- RMTnews International - https://www.rmtnewsinternational.com -

MARSEILLE ET LA CULTURE

Share Button [1]

Marseille, ville culturelle…

[2] [3]

Pour ceux qui sont restés sur l’image d’une Marseille portuaire, où la culture serait un désert –ce qui ne fut jamais le cas quoiqu’en pensent certains, notamment après la fermeture de l’Alcazar, après la guerre… – détrompez vous : Marseille est une ville culturellement riche et diversifiée… Alors que certains pans de ce que l’on nomme si pompeusement Culture ou Art ne soient pas du gout de tous, soit ! A chacun sa vérité, dirais-je en parodiant ce cher Pirandello… Une pièce de théâtre qui par ailleurs fut jouée à Marseille en 2005/2006 au Toursky avec Niels Arestrup et Gisèle Casadesus, la maman de Jean Claude (célèbre compositeur et chef d’orchestre, récemment venu à l’Opéra de Marseille) et grand maman de Caroline (ben oui, la comparse de Didier Lockwood dans le Jazz et la Diva, qui présentait le second opus le 4 décembre au Toursky)…La création avait par ailleurs reçu un accueil triomphal mérité, rappelez-vous…

Ce petit aparté n’est pas fortuit : depuis que Marseille a posé sa candidature au titre de Capitale Européenne de la Culture 2013 – pour être plus précise, c’est le territoire Marseille Provence qui a remporté grâce au talent de Monsieur Latarget, soutenu dans ses efforts par les hommes politiques, les acteurs économiques et culturels du territoire, le titre tant convoité. Je disais donc que depuis la candidature, tout le monde découvre la vie culturelle à Marseille, comme si à Marseille, il n’y avait jamais eu de culture auparavant… C’est juste que la culture fût très peu médiatisée et que la politique culturelle ne fût de longues années durant que si peu mise en avant par les élus, notamment l’ancien adjoint à la culture… Car tout de même, Marseille a toujours eu une vie culturelle et ce n’est pas feu Edmée Santy qui m’aurait contredite…Elle qui a connu et aidé tous les directeurs de théâtre à leurs débuts… Elle qui a connu Béjart et les autres… Tous ces artistes originaires de Marseille et dont le talent était internationalement reconnu, ces artistes adoubés de tous… Citons, pour remonter plus loin dans le temps, Edmond Rostand (ben oui, l’auteur de Cyrano de Bergerac) sur lequel Pierre Roumel a écrit un magnifique livre. Sans oublier Pierre Barbizet auquel sa femme Caline et notre confrère, Jacques Bonnadier, rendent hommage dans un ouvrage récemment publié…

Penser que Marseille, ville culturelle, c’est récent : c’est oublier la longue et persistante tradition des opérettes marseillaises, de l’Opéra et de tous ces théâtres et autres salles vieilles de quelques centaines d’années… Le Gymnase a récemment fêté ses deux siècles d’existence… Bref, pour ceux qui considèrent Marseille comme une ville dont la culture se résume aux boules, au pastis et à Fanny, revoyez votre copie ! Alors certes, depuis la candidature, les choses se sont accélérées et certains projets vont enfin voir le jour… Ben oui, au lieu de 10 à 15 ans, les constructions et autres aménagements (Le Mucem, le silo, la Buzine…) seront prêts d’ici 3 ans… Le titre ainsi remporté est un coup d’accélérateur pour la politique culturelle de la ville, mais ce n’est en rien ce qui construit une politique culturelle.

Je m’explique : culture, il y avait avant la candidature ; culture, il y aura toujours, quoi qu’il arrive. La candidature oblige la ville à débloquer des fonds pour réaliser concrètement des projets en latence dans les bureaux, projets qui n’auraient peut être pas vu le jour si il n’y avait eu ce titre. Car quoi que dise notre maire, la culture n’a jamais et ne sera jamais la priorité d’un gouvernement et même si en temps de crise, à Marseille, on refuse aujourd’hui de réduire le budget culture –Monsieur Hermann a été formel : rassurez vous donc amis artistes, vos subventions ne vont pas se réduire comme des peaux de chagrin et pour certains projets, vous pourrez même cumuler les aides –. Et pour cause, il y a l’enjeu du titre ! Mais, il n’en va pas de même pour le gouvernement (voir notre article sur le Toursky)!

Soyons réalistes et arrêtons d’être hypocrites ou naïfs ! Pourquoi la ville investit-elle autant dans la culture en dehors du titre ? La raison est toute simple : elle résulte d’un calcul mathématique. Les villes les plus riches aujourd’hui sont essentiellement des villes culturelles. Et pourquoi ? Parce que dans notre monde consumériste, les besoins primaires étant largement satisfaits, les besoins secondaires et tertiaires s’accroissent et la culture devient un pur objet de consommation. Qui plus est, consommer du culturel (et du culturel intello même si on n’y comprend rien), cela fait bien. Il y a des modes dans tous les domaines et la culture n’y échappe pas, l’art non plus par ailleurs quand on remarque le nombre de créations qui se ressemblent tant dans les idées que dans le processus. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’Art ni de Culture… Mais comme à toutes les époques, il y a à boire et à manger, et seul le temps nous dira ce qui était de l’art en ce début de 21ème siècle. Ceci dit, la mode a des effets positifs en ce qu’elle porte avec elle son lot d’artistes talentueux qui survivront aux siècles à venir… C’est comme cela que le monde évolue…

Donc je ne cracherais pas – cela serait idiot et gratuit – sur les investissements de la ville de Marseille dans les infrastructures, la politique muséale de Monsieur Hermann (un des rares adjoints à la culture à fréquenter aussi assidument toutes les salles marseillaises –et pas que les grandes, ben oui, il faut le souligner, il aime son travail, le prend au sérieux, s’y investit concrètement) et tous les grands projets des autres conseillers municipaux que sont Eliane Zayan, Anne Marie D’Estienne d’Orves, Jeannine Imbert… et nous en oublions. Aujourd’hui, Marseille compte une quinzaine de grands festivals (nous vous conseillons d’aller sur www.marseille.fr [4]pour en savoir un peu plus sur les festivals répertoriés), de belles salles (l’opéra, le gymnase, le toursky, la criée) un grand nombre de théâtres (une bonne cinquantaine), de beaux musées (la vieille charité, le musée grobet laladié, le musée d’histoire de marseille, longchamps…)…. Bref, dans cet écrin magnifique qu’est notre ville, entre ses calanques et ses montagnes, nous pouvons nous vanter d’avoir de bien grands et beaux théâtres même si certains tombent en ruine (l’Odéon en travaux, la Criée en plein désamiantage, l’Opéra fissuré de toute part, un cinéma comme les Variétés soumis aux aléas des inondations, le Toursky à l’avenir incertain…) !

Et c’est bien là que le bas blesse à Marseille : la politique culturelle a certes investi dans de beaux et grands projets (le ballet national de marseille, le centre national des arts de la rue…) mais elle a omis de penser à l’entretien des bâtiments et structures existantes depuis des dizaines et des dizaines d’années, hélas, trois fois hélas… Car avant de bâtir de nouvelles choses, consolidons l’existant… Cette logique de base échappe à Marseille et à de nombreux marseillais… Marseille, comme on le dit souvent en s’amusant, est une planète à part entière : Planète Mars… Oui, et même si c’est une plaisanterie, elle a son fond de vérité. A Marseille, les choses se font rarement dans un ordre très logique, c’est la logique marseillaise… Une logique que j’ai quelque peu retrouvée à Taipei, étrangement… Une ville du sud aussi… Enfin, je ne suis pas ici pour taper sur le doigt des maires successifs mais présenter un fait : la logique marchande sous-tend la logique culturelle. Vu que de nombreuses études ont souligné que le tourisme et la culture – via le tourisme culturel de plus en plus en vogue – étaient un beau moteur de croissance, tout le monde s’engouffre dans la brèche… Bien entendu, c’était tout d’abord un tourisme culturel orienté vers la découverte des traditions et du patrimoine historique puis le tourisme culturel s’est ouvert au divertissement et à la culture artistique à proprement parler. Alors pourquoi ne pas profiter de ce regain d’intérêt pour l’art pour offrir aux artistes les moyens de créer ?

Il serait idiot de repousser une telle manne potentielle qui permettrait à la ville d’avoir un rayonnement international… Ce n’est cependant pas une raison pour proposer n’importe quoi et à n’importe quel prix et c’est à cela que doit veiller l’association Marseille Provence 2013 : ne pas tomber dans la prostitution ou le consensus mou qui ferait que les artistes devraient adapter leur offre culturelle à la demande du plus grand nombre, notamment à celle des portefeuilles des mécènes, politiques ou sponsors. Il est nécessaire que les artistes puissent rester libres et indépendants dans leur création et offrir au public un art qui le fasse réfléchir, et non pas seulement un art qui le divertisse béatement ou l’anesthésie sous des concepts fumeux. Ce sont ces deux dérives qu’il faut à tout prix éviter sans tomber non plus dans l’excès d’un art révolutionnaire de propagande à la chinoise (je parle du continent chinois) où la liberté de l’artiste est un prétexte pour cacher une idéologie aux tendances totalitaires (on peut aussi parler de récupération politique d’une mode artistique érigée en art d’état). Il en va de l’avenir de la culture que d’essayer d’atteindre un savant équilibre entre liberté, qualité et popularité artistique. Tout un programme qui je l’espère sera à la hauteur de nos attentes et ambitions.

En attendant leur réalisation, voici quelques grandes expositions concoctées par Marie Paule Vial pour les années à venir: le grand atelier de la Méditerranée, de Van Gogh à Bonnard ; l’Orientalisme en Europe : de Delacroix à Kandinsky ; La Peste…Pour finir, nous citerons Dominique Vlasto qui conclut ainsi la conférence de presse*: « 2013 n’est pas une fin en soi mais une étape dans l’avenir de la ville » et il ne faut pas l’oublier, même si 2013 sera un feu d’artifice culturel… En ce qui est des projets, nous vous laissons lire le communiqué de la ville qui, d’ici 2013, devra débourser près de 118 millions d’euros, soit un budget bien plus élevé que le budget présenté par l’association pour la réalisation de 2013.

Diane Vandermolina

*Cette conférence de presse a lieu suite à la visite de Frédéric Mittérand à Marseille et à la pose de la première pierre du MUCEM…

** Communiqué de la ville de Marseille sur Marseille, ville culturelle [5]

Le coup de gueule d’un Grand Fou….

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Billet d'humeur,Marseille,News,Théâtre/Opéra | Pas de commentaire
Share Button [1]

[6]

Richard Martin

Le 25 novembre, au Toursky, fief de Richard Martin, s’est tenue une conférence de presse dont nous nous serions bien passés si les journaux avaient d’eux-mêmes pris soin de vérifier les chiffres que le Préfet leur avait donné à se mettre sous la dent (voir communiqué ci-contre)…

Hélas, et cela ne date pas d’hier, le journalisme n’est plus ce qu’il était et devant la masse de communiqués à traiter – voir à copier coller- rares sont les journalistes disposant du temps nécessaire au recoupage des informations et à la vérification de l’exactitude des chiffres. Pression des directions, des publicitaires, des institutions… et dans certains cas, laissez aller de la profession… Nous n’épiloguerons pas sur cette situation dramatique que vit depuis plusieurs dizaines d’années la presse française (nous avions fait un reportage sur ce sujet dans un des numéros de la saison 2008/2009 de la RMT) même si cela nous navre profondément… Mais où sont donc les journalistes pointilleux et soucieux de leur lectorat, aujourd’hui ? A cette question, je ne saurais quoi répondre…. Fort heureusement, il y a des journalistes qui restent fidèles aux principes de base du journalisme et se battent pour une presse libre et de qualité…

Ceci étant dit, entrons dans le vif du sujet qui occupe Richard Martin. Ce dernier est à ce jour excédé par le manque de parole d’un ministre (« il a grillé son allumette » dirait Jean Poncet) : ce dernier avait juré sur son honneur qu’il donnerait un calendrier précis des aides qu’il lui était possible de débloquer pour le Toursky auquel rappelons-le a été supprimé la subvention de la DRAC au motif officiel fallacieux. En effet, selon le préfet de Région, le Toursky ne ferait pas de création. Or, même si il est à regretter que les créations ne soient présentées que deux à trois jours dans le théâtre (et pour une raison simple, c’est qu’il faut remplir les 750 fauteuils du Toursky situé dans un quartier difficile), le Toursky propose plusieurs créations par an son fidèle public. Qu’il s’agisse de créations « maison » ou de créations portées par des compagnies régionales ou marseillaises (citons par exemple Quartiers Nord). Certes, ces créations ne sont peut être pas au gout de la DRAC, elles sont peut être trop populaires, pas assez élitistes aux yeux et des dirigeants de la DRAC et des autres théâtres marseillais qui ont vilipendé avec bassesse le directeur du Toursky, invoquant le motif qu’il percevrait trop de subventions alors que tel n’est pas le cas en comparaison d’autres lieux (voir tableau ci-contre).

Nous ne rentrerons pas dans la polémique concernant la qualité des spectacles que le Toursky présente : dans ce lieu comme dans les autres par ailleurs, des spectacles de belle facture et de grande qualité côtoient des spectacles de moindre envergure et d’une qualité artistique douteuse. Mais tel n’est pas le risque de toute création artistique ? Et n’existe-t-il pas comme partout ailleurs des imposteurs ? Ceci étant noté, on peut reconnaître une chose, c’est que Richard Martin permet aux personnes à faibles revenus de venir découvrir des spectacles en son lieu pour le prix de 3€… Et cela sans contrepartie financière du gouvernement et en dépit du cout exorbitant de certains spectacles accueillis ! Une chose est sûre, c’est que Richard est resté fidèle à son désir d’ouvrir la culture à tous en présentant des spectacles de tous genres et à tous les prix… Au contraire d’autres structures culturelles !

Il est tout de même bien dommage de se rendre à l’évidence que chaque structure se bat pour son petit pécule de subsides selon le principe « à chacun sa chapelle et ses privilèges » et ne fasse pas réellement l’effort de jeter ne serait ce qu’un regard bienveillant sur le travail mené par ses voisins. Beaucoup de mesquinerie ridicule, de jugements à l‘emporte pièce, d’égocentrisme et de méfiance dans un milieu où les valeurs de solidarité, de partage et de fraternité devraient être moteurs de l’action des théâtreux (directeurs de lieu et artistes). Leur étendard ! Hélas, trois fois hélas, chacun se bat de son côté pour conserver sa part du gâteau, voire l’augmenter au détriment de ses voisins… C’est dans la nature humaine me direz vous mais, cela n’est-il pas aggravé par l’opacité de l’attribution des subventions ?

N’est ce pas la politique globale du gouvernement que de diviser pour mieux régner en distribuant de façon floue et parfois arbitraire les subventions aux différents lieux ? Car honnêtement, les modalités d’attribution des subsides de l’Etat sont-elles si transparentes que cela ? Ne relèvent-elles pas du fait du prince dans certains cas, voire d’affinités entre les acteurs culturels et les politiques ? N’est ce pas comme cela que fonctionnent les sociétés dans le monde quelque soient leurs régimes politiques ? Il n’est pas besoin d’être grand clerc pour savoir cela que les plus malins sont ceux qui réussissent le mieux à tirer partie des failles du système, même si cela est éthiquement parlant intolérable et artistiquement néfaste pour la création. A force de rédiger des projets répondant aux critères des demandes de subvention, les artistes ne se prostituent-ils pas ? A force de surfer sur la vague de la mode, ne vendent-ils pas leur âme au diable ? A force de hanter les couloirs des hommes politiques, ne perdent-ils pas la flamme rebelle et créative qui les animait pour ne devenir que des pantins au service d’un gouvernement qui plébiscite une culture populiste aseptisée ?

[7]

Jean Poncet

Telles sont les questions que je me pose aujourd’hui quant au devenir de l’art et plus particulièrement du théâtre en France et dans le monde, le théâtre n’est-il pas plus que tout autre art, un art engagé par essence, un art rebelle au diktat du pouvoir, un art libre où le public est amené à réfléchir sur lui-même et la société dans laquelle il vit? Alors, faut-il soutenir Richard Martin et son comparse, Jean Poncet, dans cette lutte ? En quoi cette lutte doit-elle être suivie par tous les acteurs culturels de France et de Navarre ?

Oui, je soutiendrais cette action car au-delà de la question des subventions retirées à son théâtre –une somme modique en comparaison avec les dépenses colossales et justifiées du lieu-, la révolte de Richard Martin soulève une question cruciale concernant le système même des critères d’attribution des subventions et remet en cause une pratique fallacieuse. Sans remettre en cause le bien fondé de l’attribution d’aides aux structures culturelles qui sans ces aides ne sauraient survivre au système capitaliste mondial, il serait peut être bon de refondre le système et le rénover en profondeur afin d’éviter les dérives et autres abus de pouvoir auxquels nous assistons depuis de bien longues années. Un nouveau système plus équitable est à penser et à développer afin que les structures culturelles puissent perdurer et offrir une diversité artistique sans laquelle un pays se meurt. Pour ce combat humaniste, fraternel et solidaire, je ne puis que soutenir l’action de Richard et appeler les acteurs culturels à enterrer leur hache de guerre pour monter au front avec Richard. Et ce, dans l’intérêt de tous à long terme et au-delà des querelles de chapelles et d’égos.

A l’occasion de la conférence de presse, Richard a clairement et honnêtement, sans langue de bois et pour une fois, sans citation à la Ferré, exprimé sa détermination : « Je ne lâcherais pas quitte à en crever…Le théâtre est un problème de droit de l’homme, c’est une question de dignité humaine…. si les gens allaient plus au théâtre, ils ne se suicideraient pas… cette société part en couille et il faut que tous les saltimbanques aient une autre façon de penser et travailler ensemble ». Ah bon entendeur, salut ! Votre dévouée, DVDM.

ANNEXES

Tableau sub-3 [8]

communique de presse présentant un état des lieux de la situation du Toursky [9]

Adopter un fauteuil de théâtre jusqu’en 2013?

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Marseille,MP2013,News,Théâtre/Opéra | Pas de commentaire
Share Button [1]

Telle est la nouvelle astuce trouvée par le directeur du pôle Acte et du GTP (alias Dominique Bluzet) pour trouver des fonds afin de pérenniser les actions de l’ASSAMI.

L’ASSAMI, Késako? L’association des amis et mécènes intelligents… Cette association, co-fondée par le Gymnase, jeu de paume, grand théâtre de provence et deux entreprises privées, citons la SARL du levant et la société Deloitte, a pour objet d’offrir des actions en faveur d’un public défavorisé ainsi que 600 places de spectacles par an aux publics empêchés pour reprendre l’expression aujourd’hui consacrée. Que représentent 600 places au regard, toutes jauges confondues, des trois théâtres? A vrai dire, pas grand chose… De même, n’existe-t-il pas un cahier des charges incitant les lieux culturels à développer des actions en faveur des publics n’ayant pas accès à la culture? En contre partie de quoi, des subventions leur sont allouées…

Nous ne rentrerons pas dans le détail des actions développées par l’ASSAMI, un coup d’oeil sur internet suffira à vous en faire une idée. Notons que le président de l’ASSAMI, Christian Garin a souligné qu’ils proposaient des spectacles spécialement conçus pour répondre aux attentes du public visé (ici les enfants). Ou comment sous couvert d’un discours se parant des valeurs humanitaires de solidarité, de partage, oeuvrant pour l’accessibilité de la culture et l’ouverture de la culture à tous, se camoufle un discours libéraliste de base: adapter l’offre à la demande… Bien qu’un spectacle jeune public obéisse à certaines règles (durée, pédagogie…), il ne faut pas confondre respect du public et démagogie pure et simple… Même si certaines des actions soutenues sont louables et justifiées, en soi très intéressantes, il ne faut pas que l’action de les soutenir soit un prétexte pour soulager sa conscience coupable de libéraliste…

Mais tel n’était pas l’objet de la rencontre organisée à la CCI ce mardi 24 novembre, il s’agissait de mettre aux enchères des fauteuils des trois théâtres (15 fauteuils vendus en moyenne 1400€ et portant chacun le chiffre treize, seul le rang faisait la différence et honnêtement, ils n’étaient pas fort bien situés) afin de collecter des fonds supplémentaires pour l’ASSAMI… Une mise aux enchères où chaque mécène sans être propriétaire du fauteuil aurait son nom sur le fauteuil jusqu’en 2013…

Une action limitée dans le temps alors que 2013 – au delà du feu d’artifice de spectacles proposés dont nous ne préjugerons pas de la qualité et que Monsieur Bluzet nous a, dans le détail, chiffrés avec, bien entendu, des grands noms de la scène française comme M à qui a été commandé l’écriture d’une symphonie et pour les amoureux de Camus, une foultitude de créations autour de son oeuvre- bref, MP2013 ne doit-il pas être le commencement d’une politique culturelle homogène de grande envergure afin d’assurer une pérennité de l’action culturelle sur le territoire?

Cette soirée, où les congratulations ont fusé de toute part pour féliciter le très « malin » Dominique Bluzet (qualifié ainsi à juste titre par la secrétaire de l’ASSAMI: on n’aura rarement vu  » un homme de culture » être un si excellent chef d’entreprise), a été quelque peu amusante: citons Monsieur Bluzet parlant de la difficulté de travailler avec la SNCF: « notre projet d’invention d’un voyage autour d’une oeuvre est difficile à mettre en place, la SNCF, ça ne se bouge pas facilement »… Autre parole croustillante en début de rencontre à l’attention des retardataires « hé ben, les retardataires, ils seront en retard »…

C’est sur cette petite note teintée d’un humour (que nous vous laissons le soin d’apprécier) que nous terminons notre compte rendu d’une rencontre présentant sous toutes ses coutures le projet du pôle théâtral dirigé par Dominique Bluzet pour 2013 et des spectacles, il va y en avoir un grand nombre à ne plus savoir où mettre la tête… Restera-t-il de la place pour tous les autres projets qui se bousculent au portillon de l’association Marseille Provence 2013? DVDM

Noël à Marseille

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Festival,Marseille,News | Pas de commentaire
Share Button [1]

Cette année, la ville de Marseille a redoublé d’efforts pour offrir aux Marseillais un Noël fourmillant de nouveautés et d’animations dans tous les quartiers de la ville, et principalement sur l’axe de la Canebière en partant du vieux port jusque sur les hauteurs délaissées de la Canebière… Car il y a urgence à revitaliser le haut de la canebière, insiste M. Menucci, maire du 1/7. Il est par ailleurs prévu nous apprend-il de travailler à la construction d’un cinéma afin de redynamiser ce secteur qui a fait fuir les santonniers ces dernières années et n’attire plus les commerçants depuis que la canebière est devenue une avenue où les banques ont remplaçé les bars et autres cafés d’antan…
Avant de vous annoncer le programme des réjouissances, découvrez quelques images des premiers jours du marché de Noël… ainsi que l’affiche nouvelle de la foire aux santons que chaque santonnier offre grâcieusement au visiteur…

Une bonne raison d’aller faire un petit saut sur la canebière en attendant les lancement des animations qui auront lieu jusqu’à Noël!!! DVDM

Cartooning for peace…

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Exposition,International,Marseille,News | Pas de commentaire
Share Button [1]

Imaginative, libre, interrogative…

avec l'aimable autorisation de Plantu (c) DVDM

avec l'aimable autorisation de Plantu (c) DVDM

L’exposition  » dessine-moi la paix en Méditerranée « , organisée sous le haut parrainage de Kofi Annan, président d’honneur de la Fondation Cartooning for Peace, Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Jean Plantu, Dessinateur et Membre Fondateur de Cartooning for Peace, Isabelle Staes, Présidente du Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes du Sud et Jean Kéhayan, Président d’honneur du Club de la Presse Marseille-Provence-Alpes du Sud, présente 135 dessins de presse sur l’actualité de l’espace méditerranéen jusqu’au samedi 31 octobre à l’Hôtel de Région, place Jules Guesde, Marseille.

Pour cette occasion, le Président de Région, Jean Kéhayan, Isabelle Staes et Jean Plantu étaient présents pour le vernissage de l’exposition, le jeudi 17 septembre.

avec l'aimable autorisation de Plantu (c) DVDM

avec l'aimable autorisation de Plantu (c) DVDM

Par l’audace des artistes présentés et la pertinence des sujets,  » Dessine-moi la paix en Méditerranée  » souhaite faciliter l’échange et le dialogue essentiels aux populations de cet espace commun.

Depuis 2006, des dessinateurs de presse du monde entier participent au projet  » Cartooning for Peace « , né de la rencontre entre le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan et le dessinateur français Plantu. Par leurs illustrations, les artistes de la fondation  » Cartooning for Peace  » ont pour objectif de promouvoir la paix et la tolérance à travers le monde.

Les dessinateurs engagés dans ce projet souhaitent également mettre le dessin de presse et la caricature au service de la liberté d’expression, sans barrière linguistique. Originaires de Turquie, de France, d’Argentine et de nombreux autres pays, les dessinateurs de presse s’engagent pour promouvoir la paix et la liberté d’expression et organisent depuis 3 ans des expositions dans le monde entier.

La visite est libre et gratuite : les groupes doivent réserver en téléphonant au 04 91 57 52 78.

Mieux que des paroles, voici quelques images de dessins présentés à l’exposition interrogeant la paix dans le monde, notamment le dessin de Xia Lichuan, dessinatrice de presse chinoise qui se questionne sur les liens entre l’iran et les pays du monde.

avec l'aimable autorisation de Xian Lichuan (c) DVDM

avec l'aimable autorisation de Xian Lichuan (c) DVDM

avec l'aimable autorisation de Xia Lichuan (c) DVDM

avec l

Ainsi que d’autres dessins de presse qui ont attiré notre attention….

cartooningforpeace cartooningforpeace

Suite à la soirée du 21 septembre 2009 où Sapho présentait son nouvel album Universelle à la Région, le 15 octobre, plusieurs élèves des lycées de la région pourront sous la houlette de 4 dessinateurs du monde méditerranéen participer au concours de dessin organisé par l’association, en présence de Plantu.

Voir aussi l’interview de Plantu sur le site du club de la presse marseille provence

cartooningforpeace cartooningforpeace
cartooningforpeace cartooningforpeace

DVDM

La Foire Internationale de Marseille: une foire verte et ludique…

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Festival,International,Marseille,News,Reportage/Enquête | Pas de commentaire
Share Button [1]

Cette année, les exposants de la Foire se sont mis au vert.

Une foire verte….

En effet, de nombreuses entreprises ont misé sur le développement durable et l’éco-citoyenneté, voir le bio : EDF, Marseille Provence Métropole, le Conseil Général et le Conseil Régional entre autres, et sans compter les nombreux exposants dont l’activité est liée au bio et au développement durable, citons la Maison de l’écologie urbaine et pratique située à Marseille ou l’entreprise Graffiti Pub (graffiti-pub.com). Cette dernière propose des campagnes de pubs respectueuses de l’environnement, voire complètement écolo.

(c) F. Stephan

(c) F. Stephan

Le respect de l’environnement et du terroir était jusque dans les assiettes des gourmets gourmands qui visitaient les stands du CG (photo ci-contre) et du CR. Entre midi et deux, les ateliers de cuisine accueillaient des chefs régionaux, voire même des cuisiniers des cantines de nos lycées.

Parmi les invités de la Région, citons un chef de manosque, coiffé à la Pierre Richard, qui a fait découvrir à un public ébahi de la viande de taureau de camargue, divin, saupoudré d’un fricassé de tomates ainsi qu’une succulente entrecôte de cochon des alpes poêlée et recouverte de confit d’ail… Sans oublier son délicieux pressé de queue et joue de boeuf… Le chef cuisinier d’une cantine de la région au franc parler nous a fait découvrir les recettes qu’il mitonne à ses élèves: comme quoi, on peut faire de la bonne cantine maison pour deux euros par plateau avec des produits frais de la région, le tout parfaitement équilibré.

(c) F. Stephan

(c) F. Stephan

Sur le stand de la région toujours, Frédéric (photo ci-dessus) nous a fait joué au baccarôma, un baccara dédié aux arômes du vin, avant de nous lancer sur la piste de la dégustation de vins régionaux, qui avouons-le fut un moment de bonheur… tant son discours, sans langue de bois, mettait à mal avec justesse et humour les a priori et autres préjugés enseignés par les œnologues. Un moment simple et convivial où on a appris quelques petits astuces sur la conservation du vin et leurs arômes… Par exemple, pour mieux saisir les nuances de chaque vin, il vaut mieux en déguster deux en même temps: cela permet d’affiner notre nez et notre palais et de mieux saisir les différences entre les vins… Judicieux et bien pratique… pour comprendre de quoi on parle quand on nous parle de vin charpenté, tanique…

(c) F.Stephan
(c) F.Stephan

Vous l’aurez compris notre stand préféré était celui de la Région, entre les deux ânes de l’association du chemin de l’âne bleu et les dégustations, les plants de tomates, aubergines, raisins…

Celui du CG, animé avec énergie et courage par Antoine, était intéressant avec son espace high tech où le chaland pouvait calculer son empreinte génétique: la mienne? Celle d’un citoyen français normal… pourtant je ne suis pas à fond écologie… Les résultats pour certains étaient forts étonnants : des écolo ont pu voir leur score dépasser la moyenne française, parce qu’ils utilisaient souvent l’avion ! Une sensibilisation fort pédagogique et qui -si les conseils prodigués étaient respectés par tous, et ceci inclut les administrations,- nous ferait faire de grosses économies d’énergie… Mais tout cela n’est pas pour demain hélas!

Sans oublier les stands où l’on pouvait se documenter sur le tri (MPM) et sur le recyclage des déchets: bouteilles, vêtements, chaises en carton… et assister à la mise en balle de cartons et autres déchets comme les canettes… Car la Foire, ce sont 85 tonnes de déchets dont plus de 60% vont être triés et recyclés… qu’il s’agisse des moquettes et des papiers, canettes… Un bel effort -à souligner- de la part de la SAFIM !

Une foire ludique…

Il ne fallait pas manquer cette année la nocturne du 2 octobre qui a accueilli près de 60 000 personnes (10% de plus que l’an passé alors que la Foire en terme de fréquentation globale a perdu près de 10 000 visiteurs le premier weekend : cette année, on frôle les 360 000 visiteurs).

Outre l’ouverture jusqu’à minuit des stands, où exposants et clients pouvaient se rencontrer dans une atmosphère de fête et de jeu, cette année fut marquée par la venue d’artistes de tous horizons: citons tout d’abord, la compagnie Apneoz qui a présenté Blue Bridge, une création chorégraphique mêlant danse contemporaine et orientale, la plupart des danseurs ayant une formation très ecclectique. En second lieu, nous pouvons saluer la performance physique de Sabine Marrand, qui a présenté un solo traitant de l’aliénation de l’homme dans une société de consommation outrancière et celle du groupe Rascal Riddym Raggae. Ces derniers ont fait vibrer de leur ragga-ska-rap la scène de l’espace culture enfin de retour sur la grande allée.

Pour cette 85ème foire de marseille, le badaud pouvait découvrir le pavillon Vietnam proposant des tarifs très alléchants (de jolies cravates en soie à 1€) ainsi que le stand de la Russie, dernière nouvelle à faire son entrée à la Foire. Seul bémol, les stands de nourriture italiens, moins nombreux…

Au final, l’ensemble de la foire a ravi le public et les exposants, notamment les piscinistes et les cuisinistes qui ont conclu de nombreux contrats. Pour les petits exposants, le bilan est mitigé mais cela n’empêchera personne de se donner rendez vous pour la 86ème foire de marseille…


DVDM

La Révolte d’un grand fou

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Marseille,News,Théâtre/Opéra | Pas de commentaire
Share Button [1]

La Révolte de Richard Martin

Martin à la Drac Martin à la Drac Martin à la Drac
Martin à la Drac Martin à la Drac

(photos réalisées par F. Stéphan le jour de la mobilisation de Richard devant les locaux de la DRAC à Aix – 28 septembre 2009)

Richard Martin et son ami poète ont entamé une grève de la faim depuis le 3 octobre pour montrer leur colère face au retrait des subventions accordées par la DRAC au Toursky.
Au delà de l’intérêt propre au théâtre – est ce que 185 000 € changerait la face du Toursky? Vu le cout des spectacles et du fonctionnement, c’est une goutte d’eau à la mer – l’action menée par Richard a une haute valeur symbolique vilipendant le désengagement galopant de l’Etat dans la vie culturelle et artistique française, dénonçant par à la langue de bois et la mauvaise fois du directeur de la DRAC, ainis que son fonctionnement très opaque en matière d’accord de subvention.
A l’heure où Marseille Provence a été promulguée capitale européenne de la culture (à noter que l’Europe ne participe au projet qu’à hauteur de 2.5%) avec le surcout que cela engendre pour la communauté urbaine (MPM) et la ville de Marseille (c’est 22.5% du budget global de 2013 – ce dernier s’élève à 98 millions d’euros- réparti en 5 ans que les deux institutions doivent trouver alors que les caisses sont déjà bien vides) et par là, la diminution, voir le gel de certaines subventions accordées par la Ville de Marseille (sans vouloir défendre sa politique culturelle qui hélas oublie les petits lieux), il est paradoxal de voir que l’Etat (qui pourtant doit investir 12.5% dans 2013) se désengage massivement auprès des structures culturelles marseillaises, le Toursky n’étant que la face visible de l’iceberg.
Le cri de Richard, son coup de clairon poétique, ne sont là que pour réveiller nos consciences sur le risque encouru par les structures culturelles en france et en navarre. Alors si nous souhaitons que son message ne reste pas lettre morte, que tous les lieux soutiennent Richard et se mettent en grève afin que la parole du peuple et de la culture puisse avoir un écho favorable auprès de l’Etat. Seule l’union fera la force dans ce combat de David contre Goliath.
DVDM

Adieu Edmée…

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Entretien/Portrait,Marseille,News | Pas de commentaire
Share Button [1]

Aujourd’hui est un jour de deuil:

Edmée Santy qui fut la marraine de tous les journalistes culture de Marseille nous a quittés après une longue hospitalisation.

A Elle qui fut la première à se battre pour de jeunes artistes inconnus en son temps et les a aidés à devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.
A Elle qui a cotoyé les plus grands de ce monde et a toujours mis sa plume au service de la culture.
A Elle qui dès mes premiers pas dans le journalisme à Marseille m’a soutenue.
Je lui souhaite un bon voyage et séjour vers cet au-delà où s’est envolée son âme.

Adieu Edmée, je ne vous oublierais jamais.

Diane Vandermolina

Une grande première méditerranéenne à Marseille !

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Gastronomie,Marseille,News | Pas de commentaire
Share Button [1]

Les gastronomare….

Une grande première méditerranéenne à Marseille !

[10]

Le Conservatoire international des cuisines méditerranéennes* présidé par Bruno Giraud Héraud, organise la première édition d’une manifestation dédiée à l’art culinaire méditerranéen sous toutes ses formes les 18, 19 et 20 septembre 2009 de 11h à 23h vendredi et samedi, jusqu’à 18h dimanche, sur le Vieux-Port de Marseille. « Il n’y a jamais eu à Marseille de manifestation de ce genre » explique le président. « Nous souhaitons par cette manifestation montrer que Marseille est un lieu incontournable dans le domaine de la cuisine méditerranéenne. Il n’y a pas que Barcelone. Dans l’optique de Marseille Provence 2013, nous travaillons avec différentes villes de l’Europe Méditerranéenne en accord avec Monsieur Latarget. Pour ce festival, nous souhaitons mettre en avant trois axes forts : les produits avec le marché des producteurs, la cuisine populaire et la tradition culinaire avec les nourritures de rue ou street-food en anglais, et les grands chefs pour la qualité et l’inventivité de leur cuisine avec les dégustations et la grande soirée performance dégustation accompagnée de groupe de musique jazzy et occitane et de la réalisation d’un tableau par des peintres, œuvre que nous mettrons peut être aux enchères à l’issue de la manifestation. Le thème de cette édition est : les poulpes, les seiches, les calamars et autres monstres marins.»

[11]
Pour cette raison ont été invités de nombreux chefs marseillais dont la renommée pour certains n’est plus à faire. Ils s’agit de Claude Bernard de La Brave Margot, Christopher Pereda de la Virgule, Jean Michel Bottini du Cuisineur, Christian Buffa du Miramar, Christian Ernst du Moment, Dominique Frérard des Trois Forts, Arnaud de Grammont du Café des Epices, Lionel Levy d’Une Table au Sud, Bernard Loury de Chez Loury, Roland Schembri du César Place, Guillaume Sourrieu de L’Epuisette, Michel Theron du Michel Ange (dans le Lourmarin).

Se présentant comme un grand marché populaire, les Gastronomare mettent à l’honneur les producteurs et restaurateurs de rue, des conférenciers et des artistes sur la Place Bargemon et le quai du Port (en face de la Mairie).

Pendant trois jours ainsi, le badaud pourra découvrir de nombreux produits du terroir méditerranéen : poissons, légumes, fruits, fleurs, charcuterie, mais aussi épices et fruits venus de l’autre rive… le tout accompagné de dégustations et de cuisine de rue. Une cinquantaine d’exposants (producteurs aux produits AOC, biologiques) accueilleront le curieux avec des produits sélectionnés pour leurs qualités et leurs saveurs afin de les faire découvrir au plus grand nombre : vins, huiles d’olive (à déguster au club pernod), confiseries, pâtisseries, miel, fromage, charcuterie, fruits et légumes et produits de la mer, incontournables à Marseille.

Grâce à un système de tickets achetés au stand d’accueil, le gastronome pourra découvrir pour l’équivalent de quelques euros des spécialités de cuisine de rue – ces repas que l’on prend sur le pouce en discutant avec des amis dans la rue -, spécialités vendues dans la rue et venues du pourtour de la Méditerranée tels les lentilles à l’étouffée ou les tripes à la catalane, les fallafels ou la soupe de fève, les beignets de farine de pois chiche ou le poisson grillé. Autant de saveurs et de parfums qui aiguiseront l’appétit des chalands. Ces « Nourritures de rues » viennent de Turquie, Italie (régions piémontaise et génoise), Grèce, Liban, Tunisie, Algérie, Palestine, Croatie, Corse mais aussi Toulon, Sète et Marseille. Au-delà de la pizza napolitaine et du chichi marseillais vous découvrirez ainsi d’autres saveurs comme le manakiche libanais, les moules farcies turques et la fritaja (omelette de légumes croate).

AU MENU : dégustations et performances culinaires.

A noter qu’il est important de réserver en amont, le nombre de places étant limité : rendez vous sur http://www.gastronomare.com/reservation.php [12]ou appelez le 0495049556 pour réserver votre soirée…

SOIREE PERFORMANCE animée par Frédéric Soulier de France 3
VENDREDI 18 septembre sous le chapiteau face au Vieux-Port (200 places) 20h 30 / 00h 30 – 100 euros

Quatorze Plats à déguster accompagnés de ses vins et desserts ! Chefs, peintres et musiciens se livrent au jeu du direct, chacun dans sa spécialité avec un trio jazz – André Jaume, Bernard Santacruz et Marc Mazillo et un quartet arabo-occitan – Hakim Hamadouche, Samuel Karpienia, Bijan Chemirani et Henri Maquet. La peinture sera mise à l’honneur avec Thierry Miramon, Fanfre-Luna, Hervé Van Haegen et Christian Nochumson sans oublier les chefs venus de Turquie, d’Italie et de Palestine et les chefs partenaires de l’événement.

SOIREE BOUILLABAISSE DE POULPES
SAMEDI 19 septembre sous le chapiteau face au Vieux-Port 20h 30 / 00h 30 (200 places)- 30 euros

Robert Eymony vous fera redécouvrir la recette d’antan de la fameuse bouillabaisse, en chansons et en musique.

Les DEGUSTATIONS de vins blancs (10€) et DEMONSTRATIONS des chefs (15€ sauf pour la démonstration de Gérard Vives, Cuisinier des épices, 8€) – 40 personnes.

Toute la journée, les chefs se succèdent sous le chapiteau et vous livrent leurs secrets de cuisine en concoctant une recette sous vos yeux. Chaque démonstration de cuisine dure une heure et se termine par une dégustation partagée. Elles se dérouleront les 19 et 20 septembre en journée (pour le calendrier, visitez le site des gastronomare).
[13]
A noter que Gérard Vives, qui se présente comme un chef sans restaurant, fera sa démonstration à 15h15 le 19 septembre puis animera une conférence autour des poivres le 20 à 16h30. Un personnage à découvrir, passionné de simplicité, homme de partage et de savoir faire qui vient tout juste de sortir un livre sur la bonne cuisine populaire, entendons la cuisine saine et simple, à portée de toutes les bourses !

Découverte des vins de la Méditerranée par Vincent Stagetti de la cave du Félibrige à Aix-en-Provence les 19 et 20 septembre de 17H30 à 18h30. Au cours de ce voyage, vous découvrirez les vins blancs qui se marient le mieux avec les poulpes, seiches, calamars et autres monstres marins.

LES CONFERENCES (au club pernod)
VENDREDI 18 septembre :
La Mésopotamie, berceau de la gastronomie par REMO MUGNAIONI à 17h 30
SAMEDI 19 septembre :
Rôle et place des marchés en Méditerranée par BRUNO GIRAUD HERAUD à 15h
La cuisine, un gai savoir par THIERRY FABRE à 17h
DIMANCHE 20 septembre :
La cuisine dans le roman policier par SERGE SCOTTO à 15h
En clôture, Robert Eymony présente et dédicace son livre Autour de l’Agneau de Provence, Ed. Equinoxe, 2009.

MINOTS MARE
Gastronomare réserve une place aux jeunes au cours de ces 3 jours de festivités. Deux ateliers se déroulent sur deux heures samedi et dimanche matin et, s’adressent à des jeunes âgés de 6 à 12 ans afin de leur faire découvrir d’autres façons de manger que le grignotage ou le fast-food. Arnaud de Grammont du Café des Epices et Roland Schembri du César Place vont initier les enfants à l’art de la cuisine. Balade au travers du marché, dégustation de nourritures de rue et passage au stand des libraires réjouiront la curiosité des minots. Attention, les enfants doivent être accompagnés par leurs parents lors de l’inscription de cet atelier (20 enfants par ateliers).

BON A SAVOIR !

LES GASTRONOMARE EN CHIFFRE :

Un budget de 230 000€ dont 100 000€ de subventions (60 000€ de l’Europe et le reste de la ville de Marseille, du conseil général et du conseil régional) ; 50 000€ de sponsoring (Le club pernod pour les alcools, Lavazza pour le café, Citroën pour le prêt de voiture, Métro pour les produits de base…) et 80 000€ de recettes attendues des repas dégustations et soirées performances, voire autres ventes.

* Le CICM va être invité au festival de Miami pour représenter la cuisine méditerranéenne en février 2010 ! A suivre…

Diane VANDERMOLINA