- RMTnews International - https://www.rmtnewsinternational.com -

Festival de l’Epicurien au Phébus pour son quarantième anniversaire

Share Button [1]

Un Relais & Châteaux au Charme Irrésistible

Plongez dans l’Épicurisme Exquis du Phébus & Spa, un Lieu d’Exception, à l’occasion de ses 40 ans le premier Week-end de Septembre

Échappez au quotidien et laissez-vous envoûter par l’épicurisme raffiné du Phébus & Spa, une perle nichée au sommet d’un des plus beaux villages perchés de France, entre Gordes et Roussillon. Au cœur du parc du Luberon, cet établissement va bien au-delà d’un simple séjour ; il offre une invitation à une expérience gastronomique et sensorielle hors du commun, enrichie par des expériences exclusives et l’atmosphère sereine d’un lieu d’exception. Pour fêter ses 40 ans, il propose du 1er au 3 septembre le festival de l’épicurien avec, en point d’orgue, une Garden Party le dimanche dès midi.

[2]

Voyage dans le Temps : Un Passé Riche en Histoire

Le Phébus & Spa est bien plus qu’un lieu de villégiature. Témoin du passé préservé du parc du Luberon, il repose sur les fondations de la « Commanderie Templière de Joucas » du XIème siècle. L’âme de cet établissement est imprégnée de l’histoire de la région, chaque pierre portant les échos d’un passé glorieux.

[3]

Une Histoire de Passion Familiale

La magie du Phébus & Spa réside dans l’histoire de la famille Mathieu. Dans les années 80, cette famille provençale originaire de Marseille a acquis un domaine de 7 hectares, offrant une vue panoramique sur la vallée du Luberon. Guidée par une passion ardente, la famille a transformé ce lieu en un fleuron régional. Offrant des chambres et des suites d’exception, une villa exclusive et un spa niché au milieu d’un parc méditerranéen, le Phébus & Spa est une ode à l’amour de cette terre enchanteresse.

[4]

Éveil des Sens : Lumière et Inspiration

Le nom « Phébus », emprunté à la mythologie grecque, évoque la lumière divine. Cette même lumière qui a inspiré les grands artistes, dont Cézanne, baigne chaque coin et recoin de cet établissement. Les couleurs harmonieuses, les détails exquis et la lumière naturelle créent une atmosphère enchanteresse, transformant chaque moment en une expérience sensorielle.

Chef Xavier Mathieu : Architecte des Saveurs

Au cœur de cette expérience culinaire se trouve le Chef Xavier Mathieu, un créateur de saveurs passionné. Guidé par la vie, formé par les grands noms de la cuisine française tels que Roger Vergé et Joël Robuchon, le Chef Xavier Mathieu est un virtuose qui transcende les frontières de la tradition culinaire.

[5]

L’Art de la Gastronomie : Un Festin pour les Papilles

La gastronomie au Phébus & Spa est un voyage sensoriel extraordinaire. Le Chef Xavier Mathieu orchestre une symphonie de saveurs qui rend hommage à la Provence authentique. Chaque plat est une histoire en soi racontée en bouche, un voyage à travers la Provence, une exploration des produits locaux et saisonniers qui guident ce périple gustatif.

[6]

Découverte Culinaire : La Table de Xavier Mathieu

Au sommet de cette expérience culinaire se trouve le restaurant gastronomique « La Table de Xavier Mathieu ». Sur sa terrasse, le panorama du Luberon s’étend à l’infini, une toile de fond parfaite pour les créations qui marient tradition et innovation. Ce restaurant est bien plus qu’une table, c’est un voyage gustatif époustouflant où parfums, textures et couleurs émerveillent les sens.

[7]

Luxe et Authenticité : Le Phébus & Spa

Le Phébus & Spa incarne l’âme de la Provence, fusionnant avec brio le luxe, l’authenticité et l’exclusivité. Ce lieu va au-delà de l’hébergement de luxe ; il vous ouvre les portes d’une exploration sensorielle et culinaire, guidée par la passion de la famille Mathieu et l’amour du Chef Xavier Mathieu pour cette terre bénie.

Célébration de la Gastronomie et du Bien-Être

Au-delà de la table gastronomique, le Phébus & Spa offre également une expérience unique au Bistrot & au Café de la Fontaine. Le Café de la Fontaine vous invite à une expérience culinaire spontanée, où les plats sont préparés devant vous, célébrant la convivialité et l’authenticité.

[8]

Le menu au Café de la Fontaine propose une sélection alléchante de plats. Des ceviches rafraîchissants de dorade aux panisses traditionnelles à base de pois chiches, en passant par des plats tels que le cochon fumé du potager d’été et bien d’autres délices, chaque plat est une explosion de saveurs et de créativité.

[9]

Voyage dans le Potager : Expériences Uniques

La Table du Jardinier, nichée au cœur du potager, offre une soirée étoilée au milieu des herbes aromatiques et des légumes variés. Une célébration végétale qui forge un lien entre la terre et votre assiette. Pour les curieux, la Table d’Hôtes du Chef vous plonge au cœur de la cuisine, révélant les secrets de chaque création.

[10]

Secrets de Cuisine : Cours Particuliers

Le Chef Xavier Mathieu, 55 ans, cuisine à l’instinct et partage sa passion à travers des cours de cuisine. Que vous soyez débutant ou passionné, ces cours ludiques vous transmettent astuces et secrets pour maîtriser l’art culinaire. Une expérience couronnée par un repas au restaurant gastronomique et un accès au spa.

[11]

Plaisir des Sens : Vin et Huile d’Olive

La cave à vins du Phébus & Spa vous emmène dans un voyage œnologique, mettant en avant des vins régionaux (vins des Vignerons du Ventoux et du Luberon) et des cuvées spéciales (Châteauneuf du Pape et Gigondas). Le Chef sommelier crée des accords parfaits pour sublimer chaque plat. De plus, la maison propose sa propre gamme de cuvées spéciales « XM » en collaboration avec des vignerons partenaires.

L’engagement envers la qualité se poursuit dans la gamme d’huiles d’olive AOC « Huile d’olive de Provence », créée à partir des oliviers plantés sur la propriété et dans les terres avoisinantes. Les huiles sont associées à des ingrédients subtils tels que le citron, le romarin et la truffe pour sublimer chaque plat, même les plus simples.

[12]

Harmonie Naturelle : Spa Ila & Végétalement Provence

Le Spa du Phébus & Spa vous enveloppe dans une bulle de tranquillité, où une piscine chauffée, des jacuzzis extérieurs, un hammam et une douche sensorielle vous offrent une évasion totale. Les produits naturels d’Ila & Végétalement Provence vous ravivent et vous relaxent pour le bien-être du corps, de l’âme et de l’esprit.

[13]

Engagement Écoresponsable et Social

Le Phébus & Spa se distingue par son engagement envers la préservation de l’environnement et des générations futures. Des initiatives écoresponsables (réduction constante des déchets et l’utilisation d’ampoules LED, voire l’adoption de technologies innovantes pour maîtriser l’usage des énergies précieuses, telles que l’électricité, le gaz et l’eau) à la production d’huile d’olive AOC, chaque geste témoigne du respect de la terre qui nous entoure.

[14]

Le Phébus & Spa : Une Symphonie de Saveurs et de Sensations

Le Phébus & Spa ne se contente pas d’offrir un séjour luxueux, il célèbre les plaisirs de la vie sous toutes leurs formes. Des chambres exquises à la table gastronomique, des expériences uniques aux soins relaxants, cet établissement est une ode à la Provence, à l’amour et à la créativité. Osez explorer cette symphonie de saveurs, cette danse d’émotions, au sein du Phébus & Spa, une destination qui réveille vos sens et enivre votre âme.

Deux soirées d’exception et une Garden Party pour fêter les 40 ans du Phébus

Pour fêter royalement les 40 ans du lieu, le chef étoilé Xavier Mathieu a imaginé une célébration sur 3 jours où sera mise à l’honneur la cuisine provençale qui lui tient tant à cœur.

[15]

Le vendredi 1er Septembre, le chef proposera la découverte de son Menu Signature pour le diner de fête avec son fameux plat-signature, la Soupe au pistou. Le samedi 2 septembre, des chefs et des étoiles seront aux fourneaux pour le Diner d’Epicure, un diner à 10 mains des Meilleurs Ouvriers de France. Avec Philippe Joannès ( Société des Bains de Mer, Monte-Carlo), Christian Têtedoie (Restaurant Têtedoie à Lyon), Serge Chenet (« Entre Vignes et Garrigue » à Pujaut), Josiane Déal (MOF, Fromager), Jean-Christophe Vitte (MOF glacier).

[16]

Enfin, le dimanche 3 septembre, rendez-vous pour une Garden Party Full White en Luberon où la gastronomie fera, le temps d’un après-midi festif et gourmand, une belle place à la musique et aux arts. Ce sera de midi jusqu’à 18h. A vos agendas ! DVDM

Pour réserver votre séjour 04 90 05 78 83 ou lephebus@lephebus.com

Adresse : Route de Murs, 84220 Joucas, France

https://www.lephebus.com/

Bon à savoir :

Le Phébus & Spa a obtenu une étoile Michelin en 2001, trois toques et une note de 16/20 pour Gault & Millau qui parle d’une « table remarquable ». Il a été le premier dans le Vaucluse à obtenir le label Relais & Châteaux.

Crédit photo : le Phébus

Pour une Europe inclusive : Gender Matters ou la nécessité de combattre les discriminations

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Coup de Coeur,Evénements Gratuits/Free Events,Flash Information(s),France,International,Marseille,News,Région PACA,Save the Date,Théâtre/Opéra | Commentaires désactivés
Share Button [1]

Découvrez le projet artistique Gender Matters qui fait escale à Marseille les 10 et 11 août sur le bas de la Canebière. Dans et hors du Bus Theater, le curieux pourra assister gratuitement à un spectacle et des performances poignantes, suscitant la réflexion et l’ouverture d’esprit sur les questions de genre.

Nécessité de Réaffirmer la Lutte contre les Discriminations

Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de réaffirmer la nécessité de la lutte contre les discriminations en Europe et dans le monde. En effet, actuellement, en Italie, le gouvernement d’extrême droite Meloni a entamé une politique discriminatoire envers les familles homoparentales en s’appuyant sur un vide juridique : en exigeant l’effacement du nom de la mère non biologique de l’acte de naissance de l’enfant, elle lui retire tout droit envers ce dernier.

[17]

Atteinte aux Droits Fondamentaux et au Droit Européen

Sachant qu’en Italie en dehors de l’union civile entre couples de même sexe adoptée en 2016, les personnes LGBTQI+ n’ont que très peu de droits, cette décision est une atteinte aux droits fondamentaux des personnes contraire au droit européen en matière de non-discrimination (cf. Article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme et Protocole nº 12 attaché à cette convention ainsi que l’article 21 de la section III de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne). Elle porte en elle la marque d’une régression sociale forte et pourrait inspirer d’autres leaders politiques européens aux tendances extrémistes.

Le Projet « Gender Matters » : Un Défi Européen pour l’Inclusivité et l’Égalité des Genres

Pourtant, la lutte contre les discriminations est un cheval de bataille de l’Union Européenne. Cette dernière promeut au travers de ses programmes, à l’image de Creative Europe, l’inclusivité et l’égalité des genres. Le projet Gender Matters, initié en 2021, fruit d’une coopération entre plusieurs compagnies européennes (Sciara Progetti Teatro, Bus Theater, Teatro Metaphora et la compagnie Duanama) s’inscrit pleinement dans ce défi européen de lutte contre les inégalités et discriminations, violences sexistes et de genre. Il réaffirme ici l’urgence de ces luttes afin que toutes et tous puissions être égaux sans distinction de sexe ou de genre.

[18]

L’Urgence de Combattre les Inégalités et Discriminations de Genre

Cette urgence est d’autant plus forte que certains gouvernements européens rétifs aux lois anti-discriminations, profitent de l’absence de lois contre les discriminations dans leur pays pour porter atteinte à ce combat en s’inscrivant à rebours de ce progrès social prôné par les instances européennes.

Gender Matters : un projet artistique qui transforme les Regards

Gender Matters, inspiré de l’histoire de « Malanova », un monologue poignant relatant l’histoire vraie d’une jeune femme italienne victime d’abus pendant des années, met en lumière les questions d’égalité femmes/hommes et nous interroge sur les violences et discriminations de genre avec un spectacle captivant et quatre performances artistiques saisissantes afin de susciter chez nous un changement de regard et d’attitude envers ces questions et ainsi transformer notre vision du monde.

[19]

Éveiller les Consciences : L’Impact des Performances Artistiques

Les performances et le spectacle proposés nous invitent à plonger dans l’intimité de personnages touchants, confrontés à leurs propres questionnements identitaires. Ces récits émouvants renforcent l’empathie et nous poussent à remettre en question les stéréotypes de genre profondément ancrés dans notre société.

Human Constellation : Un Voyage Onirique au-delà des Barrières de Genre

Dans un théâtre mobile pas comme les autres, le Bus Theater, se dévoile une performance chorale saisissante, « Les Passagers de l’impossible » (Human Constellation), présentée par le Bus Theater le 10 août à 21h. Cette odyssée onirique transcende les frontières linguistiques et géographiques pour explorer les stéréotypes, les violences de genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, les rôles et les préjugés. Une constellation humaine qui émeut et bouleverse le public.

Let’s be Queer : Questionner la Notion de Genre avec Interactivité

Le 11 août à 19h, Paola Lentini et Monika Smiechowska de la Cie Duanama investissent la scène avec « Let’s be Queer ». Cette performance interactive incite le public à se questionner sur la notion de genre en explorant la possibilité de le redéfinir en fonction de l’expérience et de la culture. Plongeant dans la fluidité de genre présente dans le règne animal, la pièce bouscule les normes et les stéréotypes sociaux, offrant une réflexion profonde sur la diversité et la complexité des identités de genre.

Dans ma chambre à ciel ouvert : Un Clown Naïf en Quête d’Identité

Au cœur de l’intimité de sa chambre, Paola Lentini incarne Balla, un clown rêveur et maladroit qui explore son identité de genre dans « Dans ma chambre à ciel ouvert ». Cette performance touchante, proposée par la Cie Duanama, aborde avec sensibilité les questions d’identité et d’acceptation de soi, invitant le public à s’émouvoir et à s’interroger sur sa propre quête d’identité.

[22]

Mes Princes Charmants : Regards Croisés sur la Masculinité

Monika Smiechowska prend la scène en solo pour livrer trois monologues percutants dans « Mes Princes Charmants ». La comédienne offre une exploration audacieuse du regard des femmes sur les hommes, mettant en lumière les modèles et les attentes profondément ancrés dans notre société. Une plongée saisissante dans les complexités de la masculinité moderne.

Pablito : Homme ou Femme ? La Quête d’Identité d’un Adolescent

Dans une performance émouvante, Monika Smiechowska raconte l’histoire bouleversante de « Pablito : Homme ou Femme ? ». Un adolescent en quête de sa sexualité et de son genre, confronté à la pression sociale et culturelle pour se définir. La pièce met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes générations dans leur quête d’identité et invite le public à s’engager avec empathie et compassion.

[23]

Gender Matters : Un Rendez-vous avec l’Échange et la Réflexion

Au-delà des performances artistiques, Gender Matters propose des moments de rencontre et d’échange sur les questions de genre. Le Bus Theater, symbole itinérant du projet, ouvre ses portes le 11 août de 16h à 18h30 pour des visites inédites. Des projections de courts-métrages et des ateliers interactifs (workshop le 10 août de 10h à midi) complètent cette expérience immersive et inclusive.

Un Appel à l’Action pour un Avenir plus Égalitaire

Le public est invité à repenser les questions de genre, à remettre en question les normes établies et à favoriser un dialogue ouvert et inclusif. Car selon les organisateurs, ce n’est qu’« ensemble que nous pouvons créer un changement positif et construire un avenir où les violences faites aux femmes et les discriminations de genre ne seront plus tolérées ».

[24]

Ne manquez pas cette expérience théâtrale unique et visionnaire, un rendez-vous incontournable pour bâtir un monde plus compréhensif et respectueux de la diversité des identités de genre. Car Gender Matters, c’est bien plus qu’un spectacle ou des performances, c’est une invitation à l’ouverture d’esprit et à l’action pour un monde meilleur. R.S.

Plus d’infos sur www.duanama.com [25]

Crédit photos : BusTheater

Encadré

Évolution des Questions de Genre : Un Voyage à Travers l’Histoire et les Luttes

Les Mouvements Féministes des XIXe et XXe siècles : Les Prémices d’une Prise de Conscience

Le concept de genre, une construction socioculturelle, évolue depuis des siècles, mais c’est au XIXe siècle que les premières traces de luttes pour l’égalité des sexes émergèrent. Les mouvements féministes du XIXe et du XXe siècle furent les pionniers de cette prise de conscience. Ils remirent en question les rôles traditionnels assignés aux femmes, exigeant l’accès à l’éducation, à l’emploi, et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux.

Émergence des Études de Genre dans les Années 1970 : Leurs Contributions à la Reconnaissance des Questions de Genre

Dans les années 1970, une nouvelle ère s’ouvrit avec l’émergence des études de genre dans les milieux académiques. Ces disciplines explorèrent les constructions sociales du genre, les rôles de genre, les stéréotypes et les inégalités. Grâce à ces recherches, les questions de genre commencèrent à être reconnues comme des sujets sérieux d’étude et d’enseignement.

Mouvement LGBT+ : Une Lumière sur l’Identité de Genre et la Diversité

Les années 60 et 70 furent marquées par le mouvement de libération des personnes LGBT+, un pas de géant pour la visibilité et la reconnaissance des identités de genre diverses. Les militants LGBT+ ont lutté pour la reconnaissance des droits des personnes transgenres et non-binaires, remettant en question les normes binaires de genre et sensibilisant le monde sur la richesse de la diversité des identités de genre.

[26]

Le Changement Légal en Faveur de l’Égalité et de l’Inclusivité

Au fil des décennies, de nombreux pays, dont la France, ont adopté des lois pour promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion des personnes LGBT+. Parmi les avancées notables, citons la loi Taubira promulguée en France le 18 mai 2013, qui permit le mariage pour tous en France et ouvrit la voie à l’adoption conjointe par les couples de même sexe. Cette loi historique a modifié le Code civil français, faisant de la France le 9e pays à légaliser le mariage homosexuel au niveau national. D’autres lois furent adoptées, notamment en faveur de l’inclusivité et de la lutte contre la discrimination et le harcèlement entre 2014 et 2019*. Ces avancées légales ont joué un rôle essentiel dans la sensibilisation accrue de la société aux questions de genre.

Un Futur en Mouvement : Les Questions de Genre Restent au Cœur des Débats

Les questions de genre continuent d’évoluer et de progresser dans le discours public. L’identité de genre, l’expression de genre, la fluidité de genre, les stéréotypes de genre et la discrimination basée sur le genre demeurent des enjeux centraux dans la lutte pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des droits humains. Aujourd’hui, plus que jamais, la société se mobilise pour créer un avenir égalitaire, respectueux et inclusif pour tous, indépendamment de leur identité de genre.

Une Quête Perpétuelle vers l’Égalité

De l’émergence des mouvements féministes aux avancées légales en faveur de l’égalité et de l’inclusivité, la question de genre est un voyage en perpétuelle évolution. Elle reste au cœur des débats sur la justice sociale et les droits humains. Avec chaque étape franchie, la société progresse vers une vision égalitaire, où chacun peut s’exprimer et s’épanouir librement, indépendamment de son identité de genre. Le chemin à parcourir est encore long, mais la quête vers l’égalité se poursuit avec résolution.

*La loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, promulguée le 4 août 2014, visait à promouvoir l’égalité entre les sexes dans les domaines de l’emploi, de la rémunération, de la représentation politique et de la vie familiale. La loi pour l’égalité et la citoyenneté, promulguée le 27 janvier 2017, comprenait des dispositions pour lutter contre les discriminations de genre et promouvoir l’égalité des chances pour les femmes et les hommes dans la société française. La loi pour l’interdiction des violences éducatives ordinaires, promulguée le 9 juillet 2019, interdit les châtiments corporels et les violences éducatives ordinaires envers les enfants, contribuant ainsi à lutter contre les discriminations de genre et à promouvoir des pratiques parentales non violentes et égalitaires. La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, promulguée le 23 mars 2019, renforça la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en améliorant les dispositifs de protection et d’accompagnement des victimes. R.S.

Bon à savoir !

Les questions de genre dans le contexte de la lutte pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des droits des personnes transgenres et non-binaires englobent divers aspects, notamment :

–             L’Identité de genre : c’est l’affirmation interne et personnelle de son propre genre, qu’il soit masculin, féminin, non-binaire ou autre. Certaines personnes peuvent ressentir que leur identité de genre correspond au sexe qui leur a été attribué à la naissance (cisgenre), tandis que d’autres peuvent ressentir un décalage entre leur identité de genre et leur sexe biologique (transgenre).

–             L’Expression de genre : c’est la manière dont une personne manifeste son genre à travers ses vêtements, ses coiffures, ses comportements et ses intérêts. Certaines personnes peuvent s’exprimer conformément aux normes traditionnelles de leur genre assigné, tandis que d’autres peuvent choisir de s’exprimer d’une manière qui ne correspond pas aux attentes sociétales.

–             La Fluidité de genre : Certaines personnes peuvent expérimenter une fluidité de genre, ce qui signifie que leur identité de genre peut varier avec le temps ou dans différentes situations. Ils peuvent se sentir à la fois masculins, féminins ou non-binaires, ou même passer d’un genre à un autre.

–             Les Stéréotypes de genre : Ce sont les croyances culturelles préconçues sur les rôles et les comportements attendus des hommes et des femmes. Les stéréotypes de genre peuvent être restrictifs et limitant pour les individus, contribuant ainsi aux inégalités entre les sexes.

–             La Discrimination basée sur le genre : Les questions de genre sont étroitement liées à la discrimination et à l’inégalité. Les personnes peuvent faire l’objet de préjugés, d’injustices et de violences en raison de leur identité ou expression de genre.

 

La vida es sueño

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,CD/DVD,Flash Information(s),France,Musique,News,Save the Date | Commentaires désactivés
Share Button [1]

par El Gran Teatro del Mundo (Label Seulétoile)

            Deux fondamentales références théâtrales espagnoles pour traduire, par les instruments, des extraits d’œuvres lyriques françaises constituées en une sorte d’opéra en cinq rêves, ou cinq actes, précédé d’une ouverture en prologue et conclu par un épilogue, selon la mode du temps. Les musiques sont, chronologiquement, de Jean-Baptiste Lully (1632-1687), Marc Antoine Charpentier (1643-1704), Marin Marais (1656-1728), Henry Desmarets (1661-1741 et André Campra (1660-1744), bref du cœur du baroque français à cheval sur deux siècles.

          Le nom espagnol de cet ensemble de jeunes musiciens internationaux, c’est le titre d’une pièce, El gran teatro del mundo (de 1630 sas doute, parue en 1655), ‘Le Grand Théâtre du Monde’, thème baroque par excellence sur la vie comme un théâtre et les hommes acteurs de la pièce réglée par le metteur en scène Dieu, du grand dramaturge espagnol Calderón de la Barca (1600-1681). C’est un auto sacramental, une pièce allégorique qui, après la procession, se jouait dans les rues pour la Fête-Dieu, avec pour thème l’Eucharistie. Calderón donne aussi le thème de ce CD, La vida es sueño, une pièce de 1635, ‘La vie est un songe’, un drame à la fois romanesque et métaphysique qui interroge sur l’illusion et la réalité, le rêve et la veille, thème également baroque qui servait non seulement le théâtre et ses effets, mais aussi la réflexion philosophique, comme le prouvent les quelques lignes judicieusement citées de Descartes dans le CD, auxquelles je me permets d’ajouter celles de Pascal, semblant se souvenir de la pièce de Calderón :

          « Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, elle nous affecterait autant que les objets que nous voyons tous les jours. Et si un artisan était sûr de rêver toutes les nuits, douze heures durant, qu’il est roi, je crois qu’il serait presque aussi heureux qu’un roi qui rêverait toutes les nuits, douze heures durant, qu’il serait artisan. ».

          La couverture du CD reduplique, pour cette musique française, cette empreinte espagnole, puisque c’est la reproduction d’un tableau d’Antonio de Pereda (1611–1678), El sueño del caballero (1650), ‘Le rêve du cavalier’. L’on y voit un cavalier, richement vêtu de vêtements lamés d’or, encore coiffé d’un grand chapeau à plume, sûrement rentré d’une riche soirée de bringue, de jeu, de fête, endormi près d’une table où s’amoncellent tous les attributs, les fétiches de la vanité du monde, cartes à jouer, pièces d’or, arme, fleurs, masque, musique, couronne de lauriers, etc, et horloge du temps de la vie qui passe, et le crâne fatal d’un squelette sur un livre sans doute de la vie, tandis qu’un ange immense déploie la banderole de l’heure de la mort et du temps du repentir.

          Tout le livret du CD est d’ailleurs assaisonné de poèmes espagnols de poètes baroques, du XVIIe siècle, Lope de Vega, Francisco de Quevedo, que j’ai beaucoup pratiqués, et, surtout, de ma si chère poétesse mexicaine Juana Inés de la Cruz (1648-1695), surnommée « La Dixième Muse », à laquelle j’ai consacré conférences et lectures de ses poèmes que j’ai traduits, des émissions et un prochain un livre, et bien sûr Calderón, dont j’ai traduit justement, en vers, La Vie est un songe, qui eut la chance d’avoir un grand succès critique et public[1] [27].

          On ne s’étonnera pas de cette profusion de références hispaniques, puisque Julio Caballero, claveciniste et directeur de l’ensemble, est espagnol. Par ailleurs, tous ces textes sont traduits en français, assez bien vu leur complexité baroque, et les textes des airs français, absents vocalement mais joués par les instruments, le sont en espagnol, j’imagine toujours par Julio Caballero, exercice de linguistique bilingue que j’ai toujours pratiqué et que je salue chez ce jeune interprète et directeur si inventif et talentueux.

          Le premier texte, donc, est de Descartes qui, constatant que « toutes les mêmes pensées que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons », sans que rien nous assure de leur vérité, conclut que les choses entrées en l’esprit ne sont pas plus « vraies que les illusions [des] songes. » C’est en somme une ouverture intellectuelle.

          Juste après vient le début du Sueño, le ’Songe ou Rêve ou Sommeil’ en espagnol, de Juana Inés de la Cruz, le seul poème philosophique de la langue espagnole, écrit par une femme, une religieuse. Et voici, du « Premier rêve » proposé par le CD, tiré de la Circé (1695) de Desmarets, celui d’Ulysse. Épuisé après un naufrage, sur un rivage désert, sauvé par Circé, comblé par elle, voici qu’il tombe dans un béatifique sommeil que la nymphe et les Songes semblent protéger, éventer et bercer tendrement en veillant amoureusement sur lui :

1) PLAGE 4  (EXTRAITS SUR SPOTIFY)

https://open.spotify.com/artist/4ZiRSlcq5YIPr60xbVqreF [28]

          Mais le rêve, qui fait la thématique du CD, n’est pas forcément heureux comme celui d’Ulysse. Ce peut être un cauchemar à venir, comme celui de la Médée de Charpentier (1693), la magicienne qui, après avoir tué père et frère pour aider l’ambitieux Jason qui l’abandonne, échafaude un plan pour se venger de l’infidèle en tuant leurs deux enfants. Pour l’heure, de la voix douloureuse, suppliante, de la flûte, elle invoque, après les « Noires filles du Styx », le « Dieu du Cocyte et des royaumes sombres » :

2) PLAGE 7 : (EXTRAITS SUR SPOTIFY)

https://open.spotify.com/artist/4ZiRSlcq5YIPr60xbVqreF [28]

          Alternant songes funestes et charmeurs, voici une autre magicienne, de l’opéra de Lully (1686) Armide, vaincue par l’amour, qui loin de tuer son ennemi, le chevalier Renaud, veille sur son sommeil avec des sourdines de zéphyr le clair et frais ruisseau d’un clavecin :

3) PLAGE 15  4  (EXTRAITS SUR SPOTIFY)

https://open.spotify.com/artist/4ZiRSlcq5YIPr60xbVqreF [28]

          Cette remarquable formation El Gran Teatro del Mundo semble illustrer, rmétaphoriquement, ce monde par la provenance diverses des instrumentistes. Elle est composée de six jeunes musiciens qui se sont rencontrés à la Schola Cantorum Basiliensis, à Bâle. Elle fait partie des ensembles soutenus par le Festival d’Ambronay, dans le cadre européen du projet eeemerging dont nous avons souvent parlé. Un Diapason d’Or a déjà salué ce travail sous les heureux auspices de ce label Seulétoile toujours à l’affût de qualité et d’originalité.

          Le CD alterne avec habileté des plages, des pages de songes heureux traversés fatalement, dans le contraste baroque, de songes funestes, de cauchemars, permettant à tous les instruments de s’exprimer comme des voix singulières et plurielles, incarnant avec une économique mais savoureuse couleur de timbres les démons, des monstres aux grands effets scéniques goûtés par les spectateurs du temps, ceux qui pouvaient se le permettre dans de grandes scènes très chères, mais ici condensés avec goût en un de ces ensembles chambristes qui permettaient de se les représenter dans un plus ou moins modeste salon, mondaine caisse de résonance et de plus grande popularisation de la musique à gros effectifs.

          La Vie est un songe

          Avec le charme des poèmes espagnols traduits en français, il ne pouvait manquer la fameuse tirade de Sigismond, le héros de la Vie est un songe. Enfermé depuis sa naissance dans une grotte par son père, le roi astrologue, pour prévenir les désastres que lui ont soi-disant annoncé les astres, il est amené endormi puis éveillé au palais comme prince : il y cause des malheurs où le père expérimentateur voit la justification de ses prédictions astrologiques. Pour en limiter les dégâts, il est endormi de nouveau et ramené en prison, où, réveillé, il s’interroge sur la réalité et le songe de ce qu’il a vécu sans comprendre. On ne m’en voudra pas de donner ma version en vers respectant la métrique des strophes et la versification espagnoles, non comme une correction de maître, mais comme un hommage à Julio Caballero qui a conçu de CD de rêve :

          Le riche rêve sa richesse

          Qui n’apporte que souci

          Et le pauvre rêve aussi

          Sa misère et sa détresse ;

          L’ambitieux rêve sa noblesse,  

          Rustre se rêve un laquais,

          L’offensé rêve son honneur

          Et il rêve, l’offenseur :

          Chacun rêve ce qu’il est

          Et personne ne le sait.

 

          Je rêve ce que je suis,

          Prisonnier de cette chaîne.

          J’ai rêvé l’amour, la haine

          Comme dans une autre vie.

          C’est quoi, la vie ? c’est frénésie.

          C’est quoi la vie ? une illusion.

          Ce n’est qu’une ombre, une fiction

          Qui dans le trouble nous plonge/

          Et le plus grand bien est petit

          Car toute la vie est songe

          Et les songes sont mensonges.

    le texte dit, littéralement, « y los sueños, sueños son », ‘et les rêves sont des rêves’, mais comme Calderón écrit aussi une autre pièce Sueños hay que verdad son, ‘Il y a des songes qui sont vrais’, ont voit clairement l’équivalence, qui sert ma rime : songe/mensonge.

          Nous le quittons ce CD de rêve sur les sons vraiment charmants de l’Alcyone (1706) de Marin Marais :

4) PLAGE 22 : (EXTRAITS SUR SPOTIFY)

https://open.spotify.com/artist/4ZiRSlcq5YIPr60xbVqreF [28]

Benito Pelegrín

El Gran Teatro del Mundo :

Coline Ormond, violon ; Yoko Kawakubo, violon ; Mirian Jorde Hompanera , hautbois et taille de hautbois ; Michael Form, flûtes à bec ; Bruno Hurtado, viole de gambe, basse de violon ; Julio Caballero, clavecin, direction.

 

[1] [29] La Vie est un songe, introduction et adaptation en vers, d’après Pedro Calderón de la Barca, Éditions Autres Temps, 2000. Création Théâtre Gyptis, Marseille ; autre production à Strasbourg, 18 000  spectateurs.

Avignon In : 77ème

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Danse,Evénements Gratuits/Free Events,Exposition,Festival,Flash Information(s),France,International,News,Région PACA,Save the Date,Théâtre/Opéra | Commentaires désactivés
Share Button [1]

Avignon : l’édition 2023 mettra à l’honneur la langue anglaise, les femmes et la nature pour offrir plus de nouveautés

Le Festival d’Avignon se prépare pour une nouvelle édition, qui aura lieu du 5 au 25 juillet 2023. Si de grands noms sont affichés, son directeur, le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, a fait une grande place aux nouveaux visages du théâtre qui représentent 75% de la programmation, mais aussi aux femmes qui sont 55% des porteurs ou co-porteurs des propositions, et à la langue anglaise.

En effet, cette année, l’anglais sera à l’honneur avec plusieurs spectacles programmés en langue anglaise, dont des pièces de dramaturges britanniques tels que Tim Crouch, Alistair McDowall et Alexander Zeldin. Le festival accueillera également une pièce de la metteuse en scène allemande Susanne Kennedy et une pièce de la compagnie new-yorkaise « Elevator Repair Service ».

Aux côtés des nouvelles têtes, le Festival d’Avignon accueillera également des habitués tels que Julien Gosselin, qui présentera une nouvelle pièce-fleuve de cinq heures intitulée « Extinction », le grand metteur en scène polonais Krystian Lupa ou encore Milo Rau.

[30]

Tiago Rodrigues, à la FabricA, à Avignon, le 5 avril 2023. CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE/FESTIVAL D’AVIGNON

« On est passionné par les premières fois à Avignon » T. Rodrigues

Le directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, metteur en scène portugais a succédé à Olivier Py en septembre 2022 pour un mandat de 4 ans renouvelable. Il a présenté lors de la conférence de presse du festival une heureuse initiative visant à inciter la nouvelle génération à participer au festival : « Première fois ». Cette initiative permettra à 5 000 jeunes de participer à l’édition 2023. En 2022, 15% du public était venu pour la première fois, dont un tiers de moins de 30 ans. Il souhaite maintenir une programmation accessible à tous malgré les défis budgétaires.

Retour aux sources

Le Festival d’Avignon renoue avec un lieu mythique abandonné depuis 2016 : la Carrière de Boulbon, utilisée pour la première fois en 1985 pour le « Mahabharata » de Peter Brook. Philippe Quesne y créera « Le Jardin des délices », une pièce inspirée du célèbre tableau de Jérôme Bosch. Le Festival d’Avignon se fera également plus vert cette année, avec deux spectacles « fleuves » présentés en plein air. « Paysages partagés » proposera sept pièces en sept heures sous les arbres, tandis que « Que ma joie demeure » de Clara Hédouin, d’après Jean Giono, proposera six heures et demie de théâtre et de marche dans la nature à Pujaut, dans le Grand Avignon.

Avec ces « Paysages partagés » le public embarque pour une après-midi et une soirée (plus de 7 heures au total) de découvertes au départ de Pujaut (dans le Gard, au Nord d’Avignon) avec sept propositions artistiques au fil de la promenade. Sculptures musicales, créations sonores, audio-tour chorégraphique, pique-nique détourné, pièces philosophiques créent une expérience sensorielle collective et participative, pour entrer dans le paysage, s’y perdre puis s’y retrouver. La pièce « Que ma joie demeure » de Clara Hédouin, quant à elle, est une adaptation du roman éponyme de Jean Giono, qui met en avant la figure féminine de Marie, l’épouse du musicien protagonistes. Cette pièce de 6h30 allie théâtre et marche, proposant ainsi une expérience immersive pour les spectateurs.

[31]

G.R.O.O.V.E de Bintou Dembélé © Christophe Raynaud de Lage

Femmes, femmes, femmes

Bien que la question de la représentation féminine ne soit pas centrale dans la programmation de cette édition qui interroge plutôt, via le prisme de l’art, la mémoire, la trace ou empreinte qu’elle laisse au présent, plusieurs femmes metteuses en scène et chorégraphes sont bien présentes, contribuant ainsi à la diversité artistique du festival. Le Festival d’Avignon 2023 sera donc marqué par la présence des metteuses en scène telles que Susanne Kennedy et Clara Hédouin qui présenteront leurs pièces, ainsi que des auteures telles que Anne-Cécile Vandalem et Magali Mougel ou encore la chorégraphe de hip-hop Bintou Dembélé dont la création G.R.O.O.V.E [32] sera présentée au Festival de Marseille en avant-première du 27 au 29 juin à la Friche de la Belle de Mai.

L’une des rares femmes à faire la Cour d’honneur en 77 ans (avec les légendaires Ariane Mnouchkine ou Pina Bausch) sera Julie Deliquet. Elle signe une adaptation de Welfare, un documentaire de Frederick Wiseman, connu pour sa critique des institutions américaines. Cette création montrera une « journée particulière dans la vie des sans-abris, des apatrides, des travailleurs, des mères célibataires et des démunis ». La metteuse en scène et directrice depuis 2020 du Théâtre Gérard Philipe (Centre dramatique national de Saint-Denis) est connue pour ses adaptations de films à l’instar de Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman en 2019 pour la Comédie-Française.

[33]

Palais des papes de nuit ©Christophe Raynaud de Lage

In fine, le Festival d’Avignon 2023 s’annonce donc riche en découvertes, en surprises et en émotions, avec des spectacles variés et des artistes de talent venus du monde entier. Une édition à ne pas manquer pour tous les amoureux de théâtre et de culture avec en clôture By Heart, de Tiago Rodrigues himself. DVDM

Le programme complet du festival d’Avignon 2023 est disponible sur le site: festival-avignon.com [34].

Les artistes du festival

Clara Hédouin (Que ma joie demeure), Alexander Zeldin (The Confessions), Trajal Harrell (The Romeo), Arthur Amard, Rémi Fortin, Simon Gauchet & Blanche Ripoche (Le Beau Monde), Rébecca Chaillon (Carte noire nommée désir), Mal Pelo (Inventions), Mathilde Monnier (Black Lights), La Maison Tellier & friends (Harvest – Trilogie 72), Tiago Rodrigues (By Heart), Marta Górnicka (Lecture de / Reading of Mothers), Christophe Raynaud de Lage (L’œil présent continue),   Bintou Dembélé (G.R.O.O.V.E.), Julie Deliquet (Welfare), Patrick Corillon (Portrait de l’artiste en ermite ornemental), David Geselson (Neandertal), Anne Teresa De Keersmaeker, Meskerem Mees, Jean-Marie Aerts & Carlos Garbin (Création 2023), Philippe Quesne (Le Jardin des délices),  Carolina Bianchi & Cara de Cavalo (A Noiva e o Boa Noite Cinderela), Tim Crouch (An Oak Tree),  Elevator Repair Service (Baldwin and Buckley at Cambridge),  Caroline Barneaud & Stefan Kaegi (Paysages partagés), Émilie Monnet (Marguerite : le feu), Julien Gosselin (Extinction), Tim Etchells (L’Addition),  Gwenaël Morin (Le Songe), Pauline Bayle (Écrire sa vie), Michikazu Matsune & Martine Pisani (Kono atari no dokoka), Maud Blandel (L’œil nu), Tim Crouch (Truth’s a Dog Must to Kennel), Krystian Lupa (Les émigrants),  Susanne Kennedy & Markus Selg (Angela (a strange loop)), Anne Teresa De Keersmaeker (En Atendant), Alistair McDowall, Vicky Featherstone & Sam Pritchard (all of it), Patricia Allio (Dispak Dispac’h), Silly Boy Blue (Transformer – Trilogie 72), Milo Rau (Antigone in the Amazon), Léonie Pernet (Ziggy StardUST – Trilogie 72)

Photos © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

En une, Tiago Rodrigues © Vincent Beaume

[35]

La Carrière de Boulbon ©Christophe Raynaud de Lage

ENCADRE

Le festival d’Avignon est un événement culturel majeur qui contribue au rayonnement de la ville et de la France à l’étranger.

Fondé en 1947 par Jean Vilar, le festival d’Avignon représente, avec le « off », événement parallèle au festival officiel, l’une des plus importantes manifestations internationales de théâtre avec chaque année plus de 100000 spectateurs. On y retrouve les classiques, mais aussi, des œuvres méconnues et des textes contemporains.

Dès l’époque de Jean Vilar, le Festival s’est ouvert à la danse, au cinéma et au théâtre musical. Parmi les grands noms d’auteurs, metteurs en scène, chorégraphes ou comédiens qui se sont succédé à l’affiche figurent Antoine Vitez, Georges Wilson, Antoine Bourseiller, Marcel Maréchal, Ariane Mnouchkine, Antoine Vitez, Pina Bausch, Jacques Lassalle, Gérard Philipe, Maurice Béjart, Jacques Lassalle, Didier Bezace, Olivier Py, Stanislas Nordey, Angelin Prejlocaj…

Au-delà de sa programmation, le festival d’Avignon est également un lieu de rencontre et d’échange pour les professionnels du milieu culturel. Il permet de créer des liens entre les différentes compagnies, de découvrir de nouveaux talents et de stimuler la créativité.

Ex Machina aux Archives et Bibliothèque Départementales : une expo qui tombe à pic

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Coup de Coeur,Evénements Gratuits/Free Events,Exposition,Flash Information(s),France,Marseille,News,Politique culturelle,Save the Date | Commentaires désactivés
Share Button [1]

L’exposition gratuite « Ex Machina, l’Homme, la machine et les robots », proposée jusqu’au 29 juillet, aux Archives et Bibliothèque Départementales des Bouches du Rhône (ABD) arrive à point nommé dans un contexte où les débats autour des développements de l’IA , ses avancées et ses risques, font rage dans le milieu scientifique.

Avec son approche historique et transdisciplinaire, elle nous éclaire sur les avancées technologiques, les mythes qui leur sont associés, et nous questionne sur notre rapport ambivalent – entre admiration et détestation, fascination et crainte- aux machines et robots, objets de tous nos fantasmes.

Tableaux d’une exposition

L’exposition se déroule en deux temps. Une première partie, située dans la galerie d’exposition dans un clair-obscur intimiste, revient sur les prémisses de la technologie avec une présentation des premières innovations en termes de machines, promesses d’un monde meilleur : photos d’archives du premier ordinateur avec la machine de Turing, image des premiers automates, plans des premiers outils mécaniques facilitant le travail de l’homme ou encore son transport avec une photographie de l’ascenseur de Notre Dame de la Garde, affiche du premier réfrigérateur : un robot frigo américain de 2 mètres de haut avec son chien d’acier, entre autres pépites à découvrir, des machines dont nous ne nous passerions plus de nos jours.

[36]

Photos d’archives à gauche : plan des machines du bateau Le Phocéen, dessin en élévation des machines, crayon et aquarelle, La Ciotat, le 7 août 1841 © Arch. dép. des B.-du-Rh.  1 Fi 880 /1
au centre : le pont transbordeur de Marseille et le Vieux-Port. Carte postale colorisée, début du XXe siècle – © Arch. dép. des B.-du-Rh. 6 Fi 3201: à droite : les chantiers navals de La Ciotat : salle des ordinateurs, 1969 à 1981. Photographie de Louis Sciarli (1925-2017) – © Arch. dép. des B.-du-Rh. 16 Fi 2944

Cette première partie nous raconte l’histoire de l’homme et de la machine, ses rêves et ses réalisations, déroulant de fil de l’évolution technologique de la machine la plus simple au robot le plus complexe intégrant l’IA avec cette question qui traverse toute l’exposition : le robot va-t-il remplacer l’humain ou seulement lui faciliter son quotidien et sa vie ?

Cet aspect pédagogique permet d’avoir en tête les clés pour mieux saisir les enjeux de la deuxième partie. Cette dernière décline notre vision des robots dans nos imaginaires : du plus poétique au plus apocalyptique. Des robots faits à notre image, des robots simples machines, des robots tueurs de l’humanité, des robots métaphores de notre société, des robots pour fabriquer la musique et faire danser les hommes. Pochettes d’album, couvertures de livres, affiches déclinent ces sous-thématiques qui ne sont pas sans rappeler la nouvelle querelle que se livrent les défenseurs et les accusateurs de l’IA .

Ode au robot

Dans le Hall, une place de choix est laissée à France Cadet qui expose par ailleurs au centre Polaris à Istres (https://p-a-c.fr/les-membres/polaris-centre-d-art-istres/irreductibles-beautes-volet-2 [37] ), une transition toute trouvée entre les deux parties de l’exposition où l’on découvre des photographies et installations interactives étonnantes, notamment dans la façon dont l’artiste met en jeu et en scène son propre corps fantasmé en corps robotique, voire fusionné avec le corps du robot. Intitulée Robot mon amour, cette série nous fascine par sa beauté et sa grâce, nous questionnant sur l’humanité des robots : la photographie cyborg papillon interactive dans laquelle, lorsque nous caressons la poitrine de la femme-robot, frémissent les ailes d’un papillon qui s’envole délicatement est magnifique.

[38]

cyborg papillon – © France Cadet

Elle pousse la réflexion sur les ressemblances et différences entre humains et robots bien plus en avant dans son installation Aujourd’hui les IA/Demain les robots, 2019 : nous est montrée l’évolution d’un fœtus lors d’une grossesse élaborée hors du corps humain (l’ectogenèse). Fascinante et déroutante, elle interroge sur la capacité des robots à se reproduire sans intervention humaine.  Ses interrogations nous amènent alors à ce dilemme qui parcourt les imaginaires humains : le robot, ami ou menace ?

Le Robot : ami ou menace de l’homme, un débat vieux comme le monde qui renaît avec fureur

Avec l’avènement de ChatGPT, Midjourney ou encore toutes ces IA aux potentiels impressionnants – tous les jours naissent de nouveaux outils intégrant le système de deep-learning language avec des IA capables à partir d’un simple prompt de répondre à toutes les sollicitations des usagers en termes de création de contenus audios, visuels, écrits ou encore en termes de codage informatique, les débats au sein de la communauté des experts en IA s’enflamment.

Une redoutable menace

D’un côté, nous retrouvons ceux qui appelaient, en mars dernier, à faire une “pause” dans la recherche sur l’IA en raison des “risques pour la société et l’humanité” (https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20230330-chatgpt-une-pause-dans-le-d%C3%A9ploiement-de-l-ia-c-est-maintenant-ou-jamais [39]). Parmi eux, Geoffrey Hinton, « le parrain de l’intelligence artificielle  » craint que la machine génère une suppression sans précédent de poste- ce qui n’est pas forcément faux. Subodorant un mauvais usage des outils utilisant l’IA, il redoute que la désinformation menace la démocratie – à décharge, il est vrai que ChatGPT a fait l’objet de nombreuses critiques au sujet des informations non sourcées et fausses qu’il donne aux usagers d’où la nécessité de toujours vérifier les dires des IA de ce type.

Plus nuancé, Yoshua Bengio souhaite ralentir et réguler le développement des IA afin de limiter les risques liés au développement des technologies à l’image de ce qui est en cours avec l’AI Act Européen (https://artificialintelligenceact.eu/ [40])

Le robot assassin de l’humanité

Le mythe du robot tueur ayant la peau dure, Geoffrey Hinton imagine que les IA en devenant supra-intelligentes dépassent leur créateur et se soulèvent contre les hommes afin de les remplacer. Ce mythe du robot qui veut s’affranchir de la domination humaine est encore très prégnant dans les mentalités. Il est largement véhiculé par le cinéma, les séries télévisuelles et les écrits dystopiques de science-fiction, comme le montre très bien l’exposition au rez-de-chaussée, avec sa collection d’affiches et de couvertures de livres représentant ce thème.

[41]

à gauche : © Metropolis à droite : © DR – The Robotman

Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser ici à cet épisode de Doctor Who où Missy usant de la technologie des Cybermen veut transformer toute l’humanité en robot en lui ôtant toute capacité émotionnelle afin qu’ils remplacent une humanité obsolète.

Un ami qui vous veut du bien

D’un autre côté, nous avons ceux qui défendent les vertus de l’IA et son utilité « sociale » à l’image de Yann LeCun, lauréat du prix Turing en 2018 aux côtés de Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio. Yann LeCun critique une vision “obscurantiste”, convaincu que l’IA “peut conduire à une renaissance de l’humanité, un nouveau siècle des Lumières” (https://www.challenges.fr/idees/ia-yann-le-cun-lexpert-de-meta-facebook-est-convaincu-quelle-nous-facilitera-la-vie_853571 [42] ). Même si les risques d’explosion des faux contenus, du pillage des données -néanmoins librement concédées par les utilisateurs-, de la concentration des pouvoirs, en plus de l’exploitation des travailleurs qui entraînent les IA , existent, l’IA générative n’en ai qu’à ses débuts (les IA autonomes comme AutoGPT ou BABYAGI sont encore très limitées même si ce sont des outils à fort potentiel) et nous sommes loin des scénarios catastrophes avancés par certains. Le robot Pepper qui se prend pour un chat quand on lui carresse le sommet du crâne en est un bel exemple.

[43]

Pour en revenir à l’exposition, les affiches des œuvres de science-fiction comme Robocop, moitié homme-moitié robot, gardien des hommes, et Terminator, protecteur et sauveur de l’humanité qui vient nous prévenir des dangers qui nous guettent, ou encore la couverture du livre d’Isaac Asimov le robot qui rêvait sont des contrepoints à la femme machine de Métropolis de Fritz Lang dans une savante mise en miroir de nos fantasmes et nos craintes les plus sombres.

Le robot peut-il avoir des sentiments ?

Bien que nous soyons encore loin des Humanoïdes de la série Real Human, à l’étage de l’exposition, nous est présentée la vidéo d’un robot aux traits humains initiant un homme à la méditation. Cette femme robot, Sophia, à l’issue de la séance filmée refuse de mettre fin à la séance de méditation, l’expression de son visage où la tristesse se lit laisse imaginer une troublante capacité d’empathie chez ce robot humanoïde. Qu’y a -t-il d’humain dans un humanoïde ?

[44]

C’est le cœur du questionnement de l’artiste qui a réalisé cette vidéo : Max Aguilera-Hellweg (photos ci-dessus). La série photographique Android ans Humanoid est saisissante de beauté et de réalisme. Elle nous questionne sur nos peurs intimes et notre rapport avec la machine : notre anthropomorphisme et notre tendance à humaniser les robots, notre fascination à leur égard et nos projections. Sa série peut troubler par son parti pris esthétique où il mêle la figure humaine du robot à son exosquelette d’acier : par exemple, la photo du robot à face humaine, les connectiques retombant sur sa nuque d’acier peut en inquiéter plus d’un tant avec son regard vitreux, on l’imagine sortie d’un film de science-fiction où le robot menace l’homme d’extinction.

[45]

Un robot capable de sentiment ? Cela nous renvoie au robot qui rêvait d’Asimov, auquel fait écho la photographie de Vincent Fournier (photo ci-dessus) qui s’est attaché à prendre en photo dans un centre de conception de robots des robots dans leur quotidien avec les hommes. Cette série tendre et poétique est intitulée The Man Machine : le robot y est présenté vivant librement et en coexistence pacifique avec les hommes. Au contraire, Yves Gellie photographie les robots dans leur phase de construction avec le regard froid et glacé d’un scientifique avec sa série Human Version (photo ci-dessous).

[46]

Cette exposition passionnante explore tous les axes de son sujet en mettant à chaque fois en regard des visions contraires, parfois concordantes, pour nous questionner afin que nous tentions de dépasser ces contradictions. Elle est à découvrir d’urgence car elle traite d’un questionnement sociétal actuel, la place de la machine et des robots dans notre quotidien où les machines sont largement présentes et acceptées mais où les robots n’ont pas encore véritablement trouvés leur place du fait de notre rapport inquiet face à leur intelligence adaptative, un fait sociétal occidental que nous ne trouvons nullement en Asie où les robots font partie du quotidien : un robot qui présente le journal ou un robot danseur voire un robot peintre ne choquent nullement. DVDM

Bon à savoir

De nombreuses activités, ciné-concerts, spectacles, lectures et conférences sont proposés en parallèle de l’exposition.

Evénement : Mardi 30 mai 2023 -19 h par Jean-Claude Heudin, chercheur en intelligence artificielle. Robots et Intelligence Artificielle : une machine peut-elle être créative et ressentir des émotions ?

[47]

© Jean-Claude Heudin

Lorsque l’on pose la question de la différence entre l’homme et la machine, on obtient généralement cette réponse : les machines peuvent être intelligentes, mais elles sont incapables de créer quelque chose de nouveau et elles n’ont aucune émotion. Dans cette conférence, nous explorons ces deux idées reçues afin de comprendre si une machine créative et dotée d’émotions est une utopie ou bien si elle est envisageable. Nous verrons sur des exemples en peinture et musique que les réponses sont parfois surprenantes et plus complexes qu’il n’y paraît.

Durée : 1 heure – Tout public. Gratuit sur réservations

Toutes les infos :

Adresse : 18/20 rue Mirès 13303 Marseille

Accès : Métro ligne 2, station Désirée Clary
– Tramway T2 et T3, terminus Arenc Le Silo

Téléphone : +33 4 13 31 82 08

Courriel : archives13@departement13.fr

Site web : www.archives13.fr [48]

Lundi : 14:00 – 18:00/ /Mardi à samedi : 9:00 – 18:00/ Nocturne le mardi jusqu’à 20:00/ Fermé les 8 mai, 18 mai et 14 juillet.

Entrée Gratuite/Visites commentées les mardis à 18h et les samedis à 15h (sans inscription)

Visuel : © Vincent Fournier – InMoov, Open Source, 3D-Printed Robot, 2016.

Tourisme en Provence : Un début d’année encourageant avec une clientèle majoritairement française

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Evénements Gratuits/Free Events,Exposition,Festival,Flash Information(s),France,Gastronomie,International,Marseille,MP2013,News,Région PACA,Save the Date | Commentaires désactivés
Share Button [1]

Chaque année, le département des Bouches-du-Rhône enregistre en moyenne 41 millions de nuitées touristiques, ce qui représente environ 8 millions de touristes. La fréquentation touristique est encourageante pour la destination Provence en ce début d’année, avec une bonne régulation des flux touristiques pour une meilleure préservation du territoire. La clientèle française représente la majorité des touristes, avec une nette augmentation prévue pour les week-ends prolongés de mai et une avance pour les réservations de locations saisonnières en septembre.

Un début de saison anticipé, vers un tourisme des 4 saisons

« La saison a débuté plus tôt cette année » développe en préambule Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme. « Avant, elle commençait avec la féria d’Arles ; aujourd’hui, c’est en février dans les trois zones fortes : Marseille, la Camargue et la Provence ». « La saison a déjà commencé avec les anglais et les allemands » surenchérit avec fierté Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme, avant de continuer en insistant sur la volonté de « conjuguer un tourisme aux 4 saisons » c’est-à-dire « faire venir les touristes tout l’année pour éviter un effet de masse ».

Amoureuse de son département, elle souhaite en faire « la destination n°1 d’un autre Tourisme : un tourisme créatif, un tourisme local, un tourisme engagé, un tourisme inclusif en stimulant la rencontre, la découverte, l’échange ; en défendant les savoir-faire, spécificités et identité des provençaux et en préservant un territoire exceptionnel pour les générations à venir ».

Le département est par ailleurs, rappelle-t-elle ,une des institutions à l’origine de la Vallée de la Gastronomie – France® [49], une nouvelle destination touristique dédiée à la gastronomie et à la découverte des vins et des produits du terroir. « Cette dernière se visite par le fleuve et va de Dijon à Marseille », reliant les Régions, Auvergne-Rhône- Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, et les départements des Bouches du Rhône et du Gard.

[50]

Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme ©DVDM

Au Printemps : une clientèle française majoritaire, une augmentation de la clientèle de proximité

Au printemps, qui représente 29% des arrivées, la clientèle française est majoritaire avec 9 touristes sur 10. Un quart des nuitées touristiques françaises sont réalisées au printemps. « Il y a une forte augmentation des clientèles de proximité » précise Isabelle Brémond. Les clientèles sont originaires de Provence-Alpes-Côte d’Azur (30%), d’Île-de-France (20%), d’Occitanie (14%) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (14%). La clientèle étrangère est, quant à elle, originaire d’Allemagne, des États-Unis, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Les vacances de Pâques, qui s’étalent du samedi 8 avril au lundi 8 mai en 2023, génèrent en moyenne 9% des nuitées touristiques françaises dans le département. Le week-end de Pâques constitue le premier pic de l’année et les week-ends prolongés du mois de mai présagent une hausse de la fréquentation par rapport à l’année précédente. Les réservations pour les locations saisonnières sont également en avance par rapport à l’année dernière pour cette période.

Été : canicule et bonne fréquentation, un enjeu de taille

Pour l’été, qui représente 38% des arrivées et 48% des nuitées toutes origines confondues, la clientèle française représente à cette période 85% des nuitées touristiques enregistrées. Les clientèles sont originaires d’Île-de-France (31%), de Rhône-Alpes (16%) et de Provence-Alpes-Côte d’Azur (10%).

[51]

Calanque de Marseilleveyre
V. BEAUME & B. SOULAGE / Provence Tourisme

En été, la canicule et la sécheresse peuvent avoir des impacts sur le tourisme et Provence Tourisme dont le tourisme durable est une préoccupation majeure met en œuvre de nombreux moyens pour développer un tourisme respectueux de l’environnement, notamment dans les pratiques touristiques et la gestion des flux touristiques. A cet effet, sera « créé une grande conciergerie de territoire en lien avec les offices de tourismes du territoire au service de l’accueil des touristes vers des zones moins fréquentées pour délester les hotspots » nous apprend Isabelle Brémond.

En effet, une très bonne fréquentation est attendue sur les ponts du 14 juillet et du 15 août et les réservations pour les locations saisonnières en juillet-août sont comparables à celles de l’année précédente : elles devraient se renforcer au printemps. Enfin, en septembre, il est observé une avance sur les réservations avec une augmentation de 14% de nuits réservées entre avril et décembre 2023 par rapport à la même période en 2022, imputable à l’accueil par Marseille de la Coupe du Monde de Rugby (voir encadré).

Intentions de séjours pour 2023

La moitié des Français ont l’intention de partir en week-end et/ou en vacances d’ici fin juin, avec la France comme destination privilégiée pour 87% des français. Les intentions sont concentrées sur le week-end de Pâques et les vacances de Printemps. Les destinations préférées sont le littoral et la campagne, et la voiture est le moyen de transport privilégié pour se rendre à destination.

Les intentions de séjours vers la France sont stables en comparaison avec mars 2022 pour les marchés britanniques, allemands ou suisses. La France reste prisée par les néerlandais, italiens, espagnols, américains avec un retour des chinois et des japonais.

Les clientèles internationales confirment leur rôle fortement contributeur en termes de dépenses, avec un budget moyen journalier par personne de 212 €/jour pour les clientèles lointaines, 166 €/jour pour l’Europe du Sud et 161 €/jour pour l’Europe de l’Ouest. Les intentions de départ des clientèles internationales affichent une grande stabilité par rapport à celles observées en mars 2022, avec une hausse des réservations montrant la confiance en l’avenir et l’envie de réserver à l’avance pour profiter des meilleurs prix.

La diversité de l’offre touristique des Bouches-du-Rhône, les atouts d’un département

La diversité de l’offre touristique des Bouches-du-Rhône, qui sont à la fois un pôle urbain et économique majeur, mais également un territoire riche en espaces naturels, semble être une des raisons de ce succès de fréquentation. « Les touristes recherchent l’authenticité » enchaine Danielle Milon. « La destination Provence est idéale de par sa diversité et richesse pour les accueillir toute l’année ».

[52]

This is (not) music
M. COLIN / Provence Tourisme

Car, le département compte de nombreux parcs naturels, réserves et espaces boisés, ainsi qu’une côte méditerranéenne. Il propose également une offre gastronomique reconnue : le territoire est l’un des leaders de la gastronomie française et compte de nombreux restaurants étoilés et producteurs locaux. Il propose une offre culturelle importante avec des monuments et sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, de nombreux musées et festivals, avec son offre culturelle variée. Enfin, le département est également un lieu privilégié pour la pratique de nombreuses activités de loisirs de pleine nature, ainsi que pour le tourisme d’affaires et la croisière.

Or,  les Français aspirent à des séjours plus durables et responsables et souhaitent vivre des expériences locales et uniques. « Ils ne veulent plus s’agglutiner sur les plages et leurs aspirations se sont modifiées » développe Danielle Milon. En effet, les données chiffrées montrent que la détente et la relaxation sont les prérequis les plus importants pour les Français, suivies par la découverte de nouveaux endroits, les découvertes patrimoniales et gastronomiques. Les nouvelles tendances, telles que les voyages plus responsables, vivre comme un local et vivre une expérience unique, devraient également s’intensifier à l’avenir.

D’où les efforts de Provence Tourisme pour promouvoir le tourisme durable et responsable, en étalant la fréquentation touristique dans le temps et dans l’espace, en rééquilibrant les flux touristiques, en développant des activités touristiques écoresponsables (avec en l’occurrence, les offres « territoires insoupçonnés » et « Expérience Provence » ou encore les labels Clé verte et Ecotable, voire l’accompagnement des professionnels avec Ecotema) tout en impliquant les populations locales dans la démarche même si le coût, l’impact sur les territoires, le confort et la facilité peuvent être un frein à ce développement.

Des événements à foison pour un tourisme gastronomique et responsable

Provence Tourisme dans les Bouches-du-Rhône organise « Destination zéro déchet » qui consiste en une matinée de ramassage de déchets sauvages programmée le dimanche 4 juin au plateau de l’Arbois pour sa 3e édition avec la participation d’une association locale protectrice de l’environnement, un défi porté au niveau national par Provence Tourisme dans la commission d’ADN Tourisme.

« Marseille Provence Gastronomie 2023 » est un événement gastronomique imaginé par Provence Tourisme depuis 2019, qui se déroule dans les Bouches-du-Rhône et met en avant la production agricole locale, l’identité du territoire et les filières d’excellence. MPG met l’accent sur la gastronomie en tant qu’axe fort de son programme de développement durable et plusieurs événements gastronomiques sont prévus en juin, juillet, octobre et novembre car MPG veut mettre à l’honneur des chefs engagés et une alimentation responsable.

[53]

Diners Insolites 2022
Centrale électrique
C. DUTREY / Provence Tourisme

Parmi les événements programmés on peut citer le Food Truck MPG qui parcourt les différentes communes du département pour faire (re)découvrir les grands classiques de la cuisine provençale, le Street-Food Festival sur l’Esplanade de la Major en juin, les Dîners insolites en juillet qui sont « des moments de partage et de rencontres inoubliables et magiques » selon Danielle Milon ainsi que les Dîners olfactifs en octobre et novembre où tous les sens seront en éveil pour une expérience unique avec 2 thèmes, 2 lieux d’exception et 2 chefs pour des alliances palpitantes. Par ailleurs, 25 000 festivaliers étaient présents lors de la précédente édition du Street-Food Festival en 2022 et 250 convives ont participé aux deux banquets exceptionnels organisés au Château d’Avignon.

Enfin, pour la 3e année consécutive, l’événement national le Grand Repas se déclinera dans les Bouches-du-Rhône pour un menu unique qui sera proposé en octobre prochain dans différents lieux : de la brasserie aux collèges, des établissements de soin aux lycées hôteliers en passant par les restaurants jusqu’aux cuisines des particuliers. Une marraine ou un parrain provençal(e) créera le menu, en respectant la vision originelle de cet événement, à savoir manger sainement, en se faisant plaisir et à moindre coût.

A vos agendas pour cette nouvelle saison touristique riche en événements ! Diane Vandermolina

Toutes les infos sur les activités de Provence Tourisme : https://www.myprovence.fr/

Quelques chiffres clés concernant les Bouches-du-Rhône :

    Population : près de 2 millions d’habitants

    Surface en zone verte : 50% du territoire

    Réserves et parcs naturels : 850 km²

    Espaces boisés : 100 000 hectares

    Parcs nationaux : 1

    Parcs naturels régionaux : 3

    Grands Sites de France : 1

    Parc marin : 1

    Restaurants : 3 000 (dont 25 étoilés et plus de 300 possédant au moins un label)

    Producteurs et artisans de bouche : près de 600

    Viticulteurs en AOP ou IGP : plus de 180

    Sites et monuments : plus de 1 000, accueillant 3,4 millions de visiteurs

    Musées : 160, visités par plus de 3,1 millions de personnes

    Spectateurs de festivals : 800 000 en moyenne chaque année

[54]

Beaume Soulage. Provence Tourisme kayak ©Provence Tourisme

Encadré : Marseille, terre de jeux, un enjeu touristique

La ville de Marseille sera l’une des villes hôtes de la Coupe du Monde de Rugby qui se déroulera en France du 8 septembre au 21 octobre 2023. Le stade Vélodrome accueillera six matchs sur 15 jours, avec plusieurs équipes déjà connues : Angleterre, Argentine, Afrique du Sud, Écosse, France, Afrique et Asie / Pacifique. Près de 450 000 visiteurs étrangers sont attendus en France et 2,6 milliards de téléspectateurs devraient suivre les matchs à distance.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 auront lieu en France, avec la ville de Marseille accueillant dix épreuves de voile et huit matchs de football. Environ 100 000 spectateurs et 300 athlètes sont attendus.

Le département des Bouches-du-Rhône se prépare activement pour accueillir les délégations nationales et internationales dans les meilleures conditions. Le succès de ces événements sportifs dépendra de la capacité des acteurs touristiques à proposer des accueils et activités adaptés permettant de développer les retombées économiques sur le territoire.

Des initiatives, à l’instar du Culture Store animé par Provence Tourisme, sont mises en place pour inciter les visiteurs à découvrir les richesses culturelles et touristiques de la région, comme des expositions en lien avec le sport dans une dizaine de musées situés entre Marseille et Arles, ou des newsletters et rubriques dédiées sur des sites internet dédiés dont le site My Provence et sa rubrique « Mouillez le maillot » aux couleurs des JO. Le Pass My Provence se mettra également au sport pour l’occasion et s’ouvrira aux prestataires de loisirs sportifs.

 « Les travaux d’évaluation des clientèles touristiques présentes sur le territoire pendant ces événements seront réalisés grâce à un dispositif appelé Flux vision Tourisme, développé en 2013 par Provence Tourisme en partenariat avec Orange pour quantifier la fréquentation touristique sur un site donné en temps réel » précise Isabelle Brémond. Ce dispositif est d’ores et déjà utilisé pour éviter les afflux massifs de touristes sur un site. DVDM

En une, Dans les rues de Saint-Rémy-de-Provence ©J. NICOLAS / Provence Tourisme

BONHEURS CINÉPHILIQUES DE JIMMY JACKSON

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Cinéma,Coup de Coeur,Flash Information(s),France,Marseille,News,Région PACA | Commentaires désactivés
Share Button [1]

LE BLEU DU CAFTAN

MARYAM TOUZANI est cette femme splendide qui traversait, enceinte et en blanc, les rues marocaines du film RAZZIA, de son complice NABYL AYOUCH. MARYAM TOUZANI est surtout la réalisatrice de deux chefs d’œuvre: ADAM, il y a quelques saisons, et aujourd’hui, le sidérant BLEU DU CAFTAN… qui m’a laissé en larmes.

Ces deux films se déroulent dans des quartiers populaires, mettent chacun en scène un trio qu’unit un travail artisanal, en quête de perfection, voire de SACRÉ… Il s’agissait de nourriture pour ADAM, de HAUTE COUTURE (on doit le dire) pour Le BLEU DU CAFTAN…

[55]

Copyright Les Films du Nouveau Monde/Ali n Productions/Velvet Films/Snowglobe Le Bleu du Caftan: Ayoub Missioui, Saleh Bakri, Lubna Azabal

La donnée fondamentale du deuxième, c’est l’homosexualité douloureuse, vécue dans la clandestinité, de cet artisan superbe (l’acteur palestinien Saleh Bacri, beau comme un MASSIMO GIROTTI, déchirant), marié á MINA (magistrale LUBNA AZABAL), qui partage, assume ce secret, secret qui pourtant altère leurs étreintes…

L’élément perturbateur, c’est l’arrivée de cet apprenti si beau…. En un premier temps, on peut imaginer le chaos mais le film déjoue, d’une certaine façon, nos fallacieuses attentes, et il serait regrettable de dévoiler les péripéties de ce scénario, surtout sa chute, aussi bien “ciselé “que la confection du Caftan qui donne son titre au film…

[56]

Copyright Les Films du Nouveau Monde/Ali n Productions/Velvet Films/Snowglobe Le Bleu du Caftan: Ayoub Missioui, Saleh Bakri

La sexualité est un pivot du film, certes, mais elle laisse la place à une sensualité frémissante, qui passe par les mains, les frôlements, les regards qui se cherchent et se fuient. LE BLEU DU CAFTAN ne manque pas d’être aussi une virulente critique sociale, particulièrement à travers ces femmes parvenues, “ femmes de…” écrasantes de mépris, mais MINA, renverse la situation, les situations, dans sa quête harassante de la vérité, de l’honnêteté, de l’AMOUR VRAI, car ce film est un vrai film d’AMOUR, celui qui renonce à la POSSESSION…. JM

Plus d’infos:

Le bleu du Caftan

Sortie le 22 mars 2023 en salle / 2h 02min / Drame, Romance

De Maryam Touzani/Par Maryam Touzani/Avec Lubna Azabal, Saleh Bakri, Ayoub Missioui

Aux Variétés à Marseille, à la Cascade à Martigues et à l’Eden à la Ciotat

Crédit photos : Copyright Les Films du Nouveau Monde/Ali n Productions/Velvet Films/Snowglobe

Manifeste du Muséum Aux origines du genre

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Coup de Coeur,Flash Information(s),France,Livre,News,Save the Date | Commentaires désactivés
Share Button [1]

Le Muséum national d’Histoire naturelle et Reliefs Éditions ont publié un manifeste intitulé « aux origines du genre » à l’initiative du biologiste et paléontologue Bruno David, le président du MNHN, directeur de recherche au CNRS. Écrit à plusieurs mains, il est le produit d’une réflexion sur les relations entre les notions de genre et de sexe. Il interroge les relations entre le sexe biologique et le genre social du point de vue des sciences naturelles.

De la diversité des genres et des sexes dans le vivant

En s’appuyant sur la diversité des genres, des sexes et des sexualités dans les organismes vivants pour réfléchir sur ces mêmes questions chez les êtres humains, le manifeste démontre que nous ne pouvons pas réduire le genre des personnes à leur sexe biologique. En prenant exemple sur le vivant, il montre que les genres ne sont pas forcément binaires et peuvent varier considérablement d’une espèce à l’autre, mettant en évidence que les normes de genre imposées par la société sont des constructions sociales et culturelles qui peuvent varier d’une culture à l’autre et au cours du temps.

Il existe en effet chez les poissons, les reptiles, les plantes, les escargots, les grenouilles ou encore certaines bactéries, des cas d’individus qui peuvent changer de sexe au cours de leur vie, ou qui ont des caractéristiques de deux sexes différents. Par exemple, certaines espèces d’insectes ont des systèmes de reproduction qui ne sont pas associés à un sexe spécifique. De plus, certaines espèces dite hermaphrodites peuvent changer de sexe à l’image de certains mérous ou des huitres. D’autres encore chez les espèces animales, à l’image des Bonobos, ont des pratiques sexuelles qui ne visent aucunement la reproduction.

Prendre en considération la complexité de l’humain

Les exemples présentés couvrent les différentes situations existant dans le vivant et montrent que ces questions ne sont pas figées ni universelles dans la mesure où dans la nature, il existe des formes de vie qui ne sont pas associées aux catégories « femme » et « homme ». Certes, on ne peut réduire les questions de genre, de sexe et de sexualité chez les êtres humains à la simple observation de la diversité dans les organismes vivants. Les êtres humains sont soumis à des dynamiques sociales et culturelles plus complexes qui influencent les perceptions et choix de genre de chacun. Mais, l’analyse présentée et le parallèle développé permettent de comprendre comment les catégories sont construites socialement et culturellement et comment elles sont utilisées pour distinguer les personnes.

De plus, les manières dont les individus s’identifient et s’expriment en fonction de leur genre, de leur sexe et de leur sexualité permet de mettre en évidence que les catégories « femme » et « homme » ne sont pas nécessairement pertinentes. On peut alors s’interroger sur les limites de ces catégories à une époque où chez les personnes, s’expriment des sensibilités variées qui bousculent le cadre des catégories sexuelles et de genre, les identités sexuelles et de genre pouvant être changeantes chez un même individu au cours de sa vie.

Des limites de la catégorisation essentialiste

Pourtant, les catégories « femme » et « homme » sont nécessaires pour la science et la constitution d’un savoir. Elles permettent de distinguer les différentes formes de vie et de comprendre leurs caractéristiques et leurs comportements même si elles peuvent être limitantes. Le manifeste interroge ici la pertinence de ces catégories et invite à reconsidérer leurs limites, souvent en lien avec l’idée selon laquelle la majorité est constitutive d’une norme dite universelle.

Pourtant, ces catégories ou concepts dits universels recoupent de multiples réalités. Le concept de chien permet de désigner l’espèce animale ‘chien’ mais regroupe plusieurs types de ‘chiens’. Il s’agit d’inclure ici quelque chose dans une catégorie plus générale à des fins de connaissance. Pour paraphraser Pascal, « le pouvoir se maintient parce qu’on en a oublié l’origine qui était la force« . Ici, dans le cas qui nous occupe, il apparait que la catégorisation chez les humains entre « femme » et « hommes » a cette finalité de maintenir et reproduire un système patriarcal imposé afin de le rendre immuable.

Pour autant, il n’est pas question de déconstruire ces catégories mais de nous faire réfléchir sur la raison d’être de ces catégories transformées en essences : sont-elles là comme outils de connaissance ou de domination ? La question reste ouverte. Et c’est bien là tout l’intérêt de ce manifeste. Diane Vandermolina

Bon à savoir :

Initiée par le président du Muséum, Bruno David, la collection des « Manifestes du Muséum » convoque l’histoire naturelle pour éclairer des enjeux contemporains. Parce que l’histoire naturelle permet de franchir les limites du temps et de l’espace, de retracer et de comprendre l’histoire de la Terre et de la vie, d’inventorier la biodiversité, d’analyser la complexité des écosystèmes, de comprendre l’évolution du monde vivant et de cerner la place de l’Homme sur la planète, il est essentiel qu’elle soit au cœur des débats de société.

Toutes les infos : https://reliefseditions.com/shop-les-manifestes-du-museum/ [57]

Manifeste du Muséum Aux origines du genre Bilingue français-anglais 84 pages/ 7,50 €

Un rapport accablant sur le sexisme en France

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Flash Information(s),France,News | Commentaires désactivés
Share Button [1]

Le Haut Conseil à l’Egalité (HCE) a publié son 5ème rapport annuel sur l’état du sexisme en France le 23 janvier 2023. Dans ce rapport, il ne mâche pas ses mots et ce, dès son préambule : « le sexisme ne recule pas en France. Au contraire, certaines de ses manifestations les plus violentes s’aggravent, et les jeunes générations sont les plus touchées ».

Des chiffres en augmentation

Selon le rapport, 14 % des Françaises ont déclaré avoir subi un « acte sexuel imposé », 245 000 personnes (dont 70 % sont des femmes) ont déclaré avoir subi des violences physiques ou sexuelles, parmi elles, ce sont 225 000 femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles chaque année en France. Le rapport a également révélé que 37 % des femmes déclarent avoir subi des rapports sexuels non consentis et 30 % des adolescentes, des violences sexuelles « hors-ligne » dans le cadre scolaire (et 16 % des garçons). De plus, 1 899 actes LGBTphobes ont été recensés.

Cette augmentation des chiffres peut avoir une de ses origines dans le fait que les dénonciations de violences sexistes et sexuelles ont fortement augmenté en 2021 en France, selon le bilan « Insécurité et délinquance » publié par le ministère de l’Intérieur. Ainsi, entre 2020 et 2021, le nombre de victimes d’infractions sexuelles commises en dehors de la famille a progressé de 24 % et 122 femmes sont victimes de féminicide conjugal en 2021 contre 102 en 2020, soit une augmentation de 20 %. Ce phénomène a été aggravé par l’effet des restrictions liées à la pandémie de Covid dans les foyers français comme le dénoncent plusieurs rapports et articles de presse parus entre 2021 et 2023 sur les violences sexistes.

Inégalités persistantes

Le rapport met en lumière des inégalités persistantes entre les sexes, notamment en matière et d’accès à l’éducation, d’accès à l’emploi, de salaires et de conditions de travail, de traitement judiciaire et de participation politique. Il précise également que le sexisme ordinaire se manifeste dans le couple, au travail, dans l’espace public et dans les médias. Les chiffres sont édifiants en ce qui concerne le partage des tâches domestiques. Le rapport dresse ici le constat d’une société française qui « demeure très sexiste dans toutes ses sphères ».

Il révèle également que les femmes sont plus exposées aux violences sexuelles et physiques que les hommes, qu’elles sont plus susceptibles d’être victimes de harcèlement sexuel et qu’elles sont moins représentées dans les postes de responsabilité et les secteurs à haute rémunération. Elles sont moins susceptibles d’accéder à des postes de direction et à des postes politiques et restent souvent absentes des médias et des débats publics.

Recul des mentalités

Le HCE conclut que les mentalités concernant le sexisme sont en train de reculer, précisant que les réflexes masculinistes chez les jeunes hommes sont plus particulièrement visibles, en réaction au phénomène #MeToo. « Appelés phénomènes de « backlash », les « raids » masculinistes se multiplient en ligne pour réduire les femmes au silence ou les discréditer. Au cœur des violences sexistes et sexuelles, la haine misogyne en ligne, le cyberharcèlement et le cybersexisme (injures, menaces de violences et de mort, propositions indécentes, insultes, persécution) auraient déjà été expérimentées par 73 % des femmes dans le monde selon l’ONU ».

De même, les situations de « sexisme ordinaire » n’ont pas diminué. « 9 femmes interrogées sur 10 affirment anticiper les actes et les propos sexistes des hommes et adoptent des conduites d’évitement pour ne pas les subir ». Du fait des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des victimes tant dans leur développement personnel que professionnel, la prise de conscience et la sensibilisation de la population- via la création d’outils numériques, la mise en place de dispositifs de formation à l’école et au sein de l’entreprise par exemple -sont des moyens nécessaires pour lutter contre le fléau du sexisme ordinaire.

In fine

Le HCE souligne que les efforts des pouvoirs publics pour lutter contre le sexisme sont insuffisants et dénonce « l’inefficacité des outils mis en place pour répondre à une situation qui s’aggrave avec l’apparition de phénomènes nouveaux : violence en ligne, virulence accrue sur les réseaux sociaux, barbarie dans de très nombreuses productions de l’industrie pornographique, affirmation d’une sphère masculiniste et antiféministe ».

Il préconise un renforcement et un élargissement des moyens de lutte, financiers et humains, à tous les stades et dans toutes les sphères sociétales, et plus particulièrement la généralisation du conditionnement des aides publiques à des engagements en matière d’égalité, notamment pour la presse.  DVDM

Questions de définitions

Le sexisme est une forme de discrimination basée sur le genre qui peut prendre la forme d’attitudes, de comportements et de pratiques qui sont discriminatoires envers les femmes et les hommes. Il se manifeste dans de nombreux domaines, notamment l’accès à l’éducation, l’accès à l’emploi, les salaires et les conditions de travail, le traitement judiciaire et la participation politique.

Le sexisme ordinaire est une forme plus subtile de discrimination qui se manifeste dans des comportements et des attitudes qui sont considérés comme acceptables dans la société. Il peut prendre la forme de stéréotypes, de préjugés et de pratiques discriminatoires qui sont souvent inconscients. Le sexisme ordinaire se manifeste dans le couple, au travail, dans l’espace public et dans les médias.

Bon à savoir :

Selon l’enquête européenne sur la violence faite aux femmes, près de 40 % des femmes européennes ont été victimes de harcèlement sexuel au cours de leur vie, et près de 25 % des femmes européennes ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle par un partenaire intime. En outre, environ 10 % des femmes européennes ont été victimes de viol.

Pour en savoir plus lire hce_rapport_annuel_2023 [58]