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The culture beyond borders

Freedom Beat

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Fu Hua

Durée : 1 heure

Tous les jours à 20h05 au théâtre de la condition des soies

Tarifs de 6 à 13 euro/Réservation : 04 32 74 16 49

Quand les percus traditionnelles se mêlent à la musique électro

La musique électronique expérimentale ne recule décidément devant rien : après un mariage de la techno et du chant lyrique, de l’électro avec le raï sans oublier les musiques de jazz contemporaines alliant savamment différents instruments classiques et électroniques, voilà que l’électro s’invite au milieu des percussions traditionnelles. Et ça décoiffe !!

Créé par des musiciens trentenaires diplômés en enseignement musical, le groupe freedom beat explore le mélange des percussions traditionnelles – tambour, xylophone, triangles…- et moderne – batteries-   avec une musique électronique de leur composition. Il propose une version réduite de leur spectacle, et pour cause, avec trois batteries, deux tambours, trois xylophones, la salle carrée du théâtre ne leur laisse que peu de place pour se mouvoir entre les instruments. La musique a donc été préenregistrée et la petitesse de la taille n’offre pas au spectateur une vision vraiment idéale de leurs concerts. Ces derniers  nécessitent une grande scène, voire un théâtre de plein air pour résonner au mieux dans le cœur du spectateur. Néanmoins l’expérience est jouissive musicalement et les quatre membres du groupe, vibrant à l’unisson, dans une espèce de transe spirituelle, réussissent à transporter le spectateur dans leur univers sombre et fascinant. Portant des masques traditionnels chinois, vêtus de façon gothique, ils accueillent le public pour un voyage au cœur des ténèbres de notre époque : des images de guerre sont par ailleurs projetées sur le mur afin de mieux faire saisir au spectateur, s’il en était besoin, le propos de leur musique. Une musique puissante dont la force évocatrice est accentuée par l’emploi fort à propos des percussions. Les trois femmes et l’homme du groupe font preuve d’une technicité irréprochable dans le maniement des instruments. Seule ombre au tableau, la tentative de mise en scène du show qui pèche par excès de grandiloquence (l’usage des chaines est inutile, car redondant avec la musique). A leur décharge, ils n’ont pas bénéficié d’un regard artistique extérieur. Néanmoins, ce mariage inédit, au travers de ses solos, offre à découvrir la beauté qui se cache derrière les ténèbres, l’humain sous le masque entravant sa liberté, éloge de la vie renaissant après le chaos ou la guerre.

Le spectacle intitulé Fu Hua, apposition de deux caractères chinois signifiant l’un quelque chose sans attache, l’autre évoquant la splendeur et la luxuriance, porte bien son nom : le spectateur est saisi par le foisonnement des rythmes et la richesse de la composition qui flotte dans l’air dans ‘une lenteur magnifique’ à l’image du prélude de ce concert. A découvrir. DVDM

Rmt News Int • 22 juillet 2012


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