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Pour une Europe inclusive : Gender Matters ou la nécessité de combattre les discriminations

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Découvrez le projet artistique Gender Matters qui fait escale à Marseille les 10 et 11 août sur le bas de la Canebière. Dans et hors du Bus Theater, le curieux pourra assister gratuitement à un spectacle et des performances poignantes, suscitant la réflexion et l’ouverture d’esprit sur les questions de genre.

Nécessité de Réaffirmer la Lutte contre les Discriminations

Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de réaffirmer la nécessité de la lutte contre les discriminations en Europe et dans le monde. En effet, actuellement, en Italie, le gouvernement d’extrême droite Meloni a entamé une politique discriminatoire envers les familles homoparentales en s’appuyant sur un vide juridique : en exigeant l’effacement du nom de la mère non biologique de l’acte de naissance de l’enfant, elle lui retire tout droit envers ce dernier.

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Atteinte aux Droits Fondamentaux et au Droit Européen

Sachant qu’en Italie en dehors de l’union civile entre couples de même sexe adoptée en 2016, les personnes LGBTQI+ n’ont que très peu de droits, cette décision est une atteinte aux droits fondamentaux des personnes contraire au droit européen en matière de non-discrimination (cf. Article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme et Protocole nº 12 attaché à cette convention ainsi que l’article 21 de la section III de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne). Elle porte en elle la marque d’une régression sociale forte et pourrait inspirer d’autres leaders politiques européens aux tendances extrémistes.

Le Projet « Gender Matters » : Un Défi Européen pour l’Inclusivité et l’Égalité des Genres

Pourtant, la lutte contre les discriminations est un cheval de bataille de l’Union Européenne. Cette dernière promeut au travers de ses programmes, à l’image de Creative Europe, l’inclusivité et l’égalité des genres. Le projet Gender Matters, initié en 2021, fruit d’une coopération entre plusieurs compagnies européennes (Sciara Progetti Teatro, Bus Theater, Teatro Metaphora et la compagnie Duanama) s’inscrit pleinement dans ce défi européen de lutte contre les inégalités et discriminations, violences sexistes et de genre. Il réaffirme ici l’urgence de ces luttes afin que toutes et tous puissions être égaux sans distinction de sexe ou de genre.

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L’Urgence de Combattre les Inégalités et Discriminations de Genre

Cette urgence est d’autant plus forte que certains gouvernements européens rétifs aux lois anti-discriminations, profitent de l’absence de lois contre les discriminations dans leur pays pour porter atteinte à ce combat en s’inscrivant à rebours de ce progrès social prôné par les instances européennes.

Gender Matters : un projet artistique qui transforme les Regards

Gender Matters, inspiré de l’histoire de « Malanova », un monologue poignant relatant l’histoire vraie d’une jeune femme italienne victime d’abus pendant des années, met en lumière les questions d’égalité femmes/hommes et nous interroge sur les violences et discriminations de genre avec un spectacle captivant et quatre performances artistiques saisissantes afin de susciter chez nous un changement de regard et d’attitude envers ces questions et ainsi transformer notre vision du monde.

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Éveiller les Consciences : L’Impact des Performances Artistiques

Les performances et le spectacle proposés nous invitent à plonger dans l’intimité de personnages touchants, confrontés à leurs propres questionnements identitaires. Ces récits émouvants renforcent l’empathie et nous poussent à remettre en question les stéréotypes de genre profondément ancrés dans notre société.

Human Constellation : Un Voyage Onirique au-delà des Barrières de Genre

Dans un théâtre mobile pas comme les autres, le Bus Theater, se dévoile une performance chorale saisissante, « Les Passagers de l’impossible » (Human Constellation), présentée par le Bus Theater le 10 août à 21h. Cette odyssée onirique transcende les frontières linguistiques et géographiques pour explorer les stéréotypes, les violences de genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, les rôles et les préjugés. Une constellation humaine qui émeut et bouleverse le public.

Let’s be Queer : Questionner la Notion de Genre avec Interactivité

Le 11 août à 19h, Paola Lentini et Monika Smiechowska de la Cie Duanama investissent la scène avec « Let’s be Queer ». Cette performance interactive incite le public à se questionner sur la notion de genre en explorant la possibilité de le redéfinir en fonction de l’expérience et de la culture. Plongeant dans la fluidité de genre présente dans le règne animal, la pièce bouscule les normes et les stéréotypes sociaux, offrant une réflexion profonde sur la diversité et la complexité des identités de genre.

Dans ma chambre à ciel ouvert : Un Clown Naïf en Quête d’Identité

Au cœur de l’intimité de sa chambre, Paola Lentini incarne Balla, un clown rêveur et maladroit qui explore son identité de genre dans « Dans ma chambre à ciel ouvert ». Cette performance touchante, proposée par la Cie Duanama, aborde avec sensibilité les questions d’identité et d’acceptation de soi, invitant le public à s’émouvoir et à s’interroger sur sa propre quête d’identité.

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Mes Princes Charmants : Regards Croisés sur la Masculinité

Monika Smiechowska prend la scène en solo pour livrer trois monologues percutants dans « Mes Princes Charmants ». La comédienne offre une exploration audacieuse du regard des femmes sur les hommes, mettant en lumière les modèles et les attentes profondément ancrés dans notre société. Une plongée saisissante dans les complexités de la masculinité moderne.

Pablito : Homme ou Femme ? La Quête d’Identité d’un Adolescent

Dans une performance émouvante, Monika Smiechowska raconte l’histoire bouleversante de « Pablito : Homme ou Femme ? ». Un adolescent en quête de sa sexualité et de son genre, confronté à la pression sociale et culturelle pour se définir. La pièce met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes générations dans leur quête d’identité et invite le public à s’engager avec empathie et compassion.

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Gender Matters : Un Rendez-vous avec l’Échange et la Réflexion

Au-delà des performances artistiques, Gender Matters propose des moments de rencontre et d’échange sur les questions de genre. Le Bus Theater, symbole itinérant du projet, ouvre ses portes le 11 août de 16h à 18h30 pour des visites inédites. Des projections de courts-métrages et des ateliers interactifs (workshop le 10 août de 10h à midi) complètent cette expérience immersive et inclusive.

Un Appel à l’Action pour un Avenir plus Égalitaire

Le public est invité à repenser les questions de genre, à remettre en question les normes établies et à favoriser un dialogue ouvert et inclusif. Car selon les organisateurs, ce n’est qu’« ensemble que nous pouvons créer un changement positif et construire un avenir où les violences faites aux femmes et les discriminations de genre ne seront plus tolérées ».

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Ne manquez pas cette expérience théâtrale unique et visionnaire, un rendez-vous incontournable pour bâtir un monde plus compréhensif et respectueux de la diversité des identités de genre. Car Gender Matters, c’est bien plus qu’un spectacle ou des performances, c’est une invitation à l’ouverture d’esprit et à l’action pour un monde meilleur. R.S.

Plus d’infos sur www.duanama.com [10]

Crédit photos : BusTheater

Encadré

Évolution des Questions de Genre : Un Voyage à Travers l’Histoire et les Luttes

Les Mouvements Féministes des XIXe et XXe siècles : Les Prémices d’une Prise de Conscience

Le concept de genre, une construction socioculturelle, évolue depuis des siècles, mais c’est au XIXe siècle que les premières traces de luttes pour l’égalité des sexes émergèrent. Les mouvements féministes du XIXe et du XXe siècle furent les pionniers de cette prise de conscience. Ils remirent en question les rôles traditionnels assignés aux femmes, exigeant l’accès à l’éducation, à l’emploi, et la reconnaissance de leurs droits fondamentaux.

Émergence des Études de Genre dans les Années 1970 : Leurs Contributions à la Reconnaissance des Questions de Genre

Dans les années 1970, une nouvelle ère s’ouvrit avec l’émergence des études de genre dans les milieux académiques. Ces disciplines explorèrent les constructions sociales du genre, les rôles de genre, les stéréotypes et les inégalités. Grâce à ces recherches, les questions de genre commencèrent à être reconnues comme des sujets sérieux d’étude et d’enseignement.

Mouvement LGBT+ : Une Lumière sur l’Identité de Genre et la Diversité

Les années 60 et 70 furent marquées par le mouvement de libération des personnes LGBT+, un pas de géant pour la visibilité et la reconnaissance des identités de genre diverses. Les militants LGBT+ ont lutté pour la reconnaissance des droits des personnes transgenres et non-binaires, remettant en question les normes binaires de genre et sensibilisant le monde sur la richesse de la diversité des identités de genre.

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Le Changement Légal en Faveur de l’Égalité et de l’Inclusivité

Au fil des décennies, de nombreux pays, dont la France, ont adopté des lois pour promouvoir l’égalité des sexes et l’inclusion des personnes LGBT+. Parmi les avancées notables, citons la loi Taubira promulguée en France le 18 mai 2013, qui permit le mariage pour tous en France et ouvrit la voie à l’adoption conjointe par les couples de même sexe. Cette loi historique a modifié le Code civil français, faisant de la France le 9e pays à légaliser le mariage homosexuel au niveau national. D’autres lois furent adoptées, notamment en faveur de l’inclusivité et de la lutte contre la discrimination et le harcèlement entre 2014 et 2019*. Ces avancées légales ont joué un rôle essentiel dans la sensibilisation accrue de la société aux questions de genre.

Un Futur en Mouvement : Les Questions de Genre Restent au Cœur des Débats

Les questions de genre continuent d’évoluer et de progresser dans le discours public. L’identité de genre, l’expression de genre, la fluidité de genre, les stéréotypes de genre et la discrimination basée sur le genre demeurent des enjeux centraux dans la lutte pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des droits humains. Aujourd’hui, plus que jamais, la société se mobilise pour créer un avenir égalitaire, respectueux et inclusif pour tous, indépendamment de leur identité de genre.

Une Quête Perpétuelle vers l’Égalité

De l’émergence des mouvements féministes aux avancées légales en faveur de l’égalité et de l’inclusivité, la question de genre est un voyage en perpétuelle évolution. Elle reste au cœur des débats sur la justice sociale et les droits humains. Avec chaque étape franchie, la société progresse vers une vision égalitaire, où chacun peut s’exprimer et s’épanouir librement, indépendamment de son identité de genre. Le chemin à parcourir est encore long, mais la quête vers l’égalité se poursuit avec résolution.

*La loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, promulguée le 4 août 2014, visait à promouvoir l’égalité entre les sexes dans les domaines de l’emploi, de la rémunération, de la représentation politique et de la vie familiale. La loi pour l’égalité et la citoyenneté, promulguée le 27 janvier 2017, comprenait des dispositions pour lutter contre les discriminations de genre et promouvoir l’égalité des chances pour les femmes et les hommes dans la société française. La loi pour l’interdiction des violences éducatives ordinaires, promulguée le 9 juillet 2019, interdit les châtiments corporels et les violences éducatives ordinaires envers les enfants, contribuant ainsi à lutter contre les discriminations de genre et à promouvoir des pratiques parentales non violentes et égalitaires. La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, promulguée le 23 mars 2019, renforça la lutte contre les violences sexistes et sexuelles en améliorant les dispositifs de protection et d’accompagnement des victimes. R.S.

Bon à savoir !

Les questions de genre dans le contexte de la lutte pour l’égalité des sexes et la reconnaissance des droits des personnes transgenres et non-binaires englobent divers aspects, notamment :

–             L’Identité de genre : c’est l’affirmation interne et personnelle de son propre genre, qu’il soit masculin, féminin, non-binaire ou autre. Certaines personnes peuvent ressentir que leur identité de genre correspond au sexe qui leur a été attribué à la naissance (cisgenre), tandis que d’autres peuvent ressentir un décalage entre leur identité de genre et leur sexe biologique (transgenre).

–             L’Expression de genre : c’est la manière dont une personne manifeste son genre à travers ses vêtements, ses coiffures, ses comportements et ses intérêts. Certaines personnes peuvent s’exprimer conformément aux normes traditionnelles de leur genre assigné, tandis que d’autres peuvent choisir de s’exprimer d’une manière qui ne correspond pas aux attentes sociétales.

–             La Fluidité de genre : Certaines personnes peuvent expérimenter une fluidité de genre, ce qui signifie que leur identité de genre peut varier avec le temps ou dans différentes situations. Ils peuvent se sentir à la fois masculins, féminins ou non-binaires, ou même passer d’un genre à un autre.

–             Les Stéréotypes de genre : Ce sont les croyances culturelles préconçues sur les rôles et les comportements attendus des hommes et des femmes. Les stéréotypes de genre peuvent être restrictifs et limitant pour les individus, contribuant ainsi aux inégalités entre les sexes.

–             La Discrimination basée sur le genre : Les questions de genre sont étroitement liées à la discrimination et à l’inégalité. Les personnes peuvent faire l’objet de préjugés, d’injustices et de violences en raison de leur identité ou expression de genre.

 

Le Festival d’Art Lyrique de Salon-de-Provence célèbre le Centenaire de Maria Callas

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Le Festival d’Art Lyrique de Salon-de-Provence, dans sa 18ème édition, s’apprête à rendre un vibrant hommage à l’une des plus grandes artistes lyriques de tous les temps : Maria Callas. Du 10 au 13 Août 2023, cet événement d’exception prendra ses quartiers au majestueux Château de l’Empéri – Cour Renaissance, Montée du Puech, Salon-de-Provence, pour des soirées qui s’annoncent empreintes d’émotion et de magie musicale.

Le festival, placé sous la direction éclairée de Jacques Bertrand, fondateur s Bertrand, qui se définit comme un homme de l’ombre, s’est entièrement dédié à honorer la mémoire de Maria Callas, la cantatrice grecque légendaire, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Dans ce cadre enchanteur à l’acoustique exceptionnelle, véritable boite à musique dans un écrin somptueux, les amateurs d’opéra auront la chance de vivre des moments uniques, célébrant le talent inégalable de cette diva aux talents multiples.

Rencontre avec Jacques Bertrand, fondateur du Festival International d’Art Lyrique de Salon

 A l’occasion de cette édition anniversaire en Hommage à la Callas, nous avons eu l’immense honneur de nous entretenir avec Jacques Bertrand, fondateur du festival à la carrière bien remplie, producteur pendant 30 ans, ancien directeur du théâtre de la Colonne à Miramas. Le passionné d’Opéra travaille depuis un an à la réalisation de cette édition exceptionnelle qui espérons-le trouvera son public.

En effet, le festival souffre de l’après-covid, les amateurs d’art lyrique se font moins nombreux et se déplacent bien moins qu’avant la pandémie. Sur les 450/500 fauteuils, « on a du mal à avoir 250 personnes, on a divisé par deux. J’espère que cette année sera meilleure car les gens, jusqu’à l’année dernière, avaient encore peur de venir. Cette année, on a l’impression que les feux sont aux verts. J’espère qu’on va retrouver 80% de notre public. Même à Venise où j’habite, les meilleurs endroits ont perdu une grande part de leur clientèle cet hiver : il y a une peur du danger de la promiscuité. »

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Jacques Bertrand, fondateur et directeur du Festival International d’Art Lyrique de Salon

 Jacques Bertrand dont le festival est ouvert à tous les publics, avec sa tarification douce, souhaiterait proposer plus de représentations mais son budget étant contraint, il ne peut se permettre de proposer des œuvres moins connues et opte pour une programmation d’œuvres mondialement connues. Un choix artistique qui l’honore puisque cette année il propose une édition entièrement consacrée à la Callas. « Chaque année nous décidons de donner une orientation au festival. Par le passé, nous avons célébré Mozart, le bicentenaire de la naissance de Verdi etc.… et cette année, il se trouve que c’est le centenaire de la naissance de Maria Callas, nous avons décidé de lui rendre hommage ».

Une passion pour la Callas

 De son propre aveu, « ce n’était pas la plus belle voix, mais elle a révolutionné l’opéra et c’était une grande tragédienne » nous explique celui qui a eu la chance de la rencontrer chez elle à Paris avant sa mort. Avec nostalgie, il nous raconte cette entrevue et l’amitié qui la liait à Di Stefano.

 « J’ai rencontré 4 fois la Callas, j’étais un ami intime de celui qui a été probablement, un peu, sûrement, son amant, il était son compagnon, son confident. Elle a fait toute sa vie avec lui et ne pouvait pas respirer sans prononcer son nom, c’était Guiseppe Di Stefano, le ténor. D’ailleurs tous les enregistrements de la Callas sont faits à 90% avec Di Stefano. Il y a 30 ans, la Fnac de Paris organise une signature au travers de toutes ses filiales de France et Di Stefano me demande si je pouvais le véhiculer et l’accompagner dans toutes les FNAC où il allait pour faire des conférences et signer des autographes. Nous sommes partis tous les deux pendant deux mois pour faire ce tour de France ; on a longuement parlé de Callas pendant ces deux mois. Il m’a dit qui elle était probablement et qui est très différent de l’image qu’on se fait d’elle. A la fin de la tournée, il me dit mais tu la connais ? Non. Alors on va aller rue Georges Mandel, je lui passe un petit coup de téléphone. Il m’a emmené dans son appartement où elle est morte à Paris : on s’est salué, elle a été polie, elle m’a demandé deux trois choses du métier, on a parlé de la tournée de Di Stéfano qu’elle trouvait formidable. Puis je suis reparti, on n’était pas amis. Elle parlait parfaitement le Français. »

 Avec émotion, il poursuit : « J’ai eu la chance de l’entendre dans « Norma » en 1964 où j’ai fait la queue pendant une nuit avec mon frère au Palais Garnier, de 9h du soir à 11h du matin, ouverture des locations. On n’a pas eu de bonnes places. Puis l’année suivante, je l’ai entendue chanter « Tosca» à l’Opéra de Paris et puis je l’ai entendue, et là ce fut un moment d’une intense émotion, d’une ferveur, d’une déception, à son concert d’adieu en 1973 au théâtre des Champs Elysées avec Di Stefano. Je n’ai jamais entendu un succès pareil pour personne. On acclamait la carrière de Callas et sur scène, il y avait une tonne de roses rouges. Puis, elle a arrêté et est morte trois ans plus tard dans son appartement parisien où elle ne voyait personne ou presque. »

  « Je n’aurai servi à rien » Maria Callas

Dans une interview, « elle disait : personne ne vient plus me voir, personne ne m’adresse la parole, je n’aurai servi à rien » et en perspective avec ce que me disait Di Stefano, « elle n’a jamais été capricieuse, c’est un truc que les journaux ont monté en épingle, évidemment, c’était une star alors Christian Dior, ou Chanel, lui donnait un sac à main ou une montre à porter : c’est encore valable aujourd’hui. Comme disait Di Stefano, Callas n’a été qu’une folle furieuse de la perfection, ce n’était probablement pas la plus grande voix du siècle mais c’était la plus grande artiste. Elle donnait vie à Tosca, elle rentrait sur la scène, elle était Floria Tosca. »

 « Maria Callas a sauvé l’Opéra » Jacques Bertrand

Par ailleurs, « elle ne supportait pas les enregistrements de studio car on coupe en rondelle les opéras, on va commencer par les chœurs, les duos, les ensembles, etc… «Quand je fais mon premier jour d’enregistrement, je commence par la mort de Tosca : qu’est-ce que cette histoire de me faire mourir avant même que j’existe ? » s’exclamait-elle. « En effet, dans le découpage commercial, les gens qui produisent un disque saucissonnent l’œuvre puis le technicien remet tout ça dans l’ordre après. Oui, elle était perfectionniste et il y a des anecdotes extraordinaires à ce propos. Quand elle attaquait un ouvrage d’opéra, elle savait tout : elle n’imaginait pas chanter Norma sans savoir qui était la druidesse Norma, elle créait le rôle, et dans ce domaine, elle a été la plus grande, la meilleure. Et encore aujourd’hui inégalée. Elle a sauvé l’opéra de l’abîme dans lequel on l’avait jeté, c’était devenu ringard l’Opéra, avec de grosses dondons, des ténors ventripotents, qui se plantaient devant et chantaient leur truc puis repartaient etc… Callas a compris cela et même si elle a eu des difficultés vocales, sa voix l’a trahie à plusieurs reprises. Comparée à toutes ces grandes voix de l’époque, Freni, ou encore la Tebaldi, dont Toscanini disait qu’elle était un ange sur la terre car elle avait tout basé sur la beauté intrinsèque de la voix, Callas était appelée la Divine : elle jouait un rôle. Et en 20 ans, elle a abordé 52 rôles différents ! » énonce-t-il.

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Mihaela Dinu et Stephanie Portelli et Roberta Paroletti au piano

Un Hommage Enchanté à la Diva du Lyrique

Les festivités débuteront le 10 Août à 21h00 avec une projection sur écran géant dans la cour du château du magnifique film « Maria by Callas » réalisé par Tom Volf en 2017. Ce film retrace la vie et la carrière de Maria Callas d’une manière poignante, offrant aux spectateurs une plongée captivante dans l’univers de cette artiste extraordinaire « avec des documents inédits, certains colorisés, d’autres restaurés, où Callas elle-même raconte sa vie » précise Jacques Bertrand, fondateur du Festival et Président de l’association Mezza Voce, qui évoquera également la vie de la cantatrice, rendant hommage à sa carrière légendaire.

Tosca

La soirée du 12 Août à 21h30 promet un moment musical inoubliable avec l’opéra fétiche de Maria Callas, « Tosca », en trois actes de Giacomo Puccini dans une mise en scène de Stefano ORSINI. Cette représentation promet de faire revivre toute la passion et l’émotion intenses qui ont marqué les interprétations de Maria Callas. « « Tosca » est l’opéra dans lequel Maria Callas a quasiment débuté sa carrière et c’est avec Norma, un des rôles qu’elle a le plus chanté » développe notre interlocuteur en fin connaisseur de l’art lyrique. Sur scène, des solistes talentueux tels que Mihaela DINU « soprano connue dans toute l’Europe, avec plus de 700 représentations », dans le rôle de Floria Tosca, Diego DE SANTIS, un ténor « à la carrière florissante  qui a chanté sous la direction de Ricardo Mutti », dans le rôle de Mario Cavaradossi, et Clorindo MANZATO, « un grand baryton italien », dans l’incarnation diabolique du Baron Scarpia, se produiront accompagnés du Chœur de l’Opéra de Parme, « un des plus beaux chœur européen qui était jusqu’à récemment aux Chorégies d’Orange », et de l’Orchestra Sinfonica « Cantieri d’Arte », dirigés par le Maestro Stefano GIAROLI. Ce dernier « a commencé sa carrière en faisant des spectacles dans des petites villes en Italie. Quand il y a eu la crise en 2008, les grandes maisons n’avaient plus le budget pour faire appel à certains chefs et orchestres. Il faut savoir que l’Opéra, c’est dans l’ADN de l’Italie : on ne peut pas annuler un Opéra comme on le fait en France. Et de fil en aiguille, par le bouche-à-oreille, ils se sont tournés vers Giaroli : il amenait les chœurs, les costumes et l’orchestre pour 80 000€ au lieu de 300 000€. Petit à petit, il y a eu plein de gens qui se sont agrégés à sa compagnie qui aujourd’hui est la première compagnie itinérante en Italie ».

Pour la petite histoire, c’est « Mihaela DINU qui s’occupe de l’organisation du festival avec moi et du recrutement des chanteurs: nous arrivons à avoir des artistes de très haut niveau parce qu’on a développé de longues amitiés, je suis dans le métier depuis 50 ans, et que les chanteurs apprécient de venir à Salon, dans ce cadre magnifique, pour apporter leur contribution au festival. Cette année, la plupart sont italiens car c’est un ouvrage spécifiquement italien : les chanteurs italiens le maîtrisent complétement et, en France, c’est plus compliqué de bâtir un projet en si peu de temps car je n’ai pas trois mois de répétition, ni le budget d’une grosse production. Quand on organise un festival, on est obligé de construire un spectacle de qualité dans un laps de temps et un budget, tous deux contraints. On est sur la production depuis septembre, c’est-à-dire presque un an car on doit choisir les chanteurs et le chef, voir leur disponibilité, les rencontrer etc… pour qu’on puisse répéter en juillet avant le filage puis la représentation d’août. Et là, je peux vous dire que notre budget est passé. »

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Les plus grandes héroïnes incarnées par la Callas

En clôture du festival, le 13 Août à 21h30, un Grand Concert Lyrique intitulé « Les Grandes Héroïnes de Maria Callas » viendra enchanter le public. Mihaela DINU (soprano), Stéphanie PORTELLI (soprano), Jean GOYETCHE (ténor) et Clorindo MANZATO (baryton) se produiront accompagnés au piano par Roberta Paroletti du Gran Teatro La Fenice Di Venezia. Ce concert sera l’occasion de rendre hommage aux héroïnes mythiques que Maria Callas a si brillamment interprétées tout au long de sa carrière, nous plongeant dans l’univers fascinant de l’opéra : avec des airs de « la Gioconda, rôle dans lequel Callas a débuté à Vérone, un ouvrage que j’aurais adoré monter mais on n’a pas le public ici, le Trouvère, la Force du destin etc… »

Et pendant toute la durée du festival, du 8 au 14 Août, une exposition exceptionnelle intitulée « Les Visages d’un Mythe » se tiendra à l’Espace Culturel Robert de Lamanon. Cette exposition, d’entrée libre, présentera plus d’une centaine de photos de Maria Callas, la montrant telle qu’elle était au quotidien et sur scène. Capturant son aura intouchable, son élégance et sa prestance presque irréelles, ces clichés offriront aux visiteurs un aperçu unique de cette véritable tragédienne grecque. L’association Mistral de Venise et l’association Mezza Voce se sont unies pour offrir au public cette occasion rare d’admirer la beauté et la puissance d’expression de Maria Callas, véritable icône du monde lyrique.

En somme, le Festival d’Art Lyrique de Salon-de-Provence, dans cette 18ème édition en hommage à Maria Callas, s’annonce comme un événement inoubliable pour tous les passionnés de musique et d’opéra. Au cœur d’un cadre majestueux, avec une programmation riche et des artistes exceptionnels, ces soirées lyriques sauront captiver les spectateurs et perpétuer la mémoire de cette cantatrice légendaire. Venez célébrer l’art lyrique dans toute sa splendeur et rendre hommage à une diva inégalée lors de ce festival unique en son genre. Diane Vandermolina

 

En aparté

 Pensées de Jacques Bertrand sur l’évolution du milieu de l’Opéra

Le monde de l’Opéra a été très impacté par les années covid, du fait de son public vieillissant, mais également des coupes budgétaires effectuées ou encore de la stagnation des subventions. De nombreux opéras ont fermé leur porte bien avant la fin de la saison cette année et de nombreuses productions ont été annulées, le nombre de représentations par opéra ayant depuis plusieurs années drastiquement baissées : un Opéra comme « Carmen » a fait l’objet de seulement 5 représentations lors de sa venue à Marseille alors qu’il affichait complet et qu’il aurait fait le plein avec deux dates supplémentaires. Hélas, la venue d’un Opéra et le choix des solistes sont planifiés depuis deux, voire trois ans, en amont.

 De même, les coûts de production d’une œuvre lyrique chiffrent très vite, nous rappelle Jacques Bertrand : entre la création des décors et des costumes, la régie générale et la régie lumière, le transport du matériel et des artistes, leur hébergement et le coût des cachets des artistes et de l’orchestre, sans oublier les techniciens et toutes les personnes impliquées dans une production lyrique, les sommes deviennent très rapidement astronomiques d’autant plus qu’« on a suicidé l’Opéra en supprimant les troupes permanentes » rappelle-t-il et que certains cachets d’artistes sont trop élevés : « Pavarotti, paix à son âme, demandait 200 000 dollars par représentation sinon il ne venait pas. » nous dévoile-t-il.

 « J’ai connu tout le renouveau de l’Opéra de Paris avec Liebermann qui avait rendu à l’Opéra de Paris sa place aux côtés du Met, de Covent Garden, de la Scala… Liebermann me disait « pourquoi je vais chercher des grandes stars qui me bouffent la moitié du budget ? Si j’arrive à hisser le théâtre à ce niveau international, ces gens-là baisseront leurs cachets pour venir y chanter. Car ce qui est important pour un artiste, c’est aussi d’avoir chanté dans les plus grands théâtres. Domingo disait que s’il était invité même sans être payé dans une maison prestigieuse, il irait chanter » poursuit-il.

 Jacques Bertrand regrette que le nombre de représentations soit aussi réduit, et, lui qui a connu la belle époque des longues séries de représentations, il s’interroge sur ce choix : en effet, une production lyrique ne serait-elle pas plus « rentable » si elle était jouée sur une longue série ? « Certains frais restent les mêmes quel que soit le nombre de représentations – les frais fixes comme le transport, les décors, les costumes…- et le coût par représentation est amorti si on fait 6 représentations au lieu de 3. De plus, on a des accords avec les chanteurs quand il y a plusieurs représentations, les cachets groupés sont inférieurs au montant de 3 cachets successifs par exemple ». Hélas, les maisons d’opéra préfèrent réduire la voilure par crainte d’un public raréfié.  DVDM

Programme

Le Programme du Festival d’Art Lyrique de Salon-de-Provence au Château de l’Empéri – Cour Renaissance Montée du Puech, 13300 Salon-de-Provence « Hommage à Maria Callas »

10 Août 2023

Projection du film : « Maria by Callas », à 21h00 (sur Invitation – à retirer à la billetterie au Théâtre Armand)

Évocation de la vie de Maria Callas par Jacques Bertrand

12 Août 2023

« Tosca » à 21h30 (entrée 45€) de Giacomo Puccini, Opéra en trois actes

Les solistes seront accompagnés par le Chœur de l’Opéra de Parme et l’Orchestra Sinfonica « Cantieri d’Arte », sous la direction musicale du Maestro Stefano GIAROLI, mise en scène Stefano ORSINI.

13 Août 2023

« Les Grandes Héroïnes de Maria Callas » à 21h30 (entrée 35€), Grand Concert Lyrique

Les solistes seront accompagnés au piano par Roberta Paroletti du Gran Teatro La Fenice Di Venezia

Exposition « Les Visages d’un Mythe » : du 8 au 14 août 2023 (entrée libre) Espace Culturel Robert de Lamanon 120 rue Lafayette 13300 Salon-de-Provence

Informations pratiques

Billetterie du Festival d’Art Lyrique de Salon-de-Provence

Places Numérotées

Théâtre Armand 04.90.56.00.82 (renseignements et réservation sur place ou par téléphone)

Site de la ville de Salon-de-Provence

Placement libre (sur les rangs réservés Billetweb)

Billetweb (*Hors soirée du 10 août 2023 )

https://www.billetweb.fr/festival-dart-lyrique-de-salon-de-provence

Site : https://festivalartlyriquesalon.fr [15]

Un festival qui éveille les sens : Ciao Moka célèbre la culture italienne à Marseille

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Ciao MOKA revient à Marseille pour la troisième année du 21 au 23 juillet 2023 au Couvent Levat et à La Friche Belle de Mai, après un “Grain de Culture”, le 22 juin 2023, à l’Institut Culturel Italien où Nidi d’Arac, un groupe originaire des Pouilles, présentait son nouvel album Nanti li 90’s en dialecte salentino pour donner un avant- gout du festival.

Et s’il est des festivals qui ravissent les papilles, les oreilles et les yeux, Ciao Moka est bien de ceux-là. Initié en 2021 par Sonica Vibes, ce festival de cultures italiennes à Marseille, contribue à renforcer les liens entre l’Italie et la France et à faire rayonner l’Italie et sa culture par-delà les Alpes. De par sa volonté de mettre en avant et soutenir les artistes émergents, il porte en lui les valeurs de la culture italienne tout comme l’Amerigo Vespucci, ambassadeur de l’UNESCO et de l’UNICEF, en escale à Marseille début juillet, est le symbole de la tradition de l’excellence maritime italienne et le fleuron de l’innovation pour la protection de l’environnement marin.

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Ambiance festive de Ciao Moka ©Sonia Nisi

Le Festival Italien qui Enflamme Marseille

Marseille s’apprête ainsi à accueillir avec enthousiasme la troisième édition de Ciao MOKA, le festival dédié à la scène artistique italienne. Du 21 au 23 juillet 2023, cet événement promet de mettre en lumière tant les artistes émergents que les figures confirmées, encore peu connues chez nous. Axé sur des contenus engagés et soucieux de la diversité et de la parité, Ciao MOKA offre une vitrine privilégiée à ces talents, tout en prônant un monde inclusif.

Une invitation à la découverte de l’Italie au-delà des Alpes

Le festival s’ouvrira cette année au Couvent Levat, lieu emblématique et empreint des mêmes valeurs d’ouverture, de partage et de démocratisation culturelle que Ciao MOKA. Dès le vendredi 21 juillet, plongez dans une expérience temporelle et laissez-vous emporter par les danses du Sud lors de l’atelier intitulé « La Pizzica : des premiers pas à l’approfondissement », mené par Federica Melcore à 18h. Ce sera l’occasion pour les participants d’explorer une danse à la fois résistante, libératrice et participative. Parallèlement, des ateliers ludiques pour enfants, organisés par l’association Milleunitalia, ainsi qu’un atelier de cuisine proposé par l’association Passa Parola, se dérouleront à l’ombre des figuiers, offrant une immersion complète dans la culture italienne.

600 [17]

KOI ©JeffPisoni

À 19h30, le spectacle de danse KOI, Cantando Danzavamo, prendra le relais. Cette performance unique en son genre invitera le public à participer à un rituel sardonique et universel, où passé et futur se rejoignent dans un temps suspendu. Portée par les sonorités électroniques du producteur Arrogalla, cette représentation réinterprète avec audace la tradition en animant les masques originaux en bois sombre du carnaval de Mamoiada, en Sardaigne. Entre deux gorgées de spritz et les délices de la gastronomie italienne servis par la Casa Consolat, laissez-vous emporter par les rythmes italo-disco de Giorgio Vespucci. Ce DJ saura, par sa musique, vous transporter avant de laisser place à Mille. Originaire de la province de Rome, l’artiste indie-pop au style ironique et théâtral aux accents des années 60 fera vibrer les festivaliers.

Comme à son habitude, Ciao MOKA investira le toit-terrasse de la Friche Belle de Mai le samedi soir. Le 22 juillet, la programmation promet une soirée mémorable. Dès le début de la soirée, Plastica, DJ électro-house et multi-instrumentiste, vous entraînera dans un voyage musical aux frontières malléables et surprenantes. Ensuite, Cucina Sonora, projet musical audacieux et innovant du pianiste et compositeur toscan Pietro Spinelli, fusionnera musique classique et sonorités clubbing pour une expérience musicale unique et envoûtante, accompagnant le coucher de soleil. Enfin, le collectif Fucksia, composé de trois musiciennes originaires d’Émilie-Romagne, distillera son univers punk, techno et psychédélique, teinté d’une énergie révolutionnaire et d’une exploration des réalités féminines et des subjectivités fluides.

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Cucina Sonora ©GiacomoMarchetti

Pour la troisième et dernière journée du festival, Ciao MOKA retrouvera son coin de paradis au Couvent Levat. Dans ce cadre idyllique, propice à la découverte de l’art et de la culture italienne, le dimanche 23 juillet réservera de nouvelles surprises. À 17h, les amateurs de gastronomie italienne seront conviés à un atelier de cuisine proposé par la Casa Consolat. À 18h, place à un atelier de chants et danses du sud, intitulé « Tarantella – danse chantée et chant dansé », animé par Eleonora Petrulli. Cet atelier ouvert à tous permettra de découvrir le « Sonu a Ballu », la tarantella dansée et chantée dans la région de Magna Graecia, en Calabre méridionale, terre des Grecs de Calabre.

À partir de 20h, la soirée se poursuivra avec la gastronomie italienne traditionnelle de la Casa Consolat, accompagnée d’un spectacle de clown et de théâtre de rue intitulé « The Loser », présenté par l’artiste Matteo Galbusera. Ce spectacle, mêlant cabaret, absurde et musique, promet une soirée divertissante et surprenante. Enfin, le groupe Eusebio Martinelli Gypsy Orkestar, originaire de la région de Vénétie, clôturera en beauté le festival sur la scène du Couvent Levat. Leurs sonorités balkaniques enivrantes et leur approche musicale qui abolit les barrières entre scène et public laisseront une empreinte indélébile dans les mémoires. L’équipe de Ciao MOKA s’engage résolument pour rendre la culture accessible à tous. Ainsi, les concerts au Couvent Levat seront gratuits et des places gratuites seront réservées aux ateliers pour le public éloigné de la culture, grâce à la collaboration avec Cultures du Cœur.

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The loser ©DR

In fine

Ciao MOKA, avec sa célébration de l’art, de la musique, de la danse et de la gastronomie, est devenu un rendez-vous incontournable de la scène culturelle marseillaise. L’édition de cette année promet une expérience captivante et joyeuse, invitant les festivaliers à plonger au cœur de la culture italienne, à soutenir les talents émergents et à célébrer les artistes confirmés. Du 21 au 23 juillet, embarquez pour un voyage extraordinaire, où tradition, innovation et vision d’un monde plus inclusif ne sont pas de vains mots. DVDM

Plus d’infos sur : http://sonicavibes.com/ciaomoka/ [20]

LE NAVIRE « AMERIGO VESPUCCI » ARRIVE À MARSEILLE

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PREMIÈRE ESCALE DU VOYAGE AUTOUR DU MONDE

Marseille est en effervescence alors que le célèbre navire « Amerigo Vespucci » fait son entrée dans le port. C’est la première escale d’un voyage extraordinaire autour du monde qui emmènera ce majestueux voilier historique de la Marine Militaire italienne à travers 27 pays et 31 ports en 20 mois. Après 14 longues années depuis sa dernière visite, le « Vespucci » est prêt à enchanter les habitants de la deuxième ville de France, du 4 au 7 juillet, au Terminal Croisières de Marseille.

Ce navire, symbole de la tradition maritime ancestrale et de l’innovation environnementale, porte en lui les valeurs de l’histoire et de la culture italienne. Il est également un ambassadeur de l’UNESCO et de l’UNICEF, utilisant son voyage autour du monde pour renforcer les collaborations académiques et universitaires, en particulier dans les domaines de la recherche scientifique et de la protection de l’environnement marin. De plus, le « Vespucci » soutient activement les objectifs environnementaux de la Journée mondiale des océans. En somme, il est un véritable porte-étendard de l’excellence italienne et un promoteur de la candidature de Rome pour l’Expo 2030.

Pour la première fois, lors des deux premières étapes de navigation, un groupe de jeunes fonctionnaires diplomatiques se joindra à l’équipage du navire. Ils auront l’occasion de participer à des activités de formation conjointes avec les élèves de la prestigieuse Académie Navale de Livourne, dans le cadre de la Campagne d’instruction 2023. Cette initiative renforce les liens entre les futures générations de diplomates et les marins italiens, tout en promouvant le savoir-faire maritime du pays.

Ce matin, l’Ambassadrice d’Italie en France, Emanuela D’Alessandro, a chaleureusement accueilli le « Vespucci » et son commandant, le Capitaine de Vaisseau Luigi Romagnoli, ainsi que tout l’équipage. Elle a souligné l’amitié solide et profonde entre l’Italie et la France, deux pays unis par une tradition maritime séculaire et un engagement commun pour la protection de l’environnement océanique. L’arrivée du « plus beau navire du monde » à Marseille est un grand honneur et témoigne de cette amitié indéfectible.

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L’Ambassadrice D’Alessandro, accompagnée du Consul Général d’Italie à Marseille, Fabio Monaco, se rendra à une série de rencontres institutionnelles avec les autorités de la ville. Ils rencontreront le Préfet de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand, le Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ainsi que le Maire de Marseille, Benoit Payan. Ces rencontres seront l’occasion de renforcer les liens entre l’Italie et la France et de souligner l’importance de l’amitié entre les deux nations.

Les habitants de Marseille auront également la chance de visiter le « Amerigo Vespucci » lors de ses escales. Les horaires d’ouverture sont les suivants le 6 juillet de 14h30 à 19h30.

En plus de ces visites, deux événements spéciaux sont prévus pour célébrer la présence du navire à Marseille. Le jeudi 6 juillet, une rencontre aura lieu à bord du « Vespucci » avec les jeunes élèves de l’école primaire de la Pointe Rouge de Marseille (à 10h). Ils auront l’opportunité de rencontrer un acteur déguisé en Geronimo Stilton, qui présentera le nouveau livre « GERONIMO STILTON Mille merveilles en bleu. A la découverte de l’Italie vue de la mer ». Cette rencontre sera suivie d’une séance photo et de la remise d’une attestation personnalisée de participation à l’événement.

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Enfin, dans l’après-midi du même jour, à 17h30, l’Institut Culturel Italien de Marseille, situé 6 rue Fernand Pauriol 13005 Marseille, accueillera une réunion scientifique avec des experts renommés. Ferdinando Boero, Professeur de zoologie à l’Université de Naples Federico II, et Charles-François Boudouresque, Professeur émérite d’écologie marine à l’Université d’Aix-Marseille, partageront leurs connaissances sur la biodiversité marine et le rôle crucial des océans dans l’écosystème global.

Le Navire Amerigo Vespucci est prêt à affronter son prochain voyage autour du monde, avec l’engagement de promouvoir la paix, la coopération internationale et la protection de l’environnement marin. Tout au long de son périple, il représentera fièrement l’Italie, ses valeurs et son patrimoine maritime, tout en inspirant les générations futures d’officiers et de marins à persévérer dans la poursuite de leurs idéaux.

Le voyage autour du monde du « Amerigo Vespucci » est une occasion unique de découvrir l’histoire, la culture et les innovations de l’Italie. Alors que ce majestueux navire prend la mer, Marseille se prépare à accueillir cette manifestation exceptionnelle de coopération internationale et de préservation de l’environnement marin. Ne manquez pas l’occasion de vous émerveiller devant ce symbole vivant de l’amitié entre les peuples et la beauté des océans. R.S.

Bon à savoir :

Le Navire Vespucci, sous le commandement du capitaine de Vaisseau Luigi Romagnoli, s’apprête à entreprendre son deuxième périple autour du monde, un voyage épique qui durera 20 mois et le conduira à travers 31 ports répartis dans 28 pays différents. Avec ses 92 ans de service, le Vespucci est l’unité la plus ancienne de la Marine italienne, et il incarne à la fois l’héritage maritime et l’innovation environnementale.

La devise du navire, « Non pas qui commence mais ce qui persévère », tirée des paroles de Leonardo Da Vinci, illustre parfaitement l’idéal qui pousse les quelque 400 membres de l’équipage, composé de militaires et d’élèves de l’Académie Navale, à prendre la mer. Ils partagent tous une détermination sans faille à accomplir leur mission.

Le navire a été nommé ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF le 30 juillet 2007 lors d’une cérémonie solennelle dans le port de Gênes. L’UNICEF a confié au navire Vespucci un message de paix et d’espoir destiné aux millions de garçons et de filles soutenus par l’organisation. Le navire est ainsi devenu un porteur de ce message, diffusant des valeurs de paix, de coexistence et de respect mutuel dans le monde entier.

En tant que fleuron de la Marine Militaire italienne, le Navire Amerigo Vespucci a joué un rôle essentiel dans la formation des officiers de l’Académie navale. À l’exception de 1940, en raison des événements de la guerre, le Vespucci a été utilisé chaque année pour l’entraînement des élèves. Des générations d’officiers se sont formées sur ce navire, utilisant principalement la propulsion à voile, qui est la forme de propulsion la plus respectueuse de l’environnement.

Lorsque les conditions de vent ne sont pas favorables, le navire peut activer la propulsion Diesel-Électrique, un système intégré utilisant des groupes Diesel-Generatori modernes et efficaces. Cette combinaison de technologies permet au Vespucci de naviguer de manière plus écologique et efficiente, réduisant ainsi son impact environnemental.

Pendant les travaux de prolongation de la vie opérationnelle (PVO), qui se sont déroulés d’octobre 2013 à avril 2016, une attention particulière a été portée à l’implémentation des technologies les plus modernes visant à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire l’impact environnemental du navire. Cette rénovation a permis de renforcer davantage la mission du Vespucci en tant qu’ambassadeur de l’environnement marin.

Suivez le tour du monde : https://www.marina.défensa.it/cosafacial/Pagine/Il_giro_del_mondo_nave_Vespucci.aspx [23]

Vespucci_campagne mondiale [24]

 Aubagne vibre au son des ‘Nuits Flamencas’ les 29,30 juin et 1er juillet 2023

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Un Festival gratuit d’excellence et de partage

« Ce qui est exceptionnel dans ce festival, c’est de voir gratuitement des artistes de cette envergure qui viennent ici et peuvent être le lendemain au Carnegie Hall ou au Royal Albert Hall à Londres. »

Parce que c’est un guitariste flamenca de génie, parce que son âme est nomade, parce qu’il a fait des tournées dans le monde entier, parce que son dernier album qui fait un véritable tabac, ‘Zyriab’,  est une symphonie du monde à lui seul, un voyage d’amour et de poésie musicale et de rencontres, parce qu’il est humaniste et qu’il aime le partage mais aussi l’excellence, Juan Carmona, le directeur artistique des Nuits Flamencas à Aubagne, a concocté pour cette 8e édition des Nuits Flamencas, à Aubagne, un programme à faire  damner tous les saints ! Et puisque les saints sont de la fête, ils danseront avec les Aubagnais pendant ces trois jours de tourbillon flamenco. 

Du 29 juin au 1er juillet 2023 : 8ème édition des Nuits Flamencas.

Festival international se déroulant au cœur de la ville d’Aubagne, Les Nuits Flamencas attirent chaque année des milliers de passionnés de flamenco de tous horizons, et sont devenues l’un des événements les plus importants de la scène flamenca et seul festival gratuit en France, offrant une occasion unique de découvrir la richesse et la diversité de cette culture.
Enfin, les enfants ne seront pas oubliés avec en amont du festival des EAC en lien avec les écoles de la ville et des animations sur le village andalou.

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Au programme : Musique, Danse, Initiation & Bal Sévillan, Masterclass, Cinéma, Rencontres, Espace Andalou

Nous avons rencontré Juan Carmona

Danielle Dufour-Verna – Juan Carmona, parlez-moi de ces Nuits Flamencas.

Juan Carmona – Cette année, ces Nuits Flamenca, ce sera encore une fois le rendez-vous exceptionnel de la culture flamenca à Aubagne. Le 1er jour, en partenariat avec Marseille Jazz des Cinq Continents, le jazz et le flamenco seront mêlés car aujourd’hui le flamenco s’ouvre à beaucoup d’autres musiques, notamment le jazz, le classique, les musiques du monde

DDV –C’est, il me semble, ce que vous avez toujours fait

Juan Carmona –Oui, je ne veux pas être prétentieux, mais j’en suis un peu le précurseur. Dans les années 90, en effet, je faisais rencontrer le flamenco avec la musique sépharade. C’est vrai qu’aujourd’hui on peut presque dire que c’est devenu ‘à la mode’. Toute la jeune génération des musiciens flamencos vont flirter soit avec le jazz, ou le classique etc. Et justement, le 30 juin, un flûtiste, Sergio de Lope, flirtera avec le Jazz et le Flamenco. C’est devenu aujourd’hui quelque chose de presque incontournable. Toutes les musiques évoluent. En Espagne, surtout en Andalousie, le flamenco reste très traditionnel et j’aime bien, moi-même, de temps en temps, revenir à la tradition parce que j’estime que c’est important. Quelqu’un qui ne sait pas marcher ne peut pas courir. C’est un peu pareil, il est important de connaitre la tradition.

DDV – En qualité de Directeur artistique, le choix du programme 2023 est particulièrement intéressant

Juan Carmona – La nouvelle municipalité est en place depuis environ 9 ans. Il a voulu me rencontrer car il connaissait ce que je faisais et m’a dit : « C’est quand-même dommage d’avoir un artiste de cette renommée internationale, un musicien qui parcourt le monde qui a forcément quelque chose d’intéressant à nous proposer pour faire rayonner la ville d’Aubagne ». Je voulais monter un festival flamenco depuis des années parce que je suis constamment en relation avec les plus grands artistes et les plus grandes compagnies de flamenco. Le premier festival a donc été créé il y a 8 ans et a connu un immense succès dès la première année. Ce qui est exceptionnel dans ce festival, c’est de voir gratuitement des artistes de cette envergure qui viennent ici et peuvent être le lendemain au Carnegie Hall ou au Royal Albert Hall à Londres. C’est vraiment de la haute voltige que nous proposons. Aubagne a été super, aussi bien techniquement que pour le reste, tout est au point.

Le Programme

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JEUDI 29 JUIN | CINÉMA LE PAGNOL SOIRÉE CINÉMA FLAMENCO

Bodas de sangre est un film espagnol réalisé par Carlos Saura. Il s’agit du premier volet de la trilogie flamenca du réalisateur et de l’adaptation du ballet ‘Crónica del suceso de bodas de sangre’ (1974) d’Antonio Gades, on retrouve alors le chorégraphe dans le rôle principal du film.
La projection sera suivie d’une rencontre avec Eugenia Eiris qui parlera des coulisses du tournage avec Carlos Saura. Elle est la créatrice de la Fondation Antonio Gades qui conserve, protège et diffuse l’héritage artistique du chorégraphe. Elle a écrit « La Danza de la Punta al Tacón », un spectacle pédagogique sur la danse espagnole.

Le directeur artistique Juan Carmona sera également présent à la rencontre, pour un échange avec le public.

A 21h, Ana Crisman ‘ARPA FLAMENCA’

Un spectacle inédit de harpe flamenca, couleur différente et son très atypique dans cette musique à l’univers purement flamenco.

Vendredi 30 juin Théâtre Comoedia  SOIREE FLAMENCO JAZZ

Sergio De Lope Trio  – Danseuse invitée – Sara Jiménez

Flûtiste et saxophoniste flamenco-jazz, Sergio de Lope reçoit de multiples distinctions alors que sa carrière est en train de prendre son envol. Musicien émergent de la Méditerranée par la Berklee School of Music. Il collabore en solo avec des artistes tels que Farruquito, Chano Domínguez, Diego Amador, Josemi Carmona ou Antonio Reyes entre autres, il poursuit un chemin très personnel. Son univers musical est un croisement permanent entre le classique et le néo flamenco, où les codes du jazz se mêlent librement aux autres musiques du monde.
A l’occasion du festival il invite la bailaora Sara Jimenez

Flûte : Sergio de Lope

Basse électrique : Juanfer Pérez

Batterie : Javier Rabadán

Danse : Sara Jiménez

Samedi 1er Juillet  ESPLANADE DE GAULLE  Entrée Libre

12h – Animation musicale Flamenca Des artistes animeront le cours Foch au son des guitares et du chant accompagnés de danseuses pour donner le ton et créer l’ambiance du festival dès le midi.

Ouverture du site : 19h : Foodtrucks et exposants

20h Acento Flamenco Les spectateurs pourront s’initier à la sévillane en couple, entre amis, ou avec leurs enfants afin d’avoir quelques bases pour s’amuser lors du bal sévillan. La sévillane, cette danse dont on dit qu’elle guérit de tous les chagrins.

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2 TETES D’AFFICHES

21h Cie Maise Marquez ‘Habla la tierra’

Maise Marquez a commencé sa carrière professionnelle comme danseuse dans les compagnies de Rubén Olmo, Milagros Mengibar, Eva Yerbabuena, Patricia Guerrero et le Ballet Flamenco d’Andalousie avec qui elle a dansé dans les plus grands théâtres du monde. Elle a partagé la scène avec des artistes tels que Antonio Canales, Pastora Galván ou encore Rocío Molina.

Elle présentera pour la première fois à Aubagne son spectacle « Habla La Tierra ». Un spectacle qui interroge sur les racines, les voyages de la vie.

Danse et chorégraphie : Maise Márquez

Guitare : David Caro

Chant : Manuel Pajares | Manuel Gines

Percussions : David “El Chupete”

22h Cie Marco Flores ‘Sota, Caballo y Reina’  En exclusivité en France

Danseur, chorégraphe et lauréat du National Flamenco Award, Marco Flores se définit comme un artiste interprète libre. Il se distingue par sa technique raffinée, sa création étroitement liée à la musique, et une danse qui renoue avec ses origines flamencas plus traditionnelles.

Il crée  « DeFlamencas », qui remporte le prix spécial de la « Crítica Especializada del Festival de Jerez de 2012 ». Sa 1ère création a été présentée au festival des Nuits Flamencas 2015.

Son spectacle « Sota, Caballo y Reina » est un hommage à Garcia Lorca. Il traduit un « jondismo » qui assouplit les frontières exclusives entre ce que l’on entendait par « cante jondo » et d’autres chants très éloignés de ce concept. Dans ce spectacle, Marco Flores utilise le flamenco qu’il a vécu, appris et reçu comme un patrimoine culturel.

Un spectacle présenté en avant au festival flamenco de Jerez qui allie danse, musique et arts numériques. Avec : Mise en scène, production, chorégraphie : Marco Flores | Danse : Marina Valiente, Claudia Cruz, Marco Flores | Chant : Enrique Rimache, El Quini, Manuel De La Nina, Remache  | Guitare : Jose Tomás Jimenez, Francis Gómez 

23h30 SON DE RUMBA ‘Bal de Rumba’

Son de Rumba est un groupe de musiciens gitans qui perpétuent la tradition de rumba flamenca transmise par leur famille depuis des générations.

Leur style musical entre Gypsy, Rumba,  et Latino clôturera le Festival Les Nuits Flamencas dans une ambiance festive pour un grand Bal Rumba.

Danielle Dufour-Verna

www.nomadeskultur.com [28]

Contact 04 42 03 72 75

Cette année, le festival vous accueille dans différents lieux culturels de la ville (29/06) Cinéma le Pagnol, (30/06) Théâtre Comoedia et pour la clôture (01/07) sur l’Esplanade de Gaulle

Venez fêter les 30 ans de Nuits Métis

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Sur le plan d’eau de Saint Suspi, à Miramas, après 4 jours d’installations du site et pour 3 jours, du 22 au 24 juin, les Nuits Métis vont enflammer la ville pour son édition anniversaire. C’est gratuit alors pourquoi ne pas y faire un saut ? A l’occasion de notre rencontre, Marc Ambrogiani, directeur des Nuits Métis, nous en dit plus sur cette édition et les projets à venir.

Une édition entre passé et avenir

Pouvez-vous nous parler de cette édition anniversaire pour les 30 ans de Nuits Métis qui promet de belles soirées en perspective?

« C’est une édition particulière qu’on fait durer dans le temps : elle a commencé le 13 juin et se déroule jusqu’au 24 juin pour les spectacles. L’exposition est visible jusqu’au 30 juin. C’est une édition où à la fois on se retourne vers le passé, notamment au travers de l’installation où on reprend l’itinérance de Nuits Métis. Nuits Métis est né à Marseille et à la Ciotat et on a beaucoup travaillé en Algérie, en Guinée. On travaille avec des scénographes sur cette thématique-là et sur le passé des échanges qu’on a pu développer avec les pays où on a travaillé. Mais on se tourne également l’avenir. Pour l’exposition je me suis jeté sur les archives et les photos, pour ressortir les souvenirs. Deux artistes sont partis de cette matière pour imaginer une itinérance et un artiste musicien a recueilli la parole de quelques artistes emblématiques des Nuits Métis pour ses 30 ans. Il y aura des valises imaginaires avec des photos qui racontent tout cette aventure, la diffusion des paroles recueillies, des projections, des décors flottants etc. »

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Amoureux de l’électro et des nouveaux sons, à vos agendas !

« Pour la programmation, il y a évidemment des stars internationales comme la Diva malienne Oumou Sangaré et HK qu’on a déjà accueilli il y a 13 ans : un des chanteurs refusait de faire des concerts pendant le covid quand il y avait la pass sanitaire et a inventé les bals paysans. On travaille beaucoup avec des artistes engagés. On accueille Melissa Laveaux avec son groove thérapeutique et sa voix magnifique et beaucoup d’artistes à découvrir : Jarava, Benzine, Aywa, Radio Byzance. Ce sont des artistes que les gens ne connaissent pas nécessairement. Benzine est lauréat du tremplin Prend ton envol (que Nuits métis organise, ndlr). Artistiquement, au-delà d’une super Odyssée, la programmation va de la Turquie en passant par l’Algérie, le Maroc, les Balkans et on retrouve cette année une prédominance des musiques électroniques. De nombreux artistes de musique traditionnelle les marient aux musiques électroniques pour inventer de nouveaux sons : par exemple, Biensüre et sa musique anatolienne avec une touche électro, Radio Byzance qui est vraiment une fièvre électropicale très Sound System, Electro Faune qui marie électro et chants brésiliens, du rai électro avec et le premier jour, Alee Ft Mourad Musset (Rue Kétanou). Ali est un artiste qu’on adore et qu’on a accueilli à Miramas pour des projets d’ateliers qui touchaient au rap avec les enfants : il vient avec le chanteur de la rue Kétanou.  Et bien entendu Temenik Electric : pour la petite histoire, le groupe avait été créé il y a 20 ans lors d’une résidence Nuit Métis au Sahara. On a aussi une belle création avec Nidia Góngora & Canalón De Timbiquí X Reco Reco, qui mêle blues et musique colombienne. Puis, bien sûr, on retrouve la Batucada de la Famille Géant qui permet à 60 personnes du territoire d’être acteur de l’événement, la Fanfare Vent Métis qu’on développe depuis 2 ans sur le territoire avec une vingtaine d’amateurs dirigés par Samuel.»

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Et la clôture ?

«Pour clôturer tout ça, le samedi, on a un formidable spectacle de la Cie Caramantran, Congo Massa : le spectacle fait actuellement le tour du monde et la compagnie revient à peine de Taiwan où ils ont tourné dans plusieurs villes. Le spectacle, ce sont des grandes marionnettes d’animaux géants (des gorilles, des zèbres etc…). On y trouve aussi un immense éléphant poussé par 4 personnes. Ce samedi, on partira des quartiers de Miramas dès 18h30, rendez-vous au centre social, et on amènera le public sur le site du festival, précédés par le roi de la savane, le grand lion. »

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Des projets plein les poches

Quels sont vos projets en cours ?

« Après 15 ans sur Miramas, et les années Covid, on n’avait qu’une envie, c’est de reprendre l’international et on a eu des opportunités d’un projet européen, Conversons, avec le Maroc, la Mauritanie et on a une convention pour travailler avec la Guinée aussi. Du coup, on organise une grosse rencontre professionnelle le vendredi 23 juin avec des représentants du Maroc, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Guinée, du Sénégal, de l’Algérie, de la Syrie et des structures nationales sur la thématique de la coopération internationale autour de trois points : la création et la mutualisation, la culture et l’éducation à l’environnement car j’ai découvert en Afrique plusieurs associations culturelles qui travaillent sur des actions de récupération du plastique et forment des femmes à la valorisation des déchets en les transformant en sacs. Le troisième point -qui est inscrit dans l‘histoire de Nuits Métis- porte sur les échanges et les chantiers jeunes à l’étranger : l’idée est d’amener des jeunes des quartiers nord de Marseille pour faire des échanges avec d’autres pays comme la Guinée. On a voulu développer cet axe sur la solidarité internationale et l’échange de jeunes. C’est aussi parce qu’il y a un gros projet sur la ville de Miramas, l’année prochaine à l’occasion des JO : la ville va recevoir pendant 8 mois l’équipe d’athlétisme du Kenya et souhaite travailler avec des structures culturelles. On va donc sur cette journée du 23 réfléchir collectivement à tout ça. Cette journée nous permet de travailler sur le sens et pas que sur la fête ; c’est dans l’ADN de Nuits Métis, provoquer les rencontres, faire bouger les gens. »

Propos recueillis par DVDM

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Crédits Photos © Léa Ambrogiani

Plus d’infos : 04 90 58 98 09

http://festival.nuitsmetis.org/ [33]

Les artistes de cette édition :

OUMOU SANGARÉ / HK DANSER ENCORE / ALEE FT MOURAD MUSSET (RUE KÉTANOU) NIDIA GÓNGORA & CANALÓN / MELISSA LAVEAUX / TEMENIK ELECTRIC

JARAVA / BENZINE / AYWA / RADIO BYZANCE / ELECTRO FAUNE / BIENSÜRE CONGO MASSA / LES DAMES DE LA JOLIETTE & UNE CHORALE D’ENFANTS

LA BATUCADA DE LA FAMILLE GÉANT / LA FANFARE VENT MÉTIS

Avignon 2023 will honor English language, women, and nature

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The Avignon Festival is preparing for a new edition, taking place from July 5th to 25th, 2023. While big names are displayed, its director, Portuguese stage director Tiago Rodrigues, has made room for new faces of theater, representing 75% of the programming, as well as women who are 55% of the proposers or co-proposers of the proposals, and the English language.

Indeed, this year English will be honored with several shows programmed in English, including plays by British playwrights such as Tim Crouch, Alistair McDowall, and Alexander Zeldin. The festival will also host a play by German stage director Susanne Kennedy and a play by the New York-based company « Elevator Repair Service ».

Alongside new faces, the Avignon Festival will also welcome regulars such as Julien Gosselin, who will present a new five-hour epic play entitled « Extinction », the great Polish stage director Krystian Lupa, and Milo Rau.

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Tiago Rorigues © Vincent Beaume

First Time

The festival director, Portuguese stage director Tiago Rodrigues, who succeeded Olivier Py in September 2022 for a renewable 4-year term, presented during the festival’s press conference a happy initiative aimed at encouraging the new generation to participate in the festival: « First Time. »

This initiative will allow 5,000 young people to participate in the 2023 edition. In 2022, 15% of the audience came for the first time, one-third of whom were under 30 years old. He aims to maintain a program accessible to all despite budgetary challenges.

Return to the roots

The Avignon Festival is returning to a legendary venue abandoned since 2016: the Carrière de Boulbon, used for the first time in 1985 for Peter Brook’s « Mahabharata. » Philippe Quesne will create « Le Jardin des délices, » a play inspired by the famous painting by Jérôme Bosch.

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Boulbon © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

The Avignon Festival will also be greener this year, with two « epic » shows presented outdoors. « Paysages partagés » will offer seven plays in seven hours under the trees, while « Que ma joie demeure » by Clara Hédouin, based on Jean Giono’s work, will offer six and a half hours of theater and nature walking in Pujaut, in the Grand Avignon.

More women

Although the issue of female representation is not central to the programming of this edition, which rather questions, through the prism of art, the memory, trace, or imprint it leaves on the present, several women stage directors and choreographers are present, thus contributing to the artistic diversity of the festival.

The 2023 Avignon Festival will be marked by the presence of stage directors such as Susanne Kennedy and Clara Hédouin who will present their plays, as well as authors such as Anne-Cécile Vandalem and Magali Mougel or the hip-hop choreographer Bintou Dembélé.

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Palais des Papes © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

A woman in the Cour d’Honneur

One of the few women to perform in the Cour d’Honneur in 77 years (alongside legendary figures such as Ariane Mnouchkine or Pina Bausch) will be Julie Deliquet. She will present an adaptation of Welfare, a documentary by Frederick Wiseman known for its criticism of American institutions. This creation will showcase « a particular day in the lives of the homeless, stateless, workers, single mothers, and the destitute ».

The director and artistic director since 2020 of the Théâtre Gérard Philipe (National Dramatic Center of Saint-Denis) is known for her adaptations of films, such as Fanny and Alexander by Ingmar Bergman in 2019 for the Comédie-Française.

Overall, the 2023 Avignon Festival promises to be rich in discoveries, surprises, and emotions, with varied shows and talented artists from all over the world. This edition is a must-see for all theater and culture lovers, culminating with By Heart, by Tiago Rodrigues himself. DVDM

Front Picture © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

With : Clara Hédouin (Que ma joie demeure), Alexander Zeldin (The Confessions), Trajal Harrell (The Romeo), Arthur Amard, Rémi Fortin, Simon Gauchet & Blanche Ripoche (Le Beau Monde), Rébecca Chaillon (Carte noire nommée désir), Mal Pelo (Inventions), Mathilde Monnier (Black Lights), La Maison Tellier & friends (Harvest – Trilogie 72), Tiago Rodrigues (By Heart), Marta Górnicka (Lecture de / Reading of Mothers), Christophe Raynaud de Lage (L’œil présent continue),   Bintou Dembélé (G.R.O.O.V.E.), Julie Deliquet (Welfare), Patrick Corillon (Portrait de l’artiste en ermite ornemental), David Geselson (Neandertal), Anne Teresa De Keersmaeker, Meskerem Mees, Jean-Marie Aerts & Carlos Garbin (Création 2023), Philippe Quesne (Le Jardin des délices),  Carolina Bianchi & Cara de Cavalo (A Noiva e o Boa Noite Cinderela), Tim Crouch (An Oak Tree),  Elevator Repair Service (Baldwin and Buckley at Cambridge),  Caroline Barneaud & Stefan Kaegi (Paysages partagés), Émilie Monnet (Marguerite : le feu), Julien Gosselin (Extinction), Tim Etchells (L’Addition),  Gwenaël Morin (Le Songe), Pauline Bayle (Écrire sa vie), Michikazu Matsune & Martine Pisani (Kono atari no dokoka), Maud Blandel (L’œil nu), Tim Crouch (Truth’s a Dog Must to Kennel), Krystian Lupa (Les émigrants),  Susanne Kennedy & Markus Selg (Angela (a strange loop)), Anne Teresa De Keersmaeker (En Atendant), Alistair McDowall, Vicky Featherstone & Sam Pritchard (all of it), Patricia Allio (Dispak Dispac’h), Silly Boy Blue (Transformer – Trilogie 72), Milo Rau (Antigone in the Amazon), Léonie Pernet (Ziggy StardUST – Trilogie 72).

Website: www.festival-avignon.com [37]

Did you know it?

The Avignon Festival is a true institution in the world of theater and culture. Since its creation in 1947 by Jean Vilar, it has been able to renew itself and offer an eclectic and ambitious program. The Avignon Festival has also opened its doors to other forms of art, such as dance, cinema, and musical theater. The big names in the world of culture have paraded there, offering the public quality shows and unforgettable moments.

Among the great names of authors, directors, choreographers, or actors who have succeeded each other on the bill are Antoine Vitez, Georges Wilson, Antoine Bourseiller, Marcel Maréchal, Ariane Mnouchkine, Antoine Vitez, Pina Bausch, Jacques Lassalle, Gérard Philipe, Maurice Béjart, Jacques Lassalle, Didier Bezace, Olivier Py, Stanislas Nordey, Angelin Prejlocaj…

The « off », a parallel event to the official festival, has also become an essential meeting place for theater enthusiasts. It allows many independent companies to perform in the streets and unusual places of the city, offering a unique theatrical experience.

Beyond its programming, the Avignon Festival is also a place of meeting and exchange for professionals in the cultural industry. It allows for creating links between different companies, discovering new talents, and stimulating creativity. The Avignon Festival is a major cultural event that contributes to the influence of the city and France abroad.

Avignon In : 77ème

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Avignon : l’édition 2023 mettra à l’honneur la langue anglaise, les femmes et la nature pour offrir plus de nouveautés

Le Festival d’Avignon se prépare pour une nouvelle édition, qui aura lieu du 5 au 25 juillet 2023. Si de grands noms sont affichés, son directeur, le metteur en scène portugais Tiago Rodrigues, a fait une grande place aux nouveaux visages du théâtre qui représentent 75% de la programmation, mais aussi aux femmes qui sont 55% des porteurs ou co-porteurs des propositions, et à la langue anglaise.

En effet, cette année, l’anglais sera à l’honneur avec plusieurs spectacles programmés en langue anglaise, dont des pièces de dramaturges britanniques tels que Tim Crouch, Alistair McDowall et Alexander Zeldin. Le festival accueillera également une pièce de la metteuse en scène allemande Susanne Kennedy et une pièce de la compagnie new-yorkaise « Elevator Repair Service ».

Aux côtés des nouvelles têtes, le Festival d’Avignon accueillera également des habitués tels que Julien Gosselin, qui présentera une nouvelle pièce-fleuve de cinq heures intitulée « Extinction », le grand metteur en scène polonais Krystian Lupa ou encore Milo Rau.

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Tiago Rodrigues, à la FabricA, à Avignon, le 5 avril 2023. CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE/FESTIVAL D’AVIGNON

« On est passionné par les premières fois à Avignon » T. Rodrigues

Le directeur du Festival d’Avignon, Tiago Rodrigues, metteur en scène portugais a succédé à Olivier Py en septembre 2022 pour un mandat de 4 ans renouvelable. Il a présenté lors de la conférence de presse du festival une heureuse initiative visant à inciter la nouvelle génération à participer au festival : « Première fois ». Cette initiative permettra à 5 000 jeunes de participer à l’édition 2023. En 2022, 15% du public était venu pour la première fois, dont un tiers de moins de 30 ans. Il souhaite maintenir une programmation accessible à tous malgré les défis budgétaires.

Retour aux sources

Le Festival d’Avignon renoue avec un lieu mythique abandonné depuis 2016 : la Carrière de Boulbon, utilisée pour la première fois en 1985 pour le « Mahabharata » de Peter Brook. Philippe Quesne y créera « Le Jardin des délices », une pièce inspirée du célèbre tableau de Jérôme Bosch. Le Festival d’Avignon se fera également plus vert cette année, avec deux spectacles « fleuves » présentés en plein air. « Paysages partagés » proposera sept pièces en sept heures sous les arbres, tandis que « Que ma joie demeure » de Clara Hédouin, d’après Jean Giono, proposera six heures et demie de théâtre et de marche dans la nature à Pujaut, dans le Grand Avignon.

Avec ces « Paysages partagés » le public embarque pour une après-midi et une soirée (plus de 7 heures au total) de découvertes au départ de Pujaut (dans le Gard, au Nord d’Avignon) avec sept propositions artistiques au fil de la promenade. Sculptures musicales, créations sonores, audio-tour chorégraphique, pique-nique détourné, pièces philosophiques créent une expérience sensorielle collective et participative, pour entrer dans le paysage, s’y perdre puis s’y retrouver. La pièce « Que ma joie demeure » de Clara Hédouin, quant à elle, est une adaptation du roman éponyme de Jean Giono, qui met en avant la figure féminine de Marie, l’épouse du musicien protagonistes. Cette pièce de 6h30 allie théâtre et marche, proposant ainsi une expérience immersive pour les spectateurs.

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G.R.O.O.V.E de Bintou Dembélé © Christophe Raynaud de Lage

Femmes, femmes, femmes

Bien que la question de la représentation féminine ne soit pas centrale dans la programmation de cette édition qui interroge plutôt, via le prisme de l’art, la mémoire, la trace ou empreinte qu’elle laisse au présent, plusieurs femmes metteuses en scène et chorégraphes sont bien présentes, contribuant ainsi à la diversité artistique du festival. Le Festival d’Avignon 2023 sera donc marqué par la présence des metteuses en scène telles que Susanne Kennedy et Clara Hédouin qui présenteront leurs pièces, ainsi que des auteures telles que Anne-Cécile Vandalem et Magali Mougel ou encore la chorégraphe de hip-hop Bintou Dembélé dont la création G.R.O.O.V.E [40] sera présentée au Festival de Marseille en avant-première du 27 au 29 juin à la Friche de la Belle de Mai.

L’une des rares femmes à faire la Cour d’honneur en 77 ans (avec les légendaires Ariane Mnouchkine ou Pina Bausch) sera Julie Deliquet. Elle signe une adaptation de Welfare, un documentaire de Frederick Wiseman, connu pour sa critique des institutions américaines. Cette création montrera une « journée particulière dans la vie des sans-abris, des apatrides, des travailleurs, des mères célibataires et des démunis ». La metteuse en scène et directrice depuis 2020 du Théâtre Gérard Philipe (Centre dramatique national de Saint-Denis) est connue pour ses adaptations de films à l’instar de Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman en 2019 pour la Comédie-Française.

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Palais des papes de nuit ©Christophe Raynaud de Lage

In fine, le Festival d’Avignon 2023 s’annonce donc riche en découvertes, en surprises et en émotions, avec des spectacles variés et des artistes de talent venus du monde entier. Une édition à ne pas manquer pour tous les amoureux de théâtre et de culture avec en clôture By Heart, de Tiago Rodrigues himself. DVDM

Le programme complet du festival d’Avignon 2023 est disponible sur le site: festival-avignon.com [42].

Les artistes du festival

Clara Hédouin (Que ma joie demeure), Alexander Zeldin (The Confessions), Trajal Harrell (The Romeo), Arthur Amard, Rémi Fortin, Simon Gauchet & Blanche Ripoche (Le Beau Monde), Rébecca Chaillon (Carte noire nommée désir), Mal Pelo (Inventions), Mathilde Monnier (Black Lights), La Maison Tellier & friends (Harvest – Trilogie 72), Tiago Rodrigues (By Heart), Marta Górnicka (Lecture de / Reading of Mothers), Christophe Raynaud de Lage (L’œil présent continue),   Bintou Dembélé (G.R.O.O.V.E.), Julie Deliquet (Welfare), Patrick Corillon (Portrait de l’artiste en ermite ornemental), David Geselson (Neandertal), Anne Teresa De Keersmaeker, Meskerem Mees, Jean-Marie Aerts & Carlos Garbin (Création 2023), Philippe Quesne (Le Jardin des délices),  Carolina Bianchi & Cara de Cavalo (A Noiva e o Boa Noite Cinderela), Tim Crouch (An Oak Tree),  Elevator Repair Service (Baldwin and Buckley at Cambridge),  Caroline Barneaud & Stefan Kaegi (Paysages partagés), Émilie Monnet (Marguerite : le feu), Julien Gosselin (Extinction), Tim Etchells (L’Addition),  Gwenaël Morin (Le Songe), Pauline Bayle (Écrire sa vie), Michikazu Matsune & Martine Pisani (Kono atari no dokoka), Maud Blandel (L’œil nu), Tim Crouch (Truth’s a Dog Must to Kennel), Krystian Lupa (Les émigrants),  Susanne Kennedy & Markus Selg (Angela (a strange loop)), Anne Teresa De Keersmaeker (En Atendant), Alistair McDowall, Vicky Featherstone & Sam Pritchard (all of it), Patricia Allio (Dispak Dispac’h), Silly Boy Blue (Transformer – Trilogie 72), Milo Rau (Antigone in the Amazon), Léonie Pernet (Ziggy StardUST – Trilogie 72)

Photos © Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

En une, Tiago Rodrigues © Vincent Beaume

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La Carrière de Boulbon ©Christophe Raynaud de Lage

ENCADRE

Le festival d’Avignon est un événement culturel majeur qui contribue au rayonnement de la ville et de la France à l’étranger.

Fondé en 1947 par Jean Vilar, le festival d’Avignon représente, avec le « off », événement parallèle au festival officiel, l’une des plus importantes manifestations internationales de théâtre avec chaque année plus de 100000 spectateurs. On y retrouve les classiques, mais aussi, des œuvres méconnues et des textes contemporains.

Dès l’époque de Jean Vilar, le Festival s’est ouvert à la danse, au cinéma et au théâtre musical. Parmi les grands noms d’auteurs, metteurs en scène, chorégraphes ou comédiens qui se sont succédé à l’affiche figurent Antoine Vitez, Georges Wilson, Antoine Bourseiller, Marcel Maréchal, Ariane Mnouchkine, Antoine Vitez, Pina Bausch, Jacques Lassalle, Gérard Philipe, Maurice Béjart, Jacques Lassalle, Didier Bezace, Olivier Py, Stanislas Nordey, Angelin Prejlocaj…

Au-delà de sa programmation, le festival d’Avignon est également un lieu de rencontre et d’échange pour les professionnels du milieu culturel. Il permet de créer des liens entre les différentes compagnies, de découvrir de nouveaux talents et de stimuler la créativité.

The Festival d’Aix-en-Provence is celebrating its 75th anniversary

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The Festival d’Aix-en-Provence will hold its 75th edition from July 4th to July 24th, 2023, featuring an innovative program centered around the theme of « manipulation. » This edition will showcase six new productions, including a world premiere, as well as three operas in concert version and numerous recitals. As a prelude to this exciting edition, the festival will offer the public several free musical and cinematic events throughout the month of June in Aix.

Prelude to the Aix Festival from June 8th to June 30th

Throughout the month of June, the audience will have the opportunity to attend several free events, including the Wajdi Riahi Trio (June 17th) and the « Voices of Silvacane » featuring choirs performing works by Arvo Pärt, spirituals, and Sufi poetry (June 23rd and 24th). There will be concerts by the Chamber Music and Vocal Residencies of the Academy. The Academy will be celebrated on the occasion of its 25th anniversary in the grand concert Parade[s] on Cours Mirabeau, featuring a journey from Mozart to Cuban music (June 29th).

A special weekend will commemorate the 15th anniversary of the educational and socio-artistic service « Passerelles » on June 9th and 10th, and a day will be dedicated on June 14th to the major project focused on the Festival’s collections and memory. Additionally, the public will have the opportunity to once again attend the « preludes » to the operas and engage in conversations with the artists through « face-to-face » encounters and « lunchtime » sessions, also available on the #SCENE NUMERIQUE.

A program focused on a current societal issue

The chosen theme of « manipulation » for this edition resonates strongly with the current societal challenges, marked by the proliferation of fake news and the rise of totalitarian regimes employing these mass manipulation tools. As the festival director, Pierre Audi, explains, « The works presented this year evoke eras of moral confusion and oppression, acts of excess, and above all, devices of manipulation – of the weak, women, and crowds – that resonate strongly with our time. More often than not, these existential fables and initiatory journeys, tinged with cruelty, inevitably lead individuals and communities to their downfall. However, paradoxically, they sometimes make self-discovery and emancipation possible, with human beings revealing themselves to be both incredibly vulnerable and extraordinarily resilient. »

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Operas

Since its first performance of Così fan tutte in 1948, the Festival has become one of the major highlights of the summer season. This year, the opening will be marked by a new production of The Threepenny Opera in its original 1928 version, under the musical direction of Maxime Pascal. Presented at the Théâtre de l’Archevêché, this satirical musical theater masterpiece will be performed by the troupe of the Comédie-Française and marks Thomas Ostermeier’s debut on the opera stage.

The festival will also feature the revival of two productions originally scheduled for 2020 but canceled due to the pandemic: a new production of Così fan tutte directed by Dmitri Tcherniakov and a new production of Wozzeck directed by Simon McBurney. The cast of Così fan tutte will showcase acclaimed artists, including Claudia Mahnke, Agneta Eichenholz, Russell Braun, and Rainer Trost, while Wozzeck will feature Christian Gerhaher and Malin Byström. Conductor Sir Simon Rattle will lead the London Symphony Orchestra for Wozzeck.

Operas in concert version

Meyerbeer’s The Prophet will be performed for the first time in Aix, featuring the London Symphony Orchestra, the Chorus of the Lyon Opera, the Maîtrise des Bouches-du-Rhône, and a cast including John Osborn, Anita Rachvelishvili, Mané Galoyan, James Platt, Edwin Crossley-Mercer, Guilhem Worms, and Valerio Contaldo. Verdi’s Otello will also be presented with Jonas Kaufmann in the title role, alongside Maria Agresta and Ludovic Tézier. The Teatro di San Carlo Orchestra will be conducted by Michele Mariotti. Finally, Donizetti’s Lucia di Lammermoor will be performed in its French version, featuring a cast including Lisette Oropesa, Pene Pati, Florian Sempey, Nicolas Courjal, Yu Shao, and Sahy Ratia.

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Concerts and recitals

In addition to the operatic program, a series of fifteen ambitious concerts will explore various musical eras and styles, ranging from Mozart to contemporary creations, encompassing major choral works, symphonic concerts, chamber music, jazz, and Mediterranean music. Virtuoso artists such as Lakecia Benjamin, the Gharbi Twins, the Noé Clerc Trio with Robinson Khoury and Minino Garay, as well as the sextet Mosaïc, share a common passion for collaboration and transmission, often infused with spiritual depth. These values are also reflected in the grand concert of the Mediterranean Youth Orchestra, conducted by Duncan Ward.

Some of the greatest singers on the international stage will make their debut, particularly in the exceptional series of recitals, ranging from Asmik Grigorian in a Gregorian chant recital to Pretty Yende in a repertoire of art songs, including performances by John Osborn. It’s an opportunity to discover representatives of the new generation such as Mané Galoyan, Liv Redpath, and Fatma Said.

Musical Theatre

This year, the festival presents Weill’s Die Dreigroschenoper (The Threepenny Opera) with the troupe from the Comédie-Française, as well as the new world premiere by Georges Benjamin and Martin Crimp, titled « Picture a day like this, » eleven years after the memorable success of Written on Skin – a profound and lighthearted philosophical tale that follows a young woman on a desperate quest for tangible proof of happiness. Following these performances, there will be The Faggots and Their Friends Between Revolutions by Philip Venables and Ted Huffman, a baroque and iconoclastic musical review celebrating the differences and an orchestral work by Betsy Jolas, jointly commissioned by the London Symphony Orchestra and the Festival for this anniversary occasion.

The 97-year-old composer, who attended the first edition of the Festival, reflects serenely on the entire journey accomplished. George Benjamin, Betsy Jolas, and Kirill Gerstein are also honored through portraits that illustrate the various facets of their art.

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© Vincent Beaume

Ballets

With the reopening of the Stadium in Vitrolles, that allows for a wide range of projects, the Paris Orchestra under the direction of Klaus Mäkelä will achieve the feat of presenting in a single evening Stravinsky’s three most famous ballets, creatively reimagined by innovative filmmakers – Rebecca Zlotowski, Bertrand Mandico, and Evangelia Kranioti – in parables that explore art, the human condition, and nature grappling with a sense of grandeur.

Book your tickets now to experience this exceptional anniversary season. For 75 years, the Festival has presented works that renew approaches and repertoire, expand the boundaries of opera, engage in dialogue with other arts, and redefine the relationship between works, audiences, and venues. DVDM

For more informations: https://festival-aix.com/en [46]