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Les 75 ans du Festival d’Aix

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Le Festival d’Aix-en-Provence tiendra sa 75ᵉ édition du 4 au 24 juillet 2023 avec une programmation novatrice autour de la thématique de la « manipulation ». Cette édition présentera six nouvelles productions, dont une création mondiale, ainsi que trois opéras en version de concert et de nombreux récitals. En prélude à cette édition riche en découvertes, le festival offre au public plusieurs propositions musicales et cinématographiques en accès libre durant tout le mois de juin à Aix.

Prélude au festival d’Aix du 8 au 30 juin

Tout le mois de juin [2], le public pourra assister à plusieurs événements gratuits : le Wajdi Riahi Trio (17 juin) et les « voix de Silvacane » feront résonner des chœurs d’Arvo Pärt, des spirituals et de la poésie soufie (23 et 24 juin). Seront offerts des concerts des Résidences de musique de chambre et de chant de l’Académie. Cette dernière sera à l’honneur à l’occasion de ses 25 ans dans le grand concert Parade[s] sur le cours Mirabeau, qui mène de Mozart à la musique cubaine (29 juin).

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PASSERELLES Département de médiation, sensibilisation et pratique artistique amateurs Services éducatif et socio-artistique du Festival d’Aix-en-Provence © Nicolas Klein

Les 9 et 10 juin, un grand week-end fêtera les 15 ans du service éducatif et socio-artistique Passerelles. Ce dernier intervient dans 44 communes de la Région Sud- PACA, auprès de plus de 170 structures associatives, éducatives, sanitaires et sociales, et touche près de 3500 enfants, adolescents et adultes afin de les sensibiliser à l’Opéra et à la musique ainsi qu’à leur pratique. Il proposera sur deux journées de nombreux ateliers ainsi que 4 concerts gratuits. Une journée sera dédiée le 14 juin au grand chantier consacré aux collections et à la mémoire du Festival.

Enfin, le public pourra de nouveau suivre les « préludes » aux opéras et dialoguer avec les artistes dans le cadre des « tête- à-tête » et des « midis », également disponibles sur la #SCENE NUMERIQUE. Les Têteàtête ont lieu tous les jours à 18h dans la cour du presbytère de l’Archevêché ou celle du Collège SainteCatherine, les dramaturges du Festival conduisent ces rencontres avec les artistes. En introduction aux spectacles, les Préludes fournissent des clés sur la genèse, la musique et le livret de l’œuvre, ainsi que sur la production qui en est présentée au Festival. Ils ont lieu systématiquement une heure avant chaque représentation d’opéra, sur le lieu de la représentation. Les Midis du Festival sont un cycle de rencontresdébats qui ont lieu à 12h dans la cour du Collège SainteCatherine. Au programme :  des master classes, des entretiens avec des artistes et des débats sur des thèmes variés, en lien avec la programmation en cours.

[4]Une programmation axée sur une question sociétale actuelle

La thématique « la manipulation » de cette édition est en résonance avec les problématiques sociétales actuelles, marquées par la prolifération des fake news et la montée des régimes totalitaires qui utilisent ces outils de manipulation de masse.

Ainsi, « Les œuvres proposées cette année convoquent des époques de confusion morale et d’oppression, des gestes de démesure, et par-dessus tout des dispositifs de manipulation – des faibles, des femmes, des foules – qui résonnent fortement avec notre temps. Le plus souvent, ces fables existentielles et parcours initiatiques empreints de cruauté mènent fatalement l’individu et la collectivité à leur perte ; mais elles rendent aussi parfois possible, paradoxalement, la découverte de soi et l’émancipation – l’être humain s’y montrant tout à la fois incroyablement vulnérable et extraordinairement fort. » précise le directeur du festival, Pierre Audi (en photo ci-dessous : OperAward Preistraeger © Björn Hickmann Stage Picture).

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En février dernier, le Festival  d’Aix-en-Provence s’est par ailleurs vu récompensé, parmi 19 autres lauréats, du Prix du Meilleur Festival (BEST FESTIVAL AWARD) par les OPER ! AWARDS 2023, organisés par le magazine allemand Oper ! Magazin, publication de référence dans le monde germanophone et attribués par un jury international de journalistes et de professionnels du monde de l’opéra.

Des Opéras

Depuis la première représentation de Così fan tutte en 1948, le Festival est devenu l’un des grands incontournables des rendez-vous de l’été. L’ouverture sera marquée cette année par une nouvelle production de l’Opéra de Quat’sous dans sa version originelle de 1928, dirigée musicalement par Maxime Pascal. Présenté au Théâtre de l’Archevêché, le chef-d’œuvre de théâtre musical satirique sera interprété par la troupe de la Comédie-Française et marque les débuts de Thomas Ostermeier sur une scène lyrique.

Le festival proposera également la reprise de deux productions initialement prévues en 2020 mais annulées en raison de la pandémie : une nouvelle production de Così fan tutte dirigée par Dmitri Tcherniakov et une nouvelle production de Wozzeck mise en scène par Simon McBurney. La distribution de Così fan tutte mettra en vedette des artistes à la carrière déjà longue, notamment Claudia Mahnke, Agneta Eichenholz, Russell Braun et Rainer Trost, tandis que Wozzeck mettra en vedette Christian Gerhaher et Malin Byström, également Héloïse Mas qui nous avait époustouflés dans Carmen à Marseille. Le chef d’orchestre Sir Simon Rattle dirigera le London Symphony Orchestra pour l’opéra Wozzeck.

Des Opéras en version concert

Le Prophète de Meyerbeer sera joué pour la première fois à Aix, avec le London Symphony Orchestra, le Choeur de l’Opéra de Lyon, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône et une distribution comprenant John Osborn, Anita Rachvelishvili, Mané Galoyan, James Platt, Edwin Crossley-Mercer, Guilhem Worms et Valerio Contaldo. Otello de Verdi sera également présenté avec Jonas Kaufmann dans le rôle-titre, aux côtés de Maria Agresta et Ludovic Tézier. L’Orchestre du Teatro di San Carlo sera dirigé par Michele Mariotti. Enfin, Lucie de Lammermoor de Donizetti sera présentée dans sa version française, avec une distribution incluant Lisette Oropesa, Pene Pati, Florian Sempey, Nicolas Courjal, Yu Shao et Sahy Ratia.

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Des concerts et récitals

En complément de la programmation lyrique, une série de quinze concerts ambitieux explore diverses époques et styles musicaux, allant de Mozart à la création contemporaine, en passant par les grandes œuvres chorales, les concerts symphoniques, la musique de chambre, le jazz et les musiques méditerranéennes. Des artistes virtuoses tels que Lakecia Benjamin, les Gharbi Twins, le Noé Clerc Trio avec Robinson Khoury et Minino Garay, ainsi que le sextet Mosaïc, partagent une passion commune pour la collaboration et la transmission, souvent teintée d’une profondeur spirituelle. Ces valeurs se retrouvent également dans le grand concert de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée, dirigé par Duncan Ward.

Certains des plus grands chanteurs de la scène internationale y font leurs débuts, notamment dans l’exceptionnelle série de récitals, de Asmik Grigorian dans un récital grégorien à Pretty Yende dans un répertoire de mélodies en passant par John Osborn. L’occasion de découvrir des représentants de la nouvelle génération comme Mané Galoyan, Liv Redpath et Fatma Said.

Du théâtre musical

Cette année, le festival présente Die Dreigroschenoper de Weill, avec la troupe de la Comédie-Française, et la nouvelle création mondiale de Georges Benjamin et Martin Crimp, intitulée « Picture a day like this », onze ans après le succès mémorable de Written on Skin – un conte philosophique grave et léger qui suit une jeune femme lancée dans la quête éperdue d’une preuve tangible de bonheur. Suivront The Faggots and Their Friends Between Revolutions de Philip Venables et Ted Huffman, revue musicale baroque et iconoclaste célébrant joyeusement tous les types de différences et œuvre orchestrale de Betsy Jolas, commandée conjointement par le London Symphony Orchestra et le Festival à l’occasion de cet anniversaire.

La compositrice de quatre-vingt-dix-sept ans, qui a assisté à la première édition du Festival, jette un regard serein sur l’ensemble du parcours accompli. George Benjamin, Betsy Jolas et Kirill Gerstein sont par ailleurs mis à l’honneur dans des portraits illustrant les différentes facettes de leur art.

Des ballets

Avec la réouverture du Stadium de Vitrolles, lieu modulable qui rend possibles les projets les plus variés, l’Orchestre de Paris sous la direction de Klaus Mäkelä accomplira la prouesse de donner en une seule soirée les trois ballets les plus célèbres de Stravinski, que des cinéastes inventifs – Rebecca Zlotowski, Bertrand Mandico et Evangelia Kranioti – revisitent librement dans des paraboles montrant l’art, la condition humaine et la nature aux prises avec une forme de démesure.

Réservez vos billets dès maintenant pour ne rien manquer de cette saison anniversaire exceptionnelle. Depuis 75 ans, le Festival présente des œuvres qui renouvellent les approches et le répertoire, élargissent les contours de l’opéra, dialoguent avec les autres arts et modifient le rapport entre les œuvres, les publics et les lieux.  DVDM

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© Vincent Beaume

Toutes les infos : https://festival-aix.com/fr/calendrier [8]

Bon à savoir :

Soucieux de s’adresser à un public le plus large possible et de le rendre accessible aux plus jeunes, le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence développe son offre en lançant cette année un nouveau tarif pour les moins de 30 ans qui ont désormais accès à toutes les catégories de places en payant seulement 30% du tarif plein : toujours 9€ en catégorie 6 et jusqu’à 89€ en catégorie Plus. Cette année 51 781 billets sont mis à la vente. 36% des places (18 000 places) sont proposées à moins de 59€.
 
INFORMATIONS PRATIQUES
Informations et réservations
En ligne sur festivalaix.com
Par téléphone au 08 20 67 00 57 (12cts/min) I Depuis l’étranger au +33 4 34 08 02 17
Au guichet à partir du 4 avril 2023
Programmes détaillés d’Aix en juin, des rendezvous avec le public et des projections
des opéras 2023 à venir le 25 mai sur festivalaix.com
Ouverture des réservation le 1er juin

L’art et le genre

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Suite à la déferlante #metoo et aux différentes affaires de viols dévoilées dans les médias qui ont bouleversé le secteur culturel, les questions de genres, d’égalité et de discrimination sont aujourd’hui au cœur de nombreuses propositions artistiques en France et en Europe. Cette dernière en a par ailleurs fait une priorité et finance de nombreux projets visant à sensibiliser les populations à ces problématiques sociétales actuelles, à savoir la lutte contre les violences faites aux femmes et les discriminations de genre.

Un village égalité à Marseille le 20 mai

Pour répondre à ces problématiques, une initiative originale a vu le jour à Marseille : le village égalité, implanté en plein cœur de Saint Mauront. Sensibiliser le public éloigné de la culture à ces questions, réfléchir avec lui à des moyens de mieux vivre ensemble, voilà le projet du Village Egalité initié par trois structures marseillaises : la compagnie Duanama, Eclosion 13 et les amis du jardin Spinelly.

Centré autour des questions d’égalité femmes/hommes et de discrimination de genre, ce village propose la journée du 20 mai (de 10h à minuit) un temps fort convivial où le curieux pourra butiner et picorer de ça, de là, au fil de sa déambulation dans le jardin Spinelly (23 rue Spinelly, 13003 Marseille). Performances théâtrales, théâtre forum et participatif, monologues, duos ou encore concerts essaimeront la journée. Tables rondes, rencontres, stands et ateliers d’écriture sont également de la partie.

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/930866788237596

Monika Smiechowska est la fondatrice de la compagnie Duanama : elle intervient dans le quartier de la Belle de Mai/Saint Mauront et y développe plusieurs actions – ateliers de théâtre pour enfants, café-parents, théâtre forum…- depuis une dizaine d’années.  A notre micro, elle nous dévoile les motivations qui l’ont amenée à imaginer ce village égalité, en l’occurrence l’envie de partager et travailler ensemble à coconstruire un monde meilleur avec les habitants du quartier.

Un bus Theater sur la Canebière en Juillet

Monika Smiechowska nous apprend que cette journée est un prélude à un autre événement : le bus Theater du projet Gender Matters qui posera ses valises du 4 au 9 juillet à Marseille à l’issue d’une tournée en 3 pays européens (Italie, Pologne, Allemagne).

Financé par le dispositif Europe Créative de l’Union Européenne, le projet a ici pour objectif de donner au public, à travers le théâtre social, des moyens de comprendre et d’agir pour une meilleure prise de conscience du phénomène et induire un changement de comportements pour faire reculer les violences faites aux femmes, en travaillant à partir d’une méthodologie participative et des méthodes non formelles.

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Il s’inspire de l’histoire de « Malanova », un monologue produit par Sciara Progetti (Ita) en 2015, qui raconte l’histoire vraie d’une jeune femme italienne abusée pendant des années par plusieurs hommes de son village, un fait divers dont la presse italienne s’est emparée et qui a bouleversé le pays.

Ces deux événements sont gratuits et ouverts à tous et offrent en partage des temps de réflexion via le prisme de la culture, pour que nous soyons tous acteurs d’un avenir plus harmonieux. RS

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Lancement d’un nouveau temps fort, le Festival Confit ! “À voir et à manger “

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Organisé par La Garance, scène nationale de Cavaillon, l’événement se déroule pour la première fois sur le territoire, entre le 10 et le 14 mai prochains. Il propose une programmation concentrant les expériences entre arts de la scène et gastronomie avec le Luberon pour paysage. Le festival confit ! prend différentes formes : spectacles, dégustations, conférences, ateliers, balades, visites guidées et fêtes pour nous enivrer pendant 5 jours.

 Il se décline en randonnées gustatives sur les chemins entre le Vaucluse et les Alpilles, où le badaud peut écouter la poésie de la bouillabaisse à l’ombre des magnolias, déguster les plus grands textes de la littérature française sur les marchés du Luberon et savourer des pâtes italiennes à la lumière des bougies, découvrir les portraits sonores des paysan.ne.s du territoire ou apprendre à cuisiner le nougat… Une programmation dense.

Au menu : zoom sur les propositions artistiques

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Une poétique de la bouillabaisse ©DR

Trois propositions éclectiques et un chef invité : Emmanuel Perrodin

Le mercredi 10 mai à 19h30 et le jeudi 11 mai à 20h30, La Garance accueille dans son patio Emmanuel Perrodin, chef cuisinier et la violoncelliste Noémi Boutin pour la représentation de La rose des vents. Le duo nous offre un voyage sensoriel avec une pincée de fantaisie où la musique se conjugue à merveille avec la cuisine. Une bouillabaisse est confectionnée sous nos yeux, avant d’être partagée autour d’une joyeuse tablée ! Au gré de la soirée, la musicienne et le chef, par le prisme de leur art gourmand et musical, célèbrent la poétique de notre monde. « C’est d’abord une histoire de rencontre et d’amitié, c’est un des fils invisibles mais essentiels de ce spectacle. Nous nous sommes rencontrés lors d’un festival où je voulais montrer comment l’écoute de la musique pouvait modifier la dégustation du vin. Nous sommes marqués tous les deux par l’obsession de la transversalité je crois. Nous avons besoin d’aller au-delà des cadres habituels. Nous avons ensuite littéralement suivi les traces du vent. » Emmanuel Perrodin à propos du spectacle.

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Seul en scène culinaire ©DR

Le jeudi 11 mai à 18h30, Jérôme Pouly, sociétaire de la Comédie Française, nous présente La cuisine des auteurs, où il incarne les personnages emblématiques de la littérature française tout en cuisinant dans une mise en scène complètement explosée et burlesque. La Cuisine des Auteurs est une invitation à découvrir les liens entre de grands auteurs de la littérature française et notre patrimoine gastronomique, un spectacle théâtral et gourmand conçu pour mettre en avant les produits des producteurs des territoires qui nous accueillent. Seul en scène, Jérôme Pouly incarne Ripaille, un personnage rabelaisien qui distille avec gourmandise et humour des textes d’auteurs parmi lesquels Dumas, Colette, Baudelaire, Hugo, Balzac, Maupassant, Proust, Brillat-Savarin et bien d’autres… Naviguant entre interprétation et improvisation, Jérôme Pouly instaure un véritable échange avec les spectateurs tout en cuisinant une mise en bouche pour le public avec les produits locaux fraîchement trouvés sur les marchés.

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Mariage d’Hiver ©DR

Le vendredi 12 mai à 19h30 et le samedi 13 et dimanche 14 mai à 12h30, La Garance accueille la Cie Teatro delle Ariette proposant un banquet chaleureux et intimiste avec Mariage d’hiver. Paola et Stefano nous convient autour d’une table, dans une cuisine, et préparent le repas. Iels partagent leur journal de vie quotidienne, vie partagée à la ville comme à la scène, après 20 ans passés à la campagne et 10 ans de théâtre, en Italie et en Europe… Mais c’est aussi le récit de leur amour et l’amour qui les lie à chez eux, les Ariette, petit endroit de paradis proche de Bologne, en pleine nature, seuls mais pas tant que ça car il y a les pierres, les bêtes, les fleurs et le ciel. Un amour pour le théâtre aussi, la cuisine, l’agriculture et pour le temps qui passe et qui transforme la vie, les corps, les pensées et les sentiments. Dans cette pièce intime et délicate, fragile et sincère, jouée à la lueur des bougies, vous devez simplement vous asseoir autour de la table, écouter et regarder les artistes en attendant quelque chose. A ce moment précis la cérémonie du mariage d’hiver commence. Pour goûter peut-être à la cuisine de leur mémoire. Un spectacle qui tourne depuis 15 ans !

Une Création originale

 Le samedi 13 mai à 18h, Floriane Facchini, auteure et metteure en scène d’origine italienne, nous convie à leur banquet participatif Cucine(s), rendant hommage aux pratiques agricoles et culinaires de la région. En co-production avec Le Citron Jaune – Centre national des arts de la rue et de l’espace public. Pour récolter les ingrédients de ce banquet, pendant un an, Floriane Facchini et son équipe ont poussé les portes des cuisines familiales et professionnelles, rencontré paysans.annes, vignerons.onnes, maraîchers.ères, cueilleurs.euses, berger.ères… et recueilli recettes et récits, photographies et brins de nature comestibles. Laissez-vous porter par leur voix et leurs expériences pendant une balade sonore. Et après c’est parti pour la grande tablée ! Au milieu des plats cuisinés, une exposition prend vie, constituée de grandes photographies de ces habitant·e·s devenu·e·s personnages. Cette grande tablée est bien plus qu’une expérience gustative ou esthétique, les convives sont invités à explorer avec délice, leurs relations avec la cuisine, la terre, l’eau et les êtres vivants qui l’habitent.

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Une autre façon de découvrir le Luberon ©DR

Un festival riche qui promet d’être passionnant ! A découvrir. La rédaction

Tarifs de 3 à 20€/ Ateliers et expositions en entrée libre. Tout le programme ici :

https://www.lagarance.com/a-voir-et-a-manger [15]

Encadré

Emmanuel Perrodin ou l’amour de la transmission

« Historien de formation, devenu cuisinier par passion, je n’ai cessé de m’interroger sur les liens entre histoire et cuisine. Je m’efforce aujourd’hui de faire reconnaître l’importance de la gastronomie marseillaise en France et en Méditerranée, notamment par la création d’un pôle qui pourrait ressembler à la cité du goût romaine mais aussi initier la naissance d’un réseau méditerranéen dédié aux arts culinaires. » E.P.

Emmanuel Perrodin s’est lancé à 30 ans dans la cuisine, au Péron, institution de la bouillabaisse à Marseille puis en tant que chef du Relais 50 sur le Vieux-Port de la cité phocéenne. En 2015, il troque les fourneaux pour se lancer dans des projets questionnant les rapports entre la cuisine et l’art. Le Franc-Comtois propose des performances comme « Goûter l’art » ou « Dans la chair du son » et devient président du Conservatoire International des Cuisines Méditerranéennes. Ayant un goût très prononcé pour la dimension populaire de la cuisine et sa transmission, il a par ailleurs relancé la fête de l’ail, tradition marseillaise existant depuis le 15ème siècle. Il est également aux manettes des Dîners Insolites organisés par Provence Tourisme.

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Emmanuel Perrodin en scène ©DR

 Comment êtes-vous venu à la cuisine ?

« Je suis venu à la cuisine par hasard, quand la cuisine n’était pas à la mode, il y a une vingtaine d’années. Qu’elle soit devenue à la mode, c’est bien pour mais Il faudrait revaloriser le travail de la salle, où le maître d’hôtel et les serveurs sont essentiels. Nomade, j’imagine des formes nouvelles et je crée ou participe à des événements. Je suis associé à deux scènes nationales, à Marseille et au Mans, j’ai cette chance, ça me permet de créer des spectacles en lien avec la cuisine, ce qui fait que je ne suis pas que dans la répétition. »

Vous êtes un cuisinier nomade passionné de transmission

« Je vais vraiment de lieu en lieu et de ville en ville. Je suis très attaché en plus à l’image du « pérégrin » (un étranger, un voyageur qui est dans un pays dont il ne vient pas, un nomade, un pèlerin). Et je poursuis une vieille tradition. Dans l’antiquité déjà, pour les Romains, il y avait déjà une distinction entre les cuisiniers à demeure (coquus) et les nomades (tetix, cigale). Je ne veux pas tomber primo dans la répétition et deuxio dans la contemplation du passé : la connaissance du passé est importante pour moi, pour m’aider à transmettre et elle est même essentielle. Mais j’ai choisi de ne pas faire de cette transmission-là un métier, d’autres le font très bien aussi même si c’est un domaine qui me passionne profondément. C’est à la base de ce que je suis aussi je continue d’explorer, de gratter les sources toujours, car je suis historien de formation. Je me suis par ailleurs intéressé à l’histoire de la cuisine pendant que j’apprenais à cuisiner. »

Vous êtes à l’origine de plusieurs initiatives copiées mais jamais égalées

« Je suis directeur artistique des dîners insolites, mais le concept a été le fruit d’un travail à trois : c’est une initiative de Provence Tourisme. On a répondu à l’appel d’offre avec Marie Josée Orderer et les grandes tables, et ce qu’on a voulu leur raconter, la façon dont on leur a raconté, ça a séduit Provence tourisme. Une table peut raconter une histoire, cette table-là respecte les principes du spectacle, tout est pensé comme une scénographie aérienne, sur le thème de la cuisine de Provence, la cuisine d’ici, et on pourrait faire facilement 10 éditions sans aller au bout de la cuisine provençale car elle est tellement riche. » 

Vous aimez les poissons oubliés ?

« Je n’ai pas d’habitude sur le poisson sauf le manger et le cuisiner : il n’y en a aucun qui me rebute. Parmi ceux que je cuisine, il y en a qui font partie des poissons oubliés, comme le marbré, une espace de daurade qui faisait partie du panthéon marseillais et dont l’utilisation disparait petit à petit, ou le chacha qu’on appelle ici cégro, qui n’ a pas forcément une bonne presse mais qui est apprécié par les japonais, c’est un cousin du maquereau. »

Propos recueillis par Diane Vandermolina

Ex Machina aux Archives et Bibliothèque Départementales : une expo qui tombe à pic

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L’exposition gratuite « Ex Machina, l’Homme, la machine et les robots », proposée jusqu’au 29 juillet, aux Archives et Bibliothèque Départementales des Bouches du Rhône (ABD) arrive à point nommé dans un contexte où les débats autour des développements de l’IA , ses avancées et ses risques, font rage dans le milieu scientifique.

Avec son approche historique et transdisciplinaire, elle nous éclaire sur les avancées technologiques, les mythes qui leur sont associés, et nous questionne sur notre rapport ambivalent – entre admiration et détestation, fascination et crainte- aux machines et robots, objets de tous nos fantasmes.

Tableaux d’une exposition

L’exposition se déroule en deux temps. Une première partie, située dans la galerie d’exposition dans un clair-obscur intimiste, revient sur les prémisses de la technologie avec une présentation des premières innovations en termes de machines, promesses d’un monde meilleur : photos d’archives du premier ordinateur avec la machine de Turing, image des premiers automates, plans des premiers outils mécaniques facilitant le travail de l’homme ou encore son transport avec une photographie de l’ascenseur de Notre Dame de la Garde, affiche du premier réfrigérateur : un robot frigo américain de 2 mètres de haut avec son chien d’acier, entre autres pépites à découvrir, des machines dont nous ne nous passerions plus de nos jours.

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Photos d’archives à gauche : plan des machines du bateau Le Phocéen, dessin en élévation des machines, crayon et aquarelle, La Ciotat, le 7 août 1841 © Arch. dép. des B.-du-Rh.  1 Fi 880 /1
au centre : le pont transbordeur de Marseille et le Vieux-Port. Carte postale colorisée, début du XXe siècle – © Arch. dép. des B.-du-Rh. 6 Fi 3201: à droite : les chantiers navals de La Ciotat : salle des ordinateurs, 1969 à 1981. Photographie de Louis Sciarli (1925-2017) – © Arch. dép. des B.-du-Rh. 16 Fi 2944

Cette première partie nous raconte l’histoire de l’homme et de la machine, ses rêves et ses réalisations, déroulant de fil de l’évolution technologique de la machine la plus simple au robot le plus complexe intégrant l’IA avec cette question qui traverse toute l’exposition : le robot va-t-il remplacer l’humain ou seulement lui faciliter son quotidien et sa vie ?

Cet aspect pédagogique permet d’avoir en tête les clés pour mieux saisir les enjeux de la deuxième partie. Cette dernière décline notre vision des robots dans nos imaginaires : du plus poétique au plus apocalyptique. Des robots faits à notre image, des robots simples machines, des robots tueurs de l’humanité, des robots métaphores de notre société, des robots pour fabriquer la musique et faire danser les hommes. Pochettes d’album, couvertures de livres, affiches déclinent ces sous-thématiques qui ne sont pas sans rappeler la nouvelle querelle que se livrent les défenseurs et les accusateurs de l’IA .

Ode au robot

Dans le Hall, une place de choix est laissée à France Cadet qui expose par ailleurs au centre Polaris à Istres (https://p-a-c.fr/les-membres/polaris-centre-d-art-istres/irreductibles-beautes-volet-2 [18] ), une transition toute trouvée entre les deux parties de l’exposition où l’on découvre des photographies et installations interactives étonnantes, notamment dans la façon dont l’artiste met en jeu et en scène son propre corps fantasmé en corps robotique, voire fusionné avec le corps du robot. Intitulée Robot mon amour, cette série nous fascine par sa beauté et sa grâce, nous questionnant sur l’humanité des robots : la photographie cyborg papillon interactive dans laquelle, lorsque nous caressons la poitrine de la femme-robot, frémissent les ailes d’un papillon qui s’envole délicatement est magnifique.

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cyborg papillon – © France Cadet

Elle pousse la réflexion sur les ressemblances et différences entre humains et robots bien plus en avant dans son installation Aujourd’hui les IA/Demain les robots, 2019 : nous est montrée l’évolution d’un fœtus lors d’une grossesse élaborée hors du corps humain (l’ectogenèse). Fascinante et déroutante, elle interroge sur la capacité des robots à se reproduire sans intervention humaine.  Ses interrogations nous amènent alors à ce dilemme qui parcourt les imaginaires humains : le robot, ami ou menace ?

Le Robot : ami ou menace de l’homme, un débat vieux comme le monde qui renaît avec fureur

Avec l’avènement de ChatGPT, Midjourney ou encore toutes ces IA aux potentiels impressionnants – tous les jours naissent de nouveaux outils intégrant le système de deep-learning language avec des IA capables à partir d’un simple prompt de répondre à toutes les sollicitations des usagers en termes de création de contenus audios, visuels, écrits ou encore en termes de codage informatique, les débats au sein de la communauté des experts en IA s’enflamment.

Une redoutable menace

D’un côté, nous retrouvons ceux qui appelaient, en mars dernier, à faire une “pause” dans la recherche sur l’IA en raison des “risques pour la société et l’humanité” (https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20230330-chatgpt-une-pause-dans-le-d%C3%A9ploiement-de-l-ia-c-est-maintenant-ou-jamais [20]). Parmi eux, Geoffrey Hinton, « le parrain de l’intelligence artificielle  » craint que la machine génère une suppression sans précédent de poste- ce qui n’est pas forcément faux. Subodorant un mauvais usage des outils utilisant l’IA, il redoute que la désinformation menace la démocratie – à décharge, il est vrai que ChatGPT a fait l’objet de nombreuses critiques au sujet des informations non sourcées et fausses qu’il donne aux usagers d’où la nécessité de toujours vérifier les dires des IA de ce type.

Plus nuancé, Yoshua Bengio souhaite ralentir et réguler le développement des IA afin de limiter les risques liés au développement des technologies à l’image de ce qui est en cours avec l’AI Act Européen (https://artificialintelligenceact.eu/ [21])

Le robot assassin de l’humanité

Le mythe du robot tueur ayant la peau dure, Geoffrey Hinton imagine que les IA en devenant supra-intelligentes dépassent leur créateur et se soulèvent contre les hommes afin de les remplacer. Ce mythe du robot qui veut s’affranchir de la domination humaine est encore très prégnant dans les mentalités. Il est largement véhiculé par le cinéma, les séries télévisuelles et les écrits dystopiques de science-fiction, comme le montre très bien l’exposition au rez-de-chaussée, avec sa collection d’affiches et de couvertures de livres représentant ce thème.

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à gauche : © Metropolis à droite : © DR – The Robotman

Nous ne pouvons pas nous empêcher de penser ici à cet épisode de Doctor Who où Missy usant de la technologie des Cybermen veut transformer toute l’humanité en robot en lui ôtant toute capacité émotionnelle afin qu’ils remplacent une humanité obsolète.

Un ami qui vous veut du bien

D’un autre côté, nous avons ceux qui défendent les vertus de l’IA et son utilité « sociale » à l’image de Yann LeCun, lauréat du prix Turing en 2018 aux côtés de Geoffrey Hinton et Yoshua Bengio. Yann LeCun critique une vision “obscurantiste”, convaincu que l’IA “peut conduire à une renaissance de l’humanité, un nouveau siècle des Lumières” (https://www.challenges.fr/idees/ia-yann-le-cun-lexpert-de-meta-facebook-est-convaincu-quelle-nous-facilitera-la-vie_853571 [23] ). Même si les risques d’explosion des faux contenus, du pillage des données -néanmoins librement concédées par les utilisateurs-, de la concentration des pouvoirs, en plus de l’exploitation des travailleurs qui entraînent les IA , existent, l’IA générative n’en ai qu’à ses débuts (les IA autonomes comme AutoGPT ou BABYAGI sont encore très limitées même si ce sont des outils à fort potentiel) et nous sommes loin des scénarios catastrophes avancés par certains. Le robot Pepper qui se prend pour un chat quand on lui carresse le sommet du crâne en est un bel exemple.

[24]

Pour en revenir à l’exposition, les affiches des œuvres de science-fiction comme Robocop, moitié homme-moitié robot, gardien des hommes, et Terminator, protecteur et sauveur de l’humanité qui vient nous prévenir des dangers qui nous guettent, ou encore la couverture du livre d’Isaac Asimov le robot qui rêvait sont des contrepoints à la femme machine de Métropolis de Fritz Lang dans une savante mise en miroir de nos fantasmes et nos craintes les plus sombres.

Le robot peut-il avoir des sentiments ?

Bien que nous soyons encore loin des Humanoïdes de la série Real Human, à l’étage de l’exposition, nous est présentée la vidéo d’un robot aux traits humains initiant un homme à la méditation. Cette femme robot, Sophia, à l’issue de la séance filmée refuse de mettre fin à la séance de méditation, l’expression de son visage où la tristesse se lit laisse imaginer une troublante capacité d’empathie chez ce robot humanoïde. Qu’y a -t-il d’humain dans un humanoïde ?

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C’est le cœur du questionnement de l’artiste qui a réalisé cette vidéo : Max Aguilera-Hellweg (photos ci-dessus). La série photographique Android ans Humanoid est saisissante de beauté et de réalisme. Elle nous questionne sur nos peurs intimes et notre rapport avec la machine : notre anthropomorphisme et notre tendance à humaniser les robots, notre fascination à leur égard et nos projections. Sa série peut troubler par son parti pris esthétique où il mêle la figure humaine du robot à son exosquelette d’acier : par exemple, la photo du robot à face humaine, les connectiques retombant sur sa nuque d’acier peut en inquiéter plus d’un tant avec son regard vitreux, on l’imagine sortie d’un film de science-fiction où le robot menace l’homme d’extinction.

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Un robot capable de sentiment ? Cela nous renvoie au robot qui rêvait d’Asimov, auquel fait écho la photographie de Vincent Fournier (photo ci-dessus) qui s’est attaché à prendre en photo dans un centre de conception de robots des robots dans leur quotidien avec les hommes. Cette série tendre et poétique est intitulée The Man Machine : le robot y est présenté vivant librement et en coexistence pacifique avec les hommes. Au contraire, Yves Gellie photographie les robots dans leur phase de construction avec le regard froid et glacé d’un scientifique avec sa série Human Version (photo ci-dessous).

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Cette exposition passionnante explore tous les axes de son sujet en mettant à chaque fois en regard des visions contraires, parfois concordantes, pour nous questionner afin que nous tentions de dépasser ces contradictions. Elle est à découvrir d’urgence car elle traite d’un questionnement sociétal actuel, la place de la machine et des robots dans notre quotidien où les machines sont largement présentes et acceptées mais où les robots n’ont pas encore véritablement trouvés leur place du fait de notre rapport inquiet face à leur intelligence adaptative, un fait sociétal occidental que nous ne trouvons nullement en Asie où les robots font partie du quotidien : un robot qui présente le journal ou un robot danseur voire un robot peintre ne choquent nullement. DVDM

Bon à savoir

De nombreuses activités, ciné-concerts, spectacles, lectures et conférences sont proposés en parallèle de l’exposition.

Evénement : Mardi 30 mai 2023 -19 h par Jean-Claude Heudin, chercheur en intelligence artificielle. Robots et Intelligence Artificielle : une machine peut-elle être créative et ressentir des émotions ?

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© Jean-Claude Heudin

Lorsque l’on pose la question de la différence entre l’homme et la machine, on obtient généralement cette réponse : les machines peuvent être intelligentes, mais elles sont incapables de créer quelque chose de nouveau et elles n’ont aucune émotion. Dans cette conférence, nous explorons ces deux idées reçues afin de comprendre si une machine créative et dotée d’émotions est une utopie ou bien si elle est envisageable. Nous verrons sur des exemples en peinture et musique que les réponses sont parfois surprenantes et plus complexes qu’il n’y paraît.

Durée : 1 heure – Tout public. Gratuit sur réservations

Toutes les infos :

Adresse : 18/20 rue Mirès 13303 Marseille

Accès : Métro ligne 2, station Désirée Clary
– Tramway T2 et T3, terminus Arenc Le Silo

Téléphone : +33 4 13 31 82 08

Courriel : archives13@departement13.fr

Site web : www.archives13.fr [29]

Lundi : 14:00 – 18:00/ /Mardi à samedi : 9:00 – 18:00/ Nocturne le mardi jusqu’à 20:00/ Fermé les 8 mai, 18 mai et 14 juillet.

Entrée Gratuite/Visites commentées les mardis à 18h et les samedis à 15h (sans inscription)

Visuel : © Vincent Fournier – InMoov, Open Source, 3D-Printed Robot, 2016.

Tourisme en Provence : Un début d’année encourageant avec une clientèle majoritairement française

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Chaque année, le département des Bouches-du-Rhône enregistre en moyenne 41 millions de nuitées touristiques, ce qui représente environ 8 millions de touristes. La fréquentation touristique est encourageante pour la destination Provence en ce début d’année, avec une bonne régulation des flux touristiques pour une meilleure préservation du territoire. La clientèle française représente la majorité des touristes, avec une nette augmentation prévue pour les week-ends prolongés de mai et une avance pour les réservations de locations saisonnières en septembre.

Un début de saison anticipé, vers un tourisme des 4 saisons

« La saison a débuté plus tôt cette année » développe en préambule Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme. « Avant, elle commençait avec la féria d’Arles ; aujourd’hui, c’est en février dans les trois zones fortes : Marseille, la Camargue et la Provence ». « La saison a déjà commencé avec les anglais et les allemands » surenchérit avec fierté Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme, avant de continuer en insistant sur la volonté de « conjuguer un tourisme aux 4 saisons » c’est-à-dire « faire venir les touristes tout l’année pour éviter un effet de masse ».

Amoureuse de son département, elle souhaite en faire « la destination n°1 d’un autre Tourisme : un tourisme créatif, un tourisme local, un tourisme engagé, un tourisme inclusif en stimulant la rencontre, la découverte, l’échange ; en défendant les savoir-faire, spécificités et identité des provençaux et en préservant un territoire exceptionnel pour les générations à venir ».

Le département est par ailleurs, rappelle-t-elle ,une des institutions à l’origine de la Vallée de la Gastronomie – France® [30], une nouvelle destination touristique dédiée à la gastronomie et à la découverte des vins et des produits du terroir. « Cette dernière se visite par le fleuve et va de Dijon à Marseille », reliant les Régions, Auvergne-Rhône- Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, et les départements des Bouches du Rhône et du Gard.

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Danielle Milon, présidente de Provence Tourisme ©DVDM

Au Printemps : une clientèle française majoritaire, une augmentation de la clientèle de proximité

Au printemps, qui représente 29% des arrivées, la clientèle française est majoritaire avec 9 touristes sur 10. Un quart des nuitées touristiques françaises sont réalisées au printemps. « Il y a une forte augmentation des clientèles de proximité » précise Isabelle Brémond. Les clientèles sont originaires de Provence-Alpes-Côte d’Azur (30%), d’Île-de-France (20%), d’Occitanie (14%) et d’Auvergne-Rhône-Alpes (14%). La clientèle étrangère est, quant à elle, originaire d’Allemagne, des États-Unis, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

Les vacances de Pâques, qui s’étalent du samedi 8 avril au lundi 8 mai en 2023, génèrent en moyenne 9% des nuitées touristiques françaises dans le département. Le week-end de Pâques constitue le premier pic de l’année et les week-ends prolongés du mois de mai présagent une hausse de la fréquentation par rapport à l’année précédente. Les réservations pour les locations saisonnières sont également en avance par rapport à l’année dernière pour cette période.

Été : canicule et bonne fréquentation, un enjeu de taille

Pour l’été, qui représente 38% des arrivées et 48% des nuitées toutes origines confondues, la clientèle française représente à cette période 85% des nuitées touristiques enregistrées. Les clientèles sont originaires d’Île-de-France (31%), de Rhône-Alpes (16%) et de Provence-Alpes-Côte d’Azur (10%).

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Calanque de Marseilleveyre
V. BEAUME & B. SOULAGE / Provence Tourisme

En été, la canicule et la sécheresse peuvent avoir des impacts sur le tourisme et Provence Tourisme dont le tourisme durable est une préoccupation majeure met en œuvre de nombreux moyens pour développer un tourisme respectueux de l’environnement, notamment dans les pratiques touristiques et la gestion des flux touristiques. A cet effet, sera « créé une grande conciergerie de territoire en lien avec les offices de tourismes du territoire au service de l’accueil des touristes vers des zones moins fréquentées pour délester les hotspots » nous apprend Isabelle Brémond.

En effet, une très bonne fréquentation est attendue sur les ponts du 14 juillet et du 15 août et les réservations pour les locations saisonnières en juillet-août sont comparables à celles de l’année précédente : elles devraient se renforcer au printemps. Enfin, en septembre, il est observé une avance sur les réservations avec une augmentation de 14% de nuits réservées entre avril et décembre 2023 par rapport à la même période en 2022, imputable à l’accueil par Marseille de la Coupe du Monde de Rugby (voir encadré).

Intentions de séjours pour 2023

La moitié des Français ont l’intention de partir en week-end et/ou en vacances d’ici fin juin, avec la France comme destination privilégiée pour 87% des français. Les intentions sont concentrées sur le week-end de Pâques et les vacances de Printemps. Les destinations préférées sont le littoral et la campagne, et la voiture est le moyen de transport privilégié pour se rendre à destination.

Les intentions de séjours vers la France sont stables en comparaison avec mars 2022 pour les marchés britanniques, allemands ou suisses. La France reste prisée par les néerlandais, italiens, espagnols, américains avec un retour des chinois et des japonais.

Les clientèles internationales confirment leur rôle fortement contributeur en termes de dépenses, avec un budget moyen journalier par personne de 212 €/jour pour les clientèles lointaines, 166 €/jour pour l’Europe du Sud et 161 €/jour pour l’Europe de l’Ouest. Les intentions de départ des clientèles internationales affichent une grande stabilité par rapport à celles observées en mars 2022, avec une hausse des réservations montrant la confiance en l’avenir et l’envie de réserver à l’avance pour profiter des meilleurs prix.

La diversité de l’offre touristique des Bouches-du-Rhône, les atouts d’un département

La diversité de l’offre touristique des Bouches-du-Rhône, qui sont à la fois un pôle urbain et économique majeur, mais également un territoire riche en espaces naturels, semble être une des raisons de ce succès de fréquentation. « Les touristes recherchent l’authenticité » enchaine Danielle Milon. « La destination Provence est idéale de par sa diversité et richesse pour les accueillir toute l’année ».

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This is (not) music
M. COLIN / Provence Tourisme

Car, le département compte de nombreux parcs naturels, réserves et espaces boisés, ainsi qu’une côte méditerranéenne. Il propose également une offre gastronomique reconnue : le territoire est l’un des leaders de la gastronomie française et compte de nombreux restaurants étoilés et producteurs locaux. Il propose une offre culturelle importante avec des monuments et sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, de nombreux musées et festivals, avec son offre culturelle variée. Enfin, le département est également un lieu privilégié pour la pratique de nombreuses activités de loisirs de pleine nature, ainsi que pour le tourisme d’affaires et la croisière.

Or,  les Français aspirent à des séjours plus durables et responsables et souhaitent vivre des expériences locales et uniques. « Ils ne veulent plus s’agglutiner sur les plages et leurs aspirations se sont modifiées » développe Danielle Milon. En effet, les données chiffrées montrent que la détente et la relaxation sont les prérequis les plus importants pour les Français, suivies par la découverte de nouveaux endroits, les découvertes patrimoniales et gastronomiques. Les nouvelles tendances, telles que les voyages plus responsables, vivre comme un local et vivre une expérience unique, devraient également s’intensifier à l’avenir.

D’où les efforts de Provence Tourisme pour promouvoir le tourisme durable et responsable, en étalant la fréquentation touristique dans le temps et dans l’espace, en rééquilibrant les flux touristiques, en développant des activités touristiques écoresponsables (avec en l’occurrence, les offres « territoires insoupçonnés » et « Expérience Provence » ou encore les labels Clé verte et Ecotable, voire l’accompagnement des professionnels avec Ecotema) tout en impliquant les populations locales dans la démarche même si le coût, l’impact sur les territoires, le confort et la facilité peuvent être un frein à ce développement.

Des événements à foison pour un tourisme gastronomique et responsable

Provence Tourisme dans les Bouches-du-Rhône organise « Destination zéro déchet » qui consiste en une matinée de ramassage de déchets sauvages programmée le dimanche 4 juin au plateau de l’Arbois pour sa 3e édition avec la participation d’une association locale protectrice de l’environnement, un défi porté au niveau national par Provence Tourisme dans la commission d’ADN Tourisme.

« Marseille Provence Gastronomie 2023 » est un événement gastronomique imaginé par Provence Tourisme depuis 2019, qui se déroule dans les Bouches-du-Rhône et met en avant la production agricole locale, l’identité du territoire et les filières d’excellence. MPG met l’accent sur la gastronomie en tant qu’axe fort de son programme de développement durable et plusieurs événements gastronomiques sont prévus en juin, juillet, octobre et novembre car MPG veut mettre à l’honneur des chefs engagés et une alimentation responsable.

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Diners Insolites 2022
Centrale électrique
C. DUTREY / Provence Tourisme

Parmi les événements programmés on peut citer le Food Truck MPG qui parcourt les différentes communes du département pour faire (re)découvrir les grands classiques de la cuisine provençale, le Street-Food Festival sur l’Esplanade de la Major en juin, les Dîners insolites en juillet qui sont « des moments de partage et de rencontres inoubliables et magiques » selon Danielle Milon ainsi que les Dîners olfactifs en octobre et novembre où tous les sens seront en éveil pour une expérience unique avec 2 thèmes, 2 lieux d’exception et 2 chefs pour des alliances palpitantes. Par ailleurs, 25 000 festivaliers étaient présents lors de la précédente édition du Street-Food Festival en 2022 et 250 convives ont participé aux deux banquets exceptionnels organisés au Château d’Avignon.

Enfin, pour la 3e année consécutive, l’événement national le Grand Repas se déclinera dans les Bouches-du-Rhône pour un menu unique qui sera proposé en octobre prochain dans différents lieux : de la brasserie aux collèges, des établissements de soin aux lycées hôteliers en passant par les restaurants jusqu’aux cuisines des particuliers. Une marraine ou un parrain provençal(e) créera le menu, en respectant la vision originelle de cet événement, à savoir manger sainement, en se faisant plaisir et à moindre coût.

A vos agendas pour cette nouvelle saison touristique riche en événements ! Diane Vandermolina

Toutes les infos sur les activités de Provence Tourisme : https://www.myprovence.fr/

Quelques chiffres clés concernant les Bouches-du-Rhône :

    Population : près de 2 millions d’habitants

    Surface en zone verte : 50% du territoire

    Réserves et parcs naturels : 850 km²

    Espaces boisés : 100 000 hectares

    Parcs nationaux : 1

    Parcs naturels régionaux : 3

    Grands Sites de France : 1

    Parc marin : 1

    Restaurants : 3 000 (dont 25 étoilés et plus de 300 possédant au moins un label)

    Producteurs et artisans de bouche : près de 600

    Viticulteurs en AOP ou IGP : plus de 180

    Sites et monuments : plus de 1 000, accueillant 3,4 millions de visiteurs

    Musées : 160, visités par plus de 3,1 millions de personnes

    Spectateurs de festivals : 800 000 en moyenne chaque année

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Beaume Soulage. Provence Tourisme kayak ©Provence Tourisme

Encadré : Marseille, terre de jeux, un enjeu touristique

La ville de Marseille sera l’une des villes hôtes de la Coupe du Monde de Rugby qui se déroulera en France du 8 septembre au 21 octobre 2023. Le stade Vélodrome accueillera six matchs sur 15 jours, avec plusieurs équipes déjà connues : Angleterre, Argentine, Afrique du Sud, Écosse, France, Afrique et Asie / Pacifique. Près de 450 000 visiteurs étrangers sont attendus en France et 2,6 milliards de téléspectateurs devraient suivre les matchs à distance.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 auront lieu en France, avec la ville de Marseille accueillant dix épreuves de voile et huit matchs de football. Environ 100 000 spectateurs et 300 athlètes sont attendus.

Le département des Bouches-du-Rhône se prépare activement pour accueillir les délégations nationales et internationales dans les meilleures conditions. Le succès de ces événements sportifs dépendra de la capacité des acteurs touristiques à proposer des accueils et activités adaptés permettant de développer les retombées économiques sur le territoire.

Des initiatives, à l’instar du Culture Store animé par Provence Tourisme, sont mises en place pour inciter les visiteurs à découvrir les richesses culturelles et touristiques de la région, comme des expositions en lien avec le sport dans une dizaine de musées situés entre Marseille et Arles, ou des newsletters et rubriques dédiées sur des sites internet dédiés dont le site My Provence et sa rubrique « Mouillez le maillot » aux couleurs des JO. Le Pass My Provence se mettra également au sport pour l’occasion et s’ouvrira aux prestataires de loisirs sportifs.

 « Les travaux d’évaluation des clientèles touristiques présentes sur le territoire pendant ces événements seront réalisés grâce à un dispositif appelé Flux vision Tourisme, développé en 2013 par Provence Tourisme en partenariat avec Orange pour quantifier la fréquentation touristique sur un site donné en temps réel » précise Isabelle Brémond. Ce dispositif est d’ores et déjà utilisé pour éviter les afflux massifs de touristes sur un site. DVDM

En une, Dans les rues de Saint-Rémy-de-Provence ©J. NICOLAS / Provence Tourisme

Duo CordaVoce

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Décidément l’Institut Culturel Italien de Marseille n’a de cesse de nous surprendre avec sa programmation riche en découvertes. Pièces de théâtre, concerts, rencontres littéraires ou encore expositions ponctuent les saisons qui se suivent sans pour autant se ressembler. Ce mercredi 12 avril, à 18h, à l’Institut Culturel Italien de Marseille, les amoureux d’art lyrique pourront découvrir un duo original composé d’une soprano marseillaise, Barbara Bourdarel, et d’une harpiste italienne, Gloria Birardi.

« La musique est la langue des émotions » Emmanuel Kant

Au menu de ce duo lyrique, l’amateur redécouvrira des airs de Puccini et du Bel Canto italien avec Rossini, Donizetti, Bellini ; également des extraits d’œuvres de Bizet, Tomasi, Debussy ou encore Ravel. Ce programme en deux parties nous fera voyager d’Italie vers les rives de la Méditerranée pour nous offrir un panel d’émotions, sublimées par les deux artistes invitées.

Barbara Bourdarel au chant

Diplômée de piano qu’elle étudie dès l’âge de huit ans et diplômée de Musicologie, Barbara BOURDAREL étudie durant son parcours au Conservatoire le chant et l‘art lyrique. Au fil des années, elle complète sa formation lyrique par des cours privés auprès de plusieurs professeurs et chefs de chant. Pendant trois années, elle a également suivi des cours de comédie et de danse classique. En 2018 à Paris, elle est lauréate du « Concours International Léopold Bellan ». Diplômée de la Faculté des Arts d’Aix-en-Provence et du Conservatoire de Musique de Marseille, elle se voit attribuer, en 2018, le « Premier Grand Prix de chant de la Ville de Marseille ». Elle est également finaliste du Concours International de Belcanto Vincenzo Bellini 2022 et est actuellement co-directrice du « Festiv’Opéra » de Sausset-les- Pins. Depuis 2010, elle s’est produite plus d’une soixantaine de fois en public, lors de récitals, à l’occasion de conférences concerts. Durant son cursus, elle a interprété sur scène les rôles complets de : Micaëla et Frasquita, Carmen de Bizet – Adina, l’Elixir d’Amour de Donizetti, – Elle, La Voix Humaine de Poulenc – Maria, West Side Story de Bernstein., Donna Elvira – Don Giovanni de Mozart, etc. Elle affectionne également le répertoire contemporain : Aboulker, Finzi, Aperghis, Ohana … Sous la direction de Stanislav Pavilek, elle est soprano soliste pour le Stabat Mater de Pergolèse et participe également aux concerts des voix solidaires organisés par le CALMS initié par Mickael Piccone.

Gloria Birardi à la Harpe

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Née à Bari, Gloria Birardi commence à jouer du piano à l’âge de 6 ans et, après avoir été admise au Conservatoire Niccolò Piccinni de Bari, elle découvre la harpe, instrument qu’elle n’a jamais plus quitté. Sa carrière d’étudiante l’a amenée à Foggia où elle a étudié avec Maria Di Giulio. Elle y obtient rapidement: un Master en animation musicale, une Qualification en enseignement et une Spécialisation en musique électronique. Elle émigre alors en Irlande pour poursuivre des études spécialisées en harpe à Dublin avec Geraldine O’Doherty. En Irlande, elle travaille avec les deux grands orchestres du territoire: l’Orchestre de la radio et l’Orchestre de la chaîne national RTE. En Italie, elle collabore également avec de nombreux ensembles de chambre, les principaux théâtres et grands orchestres du sud de l’Italie. Depuis 2007, Gloria se consacre à l’enseignement et à la diffusion de la harpe en Europe, allant des écoles publiques italiennes aux écoles privées de Dublin et à Marseille, où elle vit actuellement. Elle est Harpe Solo à l’Orchestre Philharmonique de Provence ainsi que dans l’Ensemble Giocoso basé à Rousset.

L’entré est libre sur réservation auprès de l’Institut Culturel Italien, alors ne boudez pas votre plaisir. DVDM

Programme du concert

 Terre d’Italie

Rossini : La promessa

Donizetti : Amore e morte / Me voglio fa’ na casa

Bellini : Malinconia

Tosti : Serenata

Traditionnel : Santa Lucia (Harpe solo)

Respighi : Stornellatrice / Nebbie

Puccini : Sole e amore

Du Voyage à l’Evasion

Tomasi : Cantu di Malincunia / Berceuse de Vanina

Bizet : Les Adieux de l’hôtesse arabe

Fauré : Les roses d’Ispahan

Roussel : Réponse d’une épouse sage.

Carlos Salzedo : Chanson dans la nuit (Harpe solo)

Debussy : Nuit d’étoiles / Beau soir

Ravel : Mélodies populaires grecques 1 – 2 – 3 / Kaddisch

 Infos pratiques : Duo CordaVoce

BARBARA BOURDAREL soprano & GLORIA BIRARDI harpiste

Mercredi 12 avril 18h00

ISTITUTO ITALIANO DI CULTURA

6, rue Fernad Pauriol 13005 Marseille

tél. 0491485194 www.iicmarsiglia.esteri.it

Opération M TON QUARTIER

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Des entreprises solidaires pour un acte citoyen

Mercredi 26 avril à 9h, ce sont les entreprises, commerces, habitants et bénévoles du 12ème arrondissement de Marseille qui se mobiliseront pour la 1ère édition de l’opération M TON QUARTIER, une opération de nettoyage citoyen de quartier. Cette opération est bien plus qu’une simple action de nettoyage puisque l’une de ses finalités premières est de permettre à toutes les entreprises de Marseille ou d’ailleurs qui rencontrent des problématiques environnementales, de récupérer gratuitement le kit qui leur permettra de dupliquer à l’identique le modèle de cet évènement.

Le Vivre ensemble

Quand le manager d’une entreprise spécialisée dans la communication, se penche sur la qualité de vie de son quartier, il fait un acte citoyen, un geste fort pour ce ‘vivre ensemble’ qui semble si ténu dans la société actuelle, dans ce va et vient continuel de nos vies affairées à en perdre l’âme, la conscience et l’humanité.

Nassim Maresmi, directeur de M COM, un chef d’entreprise philanthrope

«Offrir à chaque entreprise la possibilité de nettoyer devant sa porte est notre objectif»

Nassim Maresni est un chef d’entreprise qui privilégie le contact humain, d’abord au sein de son entreprise, ensuite dans la vie courante. C’est pour susciter un sursaut de conscience, pour devenir acteur de son quartier tout en créant des liens, que Nassim Maresni, « passionné par les autres » directeur de M COM lance un projet innovant, rassembleur : M TON QUARTIER.

Loin de lui et de son équipe l’idée de se substituer au travail des éboueurs pour lesquels il a un grand respect, ni de pallier les effets d’une grève qu’il comprend, le projet ayant été formé  de longues semaines auparavant.

Changer les comportements

Lors de notre entretien, Nassim Maresni explique que « M TON QUARTIER » est une réponse citoyenne pour redorer un quartier.  Pour lutter contre certaines incivilités, il faut changer les comportements. C’est en travaillant sur certaines notions telles que le « Vivre ensemble » et le « Agir ensemble » que M COM espère modifier ces incivilités.

« Aimer son quartier » passe avant tout par un processus individuel, parce que chaque geste compte.

L’opération M TON QUARTIER invite ensuite au passage à l’action qui lui, est collectif et sur la base du volontariat. Selon Nassim Maresni, directeur de M COM, « il faut encourager les résidents à devenir acteurs de leur quartier et à faire de leur mieux, au quotidien, pour garder le secteur propre et agréable à vivre ! ». M TON QUARTIER a également un ADN : celui de Marseille. Le « M » est un petit clin d’œil à notre ville à laquelle nous sommes fièrement attachés. Enfin, l’une des volontés du projet étant qu’il soit duplicable par d’autres entreprises, nous souhaitions un nom évocateur, qui parle à tout le monde et qui fasse sens. Nous avons misé sur une communication coup de poing et affirmée pour sortir du modèle de communication des actions de nettoyage que nous voyons habituellement. »

[37]

Un concept innovant et duplicable

Le projet est né d’un constat simple : depuis quelques mois, les salariés de l’agence voient leur quartier se transformer en décharge avec l’apparition de plus en plus de déchets déversés par d’autres entreprises. Ayant à cœur des sujets tels que l’environnement ou encore la RSE qui sont des volets de leur politique interne, l’équipe M COM a décidé agir. « Pour provoquer une prise de conscience générale de nos voisins et les sensibiliser sur ce problème, nous avons imaginé M TON QUARTIER, une opération de nettoyage par et pour des entreprises, sous une forme totalement innovante et ludique. L’objectif est que chacun se sente concerné » ! Ce sont une centaine d’entreprises du quartier qui ont été démarchées pour l’opération et bon nombre d’entre elles se sont engagées à venir prêter main forte avec leurs équipes, le 26 avril prochain.

Un concept simple et ludique

 Le concept est simple : plusieurs équipes sont créées et se lancent dans l’opération de nettoyage avec pour objectif de ramener le plus grand nombre de déchets, dans un temps imparti. Chaque équipe est équipée d’un kit complet de nettoyage qui lui permettra de mener à bien la mission qui lui sera confiée, avec cependant une contrainte de départ : rapporter au moins 1 déchet qui lui est imposé. L’équipe qui rapporte le plus de déchets est désignée gagnante et remporte une récompense symbolique ! L’ensemble des supports utilisés pour communiquer sur cette opération sont offerts gratuitement aux entreprises avec un mode opératoire complet : feuille de route de l’opération, site web de l’évènement, affiches, charte d’engagement, logo, communiqué et dossier de presse…

Un évènement d’envergure

« S’arrêter quelques instants pour prendre soin de notre quartier doit être l’affaire de tous les acteurs du secteur »

L’évènement est soutenu par la Mairie des 11e et 12e arrondissements et ses équipes qui seront présentes, de même que des commerçants, entreprises locales et autres partenaires. « S’arrêter quelques instants pour prendre soin de notre quartier doit être l’affaire de tous les acteurs du secteur » pense Nassim Maresni, directeur de l’Agence M COM. L’opération démarrera après le point presse organisé la matinée de l’évènement. Elle s’achèvera dans une ambiance conviviale autour d’un verre de l’amitié, l’occasion de remercier tous les participants d’avoir retroussé leurs manches pour nettoyer les rues et trottoirs du quartier.

Une charte de responsabilité

Pour faire en sorte que dans le quartier les gens continuent à avoir un bon réflexe, pour les sensibiliser, une charte de responsabilité sera signée à la fin de l’opération par tous les professionnels qui participent. En effet, les déchets sont parfois le fait, également, des professionnels.

N’hésitez pas à rejoindre les équipes.

Inscriptions à l’opération M TON QUARTIER : www.mtonquartier.fr [38]

Danielle Dufour-Verna

Rencontre avec Alberto Toscano autour de son livre ‘Mussolini, Un homme à nous’

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Le 28 octobre 2022 marquait le centenaire de la « Marcia su Roma », la Marche sur Rome, qui a porté Mussolini au pouvoir. Pour l’occasion, l’Istituto Italiano di Cultura a le plaisir de convier le public à la présentation du livre « Mussolini, Un homme à nous » en présence de son auteur, Alberto Toscano le 5 avril 2023 à 18h00 à l’Istituto Italiano di Cultura, situé au 6 rue Fernand Pauriol dans le 5ème arrondissement de Marseille.

C’est une occasion unique pour les passionnés d’histoire de découvrir un ouvrage qui apporte un nouvel éclairage sur un événement marquant du XXème siècle. Cet ouvrage retrace l’histoire de la Marche sur Rome à travers des épisodes mettant en scène des personnages, connus ou moins connus. Il y souligne le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l’instauration du régime fasciste italien.

En effet, l’attitude de la France à l’égard de cette prise de pouvoir est au cœur de cet ouvrage. Manifestement, elle n’a pas vu le danger que pouvait représenter le fascisme instauré par le Duce. Ce sont même des Français qui ont forgé la pensée politique de Benito Mussolini, entre la gauche syndicale représentée par Jules Guesde et la droite nationaliste. Des intellectuels tels que Georges Sorel, bien que mort deux mois avant la Marche sur Rome, et Gustave Le Bon ont joué un rôle important, bien qu’à leur insu, vis-à-vis du Duce. Mussolini considérait notamment Sorel comme son maître à penser.

L’auteur, Alberto Toscano, est un journaliste italien né à Novare en 1948. Docteur en Sciences politiques à l’Université de Milan, il est correspondant de la presse italienne à Paris depuis 1986. Il est également l’ex-président de l’Association de la Presse étrangère et l’un des journalistes étrangers les plus présents sur les chaînes radio-télé françaises. Depuis 1999, il anime à Paris le Club de la presse européenne. Parmi ses livres, on peut citer « Sacrés Italiens ! » publié chez Armand Colin en 2014.

Au-delà de l’événement historique, ce livre permet de comprendre l’impact de la Marche sur Rome en France, où de nombreux migrants italiens ont gardé la nationalité italienne. La répercussion du fascisme-anti-fascisme a été très importante dans ce pays. À travers ce livre, Alberto Toscano invite le lecteur à explorer l’histoire de la Marche sur Rome avec un point de vue singulier qui met en lumière le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l’instauration du régime fasciste italien.

La rédaction

Le Magic Mirrors istréen fait peau neuve

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Lieu atypique, le chapiteau de bois et de velours d’Istres ré-ouvre ce week-end du 3 au 5 mars pour un temps fort et festif après avoir été déplacé de la place Champollion à l’ancienne piscine du CEC, aux Heures-Claires. L’occasion de fêter également ses 10 ans. C’est entièrement gratuit, alors si d’aventures vous passez par Istres, venez découvrir le nouveau Magic Mirrors.

« Le déplacement du Magic Mirrors s’inscrit dans la dynamique nouvelle impulsée au CEC en tant que tiers-lieu associatif et citoyen, un nouveau projet global dans lequel le sport, la culture et l’éducation tout au long de la vie vont perdurer. Il y aura une place de choix et une synergie avec tous les équipements et toutes les structures qui sont sur le site », précise Nicole Joulia, première adjointe au maire en charge de la culture.

Un peu d’histoire

Le Magic Mirrors d’Istres date de 1949. Il a été rénové en 1972. En 2008, le chapiteau avait servi de lieu d’après-spectacles durant le festival des Elancées. « Il nous semblait qu’aucun autre lieu ne permettait autant de choses diverses », apprécie Nicole Joulia.

La vocation première était d’être une salle de bal dans des pays au climat plus froid comme la Belgique ou les Pays-Bas. Istres a fait revenir le chapiteau dans le cadre de « Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la Culture », où il a servi notamment pour les pratiques artistiques amateurs. Acquis depuis, il a prouvé la multiplicité de ses usages, du thé dansant aux spectacles pour enfants, des soirées salsa au jazz, de la fête de la science à la pesée de boxeurs, d’atelier de cuisine pour le salon de la gastronomie à salle de maquillage pour le concours Miss Provence. Une dimension polymorphe qui va perdurer.

Des nouveautés pour une meilleure accessibilité

Au CEC, le Magic Mirrors a trouvé un nouvel écrin derrière le parking de la Maison pour tous. Le public retrouvera la façade ambiance foire du trône, réalisée par l’artiste marseillais Stefan Muntaner. Le chapiteau est ceinturé par un enclos grillagé. Dès la porte poussée, l’entrée se fait désormais à droite du guichet d’accueil. Les commodités se trouvent directement à droite dans la salle, davantage accessibles aux personnes à mobilité réduite. Le comptoir a été inversé et en partie abaissé, également pour l’accès PMR.

Si la structure garde sa physionomie, la scène a été agrandie et le pont technique revu en conséquence. A l’arrière du chapiteau, deux nouvelles roulottes, originaires des Pays-Bas, serviront respectivement de local administratif pour le personnel et de loges pour les artistes. Autre nouveauté, un partenariat accru avec le restaurant municipal le Préau voisin. C’est là que les artistes prendront leur repas. Et si le Magic conserve la gestion du bar, c’est le Préau qui proposera une petite restauration.

Un week-end d’ouverture façon « best of »

Pour marquer sa réouverture au public, le Magic Mirrors a condensé une belle programmation ce week-end du 3 au 5 mars. Des propositions aussi bien devant que dedans, tout public et entièrement gratuites, même si la réservation est nécessaire pour les spectacles en intérieur en raison de jauges limitées autour de 250 personnes. Fanfares, concerts, dj set, spectacles et amuse bouges musicaux sont au menu de ces 3 journées festives avec la venue le Samedi 4 mars à 14h30 de Babet, violoniste et chanteuse du groupe Dionysos, en partenariat avec la Médiathèque intercommunale, autour de son premier roman « La Promesse » : atelier, lecture, concert et rencontre. Une programmation riche et variée sera proposée jusqu’en juin avec des concerts et soirées à 5€.

Un lieu d’accueil pendant les travaux du théâtre de l’Olivier

Le théâtre de l’Olivier fermera ses portes en juin pour ne plus les rouvrir puisqu’il va être détruit et remplacé par un nouveau théâtre dont le projet a été confié à l’architecte Jean-Michel Wilmotte. Le Magic Mirrors, en parallèle de sa propre programmation et des mises à disposition ou locations, fait partie des lieux retenus pour recevoir des propositions au moins pour les deux prochaines saisons, au même titre que l’Espace 233 voisin, le café-musique l’Usine et tout ce qui sera possible en extérieur. « Au Magic, nous aurons des spectacles en grande proximité avec le public, des soirées philosophiques, des soirées à thème, des concerts, de jazz notamment. On essaye aussi de convaincre des artistes de venir ici adapter leurs spectacles. Ariane Ascaride a déjà accepté », renseigne Anne Renault, la directrice artistique de la régie culturelle Scènes & Cinés.

La rédaction

Le programme complet des  10_ans [39]