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Ce n’est qu’un au revoir

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Sur Richard, tout a déjà été dit en l’espace de quelques heures : sa générosité, sa gentillesse, sa bienveillance, sa disponibilité, sa sincérité et son amour de l’autre ont été à juste titre soulignés. Son engagement, sa passion, sa fougue de saltimbanque ont été largement égrénées au fil des publications sur les réseaux sociaux. Alors que dire de plus sur l’Homme qui a eu un courage et une audace folle de créer un théâtre digne de ce nom, un Grand théâtre, en plein coeur du quartier le plus déshérité d’Europe? Peu de choses ou plutôt si, une chose qui me tient à coeur de relater.

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Richard dans ses jeunes années ©DR

Il y a un peu plus de 20 ans, j’avais à peine plus de 25 ans, voire 26 ans. Je débutais en tant que critique culturelle dans un osbcur petit média, j’étais la plus jeune de tous et toutes, un bébé quoi !, mais Richard et Sergio m’ont toujours accueillie avec enthousiasme et bienveillance. Un beau jour, alors que l’idée de créer une Revue de Théâtre où la critique – la Vraie, pas le j’aime, j’aime pas qu’on lit partout – tiendrait la place principale – avec des papiers excédant de loin en nombre de caractères le feuillet traditionnel ou l’entrefilet – commençait à émerger dans ma tête, Sergio à qui j’en avais parlé, m’a dit « Va voir Richard et parle-lui de ton projet. Je suis sûr qu’il sera intéressé. » 

Me voilà donc, avec ma gueule enfarinée de Bébé, face à Richard. Il aurait pu être mon grand-père et insitait pour que je le tutoie. Je lui présente mon projet et la maquette que j’avais créée de mes petites mains. Il m’a écoutée avec attention avant de me féliciter de cette initiative, folle mais enthousiasmante. A cette époque, il n’existait pas de revue de critique de théâtre à proprement parler. Puis, lui, de me dire : « si tu as besoin d’un bureau pour ta revue, tu es ici chez toi. » Cette petite phrase est depuis restée gravée dans ma mémoire. Et même s’il m’arrivait d’égratigner toujours avec bienveillance un spectacle dont la mise en scène et la direction d’acteur n’étaient pas abouties, il respectait mes arguments, me disant « ce que tu écris, ça, c’est de la critique » au sens noble du terme. Récemment, il m’a dit que je devais me mettre à la mise en scène, un jour peut-être !

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Richard et Martinette ©DVDM

Ce souvenir d’un Richard humain et humaniste, fraternel et simple, amoureux des animaux, restera à jamais dans mon coeur. J’ai vu naître sa chatte, Martinette, dans le petite cour jouxtant le tout petit théâtre en bas des escaliers menant aux bureaux. J’ai connu Liberté quand il l’a reccueillie, toute maigre mais si douce. Je l’ai vu nourrir les oiseaux tous les jours à 15h. Et je ne parle pas de l’homme de théâtre dont la voix hypnotique clamait avec une verve sans pareille les poèmes et textes de son ami Léo. Ni de son jeu théâtral tant sa présence suffisait pour qu’il devienne personnage, ou clown.

Sa disparition est un double choc. Elle intervient 14 ans après le décès d’une autre figure du théâtre que j’aimais tant, Edmée Santy. Oui, Edmée qui avait inauguré en grande pompe le Toursky à sa création. Edmée qui fut la marraine de ma Revue jusqu’à la fin. Edmée et ses coups de coeurs, ses coups de griffe. Edmée, qui m’a tout appris du métier. Et aujourd’hui, Richard qui fut le premier soutien de ma Revue. Richard qui va rejoindre Léo, Michael, Tania, Fifi, Vlad et tous les autres. N’oublie pas de saluer Edmée pour moi. Bon voyage à toi, ami ! Tu nous laisses orphelins. Je pense fort à ta famille, de sang et de coeur. Adieu. DVDM

En une, Richard déclammant Léo ©Jean Barak

Richard Martin, directeur du Théâtre Toursky, est décédé

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 « A vos plumes poètes, la poésie crie au secours » 

« à Richard, notre ami »

« Les plus beaux chants sont des chants de revendication. Le vers doit faire l’amour dans la tête des populations. A l’école de la poésie, on n’apprend pas ! On se bat ! » (Léo Ferré – L’école de la Poésie)

 Ces mots, extraits du poème de Léo Ferré, il les avait fait siens, il les avait fait nôtres. Hier, 16 octobre 2023, Richard Martin a rejoint Léo Ferré et tant de ses compagnons de route au paradis des poètes. Nous demeurons en enfer dans un monde déchiré, dans une inhumanité qu’il a sans cesse combattue, de toutes ses forces. Nous restent les images gravées de son talent, son message de fraternité, ses paroles fortes qu’il assénait avec sa gouaille de saltimbanque, la puissance de sa foi en l’être humain et en l’avenir. Richard Martin était un homme et, comme nous tous, il pouvait se tromper mais, par-dessus-tout, Richard Martin savait aimer.

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Richard MARTIN et Léo FERRE

 Crier tes mots

Peut-on écrire sous le coup de l’émotion, peut-on parler de celui qui n’est plus, qu’on aime toujours, qui manque éperdument sans faillir à la déontologie du journaliste ? Je ne sais pas et  je ne veux pas savoir. J’ai envie d’écrire pour soulager ma peine. Te rendre hommage, bien sûr, mais chacun de nous, en écrivant ton nom, en publiant ta photo, en s’adressant à toi, cherche inconsciemment à apaiser son cœur. Je fais partie de tous ceux-là. Je n’ai ni plus ni moins de chagrin qu’une autre, qu’un autre et je veux dire, je veux crier ton nom. Crier les moments qui ne reviendront plus, crier ta fraternité, crier ta passion de liberté. Saltimbanque, épris de théâtre et de justice, amoureux des mots et des autres, tes frères en éternité, comme Léo, tu vas nous manquer poète ! Tu vas tellement nous manquer !

« Frères humains qui après nous vivez,

N’ayez les cœurs contre nous endurcis,

Car, si pitié de nous pauvres avez,

Dieu en aura plus tôt de vous mercis. » (François Villon – La Ballade des pendus)

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Richard MARTIN et Michael LONSDALE

 Orphelins d’amour

Ce soir, tu seras seul dans ton cercueil sur la scène du Toursky, ce théâtre, le tien, que tu as fait, que tu possédais dans tes veines et qui te possédait merveilleusement, diaboliquement, corps et âme. Ce soir, demain, après-demain, nous serons des centaines, des milliers sans-doute, à venir te voir une dernière fois et pour la première fois dans ce théâtre, au milieu de ton public. Je serai seule avec toi, chacun d’entre nous sera seul. Depuis hier, Richard, nous sommes tous un peu plus orphelins d’amour.

« Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard

Et l’on se sent floué par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus »

« Avec le temps on aime plus »

Tu avais changé le vers final que tu sublimais en insistant sur le ‘s’, pour dire ton amour toujours plus grand. Et la salle entière se levait, transportée transcendée, éblouie, pour te rendre cet amour inconditionnel, ce cadeau unique que seul un homme comme toi pouvait faire à son public, toujours.

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Richard clamant le poète

« Ta main avait la chaleur de celle de mon père. »

Je voudrais te dire, te dire nos discussions à bâtons rompus ; te dire ce verre que tu prenais avec nous à ‘la table des amis’ ; te dire mon bisou sur ta tête « Je t’aime quand-même » quand tes récentes prises de position n’étaient pas les miennes ; te dire ma tendresse quand ta voix secouait le théâtre « Mes amis…. » ; te dire mon admiration quand tu levais les poings ; te dire notre plaisir à entendre ton rire réveiller les consciences ; te dire les bises que tu faisais claquer sur les joues de tes amis ; te dire tes yeux plissés sous ton sourire, te dire ta force, ton intelligence, ta perspicacité, ton talent, et surtout ta foi en l’humain et en l’avenir, malgré tout ! Te dire aussi que ta main avait la chaleur de celle de mon père…  

On te pensait éternel

Je te connais depuis si longtemps que je te croyais éternel. Je pense aux tiens, à tes proches, à ton épouse, je m’associe à leur douleur. Jamais l’idée ne m’effleurait que tu puisses partir. Tu es l’âme de ce théâtre, son cœur battant, ton sang pulse dans ses veines. Te promettre qu’on ne t’oubliera jamais ? Tout s’oublie Richard, tout. Ne restent que les idées que l’on a transmises, les vocations que l’on a suscitées, les espoirs que l’on a fait naître, les batailles que l’on a menées, que tu as menées et qui nous ont fait grandir. Nous avons, tous, grignoté une part de ta vie et c’était ta victoire. Celle ou celui qui a eu le bonheur de te croiser, de t’entendre, tous ceux qui ont eu la chance d’être bousculés par toi, le savent, Richard Martin a vécu pour et par le théâtre, pour son Toursky, pour et par sa volonté d’humanité sans frontière. Je pense aux tiens, à tes proches, à ton épouse, je m’associe à leur douleur. Pour nous tous, je le sais, tu resteras vivant jusqu’à notre dernier souffle car tu nous as transmis le tien.

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Richerd Martin et Serge Alexandre

Le goût de la culture par procuration

Tu as donné à ce théâtre, il y a 50 ans, le nom d’un poète marseillais, Axel Toursky, disparu tragiquement alors que tu avais décidé de t’installer dans le quartier le plus pauvre de Marseille. C’était là et pas ailleurs ! c’est là qu’on doit amener la culture. Et tu as réussi, 50 années durant, à faire de ce lieu un havre de paix, de rencontre, de métissage. Sous les grands arbres de la terrasse, on pouvait venir à son aise à n’importe quelle heure, se reposer, lire, réfléchir, apercevoir, croiser, discuter, se cultiver, comprendre, apprendre. Dehors, les enfants de l’école pouvaient lire, affichés, les mots des poètes. Combien d’enfants du quartier as-tu fait entrer en catimini dans les coulisses, qui observaient les acteurs de leurs grands yeux étonnés ? Ils s’appellent Louis, Jean-Jérôme ou encore Bouchta et tant d’autres. Tu leur as donné le goût de la culture par procuration ; ce sont en quelque sorte, eux aussi, tes enfants. Ils sont devenus grands. Beaucoup sont devenus comédiens, grâce à toi. Ils s’en souviennent.

Vive le Théâtre

Qu’il soit en accord ou en désaccord avec moi, Richard aimait ma manière d’écrire, il me le disait. Mais il n’apprécierait pas que je termine cet article –que je lui dédie– sans une note positive, un cri d’espoir. Le théâtre, à plus forte raison le théâtre populaire, lieu de culture, ne doit pas mourir. Après le grand Jean Vilar, le Festival d’Avignon perdure. Qu’il s’appelle Toursky, le Balcon, la Criée, Badaboum, la Joliette ou autre… La mairie de Marseille, mairie de gauche, son maire Benoît Payan et son élu à la culture, Jean-Marc Coppola, ont la culture ancrée au cœur. Pardonne-moi Richard, je crois en eux comme je crois en ton message. Le Théâtre Toursky vivra.

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Richard Martin Serge Barbuscia Pierre Forest dans Petit boulot pour vieux clowns, mise en scène Virginie Lemoine

« A vos plumes poètes, la poésie crie au-secours »

Il y a peu, il a demandé à une petite fille, Anna, de lui écrire un poème. Du haut de ses huit ans, elle lui a envoyé ces quelques mots qui suivent et qu’il a adorés. Adieu mon ami. Merci Richard.

« Tu as fait d’un vieil hangar poisseux

Un théâtre merveilleux, 

Tu as rendu des gens heureux, 

Des tous petits et des plus vieux,

Ils veulent prendre ton Toursky, ta maison, toute ta vie, 

Et même si je suis petite, je te soutiendrai jusqu’au bout, 

Mes jambes courent un peu moins vite,

Mais je me mets pas à genoux !

J’ai pas appris à obéir

Comme un soldat sans réfléchir,

Avec moi, on va y arriver,

Ton théâtre, tu vas le garder ! »

Anna Puget – 8 ans

 « Si ce n’est pas demain, ce sera dans cent ans ! »

Il clamait haut et fort sa confiance en une Méditerranée commune, en un monde de fraternité. Pour la culture, pour Richard, à vos plumes poètes, la poésie crie au-secours !

 Danielle Dufour-Verna

Les plus beaux Ave Maria : Nathalie Manfrino en concert exclusif à Notre Dame de la Garde

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Après ses débuts à l’Opéra de Marseille en 2001, où elle a immédiatement conquis le public et la critique en incarnant le personnage de Mélisande dans la production de Pelléas et Mélisande, dirigée par Charles Roubaud, Nathalie Manfrino a continué à nous éblouir au fil des ans. En 2012, elle a enchanté le public avec son interprétation de Mimi dans La Bohème de Puccini revisitée par Jean Louis Pichon, et cette même année, elle a surpris tous les spectateurs en jouant le rôle de Clelia dans La Chartreuse de Parme, production mise en scène par Renée Auphan.

Aujourd’hui, nous avons la chance de la voir à nouveau dans notre ville pour un récital exceptionnel le 14 octobre à 18h, où elle chantera, accompagnée à l’orgue par Danièle Sainte-Croix, bien connue des amateurs de musique classique marseillais, au sein de la Basilique de Notre Dame de la Garde, « les plus beaux Ave Maria » composés par les plus grands maestros d’Opéra. Elle en interprétera les versions de Schubert, Massenet, Caccini, Verdi, Mascagni, Gounod.

Très discrète sur les réseaux sociaux, elle a entamé un tour de France des sanctuaires mariaux pour proposer ce récital d’une heure en entrée libre afin que tous puissent venir découvrir la beauté de ces chants sacrés. « C’est un projet qui me tient infiniment à cœur. Chanter ces Ave Maria a pris un sens immense depuis que je suis devenue maman. Nous avons décidé de faire ce concert dédié à Marie, dans le cadre de la venue du Pape François, pour prolonger sa prière mariale à Notre-Dame de la Garde » précise-t-elle avec la simplicité qui la caractérise.

Un projet né d’une rencontre humaine

DVDM : D’où vous est venue l’idée de chanter à Notre Dame de la Garde, à Marseille, la ville de vos débuts ?

Nathalie Manfrino : « Ce projet est parti d’une aventure humaine, de Marseillais que j’ai rencontrés suite à mon concert en Bretagne. Charmés par ma prestation, ils m’ont dit qu’il fallait que je vienne chanter à Marseille. Il y avait aussi cette histoire de la venue du Pape en septembre. Comme ils connaissaient le recteur de la Basilic de Notre Dame et que j’avais déjà chanté dans des hauts lieux religieux, aussi dans de toutes petites églises, avec ce projet, ça s’est monté assez rapidement ». De plus, « il n’y a pas grand-chose à Notre Dame de la Garde, pourtant, c’est un lieu incroyable, il faudrait le faire exister culturellement et musicalement. Avec ce concert, c’est ce qu’ils ont voulu faire ».

Hommage aux compositeurs d’Opéra et à Marie, Ode à l’Amour universel

DVDM : quelle est la particularité de ces Ave Maria ?

N.M : « Ce sont des Ave Maria opératiques. Ce sont les plus beaux Ave Maria, écrits par des compositeurs qui subliment ces prières, j’avais envie de ce projet car il faut rendre grâce malgré ce qu’on a vécu : on a tous des choses à porter, il me semble important de rendre grâce quand on arrive à s’en sortir. Par exemple, je suis tombée tardivement enceinte et je ne l’imaginais pas, je rends grâce à Marie d’avoir ce petit bonhomme. Et comme disait Saint Augustin, chanter c’est deux fois prier et le chant sacré peut élever encore plus l’âme que nous soyons croyant ou non. Dans ce concert, on trouvera le seul Ave Maria composé par Verdi extrait de son opéra Othello. Il y a aussi Mascagni : il a peu écrit mais dans Cavalliera Rusticana, il y a un intermezzo qu’on entend souvent dans les films de mafieux, dans lequel il a composé un Ave Maria. Puis, Massenet qui a écrit un Ave Maria sur la Médiation de Thaïs pour violon solo, un texte très connu mais personne ne le chantait. Je l’ai trouvé dans un vieux recueil de partition. Puis Caccini, c’est un tube absolu ». Avec ce récital, « je souhaite faire plaisir et offrir quelque chose de sacré et lyrique, comme un hommage à ces compositeurs qui ont rendu hommage à Marie. Ça rend le concert moins classique, puisque certains Ave Maria sont en italiens. C’est plus festif même si bien entendu ça va faire appel à des souvenirs touchants mais Marie est là pour nous protéger comme elle veillait sur les marins à Marseille. Pour moi, le propos de ces concerts est ouvert et universel, chacun reçoit ce qu’il veut recevoir, en toute humilité et bienveillance. J’espère très humblement, par ma voix, faire résonner dans les cœurs, cette espérance que l’on souhaite à tous, croyants ou non, une lumière bénéfique par le prisme de la musique, langage aussi universel que l’Amour. En espérant que ces airs très connus dédiés à la Vierge Marie, devenus populaires dans le bon sens du terme, continueront longtemps d’habiter nos cœurs. »

Offrir la musique sacrée en partage

DVDM : Le concert est gratuit. C’est important pour vous cette gratuité de l’accès à l’Art ?

N.M : « Oui, comme c’est en entrée libre, chacun peut contribuer comme il le souhaite. En pratiquant la libre participation, on espère que les gens qui n’osent pas se rendre à des concerts classiques ou qui n’en ont pas les moyens viennent, que ça les amène librement à la musique et à l’art. Quand j’ai chanté en Bretagne, on a eu une cinquantaine d’enfants, tous très respectueux et concentrés : c’était magique car certains n’avaient que 3 ans. J’espère que des grands parents viendront avec leurs petits enfants à Marseille. »

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Nathalie Manfrino © Robin François

Chanter à Notre-Dame : L’émotion de ses débuts

DVDM : Qu’est-ce que cela vous fait de revenir à Marseille après toutes ses années ?

N.M : « Je suis très honorée de pouvoir chanter pour la première fois dans ce haut lieu sacré. J’ai toujours eu une affection très particulière pour cette ville, il y a une énergie extrêmement particulière dans cette ville, et la vision de « La Bonne Mère » a imprégnée le début de ma carrière. Pour moi, le choix de Notre Dame de la Garde est très fort. Car lors de ma première venue, je jouais dans Pelléas et Mélisande. J’avais 20 ans et c’était ma première expérience professionnelle : je ne m’attendais pas à cette difficulté du métier, je sortais à peine de l’école et du conservatoire, j’étais un peu comme un petit poussin sorti du nid. Comme c’était difficile, je me suis tournée vers Notre Dame de la Garde et la Vierge, vers ce haut lieu qui surplombe la mer et toute la ville et c’est quelque chose qui m’a imprégnée. »

La jeune maman continue néanmoins sa carrière de Soprano même si de son aveu elle a levé le pied et pris du recul par rapport à son métier pour être plus proche de son petit bonhomme. Elle souhaite continuer avec des projets qui ont « de l’âme, qui soient pertinents avec la seconde vie que j’ai. J’ai besoin d’aventures humaines, faire de belles choses, des projets caritatifs, qui ont du sens. »

En espérant que les Marseillais viendront en nombre à ce concert unique. Diane Vandermolina

Encadré

Lucide mais toujours aussi passionnée par son art, Nathalie Manfrino nous a livré quelques-unes de ses réflexions sur le métier de Soprano, ses sacrifices et ses freins, et l’importance du vécu dans l’interprétation d’un rôle. Elle se confie également sur la nocivité des réseaux sociaux dont elle ne partage pas l’éthique.

De la difficulté d’être maman dans le milieu de l’Opéra

Rares sont les sopranos maman qui continuent leur carrière, certaines s’arrêtent pour s’occuper pleinement leur enfant, d’autres sont moins désirables aux yeux des directeurs d’Opéra et sont laissées de côté au profit d’artistes lyriques plus jeunes comme dans le Cinéma, rappelle Nathalie. « Être maman, c’est encore tabou et ça met la plupart du temps un frein à notre carrière. La première chose que je demande à une jeune chanteuse lyrique, c’est : est-ce que vous voulez avoir une vie de famille, des enfants parce qu’être chanteuse lyrique, ce sont des sacrifices énormes que l’on fait et pour nous, les femmes, l’horloge biologique tourne. On n’en parle pas forcément dans les écoles de musique. Si par exemple, tu t’arrêtes à un moment donné, on t’oublie très vite. Il y a, comme pour les actrices d’ailleurs, ce phénomène de jeunisme de vouloir tout ce qui est jeune et beau, car on va pouvoir plus facilement faire du buzz sur quelqu’un de nouveau. »

Du savoir-faire du chanteur artisan

 « Le savoir-faire est primordial dans notre métier car on est des artisans : plus on vieillit, plus on maîtrise ce savoir et les coups de la vie, les drames, la maladie, les décès, les divorces etc…  vont faire qu’on va devenir un artiste plus accompli qu’à 20 ans. Aujourd’hui, je n’interprète pas les rôles de la même manière qu’il y a 20 ans. Cela s’appelle la maturité. J’ai entamé une seconde vie après avoir vécu un drame dans ma vie personnelle. Il y a un avant et un après et quand on est sur scène, à 20 ans, on n’a pas vécu tout ça, on fait semblant, on peut très bien chanter et avoir une belle voix mais quand le public sent qu’il y a des tripes, de l’émotion, ça change. »

De la tyrannie des réseaux sociaux

Le métier d’artiste lyrique, entre compétition et concurrence des uns envers les autres, est de nos jours très difficile, notamment à l’heure où les réseaux sociaux ont envahi tout l’espace médiatique : la très grande majorité des chanteurs lyriques sont sur les réseaux sociaux et peuvent regarder les comptes des uns et des autres, compatibiliser les like ou encore se prendre en photo en toute circonstance, ce qui développe une curiosité malsaine et excite les jalousies. « Aujourd’hui, être chanteur lyrique est d’autant plus compliqué qu’avec les médias sociaux, il y a l’image, il faut du contenu, être beau, faire rêver… Je ne sais comment ils font pour travailler leur rôle en faisant tout ça mais aujourd’hui, si on n’est pas sur ces réseaux, on est artistiquement mort. Tout le monde est sur les réseaux sociaux même les directeurs d’Opéra. Pire, j’étais à un concours de chant francophone, avec 40 autres jurés, le niveau des jeunes chanteurs était très haut et j’ai discuté avec eux de la problématique des réseaux sociaux, car, pendant le concours, il y avait un Facebook live où on pouvait lire des commentaires très durs, violents… C’est terrible. »

Propos recueillis par DVDM

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Nathalie Manfrino dans la Bohème à Marseille en 2012 ©DVDM

Bio Express de Nathalie Manfrino, soprano

Après avoir brillamment achevé sa formation à l’École Normale de Musique de Paris, Nathalie Manfrino a remporté le Concours international de chant de Toulouse en 2000, puis le Concours international Operalia. Ces succès l’ont propulsée vers les sommets de la scène lyrique, où elle a fait montre de son talent vocal et de ses qualités théâtrales dès 2001 à l’Opéra de Marseille. C’est en 2006 que le monde de la musique classique a véritablement découvert Nathalie Manfrino. Elle a été couronnée Révélation de l’année dans la catégorie Artistes Lyriques aux Victoires de la Musique Classique, un honneur bien mérité vu son talent exceptionnel en tant que chanteuse et interprète.

Son engagement exclusif avec Universal Music et ses enregistrements sous l’illustre label Decca ont marqué le début de sa carrière discographique. De son premier album solo, « French Héroïnes, » à « Méditations, » une exploration profonde de l’œuvre de Massenet, et jusqu’au tout dernier opus « Destin de femmes, » Nathalie Manfrino continue d’ajouter des chapitres captivants à son parcours musical. Sa discographie s’est vue honorée du prestigieux Orphée d’Or et du prix Sir Georg Solti, soulignant la qualité exceptionnelle de ses enregistrements. En 2011, elle a été distinguée en tant que Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, une reconnaissance bien méritée de sa contribution à l’art lyrique.

Elle a illuminé les scènes du monde entier de Berlin à Barcelone, en passant par Rome et Paris (Garnier, Comique, Châtelet, Théâtre des Champs-Elysées), parmi de nombreuses autres destinations prestigieuses et les festivals internationaux, tels que Caracalla (Rome) et Mozarteum (Brésil) ou encore les Chorégies d’Orange (France), en interprétant un éventail de rôles captivants. Elle a été la Marguerite dans « Faust, » la Roxane dans « Cyrano, » la Micaëla dans « Carmen, » Sarah dans « Le Revenant, » Eurydice dans « Orphée et Eurydice, » Juliette dans « Roméo et Juliette, » Fiordiligi dans « Cosi fan tutte, » Rozenn dans « Le Roi d’Ys » de Lalo, le rôle-titre dans « Manon » de Massenet, Mimi dans « La Bohème, » et le rôle-titre dans « Thaïs, » pour n’en nommer que quelques-uns.

Travaillant en étroite collaboration avec des maestros renommés tels que Michel Plasson, Sir Colin Davis et Placido Domingo, Nathalie Manfrino continue d’apporter son éclat aux scènes du monde entier. Récemment, elle a séduit le public en incarnant Leila dans « Les Pêcheurs de Perles » à Séoul et en interprétant Juliette dans « Roméo et Juliette » de Gounod, toujours à Séoul avec le Korea National Opéra. Sa très attendue Micaëla dans « Carmen » à l’Opéra-Comique, à Shangaï et à Pékin, initialement prévue pour l’automne 2020, avait été reportée à 2023.  La rédaction

Les amours de Gabrielle, solo clownesque et acrobatique, de la compagnie Epopteia

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« Je suis normale, je suis tombée amoureuse »

Gabrielle, clown décalé, naïf et timide, bouillante de vie et de joie, est tombée amoureuse par hasard après avoir cherché conseils auprès de ses amis, sa famille, son curé, sa psychologue. Chacun lui donnera un mode d’emploi différent qu’elle suivra scrupuleusement avec un enthousiasme à toute épreuve, hélas en vain. Mais de qui, ou de quoi, est-elle tombée amoureuse ? demanderez-vous. D’un homme ? D’un garçon ? D’une femme ? D’une fille ? Ce solo clownesque nous raconte avec humour les déboires de Gabrielle avant et après sa découverte de l’amour.

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Gabrielle et le monde extérieur

Passionnée par la nature, et plus précisément par les spores se dégageant des champignons, et par les chiroptères parmi lesquels les chauves-souris dont elle imite à merveille les cris nocturnes pourtant inaudibles par l’homme, Gabrielle réalise des pestos à base de fanes de légumes et d’autres ingrédients qu’on n’imaginerait pas garnir la composition. En couple avec un homme qu’elle n’aime pas, et qui se lasse de ses extravagances, elle s’en va à la recherche de l’amour. Une quête complexe pour ce personnage maladroit, qui a bien du mal à comprendre les codes et normes qui régissent la société, vivant hors du monde.

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Gabrielle et l’amour

Gabrielle tombera enfin amoureuse … d’une fille, ce qui pour cet être étranger aux normes sociales est tout à fait normal. La normalité, n’est-ce pas de tomber amoureux ?  Ce serait oublier que la société discrimine les personnes LGBTQI+. Elle les juge et les condamne, les harcèle et les persécute. La mise en scène fait ici judicieusement appel à des voix off reprenant les discours homophobes allant du simple « je ne suis pas homophobe, j’ai une amie homosexuelle… » à la violente condamnation en passant par la dissuasion « tu vas être victime de discrimination, on va t’exclure… ». Des voix off inquiétantes qui perturbent la quiétude et la joie de Gabrielle.

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Liberté d’aimer versus intolérance

Ce serait sans compter sur sa détermination et le bonheur qu’elle ressent d’être amoureuse. Se rebellant contre ces voix, elle imagine un tribunal qui condamnerait tout homophobe à une bien étrange peine, celle de s’oindre d’amour en sentant, touchant, caressant des roses pour finir par se baigner dans un bain de chamallow à la guimauve. Un passage drôle empreint d’une naïve bienveillance à l’égard de toutes et tous. Une ode à la tolérance et à l’amour ! Tel est le message de ce spectacle qui, entre rires et émotions, nous transporte dans l’univers farfelu d’un clown sensible et attachant qui choisit de suivre sa voie en dépit du regard des autres.

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Clown et arts du cirque

Ce spectacle mêle jeu clownesque et arts du cirque, acrobatie, jonglerie et manipulation d’objet. Edith Godefroid fait preuve d’une maîtrise acrobatique indéniable : son duo avec l’échelle est impressionnant de justesse tant elle arrive à faire vivre l’objet en jouant avec, adoptant des positions aussi improbables que comiques. Même si l’installation du personnage reste un temps soit peu trop étiré dans le temps, Edith nous régale de ses mots et jeux de mots fort bien trouvés, de ses histoires étonnantes qu’elle mime fort bien : sa gestualité est précise et nette et sa manipulation d’objet (des bouquets de fleurs symbolisant la défense, une femme, et son accusateur, un homme) bien réalisée. Seuls manquent quelques petites ruptures afin de laisser respirer le spectateur happé dans ce flot de paroles et de mouvements. Car elle tend à perdre le masque de son clown quand elle se laisse emporter par les mouvements tourbillonnants de son personnage virevoltant -qui mériterait parfois de se poser.

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In fine

Le spectacle est rondement bien mené, qu’il s’agisse de l’occupation du plateau ou de l’utilisation des objets. Sur un plateau quasi-nu, composé d’un seau, de 4 bouquets de fleurs et d’une grande échelle, accompagné d’une création lumière minimaliste, tout repose sur le jeu de l’artiste et son énergie vibrionnante. Cette création originale mérite le coup d’œil tant pour son personnage que sa thématique et l’espoir d’un monde meilleur qu’il véhicule, son appel à un mieux vivre ensemble dans le respect et l’acceptation des un.e.s et des autres. Une très jolie découverte qui saura avec le temps prendre son plein essor. Diane Vandermolina

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Informations pratiques

Les amours de Gabrielle par la Cie Epopteia

De et avec : Edith Godefroid

Mise en scène : Edith Godefroid

Genre : clown et arts du cirque

Durée : 50 min/ tout public

Présenté au théâtre des Chartreux du 29 septembre au 1er octobre 2023

En tournée : 8 octobre à la Ferme de La Blaquière, Verrières (12) et 22 mars 2024 au Théâtre Marie-Jeanne, Marseille (13) – sortie de résidence.

Crédit photo : Eric Brunel/Théâtre des Chartreux

Saison 23/24 du Théâtre des Chartreux : Diversité, Engagement et Réflexion.

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Un Lieu d’Engagement et de Diversité

Le Théâtre des Chartreux, niché au cœur du 4ème arrondissement de Marseille, brille par son engagement sociétal et sa diversité. Dans un monde en proie à des turbulences grandissantes, ce théâtre se distingue par sa mission de susciter la réflexion, de célébrer la rencontre et d’aborder des questions cruciales avec un mélange unique d’humour et de créativité. Sa programmation audacieuse explore des sujets tels que les droits LGBTQIA+, la lutte contre les violences faites aux femmes, et les discriminations de genre, tout en ouvrant la porte à des spectacles jeunes publics. La devise de l’équipe dirigeante est « Engagez-vous, rengagez-vous ».

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Gabrielle et ses amours, une longue histoire

Un Appel à la Réflexion

Dans cette période troublante où les violences s’aggravent et où chaque individu, plongé dans un quotidien anxiogène, tend à se replier sur lui-même, où la culture se résume souvent au visionnage de films et de séries sur des écrans portables, il devient essentiel de réaffirmer l’importance du spectacle vivant. Le théâtre, en tant que créateur de liens et agitateur de consciences, est par essence politique, populaire et, en un mot, démocratique, bien que cela puisse déplaire à certains partisans d’une forme plus élitiste de théâtre. Cet aspect du théâtre, qui unit les individus dans l’optique de réfléchir collectivement à un monde meilleur, est l’un des principes fondamentaux qui guide la programmation d’Eric Brunel, clown engagé et directeur artistique du théâtre. Comme il aime le souligner, « se divertir tout en réfléchissant demeure notre leitmotiv. »

Programmation Engagée : Explorer les Sujets Sensibles

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Des créatures extraordinaires partagent leur récit de vie

Dans cette perspective, le théâtre accueille toute une gamme de spectacles qui remettent en question les préjugés, soulignant la nécessité d’accepter autrui tel qu’il est et de respecter ses choix de vie. Ainsi, après le solo « Les Amours de Gabrielle » (Cie Epopteia) mêlant cirque et clown et présenté en début octobre, le théâtre propose de découvrir « Les Créatures extraordinaires » (Cie des Créatures), un spectacle qui explore les violences faites aux femmes sous tous les angles, partageant une partie de leurs histoires du 13 au 15 octobre. Suivent « Yaourt Thérapie » (Cie Alerte Rouge) qui interroge notre société sur la santé mentale du 20 au 22 octobre, ainsi que deux spectacles qui explorent la question du genre, à savoir « Mutantes » par le collectif Mutantes (13 avril) et « Dragbaret » avec Robin des doigts (1er juin). Enfin, un spectacle aborde les sujets sensibles du viol et de l’inceste, intitulé « Je n’ai rien fait de mal », création Equivog, du 9 au 11 février.

Exploration Théâtrale : des Moments Forts à Ne Pas Manquer

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Macbeth revisité

Après une réinterprétation de « Macbeth » (Cie Théâtre M) combinant jeu d’acteur et masque, présentée en septembre, le théâtre propose une adaptation du « Misanthrope » de Molière, intitulée « Alpeste et Philynx » (15-17 décembre/Zone et cie). Cette pièce nous invite à découvrir l’importance de la différence pour se compléter. De plus, « Les Trompes la Mort de l’an II » (2-4 février/CDO) de André Neyton avec Xavier-Adrien Laurent et Jaques Maurynous nous transporte dans une reconstitution historique immersive, où le public est plongé au cœur des aventures de deux républicains, l’un suspecté d’hostilité envers la République par l’autre.

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Un duo d’acteur revisite le Mysanthrope

Scène Docu : Mettre en Lumière l’Histoire et les Enjeux

En préparation de l’événement traditionnel « Scène Docu, » qui accorde une carte blanche à la compagnie du Bar de la Poste du 1er au 7 juillet, plusieurs spectacles labellisés « Scène Docu » parsèment la programmation tout au long de l’année. Parmi ceux-ci, notons trois spectacles abordant les relations Nord/Sud et mettant en scène notre tendance à piquer dans l’assiette de ceux qui n’ont pas grand-chose. « La Mer à Boire » (15-17 mars/Le bar de la poste) évoque le périple de ceux qui traversent la Méditerranée pour donner un nouveau sens à leur vie, au risque de la perdre. « 1515, l’Afrique envahit l’Europe » (5-7 avril/Equivog) aborde le thème de la colonisation et de la néocolonisation avec l’inénarrable Saïdou Abatcha, dont le charisme et la verve ne sont plus à présenter (en duo avec Eric Brunel). Également au programme, « Bleu + Bleu = Quatre » (17-19 mai) raconte l’histoire d’un Algérien, toujours Algérien, mais aussi Français au quotidien. Cette pièce est proposée par la compagnie du Pied Nu, qui célèbre son 40e anniversaire.

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Manifeste rien et les rafles dans l’histoire

Sous l’étiquette « Scène Docu, » on trouve aussi « De l’Autre Côté » (17-19 novembre/Cie dentelles et pieds de cochon), une pièce qui dépeint une division profonde entre deux groupes de personnes, où la seule issue est la curiosité. Également au programme, « Les Rafles, d’un Siècle à l’Autre » (1-3 décembre) par Manifeste Rien, où des Français et des Allemands s’allient pour dynamiter le berceau historique de la ville de Marseille, ainsi que « Camping Sauvage » (19-21 janvier), une satire du monde du théâtre, imaginée par la compagnie Equivog, qui démontre comment la rivalité peut être destructrice.

Un Théâtre Ouvert aux Jeunes et aux Enfants

Le théâtre propose également de nombreux spectacles jeunes publics, mêlant marionnettes, clowns, jeu d’acteur et musique, les mercredi, jeudi, vendredi et samedi à des horaires spécifiques, avec une douzaine de spectacles présentés par les compagnies Equivog, Funambule Senna’ga, Cœur de Louve, Coup de Théâtre, ainsi que Kayro. Cette variété de spectacles s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes.

 

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Mohamed Adi sous l’arbre à palabre

En outre, le 4 novembre, le 9 mars, et le 4 mai à 10h15, « Atelier COCOSE » de Maternelle Dégenrée propose plusieurs ateliers destinés aux plus jeunes, abordant les émotions, le corps, le consentement, le comment faire les bébés, ainsi que les différentes formes de relations, dans un cadre bienveillant, inclusif et sécurisé. La compagnie du Pied Nu présente également « Les Mercredis du Conte » sous l’arbre à palabre, puis le baobab, les 22 novembre, 13 décembre, 24 janvier, 14 février, 20 mars, 17 avril et 22 mai à 14h30.

Du Divertissement à la Réflexion et à l’Émancipation

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« Je n’ai rien fait de mal »

Cette diversité de spectacles et de genres saura satisfaire un large public ! Sa programmation, où l’art se mêle à la réflexion sur les enjeux cruciaux de notre époque, offre un espace où les spectateurs peuvent se divertir tout en se nourrissant intellectuellement. C’est un endroit où la diversité est célébrée, où les préjugés sont déconstruits, et où l’importance de l’acceptation de l’autre est proclamée haut et fort. De plus, avec ses initiatives éducatives visant à sensibiliser les plus jeunes, le Théâtre des Chartreux façonne un futur plus inclusif et compréhensif. Dans l’ensemble, ce théâtre représente bien plus qu’une scène de divertissement ; c’est un espace d’émancipation et de réflexion, rappelant à chacun la puissance du spectacle vivant pour forger un monde meilleur. DVDM

Bon à savoir : Le Théâtre des Chartreux n’est pas seulement un lieu d’accueil de compagnies, il est aussi un théâtre de résidence qui permet à des structures sans théâtre fixe de répéter dans un véritable lieu de représentation et de proposer un avant-goût de leur travail à d’éventuels programmateurs.

Toute la programmation sur https://www.theatredeschartreux.com/ [24]

Tarifs de 8 à 14€/Horaires : 20h30 les Week ends sauf le dimanche à 16h/ Horaires spécifiques pour les spectacles jeune public/Adresse : 105 avenue des chartreux 13004 marseille

Per Natale…

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Noël approche à grands pas mais l’esprit des fêtes, hélas, n’est pas dans nos cœurs : attentat de Strasbourg avec ses morts innocentes,  évacuations forcées d’habitants mal logés à Marseille en peine de relogement, manifestations en cascade des Gilets Jaunes en faveur d’une amélioration du pouvoir d’achat de tous les français, blocages étudiants contre les réformes du BAC et le fumeux Parcours Sup et bientôt grève des intermittents, les oubliés du gouvernement avec les chômeurs, les handicapés et les rsastes, ces invisibles qui ne manifestent quasiment jamais, ces annonces vues à la TV sur les petits commerçants en mal de bénéfices et celles relayées par les réseaux sociaux avec leurs wagons de fakenews et leurs algorithmes fallacieux conçus au détriment d’une information vérifiée, etc… tout cela concourt à introduire dans les cœurs des personnes, même les plus optimistes, un sentiment de tristesse profonde et un vague à l’âme saisissant, oscillant entre résignation et agacement, à l’image de cette sensation de faim non assouvie qui nous serre les entrailles et trouble nos pensées.

Colère, désarroi, compassion, consternation… de nombreux états nous traversent chaque instant à l’évocation de ces faits et drames. Doit-on renoncer pour autant à toute festivité ? Doit-on abdiquer toute joie et tout rire face à la peur et aux larmes ? A chacun, sa réponse. Tout être vivant est libre de son choix mais chacun se doit de l’assumer et de respecter celui de son voisin.  Néanmoins, il est évident qu’une débauche d’agapes de la part de nos dirigeants et des plus fortunés serait mal vue par le commun des français au regard de la situation actuelle, tout comme nos habitudes de surconsommation dans nos pays dits développés et riches avec son lot de gaspillage peuvent être jugées indécentes au regard des milliards de personnes qui souffrent dans ce monde, exploités et affamés qu’ils sont.  Pourquoi cette comparaison ? Parce que la question de la « consommation » se pose avec acuité ces jours-ci : les villes, les départements et les régions qui assèchent les finances de nombreux acteurs culturels en baissant drastiquement, voire en supprimant, leur aide, vont apporter une aide financière substantielle aux petits commerces touchés par tous ces événements récents au nom de la déesse Economie.

Quid des autres. Les caisses sont vides. Une injustice que nous pointons du doigt ici car elle se fait au détriment de milliers de personnes en attente de relogement depuis le funeste 5 novembre, des autres dizaines de milliers de foyers logeant dans des immeubles insalubres, des millions de pauvres qui peinent à survivre, le loyer et les dépenses attenantes grevant souvent la totalité de leur budget, obligés de fréquenter les restos du cœur et autres associations caritatives pour se sustenter à défaut de se nourrir correctement. A ceux-là, on leur répond par le Dieu Travail. Une notion travestie par notre conception économique des échanges : travail signifie, dans nos inconscients collectifs, activité rémunérée. Est-ce à dire que les bénévoles ne travaillent pas ? Sans être payés, sans compensation aucune, hormis la satisfaction d’avoir œuvrer pour une cause juste, ils donnent de leur temps et de leur énergie, parfois de leurs économies, dans des activités souvent orientées vers l’aide à et le soutien de l’autre. On parle d’ailleurs d’activité bénévole et bien entendu, elle n’a aucune valeur monétaire et n’est en rien comptabilisée dans le compte Travail qui sert au calcul des retraites et/ou des autres allocations. Pourtant, sans tous ces gens, le lien social ne serait plus qu’une minuscule et insignifiante fibre si effilochée qu’un seul souffle suffirait à la rompre.

Ce Noël semble augurer d’un Grand Opening, celui de « La Boite de Pandore ».  En son fond, une fois tous ses maux déversés,  il ne reste que l’espérance, cet espoir qui semble filer d’entre nos cœurs meurtris, comme cette nuée d’oiseaux à la recherche d’un peu de chaleur, en quête d’un ailleurs plus clément…  Mais que ces réflexions n’empêchent personne de penser aux joies des fêtes à venir. Néanmoins, n’oublions pas que le Dieu Argent fut créé à son origine pour faciliter les échanges en lieu et place du troc qui hélas faisait montre de ses limites. Sur ces paroles, nous vous souhaitons de beaux moments en familles ou entre amis pour cette fin d’année. Et si le cœur vous en dit, que vous souhaitez passer un doux moment en compagnie d’artistes généreux, n’hésitez pas à fréquenter tous ces petits lieux qui ne vivent que par votre venue ! DVDM

De la nécessaire pluralité de la presse à Marseille ….

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…. pour que puisse s’exercer notre citoyenneté pleine et entière

Pourquoi un édito sur la pluralité de la presse me demanderez-vous ? La presse, intégrée au Ministère de la Culture, participe de la Culture et à la Culture au sens large du terme. Sans la diversité des médias, de nombreuses créations culturelles ne pourraient être visibles et/ou connues du public.

Chaque journal, de par la spécificité de sa ligne éditoriale et de ses orientations politiques, offre une information culturelle puisant dans la diversité des propositions artistiques, mettant en lumière telle œuvre, tel ouvrage, tel artiste, telle création. Et même s’il est à regretter l’uniformisation des informations culturelles présentes dans de nombreux médias aujourd’hui, certains tentent d’offrir un autre regard sur la Culture et se démarquent de leurs confrères par les choix qu’ils opèrent dans l’offre culturelle, dans la hiérarchisation des informations et leur traitement de la Culture etc… La Marseillaise en a été longtemps un bel exemple.

Alors, oui, j’ai toujours eu beaucoup d’affection pour la Marseillaise et de savoir que le plan de sauvetage du journal comporte un volet de départs volontaires de 44 salariés dont 28 journalistes sur les 85 salariés restants m’inquiète quant à l’avenir du média et des conditions de travail de tous ses salariés mais également du risque de création d’un monopole de l’information en butte avec nos valeurs démocratiques.

En 2015, un premier plan de redressement avait créé une saignée parmi le personnel et trois ans plus tard, elle se poursuit. Comment sera-t-il possible aux salariés du journal de poursuivre leur travail pour sortir un quotidien (édition BDR) et deux hebdomadaires (éditions Gard et Var) avec si peu de forces vives restantes ?* La pagination du quotidien a déjà été réduite à peau de chagrin et nous sommes loin des éditions fournies des années 2000.

Certes la Marseillaise a souvent connu des périodes difficiles en termes financiers mais à l’époque elle comptait plus de 200 salariés, avec des éditions riches et un lectorat fleurissant. Aujourd’hui, la presse est en crise : nombreux sont les quotidiens  dont le lectorat baisse à vue d’œil. C’était encore le cas de La Provence ces dernières années. L’option de développement du digital avec le succès des applications et des réseaux sociaux, ainsi que l’avènement du journalisme augmenté,  est envisagée pour donner un second souffle a de nombreux médias print.

Suffira-t-elle à sauver la presse ? Le modèle économique des supports web (qu’ils soient payants, semi-payants ou gratuits) avec ou sans monétisation du contenu et/ou vente de publicité (qu’ils fassent également appel au crow-funding, voire développent des prestations de services pour diversifier leurs sources de revenus…)  se cherche encore et l’équilibre financier est quant à lui difficile à atteindre (l’achat d’encarts pub ou de bannières publicitaires sur les sites internet n’est pas pratique courante et se révèle peu rémunératrice).

La presse souffre d’une part d’un désengagement des tutelles, d’autre part de l’absence d’intérêt des investisseurs pour un média : ils lui préfèrent souvent de grands événements médiatiques qui leur offrent une plus grande visibilité. La Marseillaise dont le passif est de 6.7 millions d’Euro risque à court, au mieux à moyen, terme de disparaître du paysage médiatique régional car ce n’est pas un énième plan social qui la sauvera de la faillite si aucun investisseur n’ose prendre le risque de parier sur son avenir possible avec les dangers que cela peut comporter.

Nous avons besoin d’une pluralité dans la presse quotidienne: nous avions le Soir, le Provençal, le Méridional et  la Marseillaise, reflets de la pluralité des tendances politiques du pays. Après la disparition du Soir, la fusion du Méridional et du Provençal de laquelle est née la Provence, plutôt ancré à droite, il ne reste que deux quotidiens dans notre ville. Il serait vraiment dommage que la deuxième ville de France perde son deuxième quotidien survivant de la gauche dite progressiste.

A l’avenir, si une situation de monopole d’un quotidien s’instaurait, ce serait la fin de la pluralité de la presse quotidienne, la fin d’une information plurielle et contradictoire au profit d’une information une et uniforme. Un seul son de cloche, une seule parole, une seule voix, une pensée unique : dans ce cas, quid de l’équilibre démocratique de la Cité.

Pour assurer au citoyen son droit à l’information, respecter sa liberté de choisir sa source d’information selon son cœur, également lui offrir les possibilités de se faire sa propre opinion sur les événements en confrontant les sources d’informations, il est nécessaire que vive un second journal à Marseille, ici, la Marseillaise qui il y a peu fêtait ses 70 ans. Diane Vandermolina.

*les éditions quotidiennes du Gard et de Var sont en passe de devenir hebdomadaires, une des conditions du sursis d’un mois obtenu le 31 janvier dernier.

Les temps suspendus de Michel Jonasz

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[25]Entre moments savoureux et moments d’émotion, Jonasz de sa voix merveilleuse et tranquille incarne son grand-père Abraham

« Bravo à Michel Jonasz qui incarne avec talent et émotion son grand père maternel Abraham qu’il n’a pas connu. Les conversations du grand père avec son meilleur ami Yankel étaient très savoureuses, même si, comme on l’imagine, leur langage commun était le yiddish. Michel Jonasz les a traduites à sa manière avec les intonations appropriées. Moi aussi, j’ai un « banc » dans ma mémoire, celui où ma mère et ses amies se réunissaient les soirs d’été pour bavarder de tout et de rien en yiddish et j’entends encore leurs rires. Je me suis sentie très proche de Michel Jonasz et j’ai partagé son émotion » C’est l’une des réactions spontanées au spectacle écrit et interprété par Michel Jonasz qui n’avait pas fait de théâtre depuis trente ans. Et s’il y revient c’est pour rendre hommage, à travers l’image de son grand père maternel, à la mémoire de ses grands-parents, de sa famille qui s’en est allée dans une fumée.

Abraham est né à la fin du XIXème siècle en Pologne, « le pays le plus triste du monde », réfugié en Hongrie à l’âge de vingt ans, où il épouse la belle Rosele, lui fait plein d’enfants, vit dans le respect de la religion et le bonheur familial, entre l’épicerie et la synagogue où il est Cantor. Jusqu’à ce qu’à la fin des années trente il soit obligé d’envoyer quatre de ses enfants en France pour les protéger, avant que lui-même, en 1944, sous les hurlements des chiens, se voit intimé l’ordre d’aller prendre une douche. Avant de disparaître, Abraham se souvient de cette vie-là, ces années heureuses, où il chantait, dégustait les gefilte fish de sa femme, philosophait avec son meilleur ami Yankel, qui était aussi le meilleur tailleur du monde. C’est à ce grand-père, père de sa mère Charlotte, l’une des deux seuls de la fratrie ayant échappé à la déportation, que Michel Jonasz prête sa voix aujourd’hui.

L’homme que l’on découvre

Jonasz se tient debout, seul sur les planches, tout près des spectateurs, petit et droit, un peu trapu, jambes et bras légèrement écartés dans son costume noir. Il commence à parler et déjà il y a comme une évidence. Pas seulement celle de voir un immense auteur-compositeur-interprète sur scène : ici, c’est l’homme que l’on découvre d’abord, un homme à la voix merveilleuse, tranquille, à peine appuyée. Le chanteur, qui esquisse également quelques pas de danse, incarne Abraham de sa voix ouatée et puissante, accompagné de musique tzigane enregistrée pour l’occasion à Budapest, rendant ainsi hommage à ses sources d’inspiration (le spectacle, édité en CD, est le deuxième volet de la trilogie consacrée à ses influences musicales, après l’album Chanson française et avant celui qu’il dédiera au jazz). Lorsqu’il se met à chanter, souvent en yiddish, son timbre reconnaissable entre tous, comme surgi des profondeurs, porte à merveille la dimension historique de la pièce. Mais Jonasz fait aussi la part belle à l’humour, dans le texte comme dans l’interprétation, en particulier dans les dialogues sur la religion entre Abraham et son ami Yankel, pétri d’interrogations sur Dieu et ses commandements. Entre moments savoureux et moments d’émotion, l’adhésion du public est à l’image de l’affection de Michel Jonasz pour son personnage : sans réserve, du début à la fin. Un très beau et fort spectacle actuellement en tournée en France.

G.CHAPDEVILLE

Abraham
Ecrit, mis en scène et interprété par Michel Jonasz
Scènes et Cinés Ouest Provence – Fos-sur-Mer Le Théâtre – 22 octobre 2010
www.scenesetcines.fr
Théâtre Toursky 11 et 12 février 2011
www.toursky.org

FORUM SUR L’ILLESTRISME A L’ALCAZAR LE 11 MAI à partir de 9h

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« Forum de lutte contre l’illettrisme 2010 », de 9 h à 17h, le mardi 11 mai 2010, à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille en partenariat avec la BMVR, le Crédit Mutuel et le Club de la Presse Marseille Provence Alpes du Sud.

Via ce forum dédié à la lutte et à la prévention de l’illettrisme, le Crédit Mutuel propose, à l’occasion de la remise des prix aux lauréats du concours du même nom qu’il organise chaque année (les 13 associations primées se partageant 13000€), de présenter les structures engagées dans le même combat. Des stands seront tenus par les partenaires du projet : Le Club de la presse Marseille Provence Alpes du Sud, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme et le Centre ressources illettrisme, le Crédit Mutuel Méditerranéen et la Fondation du Crédit Mutuel pour la lecture afin de sensibiliser le public sur leurs actions.

Cette journée sera présentée par Danièle Beguier, responsable du département jeunesse de l’Alcazar, représentant Gilles Eboli, directeur des bibliothèques municipales de Marseille et un représentant du Crédit Mutuel Méditerranéen ; suivra, en salle de conférence (300 personnes), la conférence de Luc Ferry sur le thème Combattre l’illettrisme, ce dernier étant spécialiste du sujet ayant récemment publié un livre sur le thème, à la fois philosophe et ancien ministre de l’Education Nationale. La conférence sera animée par Fabrice Le Ru, responsable communication du Crédit Mutuel Méditerranéen. Un temps de questions/réponses sera laissé au public.

A 10h30 : Seront alors remis les prix aux associations lauréates de la 5e édition du concours « prévenir et lutter contre l’illettrisme » par les présidents de districts du Crédit Mutuel Méditerranéen et les présidents de caisses locales d’associations récompensées. Chaque représentant d’associations lauréates présentera son projet.

A 11h30 : A l’espace littérature jeunesse, une présentation sera faite, aux formateurs, d’ouvrages sélectionnés pour les jeunes et adultes en difficultés, animée par Magali Sand et Mireille Barbieri, bibliothécaires assistantes de l’Alcazar (qui interviennent tous les mardis matins avec l’association « culture du cœur »). Le but de cette intervention sera de proposer une bibliographie et une méthode d’utilisation de ces livres aux personnes intervenant dans la lutte contre l’illettrisme, et de présenter le travail de groupe organisé avec le CRI, les formateurs et les bibliothécaires sur ce sujet. Une initiative à suivre avec attention !

A 15h00 : se tiendra, en salle de conférence, la seconde conférence intitulée « Etat des lieux et clés du succès » marquée en préambule par l’intervention de Marie-Thérèse Geffroy, directrice générale de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (Anlci). Guylaine Costantino, chargée de mission régionale « Lutte contre l’illettrisme » de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (Anlci) interviendra sur les « Actions Educatives familiales » qui font actuellement l’objet d’une expérimentation au niveau national. Estelle Cayla, chargée de mission du Centre de ressource illettrisme de la région Provence Alpes Côte d’Azur présentera la plateforme « prévention de lutte contre l’illettrisme » ; Juliana Clermont, déléguée territoriale de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AVEF) à Marseille. Des représentants d’associations, soutenus par le Crédit Mutuel, prendront la parole pour expliquer leur démarche et projet phare : Cantelire (Peipin, 04), Graine de Lire (Alès) et Mam’Ega (Marseille).

Venez nombreux découvrir cette initiative à la BMVR, une bibliothèque qui bouge (plus d’infos sur les manifestations de la bibliothèque sur leur site htpp://www.bmvr.marseille.fr [26])

DVDM

A noter ! Projection de photos réalisées par Claude Almodovar, photographe marseillais, en mars 2009 à l’Alcazar pendant les ateliers d’écriture animés par l’association Mic Mac et financés par 14 caisses locales du Crédit Mutuel Méditerranéen.

Affiche Forum illettrisme 2010 [27]