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Les suppliantes

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LES SUPPLIANTES d’Eschyle
Mise en scène de Jean-Pierre Vincent
Théâtre du Gymnase(Marseille),du 10 au 13 Juin 2013

        Les Suppliantes tire son nom du Choeur des cinquante filles de Danaos,Les Danaïdes,qui,pour ne pas épouser leurs cousins,les fils d’Egyptos qui veulent les prendre de force pour femmes,quittent l’Egypte avec leur père et se réfugient à Argos.Le Roi Pélasgos qui reçoit leur requête,veut bien les accueillir malgré tous les risques que cela comporte pour son pays.Quand un Héraut égyptien le menace de la guerre au nom des prétendants,il lui répond courageusement,et les fugitives,agenouillées en suppliantes au pied des Dieux de la Cité,sont reçues avec honneur.
        Cette tragédie,par l’importance de l’élément lyrique,ressemble plus à une cantate qu’à un drame:c’est un chant en l’honneur de l’hospitalité.Il est à peu près certain que Les Suppliantes formaient la première pièce d’une trilogie dont la seconde s’appelait Les Egyptiens,et la troisième,Les Danaïdes,qui les représentait,selon la légende,comme des criminelles,meurtrières de leurs cousins,à l’exception d’Hypermestre qui,épargnant Lyncée,donnait naissance à la race royale d’Argos.
        Tragédie de la justice divine dans un monde où règne la violence,et qui se meut dans le mystère et la peur,Les Suppliantes exprime aussi l’idée que les hommes,responsables de leurs actes,vivent en fonction des devoirs qui les pressent.Responsables,ils le sont par rapport aux Dieux et par rapport au groupe dont ils ont la charge,et qu’à tout moment ils risquent d’entraîner dans un désastre.Cette responsabilité politique qui anime le Roi Pélasgos donne ainsi de ce personnage l’image d’un chef qui ne se présente pas comme le reflet inquiet d’ordres divins.
        Jean-Pierre Vincent remonte Les Suppliantes avec quarante comédiens amateurs dans une nouvelle traduction polie de Kevin Keiss qui marque nettement le sens du texte grec,fait sentir sa qualité poétique,en évitant les lourdeurs et en reformulant les passages altérés ou inintelligibles.La belle scénographie de Camille Vallat,espace d’orchestra aux parois bleu marine,décorée de statuettes de dieux et pourvu d’une skéné surélevée,côté jardin,permet aux choristes parées de robes grenat,de fichus et de foulards,de se déplacer aisément,de courir ou de réaliser toutes sortes de figures de suppliantes abattues ou de femmes révoltées.Quoique leur déclamation ne soit pas toujours soutenue,franche ou bien timbrée,en regard de celle des trois personnages masculins,Danaos,le Roi ou le Héraut égyptien,elle donne du moins au spectateur tout loisir d’admirer la mise en scène de Jean-Pierre Vincent,qui assisté de Marie Provence et Caroline Ruiz,a su tirer du texte des hypothèses vraisemblables sur la conduite de l’action dans les épisodes les plus pathétiques des Suppliantes: par exemple,au moment où le roi entre en méditation,au milieu des Danaïdes,en se comparant au pêcheur d’éponges ivre,incapable de supporter la plongée,ou lorsque les Egyptiens,brigadiers en main,cherchent à s’emparer de ces femmes tremblantes,en frappant le plateau de plusieurs coups,et en imposant sur le théâtre cet esprit de démesure qui caractérise les premières tragédies athéniennes du Vème siècle.
                                                                                                                                                Philippe Oualid

Ouverture du Mucem

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LE MUCEM (Marseille)
Expositions inaugurales Juin 2013

        Avec le MUCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de La Méditerranée) conçu par le génial architecte marseillais Rudy Ricciotti,Marseille se dote d’un magnifique lieu d’expositions,d’échanges culturels à l’entrée du Vieux Port.Ce parallélépipède rectangle,recouvert d’une mantille de dentelle en béton high tech,va célébrer désormais le croisement des civilisations des deux rives de la Méditerranée et instaurer de nouvelles relations entre la Cité phocéenne et ses habitants.Pour son inauguration,son directeur Bruno Suzzarelli propose trois expositions,une permanente et deux temporaires,à destination du public le plus large,pour définir les missions du Mucem.
        La galerie de la Méditerranée,conçue par Zeev Gourarier,conservateur général du patrimoine,directeur scientifique et culturel du Mucem,est construite autour de quelques problématiques dans les espaces de quatre galeries: invention de l’agriculture et naissance des dieux,Jérusalem,ville trois fois sainte,citoyenneté et droits de l’homme,et navigation au-delà du monde connu.On y voit comment l’agriculture a modelé,il y a six mille ans,les sites de la Méditerranée,comment le cultivateur-chasseur se sédentarise,change son mode de pensée,vénère les dieux.L’invention des monothéismes donne lieu à la visite du Mur des Lamentations,du Saint-Sépulcre et du Dôme du Rocher; une troisième galerie fait état du progrès moral de la citoyenneté qui naît en Grèce,une guillotine et un morceau du Mur de Berlin montrent que le droit à la vie ou celui de circuler ne sont pas acquis,et enfin des cartes de Portulans,des astrolabes,des instruments de précision,une maquette de caravelle nous entraînent dans la découverte du Nouveau Monde.Cette exposition permanente qui cherche à exposer des pensées au gré de la déambulation,permet au visiteur de progresser,en fonction de sa culture personnelle,dans le temps et le patrimoine de la Méditerranée.
        La seconde exposition,Le Noir et le Bleu,un rêve méditerranéen,de Thierry Fabre, fruit de vingt ans de réflexion, est inspirée par un tableau de Joan Miro: Bleu II (4 Mars 1961), visible dès l’entrée, qui fait vibrer et se répondre en tension deux couleurs du paysage méditerranéen,le noir et le bleu,la barbarie et les lumières. Elle interroge à partir de quatre cents images et documents, une civilisation le plus souvent agressive qui s’est développée lors de la colonisation des territoires africains.La conquête de l’Egypte par Napoléon Bonaparte,celle de l’Algérie,des intentions civilisatrices ambigües ou dominatrices,mais relevant d’une utopie,sont montrées à travers des toiles,des affiches,des objets,des photographies,des films.On y voit aussi comment le rêve cosmopolite s’étend à Istamboul,à Beyrouth,puis de quelle manière il vire au tragique à la veille de la seconde guerre mondiale,à Smyrne,à Barcelone,puis à Marseille en 1943,à Sétif en 1945,à Jéusalem en 1948,à Suez en 1956,et enfin à Alger en 1962.A la fin du parcours,Frédéric Nietzsche,Paul Valéry,Garcia-Lorca,quelques tableaux de Soutine,Masson,Picasso,De Staël,Klein sont exposés pour faire surgir le Bleu de l’Espoir,la puissance symbolique d’un désir esthétique,avec des oeuvres d’art qui nourrissent la création artistique au XXème siècle.
        La troisième exposition,Au bazar du genre: Féminin-Masculin en Méditerranée,conçue par Denis Chevallier,propose dans un contexte de bouleversement de l’ordre des sexes,un parcours intéressant à travers les façons d’être homme ou femme dans l’espace méditerranéen contemporain.L’exposition parle des revendications concernant la liberté d’assumer des choix de sexualité différents ou multiples,de l’actualité des formes de pactes ou de mariages homosexuels,et témoigne de l’homophobie à travers des documents télévisés;Aucune provocation dans cette démarche qui fait cependant apparaître clairement que des lois répressives sur l’homosexualité sont conservées dans certains pays du bassin méditerranéen.
        Trois belles expositions qui devraient attirer les foules et qui ne déméritent pas de Marseille,capitale culturelle depuis vingt-six siècles.
                                                                                                                           Philippe Oualid
Plus d’infos : mucem.org [11]

MP13: LA MUSIQUE EN SOURDINE

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MARSEILLE CAPITALE DE LA CULTURE 2013

LA MUSIQUE EN SOURDINE

      À l’orée de l’été, l’hiver s’attarde, le printemps tarde et Marseille Provence Capitale culturelle 20213 piétine, surtout la musique, la grande absente des manifestations.

      À chaque jour suffit son lot frondeur de vernissages d’expositions, installations et autres manifestations d’arts plastiques aux quatre coins de la ville, loin du label MP13 chichement accordé aux obscurs et sans grade mais non sans mérite et richement concédé aux riches aux somptueuses niches financières, avec pour centres de gravité officiels le nouveau FRAC admirable bâtiment pour peu de choses à admirer, la réouverture réussie du MAC (Musée d’Art Contemporain,) l’ouverture de la Villa Méditerranée, édifice un pied dans l’eau et un pied de nez à la beauté architecturale du MUCEM qu’il occulte et offusque. Ce dernier, inauguré en grande pompe le 4 juin en présence du Président de la République et de la Ministre de la Culture est, au moins une réussite architecturale, n’était-ce, côté esplanade Saint-Laurent, une passerelle fort utile mais qui barre l’horizon et les îles et, en sens inverse, du Pharo, barre la cathédrale de la Major.

      Face à ces édifices nouveaux qui resteront, mais pour contenir quoi, on ne sait pas encore très bien, sur les quais bien dégagés du Vieux-Port rénové, grande débauche de statues d’animaux multicolores qui ravissent les enfants, mais constamment changées de place à grand renfort de grues et pour un coût d’opération qui sera aussi lourd qu’eux, trois statues immenses imités de Dalí, quelques spectacles de rue labellisés comme si les Marseillais ne méritaient guère mieux que ces parades, mais qui prêtent, il est vrai, un air joyeux de fête permanente à Marseille, telle cette grande Transhumance certes fort sympathique cavalcade de chevaux et poulains affolés, piétinement d’un troupeau bêlant d’ovins tels des ovnis dans une grande ville, mais qui confond culture et agriculture, et fumure sans doute avec les balayeurs fermant le cortège pour ramasser le crottin.

      La littérature, c’est lettre morte : exit officiel Camus à part un colloque de dix-sept participants à l’initiative d’admirateurs, un conteneur funèbre aux noms de grands ports qui annonce pompeusement une exposition René Char et, en fait de poète, ne contient qu’un livre fort cher de photographies de Serge Dassier qui signa pendant quinze jours assidûment et, pour alibi littéraire deux textes photocopiés de Michel Butor et d’Arrabal …

      Le grand acteur marseillais Philippe Caubère s’est vu refuser un spectacle sur Marsiho (Marseille) d’André Suarès (1868-1948), une occasion perdue de redécouvrir cet écrivain et poète génial marseillais, auteur de quatre-vingts livres parus de son vivant et d’une trentaine d’œuvres posthumes, célébré par tous les grands écrivains et artistes de son temps comme Bergson, Unamuno, Malraux, Montherlant, Blanchot, Bonnefoy, etc, Fauré, Dukas, Satie, Bourdelle, Rouault, Matisse, Picasso, etc. Caubère a dénoncé haut et fort sur les ondes la « branchitude » qui exclut les artistes locaux, et le collectif « Le Printemps marseillais » et le MP13 Off s’est constitué pour stigmatiser le parisianisme et l’opacité du comité de sélection.

      Par ailleurs, un grand théâtre comme le Gyptis, après un quart de siècle de rayonnement indiscutable dans un quartier déshérité, la seule scène offrant emploi à plus de  deux-cents intermittents par an, ferme ; le Concours International d’Opéra est torpillé pour toujours alors que la ville avait voté une scandaleuse subvention de 400 000 € au DJ David Guetta, plus l’octroi gratuit d’un emplacement exceptionnel pour un concert à 50 € la place, qui a soulevé une telle indignation sur les réseaux sociaux (près de 75 000 signatures en peu de jours) que l’intéressé, sinon la municipalité assiégée par la fureur citoyenne, a renoncé de lui-même à cette manne, sinon à son concert. Pour comparaison, le remarquable ensemble Baroque graffiti, attendait toujours 3000 € de subvention pour survivre. Quant à l’Opéra de Marseille, de rang international, malgré une saison toute dévouée au thème méditerranéen imposé à MP13, la somme allouée pour l’intégrale des Troyens de Berlioz avec Roberto Alagna et Béatrice Uria-Monzon ne permet qu’une version… de concert. Le CNIPAL (Centre National d’Insertion d’Artistes Lyriques), structure unique en France, est non assuré de sa survie alors que Ludovic Tézier, Béatrice Uria-Monzon et d’autres chanteurs lyriques venus d’ailleurs s’y perfectionner en font le rayonnement sur les scènes internationales.

      Les labels décernés parcimonieusement ne sont pas forcément suivis d’aide financière : Marseille-Concerts a un seul concert labellisé mais pas financé ; le magnifique ensemble Les Festes d’Orphée, attaché à la résurrection, à l’édition et à l’enregistrement du patrimoine baroque provençal d’Aix, devait recréer les 9 et 10 juillet Les Muses rassemblées par l’Amour du célèbre compositeur aixois André Campra présentées le 6 juillet par une conférence. L’œuvre  de 1723 (commande  de la ville d’Aix, sur le texte d’un autre aixois académicien), réputée perdue, récemment retrouvée, et jamais rejouée depuis l’époque, est dédiée à sa ville natale Aix-en-Provence et la glorifie comme capitale des arts et de l’amour. Faute d’argent, cela n’aura pas lieu. Concerto soave reçoit un label, mais une aide bien insuffisante pour son projet. Le GMEM est bien mieux doté et, espérons-le, Musicatreize. Il semble en fait que MP13, volant au secours de la victoire des grandes structures, qui tirent leur épingle du jeu, pour les autres, c’est l’épingle dans la botte de foin pour la clarté et le financement.

Marseille, ville musicale

      Pourtant, Marseille est une grande ville musicale même si les responsables de MP13 se bouchent les oreilles. La belle revue municipale Marseille a pu naguère consacrer un volume de près de cent-trente pages à la musique dans la ville. Avec pour lieu emblématique l’Opéra, plus ses concerts symphoniques et de musique de chambre, ses récitals au foyer, on compte plus d’une trentaine de lieux, dont le récent et immense Silo, où se pratique la musique, sans oublier trois théâtres qui en programment (le Gyptis, le Toursky, le Festival de piano de la Roque d’Anthéron se décentralise à la Criée), dont l’active Cité de la Musique, la bibliothèque de l’Alcazar, les Archives départementales, etc, les églises. Sans oublier les associations et clubs (Lyric Opéra, Club lyrique, Club Wagner, le Club Opéra Lions), parmi d’autres structures qui programment de la musique, on dénombre dix ensembles baroques de qualité, la Société de Musique de chambre, Marseille-concerts, Musique & Co, six festivals (Mars en Baroque et Automne baroque, Festival des Musiques sacrées, Festival des Musiques interdites, Festival de Saint-Victor… ).

      Pour la création musicale, Marseille est riche du Festival des Musiques contemporaines du GMEM (Groupe de Musique Expérimentale de Marseille), issu en 1969 du Conservatoire National de Région où fut créée la première classe de musique électroacoustique en France. Depuis 1987, il organise le festival Les Musiques, devenu en 1993 un festival international consacré aux Musiques d’Aujourd’hui. L’on n’oubliera pas le GRIM, Groupe de Recherche en Improvisation Musicale, qui donne des concerts de musique expérimentale, où se produit l’excellent ensemble Télémaque, dont le directeur, Raoul Lay, est par ailleurs compositeur tandis que Musicatreize fait rayonne partout la musique contemporaine…

      Quant aux lieux, parfois microscopiques, où d’excellents amateurs se produisent en classique ou variété, ils fourmillent dans la ville (cinquante théâtres), le Med’s, le Rouge Belle-de-Mai, le Latté. Marseille, qui défraye et défraie la chronique par ses faits divers, est un lieu étonnant et détonant de créativité en cette époque de crise.

      Concert à l’Alcazar, 28 mai

      Au passé prestigieux pour l’opérette marseillaise et les variétés, devenu Bibliothèque de Marseille à vocation régionale, riche en musique, l’Alcazar organise, au long de l’année, des rencontres avec débats autour d’événements musicaux comme les présentations, par les artistes eux-mêmes, des productions de l’Opéra de Marseille et des concerts originaux, toujours gratuits.

      De la sorte, on a pu goûter le concert-conférence du groupe Polyphonies croisées formé d’Agnès Condamin, concertiste, professeur de guitare  au Conservatoire  à Vocation régionale de Marseille et de Frédéric Isoletta, pianiste, organiste, agrégé de musicologie, également professeur, qui, sur  fond de projections de toiles de Klee, Rothko, jouant avec les lignes et les notes, s’étaient adjoint le concours de  Sonia Garcia Parrilla, récitante, pour offrir le contrepoint de poèmes andalous du Romancero gitano de Federico de García Lorca pour faire correspondre de simple mais baudelérienne façon les sons, les couleurs sinon les parfums de cette poésie saturée de senteurs andalouses. Plaisir de l’œil, de l’oreille de l’intelligence et du cœur.       Et quelle virtuosité et vélocité pour ce programme où la guitariste s’empare de morceaux pour le piano diabolique d’Albéniz auxquels le pianiste donne l’écho improvisé et transposé à vue du clavier, sans fausse note, dans un équilibre miraculeux des deux instruments apparemment si inégaux ! Tour à tour Asturias, Granada d’Albéniz, la Danse du feu pour orchestre, extraite de L’Amour sorcier de Manuel de Falla passent à la guitare/piano sans aucun hiatus et, enfin, plus paisible instrumentalement, la Fantaisie pour un gentilhomme de Rodrigo, pièce expressément composée pour la guitare, composent la part hispanique du concert . Concertants aussi dans le commentaire, les deux instrumentistes éclairent leur concert de propos simples et précis, avec des exemples éloquents au clavier par Frédéric Isoletta. Il montre la cohérence de leur programme par l’affinité, l’harmonie étrange entre les gammes hispaniques et celles d’Europe Centrale. Cela introduit tout naturellement, les Danses roumaines de Bartók, d’une inspiration tout aussi populaire et savante que celle des Espagnols. Pour finir, c’est le feu d’artifice détonant, dissonant, brisant rythmes et tonalités, sur le poème Canto negro du p Nicolás Guillén (déjà mis en musique de plus classique façon par Xavier Montsalvatge dans ses fameuses Canciones negras) par le compositeur contemporain cubain Leo Brouwer (né en 1939).

      Un public ravi fit une ovation méritée à ces jeunes talents d’ici sans ce label venu d’ailleurs.

Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille, 28 mai

Polyphonies croisées : Agnès Condamin, guitare ; Frédéric Isoletta, piano ; Sonia Garcia Parrilla, récitante.

Isaac Albéniz, Manuel de Falla, Joaquín Rodrigo, Bela Bartók, Leo Brouwer.

      Temple (de la musique) Grignan

            C’est un autre lieu non négligeable qui accueille et promeut la musique. Issue des anciens Amis du CNIPAL qui accueillaient, encadraient les jeunes stagiaires étrangers au maigres bourses venus du monde entier s’y perfectionner, les aidant dans leurs démarches administratives, à trouver un logement, etc, sans nulle subvention, l’Association Lyric Opéra s’est constituée pour leur offrir également la possibilité de se produire en solistes ailleurs que dans le Foyer de l’Opéra qui, dans les deux rituelles Heures du thé mensuelles les produit depuis des années. Mais l’association programme également d’anciens stagiaires déjà frottés largement aux scènes nationales et même internationales, qui manifestent de la sorte leur fidélité amicale à ces anciens Amis du CNIPAL

      C’est ainsi que le 2 juin, accompagnés par la ductile pianiste Valérie Florac, étaient à l’affiche deux chanteurs, la mezzo Emmanuelle Zoldan et le ténor Marc Larcher, voix de velours et voix de lumière, ombre et soleil, ambre et or. Tous deux ont diversement incarné des héros lyriques correspondant à leur tessiture sur de nombreuses scènes nationales, la mezzo étant une notable Carmen et Maddalena de Rigoletto, le ténor se taillant par ailleurs de beaux succès dans de belles productions tournantes des grandes opérettes du répertoire classique, sa verve et sa culture franco-espagnole le faisant jubiler dans Andalousie et La Belle de Cadix de Francis Lopez.

      Ils proposaient ici Une décennie de musique française, un intéressant état de l’opéra français au XIX e siècle, opéra comique et bouffe compris, de 1865 à 1877, époque où se créée ou recrée un style lyrique français posé par Gounod, imposé par Bizet, proposé même par l’ironie parodique d’un Offenbach, qui ébranle l’empire étouffant de l’opéra italien.

      Ils sont beaux, des jeunes premiers, il chantent bien et, par ailleurs, s’avèrent de remarquables interprètes comédiens, donnant vie aux personnages qu’ils incarnent en concert, en dehors de la dramaturgie d’une scène, d’un spectacle. Alternant solos et duos, ils enchantent le public. De la sérénade de Smith (La Jolie fille de Perth de Bizet) à l’aubade de Roméo (Roméo et Juliette de Gounod), Larcher déploie un timbre solaire qui éclairerait vraiment la nuit, ferait vraiment se lever le soleil, projection lumineuse et généreuse, élégance du phrasé, tenue scénique exemplaire : nombre de chanteurs sont déformés par l’émission vocale, lui, il en est embelli, souriant. Nous faisant le cadeau, pour illustrer la thématique du concert, du grand air de Dalila (Samson et Dalila, Saint-Saëns) même s’il est trop grave pour elle et contrarie le souffle, Emmanuelle Zoldan, regard intense, toute en velours vocal, est une sensible Charlotte (Werther de Massenet) à la couleur et au volume homogènes, sans les lourdeurs vocale qui empêtrent parfois le rôle, une Carmen infiniment convaincante, très séduisante. Ces deux jeunes chanteurs réussissent la gageure, tout en chantant face à la partition, de nous donner l’illusion qu’ils sont dans le drame de la scène pour le poignant duo final de Carmen. Enfin, passant à  Offenbach, duos et solos, ils se montrent tout aussi crédibles, risibles dans le jeu, en passant avec une aisance joyeuse de drame  de l’opéra à jubilante dérision de l’opérette. Deux grands artistes secondés par une belle pianiste. Benito Pelegrín

Temple Grignan, 2 juin

Emmanuelle Zoldan, Marc Larcher, Valérie Florac, piano

Airs et duos : Bizet, Gounod, Massenet, Offenbach, Saint-Saëns.

Semaine slovaque au Toursky

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KOSICE 2013 CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE

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En cette année 2013, Marseille n’est pas la seule à célébrer la culture! En effet, Kosice s’est aussi invitée aux festivités et a été mise à l’honneur durant la « Semaine Slovaque » qui s’est déroulée du 14 au 17 Mai au Théâtre Toursky. Kosice 2013, Capitale Européenne de la Culture nous a donc fait partager à travers concerts, danses, projections de films, représentations théâtrales et culinaires, une partie de l’histoire et de la culture slovaque, ô combien intéressante et riche.

 

Le documentaire « Têtes de papier » du réalisateur Dusan Hanak, présent pour l’occasion accompagné du philosophe franco-slovaque Miroslav Marcelli, nous a plongé dans la Tchécoslovaquie d’après guerre gouvernée par la peur et l’oppression. Les témoignages froids mais néanmoins poignants des survivants ont mis à jour les difficultés et le courage de ce peuple qui a su résister et qui nous délivre aujourd’hui cet héritage historique si particulier.

 

Le spectacle de danse contemporaine « Veselosti Minulosti » présenté par le studio théâtre Banska Bystrica fut un enchantement. Recherche artistique, rythmes frappés, variantes, musicalité, joie et plaisir sont au rendez-vous.

 

L’excellente pièce de théâtre « La Reine de beauté de Leenane », écrite par le Shakespeare du XIXe siècle, Martin Mcdonagh, a été jouée en version surtitrée le 17 Mai . Ce drame comique, qui a reçu pas moins de quatre nominations au prix du théâtre Dosky en Slovaquie, a déplacé la foule marseillaise qui a pu découvrir des acteurs dont la qualité de jeu est à féliciter.

 

Le bref aperçu donné de la Slovaquie durant cette semaine a définitivement retenu notre attention. Une idée lumineuse de la part du Toursky, nous tentant grandement à oser le voyage.

 

Myriam Hamied

33EME EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE PIANO DE LA ROQUE D’ANTHERON

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La 33 e programmation du Festival international de piano de la Roque d’Anthéron a été présentée mercredi 15 mai par René Martin. Cette nouvelle édition suit bien évidemment la même ligne que les années précédentes avec un engagement de transmission et d’ouverture au public.

Le festival dont la renommée dépasse aujourd’hui les frontières de notre territoire propose comme chaque année des découvertes musicales tout en sillonnant le pays Aixois, le Lubéron, la vallée de la Durance jusqu’à la plaine de la Crau sur les diverses sites de l’évènement avec un point d’ancrage sur la scène du parc du château de Florans. Cette année est marquée par une présence à Marseille, avec des concerts à l’Opéra en accord avec MP2013 et pour la première fois une programmation hors saison mise en place en coproduction avec le théâtre de la Criée.

Les artistes coutumiers, bien ancrés au cœur du festival, joueront de nouveau sur les scènes de la Roque d’Anthéron qui accueillera dans le même temps de jeunes artistes décrits comme « hors normes » pour leur génie musical. Du 20 juillet au 22 Août, vous aurez la possibilité d’entendre jouer 3 à 4 concerts de grande qualité chaque jour. La première semaine commencera fort, par un heureux hasard du calendrier qui réunira 3 grands titans du piano à ne pas rater : Evgeny Kissin, Arcadi Volodos, et enfin Grigory Sokolov, dont l’intelligence et la maitrise musicale doivent être entendus une fois au moins dans une vie selon René Martin.

Les nouvelles générations sont en nombre avec au programme : Jean Rondeau, gagnant du célèbre concours de clavecin de Bruges ; Behzod Abduraimov, le stupéfiant ouzbek de 23 ans dont la technique et la vélocité promettent déjà une étonnante carrière ; Jan Lisiecki, déjà venu en tant que jeune pianiste en 2010 entrera aujourd’hui par la grande porte ; Lukas Geniusa, épatant de maitrise, jouera une musique poétique : l’intégrale des Préludes de Rachmaninov ; Thomas Encho et son groupe unira toutes les générations du jazz ; le pianiste russe Yuri Favorin présentera la suite du ballet de la Belle au Bois Dormant de Tchaïkovsky transcrit par Pletnev ; Daniil Trifonov, comparé à Sokolov, a laissé l’an passé un public ébahi qui le retrouvera avec enthousiasme en 2013. Ilya Rashkovski fera sa troisième apparition à la Roque ; Vous aurez aussi l’occasion de découvrir le russe Miroslaw Kultyshev, révélation 2012 des grands concours internationaux ; le français Vincent Larderet et l’ukrainien Alexej Gorlatch faisant sa première apparition dans le festival.

Le 22 Juillet, Andrei Korobeinikov révélé durant le festival en 2006 sera au château de Florans aux côtés de l’Orchestre National de Lyon ; le groupe Aufgang viendra présenter son dernier et extraordinaire album électro : musique inventive, percutante et de qualité dans les carrières de Rognes le 26 Juillet! Chœur de chambre les éléments avec « Méditerranée sacrée » mêlera polyphonie ancienne et moderne du bassin méditerranéen en grec, latin, araméen et hébreu. Bertrand Cuiller jouera les sonates de Scarlatti au Temple le 29 Juillet et Matan Porat nous emportera dans ses extraordinaires variations musicales le 30. Schibuza Shirazu Orchestra accompagné de danseurs, clowns et autres surprises seront en fêtes pour un concert qualifié « d’inimaginable ». Le 2 Août, les « Grands discours politiques » présentés en musique par F.R Duchable seront énoncés par le comédien Alain Carré. Vous aurez droit à un mélange de musique et multimédia autour de Schumann avec Marizio Baglini, le 5 Août. Iddo Bar Shaï, l’élégant et discret pianiste israélien reviendra pour un magnifique concert autour des œuvres de Couperin. Le programme inouï et typiquement français d’Anne Queffelec, du 13 Août, sera retranscrit par France musique comme la quasi-totalité des soirées concerts après cette date. Citons Adam Laloum, poète du clavier, le 19 Aout pour terminer par la légende Nelson Freire présent depuis des années dans le festival.

Sur Marseille, West Eastern Divan Orchestra dirigé par Daniel Baremboin sera à l’Opéra de Marseille avec musiciens israéliens et palestiniens qui s’associeront pour l’évènement. Le japonais Teshigawara , un des plus grands danseurs au monde, présentera un spectacle de danse d’une force remarquable entre butô et contemporain, animé par un jeu de lumières sur du J.S Bach, le 24 à la Criée. S’ensuivra, la pianiste Zhu Xiao-Mei le 25 et de Grigory Sokolov le 27.

Cette édition du festival international de piano reste très masculine. Seules quelques femmes seront invitées pour réaliser des concerts familiaux pour la majorité d’entre elles. L’important budget, s’élevant à 4 millions d’euros, investi pour la musique par le CG 13 explique la qualité de la programmation qui en fait un succès populaire puisque 80 000 spectateurs sont réunis à chaque édition. M.H.

Infos pratiques :
Le 33eme festival international de Piano de la Roque d’Anthéron.
Date : du 20 Juillet au 20 Aout.
www.festival-piano.com

Sous la lumière du sud : Le Grand Atelier du Midi

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Tous réunis dans le cadre bucolique du cloitre du musée Granet, à l’ombre de la petite église de la place Saint-Jean de Malt, les principaux acteurs culturels de la ville d’Aix-en-Provence étaient particulièrement satisfaits au moment de dévoiler l’aperçu final de deux grands évènements à venir : la rénovation de la chapelle des Pénitents Blancs d’une part, et le lancement du Grand Atelier du Midi d’autre part. La présentation du vendredi 3 mai s’est notamment déroulée en présence de Jean Bonfillon, vice-président à la culture de la communauté du Pays d’Aix, Florian Rodari, conservateur de la Fondation Planque, Bruno Ely, directeur du musée Granet, et de plusieurs notables, dont la député-maire Maryse Joissains et Marie-Pierre Sicard-Desnuelle, adjointe à la mairie d’Aix-en-Provence.

Fleuron de l’architecture aixoise du XVIIe siècle, la chapelle des Pénitents Blancs a connue une histoire mouvementée : tour à tour magasin de fourrage pour l’armée, école communale ou palais des congrès, elle est définitivement fermée en 2001 pour des travaux de désamiantage. Un projet de réhabilitation est lancé dès 2007, pour un montant total de 5,3 millions d’euros TTC. Entrepris depuis 2011 avec la démolition des apports bétonnés, la restauration offre aujourd’hui une architecture dépouillée et épurée, ne conservant que les voûtes sur croisées d’ogives et les culs-de-lampes sculptés. Au terme d’une année de travaux, le bâtiment offre plus de 700 m2 d’espace d’exposition supplémentaire pour le public grâce à deux niveaux en élévation partielle. La chapelle rénovée accueillera dès lors les œuvres de la fondation Planque et devient une extension permanente du musée Granet. Bruno Ely s’est d’ailleurs déclaré particulièrement « heureux et soulagé » de voir cette collection finalement exposée à Aix, une victoire obtenue après des mois de négociations et sous la menace d’une rude concurrence. D’une richesse exceptionnelle, la collection réunis de son vivant par le peintre suisse Jacques Planque recèle près de 300 tableaux, dessins et sculptures, réalisés par beaucoup de grands noms du paysage artistique du XXe siècle : Picasso, Dubuffet, Monet, Van Gogh, Giacometti, Degas, Paul Klee… Quelque 150 chefs-d’œuvre seront ainsi exposés sur les murs de cette magnifique chapelle, « un écrin à la hauteur des trésors qu’elle abrite », pour reprendre les termes de Maryse Joissains, visiblement ravie.

Mais cette conférence était également destinée à présenter la fabuleuse exposition organisée en l’honneur de l’année capitale : Le Grand Atelier du Midi. Placée au cœur de la programmation de Marseille Provence 2013, dont elle représente l’un des plus importants investissements, cette exposition se partage curieusement entre le musée Granet d’Aix-en-Provence et le Palais Longchamp à Marseille. Un véritable duo de choc qui souligne un véritable travail d’équipe, destiné à célébrer ensemble toute la richesse et la beauté de notre région. Conçue comme un diptyque, Le Grand Atelier du Midi rassemble, du 13 juin au 13 octobre 2013, plus de 200 chefs-d’œuvre de la peinture entre 1880 et 1960, dont certains n’ont jamais été exposés au public jusqu’à ce jour. À partir de deux figures tutélaires de la modernité, Vincent van Gogh et Paul Cézanne, les œuvres présentées cherchent à expliciter comment la région du Midi, (au sens large : du nord de l’Espagne au nord de l’Italie, avec quelques incursions en Afrique du Nord) a été un fabuleux laboratoire pour l’élaboration de la modernité en peinture. Cette forme « d’exotisme méridionale» aurait suffisamment influencée les plus grands peintres de cette période de l’histoire pour aboutir, bien des années plus tard, à la naissance de l’art moderne. De Cézanne à Matisse, sous-titre de l’exposition aixoise au musée Granet, s’attache plus particulièrement à l’expression de la forme. Le Palais Longchamps n’est pas en reste avec un volet davantage consacré à la représentation de la couleur et de la lumière, intitulé De Van Gogh à Bonnard.

Durant les 4 mois d’exposition, pas moins de 700 000 visiteurs sont attendus et espérés ! Cet ambitieux, et néanmoins magnifique, projet n’est qu’un début destiné à emmener le musée aixois jusque sous les feux de la scène international. La direction du musée Granet s’attache en effet à reproduire un grand événement culturel et médiatique tous les trois ans. Des contacts ont déjà été noués avec des organismes tels la National Gallery à Washington. Rappelons qu’il y a tout juste 30 ans, la ville ne possédait encore aucune toile de son plus célèbre représentant, Paul Cézanne ! Que de chemin parcouru depuis. Souhaitons-lui encore de nous surprendre…
Q.R.

ATTENTION : Ouvertes le 13 janvier dernier, les réservations se poursuivent. Les billets étant vendus par date et par créneau horaire, les amateurs sont invités à réserver au plus vite afin de conserver le choix des disponibilités > www.grandatelierdumidi.com.

Infos pratiques :
Dates : du 13 juin au 13 octobre 2013
Lieux : Musée Granet : Place St-Jean de Malte ; 13100 Aix-en-Provence
Palais Longchamps : Marseille
Chapelle des Pénitents-Blancs (Granet XXe) : Place Jean Boyer
Tarif plein : 4€
Réservations : www.grandatelierdumidi.com ou www.mp2013.fr

SPORT FICTION

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SPORT FICTION par le BNM
Chorégraphie de Frédéric Flamand
Esplanade de la gare Saint-Charles(Marseille)
10-11 Mai 2013

La dernière création de Frédéric Flamand,assisté de Katharina Christl et de Endo Yasuyuki,pour le BNM,a été présentée gratuitement au public marseillais sur l’esplanade de la gare Saint-Charles,à l’occasion du printemps des Arts de la Rue,dans le cadre de MP13,Capitale européenne de la Culture.
SPORT FICTION qui se joue sur une vaste structure métallique de dix-sept mètres de long,surmontée d’un écran translucide panoramique(scénographie de Rafaël Magrou),s’emploie à célébrer ou à tourner en dérision un certain nombre d’activités sportives inscrites au programme des Jeux Olympiques depuis la fin du XIXème siècle,à partir d’un montage d’archives cinématographiques qui accompagnent une douzaine de tableaux chorégraphiques drôles ou critiques selon l’optique choisie pour interroger les rapports entre sport,danse et image,en fonction de la gestuelle.
Pendant une heure,sous les films d’ Eadweard Muybridge et d’Etienne-Jules Marey(inventeurs de dispositifs permettant de décomposer le mouvement au ralenti),de Buster Keaton,d’actualités télévisées d’épreuves sportives,ou d’hologrammes produits par des faisceaux laser,les vingt-cinq danseurs du BNM s’emploient à mimer les principaux mouvements qui correspondent aux activités sportives qu’ils reproduisent parfois mécaniquement,mais le plus souvent avec élégance et humour:saut à la perche,lancer de disque,course avec saut d’obstacles,fleuret,aviron,football,rugby,boxe,tennis,natation,cyclisme,entrecoupées de parenthèses ironiques sur le stress des golden boys ou le dopage,constituent les différents moments de cette histoire fragmentée du sport du XXème siècle,sans autre fil conducteur que celui de nous montrer des êtres jeunes et facétieux,rayonnants de santé,déployant leur énergie et leur force dans un stade.On a ainsi le plaisir de retrouver dans tous ces tableaux,les meilleurs danseurs de la compagnie au mieux de leur forme:Thibault Amanieu,Angelo Vergari,David Cahier,Nahimana Vandenbusche,Benjamin Gouin et Ali Selimi.
Enfin un final d’hommage aux supporters de l’OM qui ressemble à un défilé de Carnaval de Rio en costumes symboliques délirants,sur des airs de sambas,termine cet agréable spectacle pour la plus grande joie des enfants et des parents venus en foule des vieux quartiers du Centre-Ville pour assister à la représentation d’un »Ballet descendu de son piédestal »,comme se plait à le déclarer Frédéric Flamand.
Philippe Oualid

copyright BNM/Pippitone

En Mai, faisons ce qu’il nous plaît au Pavillon M

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Mai est un mois foisonnant pour le Pavillon M qui a présenté sa programmation printanière ce lundi 6 Mai 2013. Jean-François CHOUGNET, Directeur général de l’Association MP 2013 ; Maxime TISSOT, Directeur Général de l’Office du Tourisme & des Congrès de Marseille ; Philippe MALTA, Directeur artistique du Pavillon M ; Béatrice GUENEBEAUD, Directrice de la communication de Marseille Provence Métropole ; Cyril ROBIN-CHAMPIGNEUL, Directeur de la représentation régionale en France de la Commission européenne et enfin Xavier-Adrien LAURENT, Comédien et Directeur artistique du P’tit’ M étaient réunis pour l’occasion.

Les rendez-vous habituels du pavillon M perdurent avec les « BEFORE » et « after-work » des jeudis en compagnie de DJ, ponctués de concerts, dégustations et « showcases ». Les « vendredis avant-première » présenteront des performances live d’artistes, autour de rencontres, et donneront lieu à des galeries éphémères. A l’honneur ce mois –ci : l’artiste peintre Valérie Duron avec « voyage au cœur de l’être » le 3 Mai, « Le Fantasme » du chinois  Ge FENG le 10, et la plasticienne Pascale Mijares avec son exposition « Racolages » présentée dans le cadre de la 5eme Édition du Festival des Arts Éphémères le 24. Françoise Pirro sera aussi aux côtés de Feng et Duron en tant qu’artiste du Mois.

Tous les samedis à 9h30, LA COLO 2013 vous embarquera dans son bus à la découverte des projets culturels emblématiques du territoire, dont les destinations sont gardées secrètes jusqu’à la dernière minute (inscriptions obligatoires). LE P’TIT’M mettra en lumière des artistes surprenants, poétiques et parfois déjantés dans des performances live à 11h30, 15h et 16h30 !  Janick Bouchoucha et Jean Louis Beydon rendront hommage à la femme à travers les plus belles chansons françaises. Claire Dubuis et Olivier Farge présenteront un extrait de leur fantaisie théâtrale : « Les épines de l’amour ». Mohammed Rouahbi jouera un extrait de « Jeremy Fisher » mêlant théâtre et marionnettes, suivi de Sandra Trambouze et Franck Libert avec la création de leur nouvelle compagnie de théâtre « Hauts les crânes ». Pour finir, l’artiste peintre Jean-Baptiste Gaubert et le groupe de rock «  Most Beautiful Days » s’associeront pour vous faire découvrir trois œuvres originales live, portées par la musique.

Durant tout le mois , MPM occupera l’espace supérieur du pavillon M ainsi que le parvis Bargemon. L’institution proposera un  « Voyage extraordinaire en Métropole », conçu et réalisé par l’agence ARTKOM, et se décomposant en deux temps forts. Une exposition extérieure « Quatre rives et un regard » de Serge Assier aura lieu sur l’esplanade Bargemon où quatre containers dédiés chacun à un grand port – Marseille, Barcelone, Rabat et Anvers- seront exposés. Et dans un second temps « Bienvenue à bord » avec un film sur les 18 communes de Marseille ‘vue du ciel’ sera projeté. Les œuvres de six artistes – André Mérian, Caroline Le Méhauté, Véronique Rizzo, Suzanne Hetzel , Jean-Pierre Ostende, Laurent Perbos , Charles Gouvernet – issus ou en lien avec le territoire permettront au public de découvrir la technologie inédite à ce jour en PACA : le LIFI (Wifi par la lumière). Des tablettes dont le contenu s’active par la lumière seront remises aux spectateurs ; ils pourront ainsi avoir accès à toutes les informations relatives à chaque œuvre devant laquelle ils se présenteront.

Une journée exceptionnelle se déroulera le 9 Mai puisque l’Europe s’invite au cœur du capital européen de la culture sous les platanes de la place Bargemon. Au programme, des réjouissances multiples : FLASH MOB des volontaires européens et du service civique de la région PACA à 14h30 ; et tout au long de l’après-midi : rencontres, ateliers créatifs, expositions, spectacles vivants, arts de la rue. Le vendredi 10 mai sera consacré à la Bulgarie avec musiciens et rencontres en présence du consul de Bulgarie à Marseille, Jean-Marie Martin. Du dimanche 12 au mercredi 15 mai, l’exposition de caricatures, parrainée par Plantu et Klaus Stuttmann, nous aidera à dépeindre l’Allemagne et ses relations avec la France et Europe. Vous aurez notamment l’occasion ce dimanche-ci, de vous faire caricaturer le portrait en pleine rue avec l’atelier de COCO dessinatrice pour Charlie Hebdo, entre autres ; (http://www.leblogdecoco.fr). Le jeudi 16 Mai une conférence débat à l’Hôtel de ville sur « La citoyenneté européenne par l’échange » aura lieu en présence de Mme Dominique VLASTO, Députée du Parlement Européen et de Cyril ROBIN-CHAMPIGNEUL chef de la Représentation régionale de la Commission européenne à Marseille. Enfin du 4 au 16 Mai : 50 auteurs de bande dessinée vous exposeront leur vision de l’Europe à travers l’histoire amusante de cette jeune fille qui vit de nombreuses aventures lors de ses voyages en Europe.

A noter ! Le 20 Mai de 10 à 22h, pour le lancement de l’épisode 2 de l’année capitale « Marseille Provence à ciel ouvert », s’étendant de Juin à Août 2013, une journée marathon de 12 heures chrono vous présentera la programmation artistique de ce second temps. Cinéma éphémère à l’espace mistral du pavillon, extraits de spectacles de danse, concerts, présentations d’expositions, petits spectacles, rendez-vous autour de la cuisine, et rencontres inédites vous attendent!!

Ce mois de Mai sera riche et intense pour le pavillon M dont la programmation nous met déjà en haleine. Il ne vous reste donc plus qu’à vous régaler des mets proposés.

M.H.

Infos Pratiques :
Pavillon M, place bargemon, 13002 Marseille
http://pavillon-m.com/

TransHumance

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C’est la grande migration ! Du 17 mai au 9 juin, le projet TransHumance guidera ses troupeaux sur les sentiers de Provence, réhabilitant le lien ancestral qui existe entre l’homme et l’animal, la nature et ses habitants. Créée par le Théâtre du Centaure, et organisée en partenariat avec la compagnie Equi’Crea et le Conseil Général, cette manifestation euro-méditerranéenne est l’un des évènements majeurs de l’été 2013. Cette déambulation animalière exceptionnelle couvrira près de 500 kilomètres sur trois semaines, proposant un spectacle haut en couleur et plus vrai que nature ! Le grand départ sera donné à Chateaurenard le samedi 25 mai.

Une fois n’est pas coutume, le timbre du klaxon et le rugissement des moteurs seront remplacés par un concert de bruit de sabots et de hennissements de chevaux sur les chemins de Provence. Cette grande marche au cœur de notre territoire, TransHumance la veut festive et authentique, appelant les habitants à venir la rejoindre lors des nombreux bivouacs, haltes pique-nique, et lieux d’expositions proposés. Que vous soyez à pied ou à cheval, ces grands rendez-vous transformeront en acteur de l’évènement, un pèlerin parmi tant d’autres. Sur inscription, vous pourrez ainsi rejoindre la transhumance sur les différents parcours ou même participer aux Animaglyphes (des dessins réalisés avec des animaux au gré du paysage) sur divers points du territoire. Pour Camille et Manolo, les deux centaures du théâtre du même nom, ce grand projet est « une invitation à sortir de chez soi pour courir l’aventure sur la poussière des chemins…de célébrer cette union utopique avec notre moitié animale. »

Lambesc, Trets, Meyragues, Salon-de-Provence, Istres… autant d’agglomérations parmi les 42 communes participatives qui seront ainsi parcourues par les hommes et bêtes, et toutes avec enthousiasme. L’un des temps forts de cette manifestation se déroulera le 28 mai aux Beaux-de-Provence, avec un défilé sur l’esplanade du château et la projection d’un film du Théâtre du Centaure réalisé spécialement pour le dispositif technologique des Carrières de Lumières. Se déroulant en parallèle de l’ensemble des manifestations, l’hymne de TransHumance, un court texte poétique, sera distribué à toutes les instances éducatives de la région, incitant les enfants écrire leur propre manifeste. Tous ces textes seront ensuite confiés à « l’homme oiseau », qui s’envolera porter ces massages inspirateurs de paix de part les airs. La conclusion aura finalement lieu à Marseille du 7 au 9 juin, avec la traversée de la ville et l’arrivée sur le vieux port au rythme de milliers d’animaux. Un spectacle à ne pas manquer !

Ne pas oublier que cette grande réunion se veut euro-méditerranéenne ! Si les négociations avec les partenaires marocains n’ont pu aboutir, il faut en revanche souligner la participation active des cavaliers italiens! Arrivant par l’est (le point de rendez-vous est fixé le 17 mai à Cuges-les-Pins), 30 cavaliers Butteri viendront rejoindre la manifestation, guidant près de 90 animaux dont des chevaux de Maremmes et vaches à grandes cornes. L’association Roma Capitale s’inscrit également comme partenaire et a invité le Théâtre du Centaure à venir réaliser un Animaglyphe de 100 chevaux en plein cœur de la ville éternelle.

On l’aura compris, TransHumance est avant tout une grande expérience. C’est l’occasion de fuir l’urbanité de notre quotidien et de se perdre sur les chemins de notre belle région, pour réapprendre à communier avec la nature et les animaux. Venez-donc apporter votre pierre à l’édifice, venez apposer votre couleur à la gigantesque mosaïque des paysages de notre région transformés par cette gigantesque communion entre l’homme et l’animal.
Q.R.

Infos pratiques :
Dates : du 17 mai au 9 juin 2013
Tarifs : à partir de 30 euros
Informations : www.mp2013.fr/transhumance

Inscriptions: www.mp2013.fr/transhumance/rejoignez-transhumance/animaglyphes/
www.mp2013.fr/transhumance/rejoignez-transhumance/devenir-complice/