17EME FESTIVAL RUSSE : le combat continue

A la veille de sa majorité, le festival russe, quasiment uniquement soutenu par les Russes –citons le  ministère de la culture russe, la confédération des cinéastes russes, du cinéma d’état russe, le fond d’état des films de la Russie – et en partie par le conseil général – seule tutelle française à perpétuer son soutien à ce festival-, continue contre vents et marées sa bataille pour tisser des ponts entre culture russe et culture française.  Une initiative rare en France comme le souligne le consul général de Russie, récemment entré en fonction en notre ville. Alors, que nous propose donc Richard Martin cette année ?

‘Cette année est l’année de la langue et littérature russe en France et vice versa en Russie, c’est aussi le bicentenaire de la bataille de Borodino’, nous rappelle Gouzel, créatrice du magazine franco russe Perspective.D’où la thématique de la guerre qui traverse en filigrane la programmation de cette édition, notamment au travers du cycle cinéma à l’image du film d’ouverture où sur fond de goulag est racontée l’histoire d’un idiot s’imaginant être un soldat de l’Armée Rouge projeté le 20 mars à 20h et de ‘Deux camarades à l’Armée’ le lendemain. Le neveu d’Ibraguimbekov présentera himself son dernier film ‘il n’y eut jamais de meilleur frère’ sur les rivalités fraternelles le 22 mars. ‘La parade des planètes’, une fantaisie fantastique, et ‘un bras en diamant’, comédie critiquant le système soviétique, clôturent les 23 et 24 mars le cycle de projections. ‘Gloumov’ d’Ostrovsky, par le théâtre dramatique académique russe de Katchalov Kazan et ‘La nuit de la veille de Noël’ de Gogol par le théâtre dramatique de Gogol de Moscou seront joués du 30 au 1er avril et du 6 au 8 avril. Ces pièces tirées d’un répertoire classique russe auront de quoi ravir le public français : la première relate le triomphe et la chute de GLOUMOV, un Rastignac russe, sur un mode mi comique mi tragique ; la seconde se présente plutôt comme un récit fantastique où l’amour triomphe de tout. Le 3 avril, le public aura le bonheur de découvrir un récital de piano exécuté par la brillante coréenne Kim Hyejin – qui sera invitée au festival de la Roque d’Antheron cet été- avec au programme Scriabine et Rachmaninov. Michel Bourdoncle se fera accompagnateur de la mezzo-soprano Diana Axentii- qui est actuellement à l’affiche du Comte Ory, présenté à l’Opéra de Marseille en ce mois de Mars- sur des mélodies de Tchaïkovski et Rachmaninov. Un moment rare.  Chaque soirée s’achève en beauté par des cabarets russes, à noter le 27 mars, 20h, la venue du jeune Alexandre R, pianiste et poète russe de Saint Petersburg- spectacle gratuit. Le tout accompagné d’une exposition de pastels de Marina Khotianovitch aux dessins surréalistes aux couleurs chatoyantes.  Ce festival -qui souhaite rester accessible aux plus modestes- propose des tarifs allant de 26 à 3 euros pour les titulaires du RSA – et ce sans le soutien des tutelles pour cette action. 

Richard Martin, qui ne décolère pas du retrait des subventions de la Région PACA concernant l’IITM, association regroupant les acteurs culturels de la méditerranée depuis une vingtaine d’années, continue néanmoins à se battre pour rassembler les artistes ; et ce même si MP2013 n’a pas retenu son ‘Odyssée’, ode à la paix et à la solidarité, dans son programme officiel. En effet, l’espace Léo Ferré – financé par la ville de Marseille- devrait être opérationnel d’ici la rentrée  et offrira aux jeunes artistes un espace de création tout neuf.
 DVDM

infos toursky.org

-Places offertes pour le festival, contactez nous au 06 62 34 15 07.

photo de Richard Martin – (c) DVDM