Carte flux – 3eme édition

La Carte flux : kesako ?

Pour les amateurs de festival, voici dont un pass – né en 2010- qui vous permettra d’assister à un spectacle dans six festivals et parmi eux, citons le festival de Marseille, le Festival de Jazz des 5 continents, le festival Mimi, le festival les Musique du GMEM, le FID et Marseille objectif danse.

Six festivals – dont des dinosaures de 27, 25, 23, voire 17 ou 13 ans d’âge-, aux propositions artistiques complémentaires et diverses : du film documentaire à la danse contemporaine en passant par les musiques actuelles ou le jazz. Voila de quoi combler les amoureux de l’Art. Pour 45 euros, c’est donc possible de voir 6 spectacles dont les tarifs s’étalent de 35 à 6 euros. Pour rentabiliser la carte flux, que le spectateur peut se procurer sur les sites des festivals, à l’espace culture ou au Waaw, le nouveau lieu branché du cours Ju, il suffit d’aller voir deux spectacles. Ce qui rapport qualité/prix n’est pas rien, notamment au regard des structures participant à l’opération. Le mode d’emploi est simple, réservez vos spectacles en amont puis le soir présentez votre carte flux au guichet pour retirer votre contremarque – un billet avec une valeur faciale de 7,5 euros – et présentez votre billet à l’entrée. Rien de plus simple. Qui plus est, la carte est non nominative. Vous pouvez donc la filer aux potes sans problèmes !

Alors, elle est où l’embrouille, comme on dirait à Marseille ? A en croire nos amis les directeurs des festivals concernés, il s’agit d’un acte militant et désintéressé : le collectif –dans lequel une structure peut entrer ou en sortir librement, une contribution de 600 euro est néanmoins demandée à chacun pour la communication sur le dispositif- est formel. Il n’y a aucun enjeu financier. Il s’agit de faire circuler les publics, permettre à moindre frais de croiser les publics et les esthétiques. Le tout dans un esprit de solidarité et de partage, une initiative généreuse, certes. Et même si certains souhaiteraient généraliser la carte flux à des productions croisées, hors festivals, il semble que la belle idée ait ses limites : en effet, à peine 300 cartes vendues l’an passé – c’est à la fois peu et beaucoup : les directeurs des festivals concernés ne semblent pressés de développer la vente généralisée de la carte. Et pour cause, sans compensation financière, certains festivals dont les prix des places sont 2,3 ou 4 fois plus élevés que celui de la valeur faciale du billet ne peuvent se permettre cet effort à grande échelle. Ce serait la ruine de leur festival. Déjà que les subventions sont en berne et qu’il est de plus en plus difficile de résister dans le domaine artistique….

Mais, si vous souhaitez éveiller votre curiosité, et profiter de ce dispositif, rendez vous le 5 avril pour la soirée d’ouverture de la mise en vente de la carte au Waaw, 17 rue Pastoret, 13006 Marseille dès 19h !
DVDM