dit- par les artistes mais il manque ce brin de folie qui le différencierait réellement d’un autre Figaro. Ceci dit, le spectateur passe un bon moment en compagnie des artistes et le texte de Beaumarchais riche en enseignement ne saurait déplaire aux amateurs de théâtre classique. DVDM

Rmt News Int • 20 juillet 2012


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