Nous avons réalisé l’interview du nouvel adjoint à l’issue de la présentation de l’Eté Marseillais, agrégation de toutes les manifestations culturelles et sportives estivales déjà existantes auxquelles se rajoutent une extension des ouvertures de plages, de musées et de parcs, ainsi que la proposition d’animations, d’activités et de concerts offerts à la population gratuitement.

La Culture pour et par les citoyen.ne.s

Jean-Marc Coppola, 5^ème adjoint à la Maire de Marseille, en charge de la Culture (qui rappelons-le occupe le 4^ème budget de la ville), souhaite mettre l’action culturelle au centre de la mandature de la nouvelle équipe municipale. Le nommer 5^ème adjoint à la Mairie est ici un symbole fort, un signal donné au monde de la culture.

La politique culturelle qu’il compte mettre en œuvre et dont il nous dévoile les axes prioritaires s’articule essentiellement autour de l’éducation populaire et de la citoyenneté (que recoupe également le socio-culturel) avec la création des maisons de la culture pour tous et toutes (et ses ouvertures de bibliothèques, propositions d’ateliers et d’animations recouvrant tous les champs de la culture). Pour ce faire, il souhaite s’appuyer sur l’ensemble des acteurs culturels de la ville.

Avec tous les acteurs culturels y compris les «petits »

Jean-Marc Coppola (qui a déjà rencontré une bonne dizaine de petits théâtres) précise à notre micro ne vouloir négliger aucun acteur culturel, notamment les « petites » structures  qui sont le ciment de la vie culturelle marseillaise toujours aussi foisonnante, quoique puissent en penser les tenants d’une culture élitiste pour lesquels hors Paris, nulle culture digne de ce nom ne peut exister. Autrement dit, avec le nouvel adjoint, chacun sera considéré et traité avec équité, ce qui est une sacrée bonne nouvelle pour nos amis non issus du sérail.

Et pour cause, les petites structures (dont les créations artistiques participent tant du théâtre que de la danse en passant par la musique, l’art lyrique ou encore l’humour) de par leur proximité avec la population d’un quartier permettent de diffuser la culture à ceux qui s’en sentent éloignés et exclus, en complémentarité avec les « grandes » structures dont les programmations – et ce en dépit des efforts de médiation et de tarification qu’elles réalisent envers ces publics- peuvent rebuter le plus grand nombre d’entre eux.

Ceci étant dit, nous vous laissons le loisir d’écouter et d’apprécier l’une des premières interviews du nouvel adjoint depuis sa nomination officielle le 21 juillet. Diane Vandermolina

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/2660676880854557/

La veille du lancement de L’été Marseillais, rendez-vous était donné par l’équipe municipale en place le 28 juillet à 17h dans le bel écrin du Parc Longchamp, sous la fraîcheur des arbres.

Une fraîcheur qui contrastait avec la chaleur lourde et étouffante de cette fin d’après-midi sous le soleil marseillais. Nous arrivons quelque peu en avance afin de nous renseigner auprès des attachés de presse du déroulé de la déambulation promise sur l’invitation. Les photographes sont là, appareils dégainés, les journalistes arrivent au compte-goutte, la foule s’amasse autour de nous. Le temps de dire le bonjour aux quelques connaissances présentes dans l’assemblée, qu’à 17 heures pile – une ponctualité remarquable-, arrive la voiture de la Maire de Marseille. Michèle Rubirola en sort aussitôt, saluant ses adjoints présents ce jour. En dehors des premiers adjoints, tous étaient de la partie pour accompagner les annonces de L’été Marseillais par la Maire elle-même.

^[2]

Nous voilà, enfin, au cœur de l’action : tout d’abord, visite des espaces de la bibliothèque ambulante installée à proximité de la buvette du parc, avec ses livres pour enfants, ses tablettes et jeux éducatifs, ses origamis de chats et autres bêtes avec ou sans poil, son coin lecture. Conversation à bâton rompu avec les animateurs dont elle salue le travail, petite discussion informelle autour de l’importance du livre avec une bibliothécaire…. Le livre par lequel s’acquiert la connaissance est pour la Maire un élément fondamental dans l’éducation des enfants, outil majeur qui permet d’ouvrir les enfants au monde et de leur donner les moyens de se réaliser. Nous savons le fléau de l’illettrisme qui touche de nombreuses catégories de la population et ses conséquences sur l’employabilité des personnes, leur vie sociale et les souffrances psychologiques que cela entraine, la dévalorisation de soi, voire la violence.

Les enfants se pressent autour de la Maire de la Ville, les parents prennent des photos, d’autres lui glissent un petit mot à l’oreille «  nous avons voté pour vous », « nous attendons beaucoup de vous », « nous croyons en vous »… Michèle Rubirola prend le temps de répondre à chacun, leur décrochant tantôt un sourire, tantôt un merci,  avant de prendre la direction de la buvette pour en rencontrer la patronne. Un petit récit de l’histoire de la buvette tenue par la même famille depuis des décennies, une photo de groupe et le cortège reprend sa course dans les allées du parc. Descente des escaliers pour atteindre le terrain de jeux, rencontre avec les mamans et les enfants, questions sur leurs attentes, quelques retardataires arrivent « mais c’est madame la Maire ? Bien sûr ! Wouaw », « c’est quoi déjà son nom ? »… Étonnement des habitués du parc, beaucoup d’exclamations incrédules, un enthousiasme notable, oui, c’est bien le mot : l’enthousiasme des usagers de la présence de Michèle Rubirola en chair et en os dans leur parc.

^[5]

Nous ressentons tout le long de cette visite un enthousiasme vibrionnant autour de la nouvelle Maire de Marseille. De la bienveillance également. Et un plaisir non feint… Elle bénéficie d’un instant de grâce suspendu depuis son élection mais les attentes des marseillais sont infinies, à l’image des promesses de campagne du Printemps Marseillais et de l’élan inédit qu’elles ont suscité au sein de la population marseillaise. Le plus dur est à venir mais le symbole est là, bien visible, palpable, à l’instar des grilles retirées de devant la Mairie Centrale : la Maire se veut ouverte et à l’écoute, proche des gens, une élue de terrain et de proximité, consciente de la tâche qu’elle a à accomplir, de la fonction qu’elle doit incarner. Après ce tour de parc à pas comptés et ce bain de foule, nous retournons à notre point de départ pour entendre l’allocution de la première magistrate de la Ville sur L’été Marseillais. Elle précise le contour de cet été particulier, spécifiant plus particulièrement que tout a été pensé dans le respect de mesures sanitaires et des gestes barrière.

Néanmoins, à voir l’attroupement autour d’elle, entre les adjoints venus en nombre, serrés en rang d’oignon autour de la maire ; les journalistes réunis sur un petit mètre carré, micros braqués sous le menton de l’élue, les photographes se bousculant pour prendre la meilleure photo, les badauds pressés derrière nous, me reviennent en tête les images de la soirée électorale où l’on annonçait la victoire de Michèle Rubirola entourée de ses compagnons de campagne, voire celles de son élection la semaine suivante à l’issue du 3^ème tour où la foule se pressait à ses côtés…. Je me remémore alors la présentation à la presse de la saison du Toursky, ses soirées ouvertes au public venu pourtant en nombre, et plus récemment ma participation au CIP Network Show au Stade Vélodrome, où -en dépit du monde venu à ces occasions- les gestes barrière, notamment les règles de distanciation sociale, étaient scrupuleusement respectés que ce soit en intérieur ou en extérieur, et je m’interroge… car ma collègue et moi-même, moites et transpirantes, attendons un peu à l’écart de cette assemblée, tendant une oreille pour entendre les échanges avec la presse. Les journalistes posent quelques questions, toujours groupés, tournant les mêmes images, prenant les mêmes sons, agitant leur forêt de micros sous le nez des élus présents…

^[9]

Nous attendons patiemment que la Maire s’extraie de la foule pour enfin pouvoir lui faire une micro-interview, à défaut d’une interview plus poussée sur L’été Marseillais. 1’30 ! Pas une seconde de plus, elle doit partir, ô frustration de ne pas avoir pu l’interroger sur le livre, un sujet qui semblait lui tenir à cœur, ou encore l’aménagement de la Plaine : entre le nombre d’arbres abattus et la petitesse des nouvelles pousses récemment plantées, filtre un soleil estival de plomb. Plus loin, nous apercevons le nouvel adjoint à la culture, Jean Marc Coppola, l’occasion idéale de l’interviewer sur la politique culturelle à venir, notamment pour les petits lieux et structures qui se battent pour une meilleure visibilité de leur travail. L’interview fut réalisée à l’écart de la foule, après avoir patienté que des confrères l’interrogent sur les bibliothèques. Une interview au cours de laquelle nous fûmes bousculées par deux journalistes peu précautionneux des mesures barrière, avides d’enregistrer la moindre parcelle d’entretien avec les nouveaux élus, faisant ainsi montre d’une absence totale de respect pour le travail de leurs consœurs.

^[10]

Ainsi s’est achevée la présentation de L’été Marseillais à l’issue d’un périple informel en plein cœur du parc Longchamp, sous le cagnard marseillais. Il ne restait plus qu’à rentrer, se doucher et méditer à tout cela !

L’été Marseillais EN BREF 

En proposant un « Eté marseillais » pour tous, la municipalité pose « la première pierre d’une ville » qu’elle souhaite « plus juste, plus verte et plus démocratique tournée vers ses habitants ». L’été Marseillais se décline en 4 volets : un été entre plages et calanques, un été vert et nature, un été culturel et un été en bonne santé.

Au menu :

Ouverture jusqu’à 22h des plages et des parcs, accès aux piscines 7j/7, initiation gratuites à des activités sportives pour tous et toutes, découverte du monde ultramarin (dispositif Hublot), des massifs forestiers et des fermes pédagogiques du Roy d’Espagne, du Collet des Comtes et de la Tour des Pins.

Également, nocturne musicale offerte chaque vendredi dans les musées, visites des lieux culturels de la ville (Opéra, Odéon…), bibliothèques hors les murs, avec « Idea Box » et « Lir’ô parc » ou encore la librairie itinérante à l’escale Borély (30 juillet et 1^er août), projections cinéma avec ciné’ma plage au Prophète (du 5 août au 30 septembre), festivals en fête avec le Petit festival du Palais Longchamp* (du 13 au 29 août), concerts gratuits au conservatoire de musique…

Ainsi que la mise en place d’un dispositif d’école ouverte avec activités de soutien scolaire et animations culturelles ou ateliers de sensibilisation.

A ces nouveautés se rajoutent les traditionnels « grands » événements estivaux qui se sont adaptés à la situation sanitaire tels que le FID, Ciné Plein Air, le Delta festival, Vivacité, les Arts éphémères ou encore Manifesta dont le lancement a été reporté à la rentrée.

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/928333250999777/

Cette pléiade de propositions permettra aux marseillais de profiter pleinement des joies de l’été  et de ses belles soirées « en toute sécurité » nous assure-t-elle. L’équipe municipale, consciente que le virus circule toujours, « a favorisé le plein air » dans l’organisation de la manifestation. « Toutes les précautions sont prises » insiste-t-elle et les équipes de la cellule de crise sont « attentives à l’évolution du nombre de cas ainsi qu’à l’impact du virus sur la population » qu’elle « refuse de priver de « vie » ». Diane Vandermolina

Le programme complet sur www.etemarseillais.fr ^[11]

* programmation de compagnies marseillaises faisant la part belle à l’humour et au théâtre musical. La compagnie En Avant-scène propose le 18 août en soirée « Barbara, Maria, Chrissie et Moi » interprété par Géraldine Baldini.

Crédit Photo DVDM

L’équipe des Nuits Métis lance les Escales Métis du 21 juillet au 11 août à Miramas avec des spectacles jeune public et des concerts dans le cadre de  l’opération « Mes Vacances à Miramas ».

En effet, afin de continuer à rassembler les gens autour de la culture, des musiques et de la diversité, et malgré l’annulation pour cause de pandémie de coronavirus du festival annuel qui devait avoir lieu les 26 et 27 juin derniers, l’association Nuits Métis propose sur l’ensemble du territoire de la ville un nouveau temps festif et musical, nomade et familial, avec 20 propositions artistiques sur 13 soirées gratuites dans 6 quartiers de Miramas, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, un moyen d’offrir à tous une manière des plus joyeuses de se retrouver enfin et de partager en musique des moments en commun.

Nous avons rencontré Marc Ambrogiani, directeur : ce dernier revient sur la création qui devait être présentée le 17 mars au théâtre de la Colonne dans le cadre du Babel Minots 2020, représentation annulée pour cause de confinement lié à la crise sanitaire de la Covid19 : les nouveaux troubadours, Création Musicale avec le groupe Nova Troba, 130 enfants et 15 seniors de Miramas, fruit d’un travail de 2 ans mêlant ateliers de théâtre, musique, chant, arts plastiques et journalisme. DVDM

Interview et vidéo : Diane Vandermolina

Infos sur https://nuitsmetis.org/escales-metis-2020/ ^[12]

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/299285021426036/

Au menu des Escales Métis

MARDI 21 JUILLET – spectacle jeune public – Foyer Saint Exupéry CADA > 18h30 : PADPANIK (Cie Estockfish) : Le duo chic qui s’entrechoque pour jeune public

JEUDI 23 JUILLET – concert – Théâtre de Verdure > 21h : LAVACH’ : Les voyageurs de la trans-folk arménienne

VENDREDI 24 JUILLET – concert – Théâtre de Verdure > 21h : DJÉ BALETI : Les transes occitanes dans le bal du folklore mondial

SAM 25 JUILLET – concert – Théâtre de Verdure > 21h : WASSA SAINTE NÉBULEUSE : Les mélodies célestes de l’Afro-fusion futuriste suivi de TEMENIK ELECTRIC : L’Arabian-pop aux chansons sous tension électrique

MARDI 28 JUILLET – spectacle jeune public – Ferme Richard – 18h30 : LA FORÊT DE PATCHA : Le conte musical autour de l’écologie

JEUDI 30 JUILLET – concert – Place Jourdan > 21h : JOULIK : Le trio enjôleur aux parfums d’Ailleurs

VENDREDI 31 JUILLET – concert – Place Jourdan > 19h : CARAVANE NAMASTE : La chanson nomade aux élans militants suivi de GRAYSSOKER : L’accordéon électro aux live dingos !

SAMEDI 1 AOÛT – concert – Place Jourdan > 19h : TRIO COLIBRI : L’épopée transatlantique aux éclats Brazilafrica suivi de MOUSSU T e LEI JOVENTS : La gouaille facétieuse de la chanson populaire marseillaise

MARDI 4 AOÛT – spectacle jeune public – Ferme Richard : MAMBA (Optimisterre) : Mamba la grenouille, Reine des Marais et de la timidité > 17h suivi de RHINOCEROS (Cie Archibald Caramantran) : La parabole onirique de confinement > 18h & 20h puis BATOCADO (Optimisterre) : Léo le lion, roi des flots et animaux > 19h

JEUDI 6 AOÛT – concert – Boulodrome (rue du président Dassier) > 19h30 : Tin’Fa TRIO : La conversation amoureuse entre deux rives de Méditerranée suivi de TRIOUCH’MANO : Le trio touche-à-tout de l’électro-jazz manouche

 VENDREDI 7 AOÛT – concert- Boulodrome (rue du président Dassier) > 19h30 : LES DAMES DE LA JOLIETTE : Les polyphonies féminines aux parfums de lutte suivi de GERMAINE KOBO & BELLA LAWSON : Le duo sidéral de l’afro punk tribal

SAMEDI 8 AOÛT – concert- Boulodrome (rue du président Dassier) > 19h30 : SIÊM FOLK NOMADE : La nu-folk berbère aux pulsions nomades suivi de MEKANIK KANTATIK : Le piano déglingo de l’électro-latino

MARDI 11 AOÛT – spectacle jeune public – Jardin Maille III > 18h30 : LILI LA PLUS PETITE ÉTOILE DE TOUT L’UNIVERS (Cie Alatoul) : L’odyssée stellaire de la plus petite étoile de l’univers…

 

Le Collectif des Artistes Lyriques et Musiciens pour la Solidarité fondé par Mikhael Piccone propose depuis le 1er juin son Opéra Déconfiné chaque lundi soir (jusqu’au 24 août) à Aix-en-Provence en trois quartiers de la ville dès 18h à Saint-Eutrope –devant la Bibliothèque Cézanne, 2 place Antoine Maurel- puis à 18h45 à Beisson au Moulin de Beisson, en bas de l’Esplanade et enfin à 19h30 à Encagnane, face à la Laverie Solidaire, 7 rue Léon Jouhaux.

Le programme, financé par l’association Le Relais des Possibles et ses partenaires, offre à découvrir des airs d’Opéra en bas des barres d’immeubles des quartiers.

Nous avons suivi le 15 juin dernier les artistes du CALMS qui présentaient un set autour de l’Amour et la Folie avec Rémy Bres, contre-ténor et Amélie Robins, soprano, accompagnés au piano par Fabienne Di Landro Mattei, pianiste à l’Opéra de Marseille. Embarqués avec les artistes, nous avons assisté à la répétition générale du concert au Relais des Possibles en présence des femmes accueillies par la structure, l’occasion de rencontrer le président du relais, Jean-Pierre Lanfrey (interview à 1’10) et sa directrice, Fabienne Ringue (interview à 10’40) afin qu’ils nous expliquent le travail qu’ils mènent au quotidien pour aider les femmes victimes de violences.

Puis direction, Saint-Eutrope, Beisson et Encagnane où nous avons recueilli les paroles des enfants venus en nombre écouter les concerts ainsi que le ressenti d’une amatrice d’art lyrique, fidèle au rendez-vous (17’ et 24’ minute). Rémy Bres (interview à 19’30) et Amélie Robins (interview à 25’40) nous ont confié leur ressenti sur cette expérience imaginée par Mikhael Piccone (interview à 30’40). De retour au relais des possibles, il nous détaille les prolongements de ce projet au long cours ainsi que ses enjeux dans la mesure où il s’agit, en faisant découvrir l’art lyrique aux publics éloignés, de replacer la culture au cœur des cités, également libérer la parole des habitants en travaillant avec eux à imaginer un chœur populaire.

Interview, vidéo et montage : Diane Vandermolina

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/2661674417453603/

L’album « Immersion » est paru chez Ilona records, le 28 février 2020.
 
La jeune pianiste Alexandra Lescure réinterprète Mozart, Haydn et Scarlatti, dont les oeuvres empreintes de spiritualité nous questionnent sur notre humanité, un sujet bien d’actualité. Un album plein d’émotions et de beautés à découvrir et à savourer, plus encore en ces temps difficiles. Il est téléchargeable sur toutes les plateformes dédiées.
 
Interview : Diane Vandermolina / vidéo : Paola Lentini

 
https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/243384983567013/

    11 jours, 14 lieux, 19 compagnies, 32 représentations

Au menu : ciné concert, spectacles, concerts, rencontres et show cases !

Une édition « hors norme » pour ce « petit » festival né d’une volonté d’offrir au jeune public un festival de musique atypique ouvert sur la transmission et la partage des cultures au sein du 3^ème arrondissement de Marseille.

En 2014, Medhi Haddjeri avait imaginé ce festival en marge de feu Babel Med Music organisé par Latinissimo : Babel Minots était le versant « enfant » de ce grand festival qui rappelons-le était à la fois un salon dédié aux professionnels de la musique avec ses rencontres pro autour de l’industrie musicale et un festival avec ses trois soirées de concerts.

Reprenant le modèle de son ainé, Babel Minots, ce sont des spectacles musicaux et des rencontres pros autour du spectacle musical jeune public. En 6 ans, le festival est passé de 4 spectacles à 32 représentations.

Financé pour un tiers par les tutelles, un tiers par le privé et un tiers par le Nomad café, Babel Minots propose certes des spectacles musicaux aux enfants afin qu’ils s’éveillent à la culture, mais les petits ont aussi été invité à donner leur avis critique sur les spectacles vus avec pour certains un vrai regard artistique.

 

De plus, le festival a également pour originalité d’inclure les enfants dans des créations participatives, à l’instar de la Fiesta des Minots – suspendue en 2019- qui avait à cœur de mettre sur le devant de la scène les enfants : il propose cette année trois créations réalisées avec les enfants.

Trois temps fort avec pour vedettes les enfants des écoles primaires

La Cité des Minots, qui chaque année offre aux 400 enfants venant de 19 classes de primaires à Marseille, la possibilité de travailler avec un artiste griot, sera présentée les 21 et 22 mars au Moulin à 16h : l’occasion de redécouvrir un répertoire de musiques créoles, réunionnaises et capverdiennes avec René Lacaille autour de thématiques comme l’esclavage, la pauvreté, sans oublier les traditions d’outremer.

Bon à savoir : Maïté Cronier et Roland Deloi invitent René Lacaille le dimanche 22 mars à 11h au Théâtre de la Ferronnerie pour un atelier destiné au très jeune public autour de la musique et de la culture réunionnaise. Au programme, chant, écoute des instruments et expérimentation afin d’accompagner le développement de l’enfant. Un langage sans les mots pour une meilleure compréhension du tout petit (GRATUIT / Réservations : 07 79 49 12 95).

Les enfants de l’école Ruffi quant à eux joueront avec Ie slameur Iraka le 16 mars à 14h30 au Nomad café dans le cadre du projet « la Fabrique à Chanson » lancé par la Sacem en 2015. Iraka présentera également la maquette de son nouveau spectacle « Livingstone » autour de la question de l’émancipation. Un voyage initiatique et un appel à la liberté en chansons et en poésie à voir le 11 mars à 17h à l’AMI.

 A Miramas, enfants, adultes et séniors se produiront sur les planches du théâtre de la Colonne le 17 mars à 14h30 et 19h, en partenariat avec Nuits métis, dans le cadre du projet « les Nouveaux Troubadours » initié par Marc Ambrogliani, une création musicale participative inspirée des poètes troubadour du moyen âge mise en scène par Philippe Car, sous la direction musicale de Gil Aniorte Paz !  

Rencontre autour de Babel Minots

Nous avons interviewé Julien Villatte qui nous rappelle la philosophie du festival et en détaille les axes prioritaires. Il nous dévoile quelques temps forts avec notamment le spectacle de la compagnie Alatoul « la Contrebasse de ma grand-mère » présenté les 13 et 14 mars au Badaboum à 14h30. Ce dernier est par ailleurs un nouveau partenaire du festival et fêtera ses 30 ans cette année le 21 mars toute la journée.

Notons que le Nomad présente le 18 mars à 10h30 et 14h30 une création originale mêlant vidéo et musique « Cinéklang », dans lequel Jean François Hoël et Hervé Mabille (Photo de Une/ copyright DR) ont imaginé un spectacle interactif autour des bandes originales de film dont ils détournent les sons dans des séquences filmées avec humour (7€). A suivre !

https://www.facebook.com/mprovence13/videos/203022570937774/

Interview et vidéo : Diane Vandermolina

Une édition alléchante à suivre du 11 au 22 mars dans tout Marseille avec de nombreux show-case proposés en marge des 3 journées pros organisées du 11 au 13 mars dans les locaux de l’AMI à la Friche Belle de Mai ! A vos agendas.  DVDM

Plus d’infos sur https://www.babelminots.com ^[15]

Damien Vincent, créateur d’Imparato, l’appli qui vous donne la réplique, présentait fin 2019 aux Bernardines à Marseille son application dont les possibilités d’utilisation vont bien au-delà de l’apprentissage d’un texte théâtral ou d’un scénario. Une levée de fonds est en cours pour améliorer ses fonctionnalités.

Développée en 2018 avec ses associés et amis Colin Darie et Arnaud de Surirey, Imparato était gratuite jusqu’à la rentrée 2019. Elle est désormais disponible sur abonnement à des tarifs modulables en fonction de son utilisation (elle reste cependant gratuite pour les compagnies de théâtre amateur travaillant sur des textes classiques du domaine public), et est téléchargeable sur l’Appstore et le Playstore.

^[16]

Damien Vincent (en photo ci-dessus), également comédien au théâtre du Petit Merlan à Marseille depuis 15 ans, nous explique les raisons personnelles qui l’ont poussé à imaginer le programme ainsi que le mode d’emploi de l’application. Il détaille à notre micro ses potentialités et développements futurs, reposant toujours sur l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine de l’accompagnement thérapeutique des victimes d’AVC par exemple.

Il ne va sans dire que cette application -qui compte déjà plus de 12000 utilisateurs dont des comédiens renommés, Michèle Laroque ou encore François Berléand, et des écoles de théâtre ayant pignon sur rue, le cours Florent, voire bientôt les équipes de Plus belle la vie*- saura séduire de nombreux clients à venir chez les start uppers et dirigeants d’entreprise, dans le corps médical et professoral etc… pour ses multiples applications dans ces domaines! DVDM

*des négociations sont en cours

Interview de DAMIEN VINCENT

https://www.facebook.com/mprovence13/videos/522028258446343/

Interview et vidéo : Diane Vandermolina

Plus d’infos: https://www.imparato.io ^[17]

Cette Entre2Biennales 3^ème édition propose un panel de créations circassiennes avec des compagnies de renommée internationale (les 7 doigts, Mobius, Cirque Eloize) et de jeunes artistes émergents (collectif Merken ou Solta) du 16 janvier au 16 février 2020 en divers villes de la région Sud Paca : Marseille, Vitrolles, Istres, Port Saint Louis du Rhône, Aix en Provence, Fos sur mer, Miramas…

Clown, magie, contorsion, voltige, jonglage, feu, portées acrobatiques, mât chinois, suspension capillaire, théâtre et danse seront proposés aux curieux par des artistes venant des quatre coins de la planète : Chili, Australie, Canada, Belgique ou encore France, à des tarifs allant de 0 à 45€ selon le spectacle puisque deux étapes de création et un spectacle sont en entrée libre, les premiers à Archaos, le dernier au Bois de l’Aune, le prix moyen oscillant entre 15 et 20€.

« La joie de l’incident qui dérange le cours des choses : c’est ça le cirque. » Bernard Kudlak

Une vingtaine de créations est à savourer à l’instar d’Encatation de Johann Le Guillerm, circassien bien connu du public marseillais pour ses installations et scénographies, et Alexandre Gauthier, chef deux étoiles au Michelin. Ces derniers nous offrent une expérience culinaire insolite et inédite avec une dégustation de plats concoctés par le chef dans une scénographie originale. A découvrir au café musique L’Usine à Istres du 6 au 9 février (25€).

Bernard Kudlak du Cirque Plume revient au Silo avec ses compagnons pour y jouer leur spectacle d’adieu, « Dernière Saison », une fresque nourrie de la fragilité des arbres, de la majesté de la neige, de la puissance du vent, un véritable hymne poétique à la biodiversité (au Silo du 24 janvier au 9 février, 19/45€)… à l’instar de l’affiche de cette entre2biennales. Car cette année, la direction a choisi de mettre en avant une thématique écologique afin de placer cet événement ‘sous le signe de la défense de la Planète’.

C’est ce qu’explique à notre micro Raquel Rache de Angrade, circassienne, directrice d’Archaos-Pôle national cirque et de la Biac avec Guy Carrara.

 

Interview Diane Vandermolina/Vidéo Paola Lentini

Focus sur les spectacles d’artistes émergents que nous retrouvons pour certains en 2021 à la BIAC et dont les questionnements reflètent ceux de notre temps.

« Lily Water » de la compagnie régionale Azeïn sera présenté au théâtre du Bois de l’Aune (Aix en Provence) les Jeudi 6 février 19h30 et Vendredi 7 février 14h30 (Entrée libre sur réservation : 04 88 71 74 80). Inspiré de L’écume des jours de Boris Vian, cette tragique et vertigineuse histoire d’amour a été réécrite avec les mots du cirque. Nous est relaté avec humour et fantaisie, la relation entre Colin et Chloé, interprétés par un duo de voltige aérienne et accompagnés par deux musiciens de jazz.

« Mute » de la compagnie franco-brésilienne Sôlta propose à Archaos les Samedi 15 février 20h et Dimanche 16 février 15h (Gratuit sur réservation à partir du jeudi 30 janvier : publics@archaos.fr) leur dernier travail en cours : « Mute» (« Muet » en anglais) où dans un univers de silence, seul reste le corps en mouvement. Mute est une pièce pour quatre acrobates : une femme complètement dépassée, un homme anxieux au rythme intérieur accéléré, une maniaque du contrôle et un rêveur décalé. Ils questionnent la relation entre l’homme et temps, avec le cirque comme langage et le corps acrobatique comme acteur. Dans un monde où tout va trop vite, ils créent des suspensions, des arrêts, des retours en arrière, des ralentis, des ruptures radicales. Ils inventent de nouveaux espaces-temps pour vivre autrement…

Zoom sur « Je tirerais pour toi » du Collectif Merkén, à Archaos, le Jeudi 23 janvier à 19h30 (Gratuit sur réservation à partir du jeudi 9 janvier : publics@archaos.fr)

Fabiola est la seule femme ayant participé à une tentative d’assassinat contre le dictateur chilien Augusto Pinochet. A travers son histoire, Pamela Pantoja -en collaboration avec Chiara Bonafede à la mise en scène- entre en contact avec les luttes de sa mère, sa grand-mère et d’autres femmes dans le combat contre l’autoritarisme. Avec la tresse de ses cheveux comme lien entre le politique et l’intime, elle tente de s’approprier et de comprendre l’héritage fragmentaire dont elle est issue. Ainsi, l’histoire du Chili et son histoire familiale s’enchevêtrent, son corps devient lui-même un champ de tensions et de rencontres. Je tirerais pour toi est un hommage à ces femmes qui lui ont appris qu’il est possible de ne pas subir, de se relever et de se défendre. Même au péril de sa vie.

Une étape de création que nous vous recommandons de voir ! Nous avons rencontré l’artiste chilienne qui nous raconte comment elle a travaillé sur cette création en utilisant une pratique acrobatique millénaire méconnue : la suspension capillaire.

https://www.facebook.com/mprovence13/videos/874529612997136/

Interview Diane Vandermolina/Vidéo Paola Lentini

Précisons que cette nouvelle édition comme les précédentes s’accompagne de nombreuses actions culturelles intergénérationnelles, également en faveur des publics scolaires, et de parcours spectacles pour les personnes éloignées de la culture. Avec ses 93% de taux de fréquentation, soyons certains que ce sera encore une belle réussite. DVDM

Plus d’info sur www.biennale-cirque.com ^[20]

A suivre la prochaine BIAC dès le 21 janvier 2121 avec une thématique forte : les femmes et le cirque !

Notons qu’un vaste programme de coopération européenne avec création d’une plateforme réunissant les acteurs du cirque européen est en cours de réalisation sous la houlette de Simon Carrara.

Photo de Une: je tirerais pour toi/collectif Merken photo Julie Nedelec ANDRADE

Concert solidaire du CALMS le 19 janvier à 16h30 au Toursky (15€)

Un événement unique en France !

Marrainé par Marie-Ange Todorovitch, ce grand concert du CALMS (collectif des artistes lyriques et musiciens pour la solidarité), fondé en 2019 par Mikhael Piccone suite au succès du grand concert donné l’an passé en faveur des sinistrés de la rue d’Aubagne, réunit plus de 150 artistes lyriques et musiciens de la région SUDPACA ainsi que les enfants de la Maitrise Des Bouches Du Rhône dirigé par Samuel Coquard et ceux de l’école CHAM de Marseille.

Le concert, dont le programme a été concocté par Mikhael Piccone, met à l’honneur toute la diversité des oeuvres et compositeurs lyriques d’hier et d’aujourd’hui avec en ouverture une composition de Lionel Ginoux mais également des extraits de Carmen de Bizet, Don Giovanni de Mozart ou la Vie Parisienne d’Offenbach.

^[21]

Nous avons rencontré quelques-uns des artistes du concert : James Han, baryton, Anica Skryane, soprano, et Guilhem Chalbos, baryton, qui interprètent le trio de la Vie Parisienne accompagnés au piano par Marion Liotard, chef de chant.

Tous les quatre précisent à notre micro les raisons de leur engagement bénévole dans le CALMS qui, pour la saison 2019/2020, donnera chaque mois un rendez lyrique au profit d’une oeuvre caritative. Pour ce premier concert, c’est à l’association Parole d’enfant qui lutte contre la maltraitance et les violences faites aux enfants que tous les bénéfices seront reversés.

Une belle initiative inédite que nous ne pouvons qu’encourager! DVDM

https://www.facebook.com/mprovence13/videos/462686427756805/

Interview Diane Vandermolina/Vidéo Paola Lentini

Pour en savoir plus https://www.toursky.fr/spectacle/concert-des-voix-solidaires/ ^[22]

copyright photos: Candice N’guyen