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Paul Amas, l’humanité en bandoulière

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« Rêver en grand et suivre son cœur »

Avec un container transformé en unité médicale mobile, Paul Amas sera devant l’Assemblée Nationale à Paris le 25 septembre 2023. Le départ pour l’Arménie se fera devant l’église arménienne du Prado à Marseille le 29 septembre 2023.

« On ne se comprend pas, on ne parle pas la même langue et pourtant le cœur bat… »

Il n’existe pas deux façons d’agir avec humanité. L’actualité, éprouvante, terrible, en apporte la preuve chaque jour. Partout dans le monde, des femmes, des hommes, se lèvent pour aider, réconforter, apporter la chaleur d’une fraternité qui se moque des frontières, de la politique et des états d’âme. Nous avons rencontré quelqu’un que la vie met sur le chemin de ceux qui en ont besoin, Paul Amas. Le jour suivant le terrifiant tremblement de terre au Maroc, toute une armada était déjà sur pied, matériel sanitaire, chirurgical etc. Cet homme soulève des montagnes par la seule force de sa volonté, de son courage et de son amour des autres. Pour ce faire, tout simplement, il agit.

Sur facebook, Paul Amas a publié ce message suivi d’un dessin. Aucun mot ne peut décrire plus justement l’homme et son action que les mots et le visuel de son frère, Michel Amas.

« Moi je connais un petit quelqu’un qui manie la plume comme il manie le pinceau. C’est un magicien des mots et un orfèvre du cœur.

Il brandit son épée de justesse et non pas de justice. Ci qui est magique en lui c’est que de quelques mots, ou en quelques coups pinceau il

Sais créer l’émission. Je lui ai demandé « fais-moi une affiche pour notre mission en Arménie, je veux simplement de l’humain » Et il m’a offert ça. « Michel Amas, tu es un couteau suisse à toi tout seul, dans tous les éléments de ta vie. »

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 Paul Amas, fils de…

« La vie est une arène. Avec mon frère on va la transformer en cirque. »

Paul Amas n’est pas seulement un président d’association, un chirurgien-dentiste doublé d’un écrivain fortement impliqué dans l’humanitaire, il est fils de la transmission, fils de l’humanisme, fils de Joseph et de Raymonde. Le premier a débarqué, pendant la guerre, sur une péniche pour « que je n’aie pas à parler allemand ». La seconde, Raymonde, est allée par trois fois à la gare Saint-Charles pendant la guerre avec une petite valise en carton que Paul conserve toujours, et a ainsi récupéré des bébés juifs qu’elle a menés à l’Orphelinat de Marseille. La perte, très tôt de son père a donné l’impression à Paul Amas, pendant de longues années, qu’il lui avait volé son enfance mais il dit lui-même d’une manière poétique : « Il ne m’a pas volé mon enfance, il a créé un Peter Pan. » Paul Amas a gardé ses rêves d’enfant. Tout, alors, devient réalisable puisque cela existe dans ses rêves, et il se donne les possibilités de le faire. S’il est le fils de Joseph et Raymonde, il est aussi Le Frère, celui de Michel. Un frère qu’il associe dans ses mots, dans son cœur et sa tête. Chez Paul Amas, c’est le ‘Nous’ qui existe, pas le ‘Je’. Son attachement à la famille fait la fierté de cet homme, et détermine, sans-doute aucun, son altruisme et son histoire.

Un homme de défi, un homme d’action

Paul Amas est un homme cultivé, entreprenant, attentionné, bienveillant, sincère. Il est le fondateur et le fer de lance de la magnifique association « Les sourires de Garibaldi ». C’est aussi, bien sûr, un homme d’action. Celles qu’il entreprend au nom de l’association sont intelligentes, menées de main de maître. Tous ceux qui, peu ou prou, de quelque manière que ce soit, s’impliquent dans ces actions, ont à cœur l’Humanité tout entière.

« Les Sourires de Garibaldi »

« Dans nos vies aliénées à tant de choses, on passe peut-être à côté de l’essentiel « l’Humain ». Avec nos « sourires de Garibaldi » nous essayons de fédérer autour de projets divers, malheureusement souvent guidés pas l’actualité. Un maximum de bonne volonté peut déplacer des montagnes ou apporter une goutte d’eau. Mais ces gouttes d’eau sont les nôtres. En l’espace de trois années, nous avons été à l’origine d’un don de plus de quarante mille masques Décathlon pour les soignants de première ligne lors de la crise sanitaire de la Covid. Nous avons fait entrer en France plus d’un million de masques chirurgicaux. Nous avons rénové un orphelinat en Afrique, créé la première salle de sport dans un hôpital pour enfants, rénové la totalité de 14 ème étage de l’hôpital d’enfants de la Timone dans le service du professeur Chabrol. Plus de 150 bénévoles, autant de donateurs, une vingtaine d’entreprises nous ont porté main forte. Lors de la crise en Ukraine nous avons été les premiers à apporter du matériel médical, de l’argent, mais surtout nous avons été les premiers à ramener plus de 250 femmes et enfants dans notre cité phocéenne, bâtissant un partenariat solide avec la mairie de Marseille. Nous avons modifié un conteneur en unité de soins multifonction avec échographie cardiaque, échographie obstétrique, angiographie, dialyseur…, unité montée sur essieux faisant de cet outil médical un atout important sur zone de guerre. Voilà en quelques mots qui nous sommes. Une seule règle, rêver en XXL et laisser faire la magie de l’Humain, car l’Humain c’est bien plus contagieux que la Covid. Alors il est sûr que ce ne sont que quelques gouttes d’eau face aux besoins, mais se sont nos gouttes d’eau. Au soir de ma vie je fermerai les yeux en me disant que j’ai su transmettre à mes enfants des valeurs, se tourner vers l’autre sans rien attendre, faire du bien et partir sur la pointe des pieds tel est notre credo. » Paul AMAS président de l’association

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Interview

Danielle Dufour-Verna -Paul Amas, qui êtes-vous ?

Paul Amas -D’habitude quand on me demande qui je suis, on me demande ce que je fais. Il faut savoir qui j’ai eu comme parents. Je dis je suis Paul, fils de Joseph et de Raymonde et cela définit les engagements que je prends. On m’a transmis des valeurs et je veux faire la même chose. Dans notre univers on est habitué à bien d’autres choses qu’à des valeurs humaines, on essaie de repositionner tout cela dans l’humain.

DDV -Vous pensez être marginal ?

Marginal, oui ! On a oublié l’essentiel ! Avant, on ne pleurait pas quand on faisait une bonne action, maintenant oui parce qu’elle vient là comme une cerise sur un gâteau. On n’a plus l’habitude alors on crée une émotion qui n’existe plus.

DDV -Comment avez-vous commencé ?

Paul Amas -On a commencé simplement. Quand j’ai créé cette association, « Les sourires de Garibaldi », j’ai acheté des costumes de super-héros pour donner de la lumière aux enfants hospitalisés. « Les nez rouges » dont je faisais partie auparavant, ne font plus vraiment rêver les enfants. Avec les costumes de Batman, Superman, tous les amis avec lesquels je partais portaient  un masque pour cacher nos larmes. Il ne faut pas laisser voir son émotion quand on est devant des enfants malades dans, souvent, des conditions dramatiques. Je dis souvent, la vie est une arène. Avec mon frère on va la transformer en cirque.

« …Je vais faire ce que je sais faire de mieux, je ne remercierai personne parce que je ne vais pas vous remercier d’avoir aidé des humains. J’ai embrassé les gens autour de moi et je suis parti. Quand on fait du bien, on part sur la pointe des pieds.»

« Quand nous sommes allés chercher les gens en Ukraine, ils attendaient, dès 5 heures du matin, dans le froid glacial. Dans leurs yeux, on pouvait lire l’incrédulité : « Ils sont vraiment venus nous chercher ! ». Une vieille femme s’approche de moi, met sa main sur mon visage et moi je pleure comme un bourricot. On ne parle pas la même langue, mais c’est le cœur qui parle, et on se comprend. La Mairie de Marseille a été fantastique. Il y avait la Préfecture, la police devant le bus, climatisation de gymnase. Nous sommes arrivés en pleine nuit, on avait à manger, des médecins. La mairie de Marseille a mis des logements à la disposition des sinistrés.  A ce moment-là, cette histoire nous dépasse. On n’a pas le temps de se dire au-revoir correctement. Après je dis ce que je dis tout le temps et ça me fait du bien « C’est le moment où, normalement, je dois remercier tous les gens qui m’ont aidé alors je vais faire ce que je sais faire de mieux, je ne remercierai personne parce que je ne vais pas vous remercier d’avoir aidé des humains. » J’ai embrassé les gens autour de moi et je suis parti. Quand on fait du bien, on part sur la pointe des pieds.

DDV -Comment réussissez-vous à fédérer ?

Paul Amas -Tout se passe sur internet, facebook. J’ai besoin de cela, j’ai besoin d’un échographe. J’en ai trois, quatre… Quand on a dit « on va refaire le 14e étage de l’hôpital de la Timone », on s’est retrouvé 186 participants bénévoles, 140 entreprises, 140 donateurs pour un peu plus de 850 000 euros de travaux. C’était dans un état lamentable, nous avons tout rénové jusqu’aux douches à l’italienne, etc.

« Quand on fait de belles choses il y a toujours des cons pour vous dire des choses merveilleuses parce que les cons, c’est comme le COVID, ça se multiplie. »

Certains me demandaient pourquoi cet étage-là ? Parce que vous n’avez pas d’enfant malade, parce que vous ne savez pas ce que c’est d’attendre dans des couloirs décrépis. La première idée était de rendre l’hôpital agréable. Tout ce qu’on a fait était tout simplement magique.

Un container pour l’Arménie

« En voyant faire les enfants j’ai eu une émotion énorme parce que j’ai pensé qu’il étaient mieux que moi. » 

DDV –Vous me parlez de votre formidable action pour l’Arménie ?

« Moi arménien, je vais jouer ce soir pour les enfants victimes du tremblement de terre en Turquie » (Levon Minassian)

Paul Amas – Nous avons d’abord fait un concert solidaire avec conférence par un historien, et Lévon Minassian, emblématique doudoukiste international et Roselyne Minassian, artiste lyrique. J’ai connu cet immense artiste, Lévon Minassian, alors qu’il se produisait sur scène avec Chico qui est un grand ami. Lévon Minassian s’est avancé et a dit « Moi, arménien, je vais jouer ce soir pour les enfants victimes du tremblement de terre en Turquie. » Quand je vois cet homme et que je le connais, je suis assis par son humanité. Pendant le concert une artiste, Luiza Gragati, a peint un tableau en direct et ce tableau a été mis aux enchères à la fin du concert. Ce qui me plait c’est apporter les choses concrètement. Avec cet argent, nous allons aider le système de soins arménien. On a transformé en quinze jours  un container en unité médicale mobile. Une fresque est dessinée sur le container et ce sont les couleurs de la France et de l’Arménie qui s’affichent à l’aide des mains peintes des enfants qui l’ont décoré. Tout ce qu’on a fait est moins important que cette image-là. C’est un legs humain. On transmet quelque chose. En les voyant faire j’ai eu une émotion énorme parce que j’ai pensé qu’ils étaient mieux que moi.

Le 25 septembre devant l’Assemblée Nationale

 Le 25 septembre 2023, à Paris, le container sera positionné devant l’Assemblée Nationale où j’interviendrai dans un discours pour l’Arménie. Nous partirons de Marseille le 29 septembre 2023, devant l’église arménienne du Prado, avec toute une cérémonie qui accompagnera ce départ. Je ne suis pas arménien, mais tout doit être fait dans le respect total de leurs façons d’être. Je veux qu’on sache que tout ce qu’on nous a donné n’a pas été détourné. On l’a amené à bon port. Puis on fera ce qu’on fait chaque fois, on va partir sur la pointe des pieds en ayant vécu une aventure humaine plus grande que nous.

Danielle Dufour-Verna

La Foire Internationale de Marseille, prête à briller

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La Vieille Dame et la Mer

La Foire Internationale de Marseille se prépare fiévreusement pour sa 98ème édition du 22 septembre au 2 octobre 2023 dans l’enceinte du Parc Chanot. Mais cette fois-ci, elle se pare des couleurs olympiques, avec un Village de la Mer en son cœur, en l’honneur des épreuves de voile des JO2024 qui vont bientôt avoir lieu. Anna Galonne, directrice du développement de la Safim, en est une des chevilles ouvrières. Elle nous ouvre les portes de cet événement incontournable, où la mer est l’horizon, et chaque détail est soigneusement tissé dans le tissu de cette aventure.

Les Ambassadeurs de la Mer

Anna Galonne n’hésite pas à partager les secrets de cette édition épique et les détails de cette programmation exceptionnelle. « Dans le cadre de cette édition de la Foire, il y a trois axes, » explique Anna. « Effectivement, on organise la foire sur le thème de la mer puisque Marseille accueille les épreuves nautiques des JO. » Anna nous présente trois ambassadeurs de l’univers maritime, des héros en leur genre. Alexandre Camarasa, l’ancien capitaine de l’équipe de Water-Polo, le skipper et navigateur marseillais Christopher Pratt, et Ara Khatchadourian, qui ose l’incroyable traversée à la rame de la Méditerranée pour rejoindre son Liban natal. Un défi titanesque pour cet homme qui a déjà conquis l’Everest.

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FIM2022©GGeronimi

Une Foire Multisensorielle

Mais la Foire, c’est bien plus qu’une simple rencontre avec ces légendes marines. C’est un festin pour tous les sens, avec une multitude d’animations. Anna nous emmène au Village de la Mer, où divers acteurs locaux du milieu maritime se rassemblent. Les associations environnementales y ont une place de choix. « C’est là le deuxième axe fort de cette édition, » explique Anna. « Différentes structures proposent des animations dans le grand bassin situé au cœur du Village de la Mer avec des initiations au surf et au kite surf. » Il y a même des démonstrations avec les chiens sauveteurs en mer, une rareté en soi. « Le COS, le comité olympique sportif, aura son village et proposera des animations sportives » continue-t-elle.

La Foire célèbre aussi l’art et la mode, avec des expositions photos qui mettent en lumière la beauté de la mer. Les artistes locaux proposent une création unique sur le thème de la mer, avec un défilé prévu à l’occasion de la journée de la femme et lors de la nocturne. Les visiteurs ont la chance de plonger dans l’univers de la mer grâce aux initiations proposées par des experts locaux tels que la Moana Kite School, Kayac Attitude, Terre de Voile de l’Union Nautique de Marseille, et le Yachting Club de la Pointe Rouge.

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FIM2022©GGeronimi

Un Nouveau Monde d’E-Sport

Mais ce n’est pas tout. Anna nous révèle que la Foire inaugure un tout nouveau salon cette année, du vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre, entièrement dédié à l’e-sport, un espace où les amateurs peuvent participer à des compétitions et s’initier à ce monde en pleine expansion. «  Les amateurs redécouvriront le jeu Virtual Regatta, un jeu mythique. Tout s’emboîte bien, et nous en sommes ravis, » s’exclame Anna.

Afterworks et Journées pour Tous

Pour rendre la Foire accessible à tous, Anna a imaginé une journée d’inauguration gratuite pour tous (le 22 septembre) et plusieurs journées gratuites pour les familles (27 septembre), les séniors (25 septembre), les femmes (26 septembre), et les demandeurs d’emploi (2 octobre). Après 17 heures, les afterworks offrent une bouffée d’air frais aux travailleurs.

Mais le clou du spectacle est la nocturne du 29 septembre, où toute la Foire s’illumine et vibre au son de grands concerts. « C’est le plus grand temps fort de la foire, » déclare Anna. « Il y a un mapping géant et une parade autour du thème de la mer ce jour-là. »

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Un Village Éphémère Écologique

La Foire de Marseille est bien plus qu’un simple événement. C’est un village éphémère, un lieu où se rassemblent les âmes festives de la ville. Anna sourit en parlant de cet esprit unique : « Pendant 11 jours, on se rencontre, on se soutient. On a tous un grand sourire car il y a une ambiance festive qu’on ne retrouve pas ailleurs. »

Et ce village a un cœur vert. La Safim, créatrice de la Foire, est certifiée ISO 20121 pour son engagement envers l’environnement. « On met en place des actions dans le cadre desquelles nous voulons partager cet engagement pour l’environnement, » répète Anna, « On va installer un grand poisson, visible de toute part, appelé Poisson Glouton, dans lequel on mettra les bouteilles en plastique, on organisera une récolte de bouchons en plastiques, des actions de sensibilisation aux écogestes etc… » précise-t-elle. Le Village de la Mer est le centre de cet engagement, avec des associations environnementales et des initiatives pour sensibiliser les visiteurs. « Notre but est de partager cette bonne parole et la Foire est une belle tribune pour les associations qui œuvrent dans ce domaine, » ajoute Anna.

Alors, entre deux matches de rugby et la venue du Pape à Marseille, la Foire de Marseille vous attend. Son Village de la Mer, ses soirées festives et ses nouveautés vous promettent un voyage inoubliable au cœur de la mer et du développement durable. Plongez dans cette aventure épique, car la Foire de Marseille est prête à vous émerveiller à chaque coin de son village éphémère. Diane Vandermolina

Encadré

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FIM2022©GGeronimi

Des Soirées Gourmandes pour Éveiller les Papilles

Au cœur de la Foire Internationale de Marseille, se cachent des soirées spéciales qui promettent de régaler les visiteurs comme jamais auparavant. Les soirées gourmandes, prévues les samedis 23 et 30 septembre, sont une véritable ode à la gastronomie.

Imaginez un vaste espace où la cuisine devient un art à part entière. C’est dans cette partie haute de la Foire que les visiteurs auront la chance de découvrir le plus grand restaurant du monde, avec ses 100 points de restauration. Pour cette édition spéciale, un acteur très connu dans la région, Pierrot Coquillage, ouvrira un restaurant devant le Palais des Arts, offrant ses délices pour la première fois à la Foire.

Mais ce n’est pas tout, ces soirées gourmandes sont bien plus qu’un simple festin pour les papilles. Elles sont accompagnées d’animations et de concerts pour créer une atmosphère festive et conviviale. Une occasion unique de découvrir des saveurs exquises tout en profitant de l’ambiance magique de la Foire de Marseille.

Alors, si vous êtes amateur de bonne cuisine, de convivialité et de découvertes culinaires, ne manquez pas ces soirées gourmandes qui promettent d’éveiller vos papilles et de vous laisser un souvenir gustatif inoubliable au cœur de la Foire. DVDM

Zoom sur Un Tourbillon de Concours pour Tous les Talents

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FIM2022©GGeronimi

La Foire Internationale de Marseille ne se contente pas d’offrir des animations et des festivités, elle est également le terrain de compétition pour de nombreux talents divers. Cette année, la Foire est le théâtre de pas moins de quatre concours passionnants.

Scène Musicale Éblouissante

Pour les amoureux de la musique, la scène musicale de la Foire entre dans sa troisième édition et suscite un enthousiasme incroyable. Chanteurs et groupes musicaux ont afflué pour l’occasion, désireux de se produire dans des conditions professionnelles devant un public. Près de quarante artistes auront la chance de fouler la scène, dont vingt candidats qui se produiront devant le directeur de casting de l’émission The Voice le 30 septembre. Une opportunité en or pour ces talents en herbe.

Festy Live : Le Concours des Auteurs-Interprètes

Un tout nouveau concours, Festy Live, s’adresse aux auteurs-interprètes. Le jury d’exception comprend notamment des coachs de The Voice, ces professionnels qui œuvrent dans l’ombre pour aider les candidats à briller sur scène. Une demi-finale aura lieu le samedi 23, suivie de la grande finale le dimanche 24, lors du premier week-end de la Foire. Les participants rivaliseront pour remporter des prix tels qu’un stage au Dalida Institute, une session d’enregistrement à AMBG Studio, ou un coaching vocal avec Anthony Auda.

Trophée Gustave : Célébration de l’Innovation

Le Trophée Gustave, un concours national, a été lancé l’année dernière par le collectif Foires de France. Il met en lumière les startups locales les plus innovantes, sélectionnées en amont, et leur offre un stand sur la Foire du 22 au 24 septembre, au pavillon 5. Le public aura son mot à dire en votant pour la meilleure invention, et un jury de professionnels composé de BPI France, la French Tech et la Safim récompensera la meilleure startup. Deux récompenses exceptionnelles sont à la clé.

Festival du Zouk : La Danse au Cœur de la Fête

La scène tropicale de la Foire s’anime cette année avec le Festival du Zouk. Chaque vendredi, samedi et dimanche, le public aura le privilège d’assister aux compétitions de zouk. Une occasion unique pour les couples de montrer leur talent sur la piste de danse et de partager leur passion avec le public enthousiaste de la Foire.

Ainsi, que vous soyez un mélomane, un innovateur en herbe, un passionné de danse ou simplement curieux de découvrir de nouveaux talents, la Foire de Marseille vous offre un tourbillon de concours pour satisfaire toutes vos passions et vos intérêts. Rejoignez-nous pour célébrer la diversité des talents et des idées au cœur de cet événement incontournable. DVDM

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Informations pratiques

La Foire Internationale de Marseille du 22 septembre au 2 octobre 2023

Tarifs : 7,5 € ou 5,5 € en ligne (Tarifs réduits et journées gratuites à consulter en ligne)

Horaires : de 10h00 à 19h00 en semaine et de 10h00 à 20h00 le week-end

Soirées gourmandes et nocturne, fermeture à 23h.

Plus d’infos sur http://www.foiredemarseille.com/ [10]

Le Village Égalité : Un Voyage Culturel vers l’Égalité des Genres

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Le 23 septembre, le quartier de Saint Mauront à Marseille sera le théâtre d’un événement ambitieux : Le Village Égalité. Porté par trois associations engagées, cet événement gratuit et ouvert à tous promet une journée riche en sensibilisation, en art, et en convivialité, tout en abordant des questions cruciales liées à l’égalité femmes-hommes et à la discrimination de genre. Si d’aventure le rugby ou la venue du pape, avec leur cohorte de badauds massés en foule, ne vous séduisent guère, venez passer un bon moment au Jardin Spinelly.

Un Rendez-vous Engagé

Le 23 septembre prochain, les associations Éclosion 13, la Compagnie Duanama, et les Amis du Jardin Spinelly vous invitent à plonger dans un univers où l’art et la solidarité s’unissent pour éclairer les chemins de l’égalité des genres. Le Village Égalité se déroulera au cœur du Jardin Spinelly, dans le quartier de Saint Mauront à Marseille. Pourquoi ce lieu ? Parce que Saint Mauront est l’un des quartiers les plus défavorisés d’Europe, où les habitants sont confrontés au quotidien à des problèmes de discrimination. L’objectif du Village Égalité est de créer un espace d’inclusion, d’expression artistique, et de sensibilisation au cœur de cette communauté.

Un Projet Collaboratif

Le Village Égalité est le fruit de la coopération entre trois structures culturelles et solidaires. Éclosion 13, œuvrant depuis 2012 pour promouvoir l’égalité femmes-hommes dans la culture, apporte son expertise pour sensibiliser à travers le spectacle vivant et la musique. La Compagnie Duanama, qui utilise le théâtre comme outil de transformation sociale, engage les habitants de Saint Mauront dans cette aventure artistique et humaine. Les Amis du Jardin Spinelly, une association locale, offrent un espace ouvert pour que la communauté puisse se rassembler.

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Une Journée de Découverte et d’Engagement

Le Village Égalité est un événement tout public, transgénérationnel et multiculturel. Vous pourrez vous promener librement à travers les stands d’information, assister à des performances théâtrales participatives et des concerts captivants. Vous serez également invités à partager un repas convivial à midi et le soir. Mais ce n’est pas tout ! Des interventions artistiques surprises transformeront votre visite en une expérience immersive, vous donnant l’opportunité d’être acteur et metteur en scène des propositions artistiques.

Réflexion et Sensibilisation

Au Village Égalité, la réflexion et la sensibilisation artistique sont à l’honneur. Des ateliers d’écriture pour les adultes et des activités ludiques sensibiliseront les plus jeunes à l’écologie et à l’égalité des genres. Des tables rondes favoriseront les échanges et les réflexions sur les questions abordées. Les associations partenaires présenteront leurs actions et mettront à disposition de la documentation sur leurs luttes. Des moments conviviaux ponctueront la journée avec des repas partagés et des concerts.

Un Hommage à Gender Matters

Il convient de noter que le Village Égalité fait suite au projet Gender Matters, qui a fait escale sur le bas de la Canebière à Marseille les 10 et 11 août derniers, à l’issue d’une tournée européenne. Ceux qui n’ont pu assister à toutes les performances offertes au public pourront les découvrir à l’occasion du Village Égalité. C’est une opportunité exceptionnelle de prolonger cette expérience artistique et de continuer à explorer les thèmes cruciaux liés à l’égalité des genres et à la discrimination de genre.

Le Village Égalité, c’est bien plus qu’un événement culturel. C’est un geste d’engagement envers l’égalité des genres, la diversité, et la solidarité. C’est une journée où l’art et la communauté se rejoignent pour éclairer les chemins vers un avenir plus égalitaire et inclusif. Le 23 septembre, rendez-vous au Jardin Spinelly pour une expérience enrichissante et conviviale, où chacun et chacune pourra contribuer à la construction d’une société plus juste. Bienvenue au Village Égalité, où l’avenir se dessine sous les couleurs de l’égalité et de l’art. Diane Vandermolina

 

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Le 23 septembre de 10 h à minuit au jardin Spinelly, 23 rue Spinelly, 13003 Marseille

Crédit photo de une : les Amis du jardin Spinelly

Escale Rugby, pour vivre pleinement la Coupe du Monde de Rugby à Marseille

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Une Fan Zone jouissive et validée

Que la fête commence ! Et elle a bien commencé ! Ce ne sont pas des applaudissements qui ont accueilli la victoire de l’équipe de France sur les terribles et tellement renommés All Black, équipe de Nouvelle-Zélande, mais une véritable clameur sortie de milliers de poitrines que notre Bonne Mère a dû entendre jusqu’à son clocher. Engouement, éclat, convivialité, partage, quelques mots pour exprimer l’ambiance de la Fan Zone de l’Escale Borély. L’ensemble des commerçants s’est associée pour offrir aux marseillais du cru ou de passage la possibilité de suivre la Coupe du Monde de Rugby dans un espace privilégié et sécurisé, les pieds dans l’eau en ce très chaud mois de septembre.

No Scrum, no Win ! Pas de mêlée, pas de victoire !

Lors d’une conférence de presse chaleureuse, en présence de Thierry Santelli, Vice-Président du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, de Karim Benamar, Organisateur de la Rugby Cup, d’Alain Michaud-Bonnet, Directeur du Sport’Beach, de Christine La Rocca, Présidente des CIQ Bonneveine-Vieille Chapelle, d’Henri Tuliniero, Président de l’Association des commerçants de l’Espace Borély, et en prémisse aux agapes sportives que nous espérons tous, Olivia Fortin, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille, a rappelé la nécessité du collectif pour avancer, et ce dans tous les domaines.

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Une Fan Zone à deux pas du stade vélodrome

Parrainée par Yan Delaigue, international de rugby, dotée de deux écrans géants de 4m sur 3m, d’un terrain de beach rugby installé derrière la grande roue, de poteaux de rugby implantés sur le rond-point, des drapeaux des nations invitées, d’une bodega centrale, d’un espace presse réservé en roof top, de 4 espaces VIP, d’un point information office du tourisme à l’entrée, d’une jauge de 6.500 personnes pour 10.000 personnes en visite chaque jour, la Fan Zone de l’escale Borély devient non seulement le plus grand site de retransmission rugby à Marseille, mais un lieu à l’atmosphère unique, le lieu où il faut être. Il fait souvent soif à Marseille, mais avec modération ! Entre les deux écrans, un grand bar sera installé et les fans de rugby pourront donc profiter aussi des 17 glaciers, bars et restaurants installés sur l’Escale. Le sportif est aussi gourmand… 20 établissements sont à sa disposition… Avis aux amateurs…

Le SMUC Rugby

En septembre et octobre, le SMUC Rugby délocalise ses entrainements sur les plages de l’escale Borély mercredi et samedi des U6 aux U14 avec des démonstrations de Beach Rugby.

Planète Rugby

Village rugby, planète rugby, peu importe le nom pourvu qu’on ait la chose ! Le rugby s’installe dans toute la ville ! Les marseillais, si friands de ballon rond, se sont pris d’amour pour le ballon ovale. La canebière vit désormais ‘planète rugby’ et les marseillais vibrent avec elle, tous ensemble. Avec un lieu pour plonger davantage dans la ferveur du sport, à deux pas du Vieux Port, un village est implanté. Food-trucks, marché, animations nous attendent tous les week-ends de 10h à 19h pour profiter d’une ambiance festive, découvrir un lieu hybride et éphémère, divertir tous les membres des structures scolaires et associatives et pourquoi pas, faire ses premiers pas avec un ballon de rugby !

Marseille, sport et fraternité

Le monde du rugby a une réputation de fairplay qui dépasse les frontières. Marseille, ville monde, ville de mélange et de partage, démontre, une fois encore, que le sport peut rassembler et non diviser. Marseille fraternelle, à l’encontre de l’image que l’on peut colporter d’elle, Marseille et les marseillais se rassemblent.

Isabelle Verna Puget 

Crédit photo: Fox’eye Brigitte Arakel

Passés-Présents. Mémoires, traces et trauma de la dictature dans les arts au Chili

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NE PAS OUBLIER

Passés-Présents. Mémoires, traces et trauma de la dictature dans les arts au Chili

Bibliothèque l’Alcazar Marseille, Auditorium, 14&15 septembre 2023

Il y a des événements, horribles, qu’on voudrait n’avoir jamais à commémorer, qu’on ne voudrait pas rappeler à la mémoire. Mais les chasser de la mémoire, les oublier par confort, par mauvaise conscience historique souvent, serait lâcheté et trahison. Il est facile de se croire sourd en se bouchant les oreilles, et aveugle en fermant les yeux. Mais les intellectuels, les artistes, les médias avons ce devoir impérieux de mémoire, quitte à secouer le confort cotonneux de l’oubli. Ainsi, tout douloureux que me fût ce texte, j’ai voulu, il y a deux semaines, publier en anniversaire de « La rafle oubliée du 26 août 1942 », une petite pièce qu’on m’avait commandée, Enfants perdus dans la nuit, le brouillard, que j’avais écrite sur les enfants juifs raflés dans notre région par la police de Vichy, dont on sait ce que fut, avec leurs parents, le triste destin, du camp des Milles à Auschwitz.

Même dans l’Histoire, il n’y a pas de compartiments étanches dans la propagation du mal et, du fascisme nazi à celui des dictatures argentines et chiliennes, il n’y a qu’un Atlantique vite franchi, les tortionnaires ou leurs sinistres disciples trouvant un vaste terrain pour y exercer leurs monstrueux talents.

J’ai donc reçu Mathieu Corp, Maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille, pour nous parler des Journées d’étude qu’il organise à l’Alcazar et autres lieux, dans le cadre des commémorations des 50 ans du coup d’État militaire au Chili.

Mais rappelons, même brièvement les faits :

Le 11 septembre 1973, un coup d’État militaire, dirigé par le général Pinochet, renversant un régime légitime, mettait « un arrêt brutal au processus de transformations sociales profondes initié par le gouvernement socialiste de Salvador Allende« , dans ce Chili démocratique jusque-là, si paisible qu’on le voyait comme une exception dans la tumultueuse Amérique latine. Allende se suicide plutôt que de se rendre dans son palais assiégé. Des milliers de morts, de prisonniers, de disparus, dont les tortionnaires chiliens, comme les argentins, tirant avec cynisme les leçons du nazisme transparent qui consignait administrativement, méticuleusement, ses exactions et crimes, ont pris soin de n’en pas laisser de traces : on en cherche toujours les corps. Des milliers d’exilés, les grands noms de la culture, les intellectuels, le grand poète Pablo Neruda mourant douze jours après dans une clinique, peut-être empoisonné selon des recherches en cours .

L’Histoire a tranché et jugé : l’approche  de ces journées de Mathieu Corp est autre, son colloque interroge l’Histoire, le passé dictatorial, dix-sept ans, à travers un relecture dans l’image et le paysage. On en lira les axes dans le programme que je retransmets, élargi à d’autres manifestations dans le contexte des événements organisés à Marseille entre le 9 et 17 septembre, que l’on trouvera  en détail sur le site. On soulignera l’intérêt du cycle de films programmé par Francisca Lucero, qui se tiendra toute la semaine au Videodrome 2, Cours Julien, avec une ouverture le 11 septembre au cinéma Les Variétés.

Nous nous quittons avec une chanson connue dans le mon entier, de Violeta Parra, qui ne connut pas la dictature car suicidée en 1967, mais ses enfants, dont Àngel, a subirent lourdement, Gracias a la vida, un hymne à la vie malgré tout :

 https://www.youtube.com/watch?v=w67-hlaUSIs [26]

 ÉMISSION N°685 DE BENITO PELEGRÍN

[27]

Colloque

Passés-Présents. Mémoires, traces et trauma de la dictature dans les arts au Chili 14&15 septembre 2023 Bibliothèque l’Alcazar Marseille Auditorium

Journées d’étude organisées dans le cadre des commémorations des 50 ans du coup d’État militaire au Chili

Cinquante ans après le coup d’État du 11 septembre 1973, comment ce traumatisme historique continue- t-il de hanter la création artistique chilienne ? Depuis les ressources de la littérature, du théâtre, du cinéma, de la danse et des arts visuels, les artistes interrogent les relations de la société chilienne avec son passé dictatorial, ainsi que les traces d’une conflictualité qui persiste dans le présent. Médiatisant les violences et les crimes de la dictature, les difficultés du deuil, de l’exil et d’une identité fragmentée, depuis la fin de la dictature en 1990 la production culturelle chilienne met en évidence et réélabore les conditions tron- quées de fabrication d’une mémoire collective.

Ces journées d’études s’inscrivent dans le contexte des événements organisés à Marseille entre le 9 et 17 septembre pour commémorer les Cinquante ans du coup d’État. Un cycle de films programmé par Francisca Lucero se tiendra toute la semaine au Videodrome 2 avec une ouverture le 11 septembre au cinéma Les Variétés. L’artiste scénique Pamela Pantoja présentera son spectacle « Je tirerais pour toi » le 16 septembre, à ARCHAOS Pôle National Cirque. Le 11 septembre un collectif d’artistes chilien·nes pré- sentera la performance « Nuestras Piedras »au Petit Théâtre de la Friche Belle de Mai.

Programme complet

Jour 1. Jeudi 14 septembre 13h/18h

  1. Cinquante ans du coup d’État : traces et relectures du passé dictatorial dans l’image et le paysage.

13h00-13h30

Accueil du public, des participant·es et mots de bienvenue

13h30-14h00

Investir le regard, lectures et relectures des images de la dictature. Suite à la révolte du 18 Octobre 2019 et à cinquante ans du coup d’État chilien.

Javiera Medina, Professeure à la Escuela de Creación Audiovisual, Universidad Austral de Chile.

14h30-15h00

Lire le passé dans le présent : pour une réactivation sensible des traces de la dictature dans le paysage.

Maira Mora, Docteure en esthétique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut ACTE.

Pause

  1. Les stigmates de la dictature dans les arts visuels depuis 1990.

16h00-16h30

Un couteau dans le désert. Traces et mémoires des violences d’État dans le désert d’Atacama, dans Ejercicios de Aridez de l’artiste Celeste Rojas Mugica.

Mathieu Corp, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, Centre Aixois d’Études Romanes.

17h00-17h30

Por la vida. Réclamer le corps dans les pratiques artistiques et activistes chiliennes depuis 1980.

Roberta Garieri, Doctorante Université Paris 1, Bibliotheca Hertziana – Max Planck Institute for Art History, Commissaire d’exposition.

Cette journée est suivie d’une projection spéciale au cinéma le Videodrome 2 (49 Cours Julien, Marseille).

20h30. Videodrome 2

Programme d’Art Vidéo : Fragments qui résistent : mémoires du passé dans l’art contemporain chilien depuis 1990.

Présenté par Roberta Garieri et Vania Montgomery.

Jour 2. 13h/18h Vendredi 15 septembre

  1. La création artistique et l’histoire officielle : contre-récit et mises en scène du corps.

13h30-13h45

Accueil du public et des participant·es

13h45-14h15

Quel est le trauma de la cueca après avoir été déclarée « danse nationale » en 1979 pendant le régime militaire ?

Fernanda Cabaluz, Docteure en ethnomusicologie (EHESS, Paris), attachée à la maison des langues de l’Université de Poitiers.

14h45-15h15

De la mémoire en chair et en os : le travail de l’artiste visuel et écrivain chilien Pedro Lemebel.

Carolina Navarrete Higuera, Docteure en littérature, Université Lumière Lyon 2.

15h45-16h15

Représenter les coupables : quand le théâtre chilien dénonce l’impunité par le rire.

Célia Jésupret, Doctorante en arts du spectacle, Université Lumière Lyon 2.

Pause

  1. De la création comme lieu de mémoire à la création de lieux de mémoire : médiations artistiques et muséales.

17h00-17h30

Récits publics, lectures privées : la rencontre des mémoires au Musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme à Santiago du Chili.

Malena Bastias Sekulovic, Sociologue, Docteure en science politique, Institut des sciences sociales du politique, Université Paris Nanterre.

Plus d’infos sur [28] https://www.bmvr.marseille.fr

 Contact : mathieu.corp@univ-amu.fr [29] 

DON GIOVANNI  AU FESTIV’OPÉRA DE SAUSSET-LES-PINS.

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Cyril Rovery revisite le mythe de Don Juan

 Une mise en scène audacieuse et originale où Mozart et Da Ponte croisent Molière.

Dans le cadre bucolique et enchanteur du Théâtre de Verdure de Sausset-Les-Pins, une soirée de clôture magique au Festiv’Opéra (Festiv’Vespérales).

Le Maire, Maxime Marchand, aime à rappeler qu’il soutient ce Festival Pour ceux qui aiment l’opéra mais pour séduire aussi ceux qui vont le découvrir… Marie-Laure Walther, adjointe à la Culture lui emboîte le pas, en signalant cette réussite majeure par une culture accessible à tous, grâce à la gratuité des spectacles.

[30]

Quand Barbara Bourdarel, co-fondatrice du Festiv’Opéra avec Cyril Rovery, merveilleuse Donna Anna, remercie tous les bénévoles, les petites mains, les artistes professionnels et ceux en devenir, d’avoir rejoint l’aventure de ce spectacle inédit. Elle salue le travail colossal de son collègue, chanteur (spectaculaire Leporello), metteur en scène!

Cyril Rovery ne part pas de Tirso de Molina (El Burlador de Sevilla y convidado de piedra-L’Abuseur de Séville et l’invité de Pierre), trop moralisateur, trop désuet, première œuvre littéraire créant le mythe de Don Juan (1630), mais du Dom Juan de Molière (1665) dont les textes serviront de liens entre les airs et les ensembles du Don Giovanni de Mozart (1787). L’idée est très séduisante. Don Juan-Dom Juan. Don est le titre des nobles en Espagne, mais Molière prête au titre espagnol, l’orthographe du vieux mot français Dom (de Dominum), terme de respect qui se donne encore aujourd’hui aux religieux de certains ordres. On retrouve chez Da Ponte Donna Anna, Donna Elvira, Don Ottavio…

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Décor minimaliste, un piano à queue, magnifique Steinway & Sons, remarquablement tenu par Alain Pietka, expressif et très présent. Il respire la mise en scène. Il vibre avec le chant et sait devenir concertant dans l’ajout subtil des passages symphoniques (Scène finale).

Une chaise en velours rouge, un écran vidéo pour des scènes puissantes: le début de la deuxième partie sur le Requiem de Mozart, comme l’annonce de la fin de l’abuseur de Séville, et Barbara Bourdarel, qui entonne a cappella le solo de soprano: te decet hymnus, Deus in Sion, moment de beauté planante, des vidéos de masques de Venise sublimes, rappelant le trio des masques (Anna, Elvira, Ottavio), les flammes de l’enfer qui anéantissent Don Giovanni. Les vers de Victor Hugo (les Contemplations) nous transportent…

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Le jeune Mozart, le craquant Léo Greco, véritable Rock star, lunettes de soleil, perruque XVIII ème s. joue une Sonate de…Mozart. Il semble assister à sa propre histoire en écoutant l’ouverture de Don Giovanni.

On est emporté par l’énergie, la gouaille, la vocalité impressionnante de Cyril Rovery. Dans les passages parlés comme dans les airs ou ensembles, on retrouve toute la palette brillante du basse-baryton: voix projetée, vocalises faciles, aisance étonnante. Dans l’air du catalogue, très enlevé, le chanteur sait aussi faire un diminuendo somptueux (Nella bionda egli ha l’usanza di lodar la gentilezza…/ Chez la blonde, il a l’usage de louer la gentillesse). Quand on sait que Sganarelle, en 1665, était joué par Molière lui-même, on imagine le poids pour celui qui joue et met en scène son propre personnage de Leporello.

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Son arrivée en vélo, à la scène du cimetière, version Professeur Raoult, docteur miracle avec son élixir, mélange de potion magique et d’hydroxychloroquine, est hilarante. On retrouve le fameux monologue de Sganarelle sur la médecine et le vieux médecin dont le valet de Dom Juan a usurpé l’identité! (Molière Acte III, scène 1): C’est l’habit d’un vieux médecin qui a été laissé en gage au lieu où je l’ai pris  et il m’en a coûté de l’argent pour l’avoir. Mais savez-vous, Monsieur, que cet habit me met déjà en considération, que je suis salué des gens que je rencontre et que l’on vient me consulter ainsi qu’un habile homme. D’autres trouvailles géniales aussi: les frères d’Elvire, dans Molière (Dom Carlos et Dom Alonse), n’existant pas chez Da Ponte/Mozart, sont évoqués ici intelligemment, en utilisant leurs textes, pour mieux servir les rôles de Donna Anna et Don Ottavio. Quand tous sont à la poursuite du séducteur Don Giovanni, on entend des coups de feu, l’espace scénique devient alors sans limite et agrandit aussi le champ des personnages, comme une passerelle judicieuse des deux ouvrages.

[34]

Barbara Bourdarel est une Donna Anna fougueuse, aimante, torturée par la mort du père. Vocalement très juste, sensible et puissante, magnifique dans l’air redoutable Or sai chi l’onore, à la tessiture très large.

Cécilia Arbel, Elvira, est une tragédienne habitée. Très belle voix, dans les airs comme les ensembles. Son air d’entrée Ah! chi mi dice mai quel barbaro dov’è? /Ah qui me dira jamais où est ce barbare? résonne dans tout le Théâtre de Verdure. Cri de colère de la femme délaissée. L’écriture arpégée donne plus d’ampleur à la tessiture. Le rythme binaire, la tonalité de mi bémol majeur très affirmée, permettent à la cantatrice de donner aussi toute la puissance et l’éclat nécessaire. Don Giovanni, aux aguets (Poverina/La pauvrette) ne se doute pas qu’il va essayer de séduire sa propre femme! Au deuxième acte, on retrouve la même tonalité dans l’air redoutable Mi tradi quell’alma ingrata/Cette âme ingrate m’a trahie, d’une grande ornementation. D’immenses guirlandes de notes merveilleusement maîtrisées par la soprano.

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Ornella Corvi est une très belle Zerlina, magnifique timbre de mezzo, (Batti, o batti, o bel Masetto…), loin des Zerlina souvent mièvres, aux timbres de soprano léger, Zerlina n’est pas Barberine (Noces de Figaro). Elle joue la cagole marseillaise, c’est osé mais ça marche. Et quand le duo là ci darem la mano se termine, Zerlina est sur Don Giovanni, dominatrice, prête à consommer sur Andiam, andiam mio bene, a ristorar le pene…(Allons, allons mon cœur compenser les peines…). Une jolie inversion dramatique.

    James Han en Masetto à la voix tonique et percutante, s’exprime avec des expressions de quartier marseillais très colorées… avec l’accent coréen! C’est jubilatoire: Vous vous chauffez trop, vous allez choper le Covid! Arrête de m’emboucaner, parce que t’es riche, tu te la pètes! J’en ai plein les alibofis de tes cagades! Un cocu qui fait rire dans ce décalage linguistique!

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Les paysannes et paysans de Molière n’avaient-ils pas aussi un langage imagé, non aristocratique?

Sebastian Delgado est un Don Giovanni élégant, carnassier, vrai séducteur, manipulateur, très grande précision rythmique (Air Finch’an dal vino brillant).

Khalil Essaied, Don Ottavio, met toute son émotion et sa passion pour dompter ses deux airs difficiles Il mio tesoro (grandes vocalises et longues tenues) et Dalla sua pace, un Andante sostenuto qui demande un souffle important.

 Il n’y a pas de temps morts dans ce spectacle, entrées et sorties dynamiques, côté cour vers des espaces imaginaires…

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La scène du banquet Già la mensa è preparata, est très colorée, festive, authentique; on boit, on mange véritablement. Tout sourit jusqu’à l’arrivée troublante du Commandeur, Jean-Baptiste Coin, qui semble venir de tellement loin, magie de cette scène ouverte. Grandiose scène finale où l’on retrouve la tonalité de ré mineur de l’Ouverture: Don Giovanni, a cenar teco, m’invitasti e son venuto…/Don Giovanni, tu m’as invité à dîner avec toi et je suis venu…Tessiture homogène, présence terrifiante de cette statue mobile et immobile qui honore l’invitation de Don Giovanni à son dernier repas.

Le chanteur maîtrise les grands sauts d’octaves sur les gammes saisissantes, ascendantes et descendantes d’un piano devenu orchestre.

[38]

Et si l’opéra c’était ça, finalement ? Un espace scénique «populaire», peu de décors, des chanteurs professionnels encadrant des chanteurs en fin d’apprentissage, des prix attractifs, la gratuité du Festiv’Opéra demandant une organisation énorme en amont, de l’engagement, de la passion, de l’envie.

Quand on sait que la première représentation de la Flûte Enchantée de Mozart (Die Zauberflöte) eut lieu le 30 septembre1791, dans les faubourgs de Vienne au Théâtre de Schikaneder (Theater auf Der Wieden), une petite salle en bois fréquentée par un public de banlieue.

En cela, ce jeune Festival mérite toute notre gratitude et nos encouragements.

Le rendez-vous est pris pour 2024. On a déjà hâte d’y être.

Yves Bergé

Gender Matters, chronique d’un succès public – chapitre 2

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GENDER MATTERS a laissé son empreinte à Marseille

Un bus itinérant, un théâtre, un Bus-Theater, « TEATRO VIAGGIANTE » qui vient de Naples, terre de comédies et de spectacles. L’ambiance de l’Illustre Théâtre de Molière avec la famille Béjart, n’est pas loin non plus. On pose ses tréteaux, on joue, on repart. Y avait-il autant de bruit sous Louis XIV?

Les bruits de la Canebière (un DJ avec sa sono, le Carrousel voisin, les moteurs de scooters, vélos, bavardages et cris d’une foule populaire…), étaient des conditions très difficiles, pour deux très belles performances (dans tous les sens du terme!) en extérieur. Les artistes sont passé-e-s au-dessus!

« Mes princes charmants », par et avec Monika Smiechowska (Cie Duanama) est d’une ironie amère, sur les attentes « romantiques » de l’homme modèle. « Il est là mon prince. Je l’entends, je l’attends, il arrive, il est beau, fidèle, protecteur…tu es là ? » Interaction dynamique avec le public, dans lequel se cacherait le prince charmant ? Monika est suspendue à l’étage du bus vers le public, effet magique et troublant. Regard vers le haut de la Canebière : » Il arrive ! Je le vois! Non c’est un scooter ! ». Regard vers la mer : » Je l’entends ! Non c’est un bateau! » C’est drôle et féroce.

La deuxième performance en extérieur est  » LET’S BE QUEER » par Paola Lentini avec Monika Smiechowska (Cie Duanama), excellente Paola Lentini, dans une énergie très « Commedia dell’Arte », texte très imagé, poétique, métaphorique et l’interaction avec le public, toujours essentielle. Comme les oiseaux, Paola chante, danse, interroge les spectateurs sur la fluidité du genre. Avec son livre : » Aux origines du genre », elle- il attend « la bella principessa ». Monika apparaît, magnifique, comme dans un conte de fées. Paola enlève son masque de Commedia, elle lui tend la main…La séduction a opéré, en souplesse, sans heurts, sans violence…Comme si les animaux avaient été nos modèles dans cette quête amoureuse. Main dans la main, Paola et Monika: » Quand nous serons DEUX, plus personne ne sera UN et l’unité consistera à être DEUX ».

Merci aux artistes.

Yves Bergé

Encadré : retour en images sur les performances à l’intérieur du Bus Theater.

Dans ma chambre à ciel ouvert – solo de clown par et avec Paola Lentini

Pablito – solo de et avec Monika Smiechowska 

Bon à savoir:

Ceux qui n’ont pu assister aux performances de la Cie Duanama le 11 août pourront les découvrir le 23 septembre au Jardin Spinelly, 23 rue Spinelly, 13003 Marseille à l’occasion du Village Egalité organisé par Eclosion13, Cie Duanama et les Amis du Jardin Spinellly! Une journée consacrée aux questions d’égalité, de discriminations et de genres en plein coeur de Saint Mauront. Concerts, performances, tables rondes, ateliers sont offerts au public dès 10h. Venez nombreux. La rédaction

Crédit photo de une: Philippe Maquelle

Gender Matters à Marseille, chronique d’un succès public – chapitre 1

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Exploration Poétique des Genres et de la Tolérance : Le Triomphe d’Human Constellations’ à Marseille

Du 8 au 12 août dernier, le regard du badaud était attiré par un grand Bus noir stationné sur le Bas de Canebière. Des barrières Vauban entouraient le Bus et la petite scène constituée sur son flanc droit.  Une centaine de chaises déposées attendaient patiemment les spectateurs. A côté, un petit chapiteau blanc servait de loge pour les artistes. Montage de la scène et du matériel technique, remplissage du groupe électrogène… Un balai de techniciens et d’artistes s’affairaient le 9 août aux vues et aux sus de tout un chacun depuis le matin.

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Des Préparatifs Intenses : De la Scène au Public

Puis, ce fut l’heure de la mise en place des chaises pour la conférence de presse prévue en fin de journée. Le Bus Theater accueillait journalistes et élus pour leur présenter le projet Gender Matters, un projet européen financé par Creative Europe porté par 4 compagnies – venant d’Italie (Sciara Progetti et Bus Theater) du Portugal (Teatro Metaphora) et de France (Compagnie Duanama) – dont la dernière escale avait lieu à Marseille, un mois après la tournée qui leur fit traverser l’Italie, la Pologne et l’Allemagne. Un joli moment sous le regard de curieux ébahis. Mais que se passe-t-il donc ?

Après la conférence, voici venu, la nuit tombée, le temps des ajustements lumière et son, des répétitions devant un public amassé et curieux de savoir ce qu’il se tramait là. Derniers filages avant la représentation du spectacle « Human Constellations » par les artistes du Bus Theater, prévue le lendemain à 21h. Rendez-vous était pris, les réservations affluaient, par téléphone, par texto, sur site, in situ. Quelques ajustements pratiques et tout fut prêt le jour J pour la représentation.

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Le 10 août, 20h30… Le public afflue de toute part, tout le monde ne pouvait trouver de siège, priorité aux réservations et aux personnes en situation de handicap ou du bel âge. Quant aux autres, compréhensifs, ils s’amassaient derrière les barrières, de part et d’autre du bus, débordant du trottoir et s’agglutinant autour des rares espaces libres, sur les bancs. Des marseillais de tous les villages, des touristes finlandais, anglais, ou asiatiques, des grands-mères en vacance venant de Martinique et des îles, des mamans avec leurs enfants de tout âge, des groupes d’adolescents, des familles entières, des jeunes hommes et des jeunes femmes… Un public métissé, éclectique, multiculturel à l’image de Marseille, était venu en nombre assister au spectacle dont le thème aurait pu en faire fuir plus d’un.

« Human Constellations » : Naissance et Mort, Genre et Violence Poétiquement Explorés

Car « Human Constellations » parle de la Vie et traite des violences faites aux femmes et des violences de genre. Avec poésie et fantaisie, onirisme et douceur, nous suivons le parcours de quatre êtres de leur gestation quand ils n’étaient pas encore déterminés par leur sexe, fœtus au long manteau unisexe et à la tête en forme de cœur, à leur disparition symbolisée par une bougie qui s’éteint tout doucement, paisiblement, lorsque tous cheminent sur le toit, passant le témoin aux générations futures.

On assiste à leur naissance lorsqu’éclate le ballon-cœur, à leur découverte de la sexualité et de leur genre : ces jeunes êtres innocents s’amusent à se déguiser et se travestir mais le monde les rattrape. On y voit une femme maltraitée par son mari ; un homme en jupe malmené par un groupe de jeunes. En explorant les dynamiques de groupe et les relations humaines, le spectacle montre de façon métaphorique et imaginative l’effet d’entrainement du groupe sur l’individu, l’effet pervers des médias qui n’ont de cesse de couper la parole à leur invité (un moment ironique savoureux et drôle à souhait), les jeux, amitiés et flirts entre les membres d’un même groupe.  

Le spectacle visuel et presque sans parole mêle acrobaties, breakdance, manipulation d’objet, chorégraphies contemporaines, théâtre physique sur fond de gros son électro et d’airs d’opéras italiens avec une transformation à vue des comédiens-artistes ; tout l’espace du bus, in and out, top and down, est judicieusement utilisé de manière créative, donnant lieu à des images visuellement frappantes. Accompagnés par une création lumière efficace et subtile, chacun des artistes de la compagnie maitrise son art et l’ensemble est magistralement incarné, avec une mention spéciale pour Pimenta à la gestuelle d’une précision incroyable et Ilaria dont le jeu avec le manteau -lorsque la femme rencontre son amour- et les acrobaties sont fort bien exécutés.

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Un Public Curieux et Attentif : Réaction et Témoignages éloquents face aux Thèmes Audacieux abordés

Un très beau spectacle, de grande qualité et de très haut niveau largement plébiscité par le public, 400 personnes applaudissant à tout rompre, certains réclamant un bis comme dans les concerts. Le bonheur était palpable, la joie irradiait des visages des spectateurs. Tout d’abord surpris par la thématique, voire choqués pour quelques-uns, ils se sont laissés porter par cette rêverie et de l’aveu de certains, repartis heureux d’avoir été gentiment bousculés dans leur certitude et n’est ce pas la magie du théâtre, du spectacle vivant, que de susciter la réflexion chez le spectateur, remettre en question ses idées reçues, ses croyances, et lui ouvrir une porte vers plus de tolérance et de compréhension, d’acceptation de l’autre sans jugement ?

Je finirais en citant les mots d’une spectatrice radieuse, peu habituée au théâtre qui a été touchée par la poésie du spectacle et sa manière imaginative d’explorer la thématique : « au début, j’étais perturbée mais en fait, pourquoi un homme ne peut pas mettre une jupe ? Il faut accepter l’autre sans le juger. Ce spectacle me donne aussi beaucoup à réfléchir sur les violences faites aux femmes : on doit agir, nous, les femmes, pour empêcher ça, toutes ensemble ». Ce spectacle porte un message de paix et d’amour, de solidarité, qui a porté ses fruits. Cet événement artistique a réussi à aborder des thèmes complexes de genre et de violence avec créativité et sensibilité, suscitant des réflexions et des émotions parmi les spectateurs. Un triomphe et une réussite indéniable que ce premier chapitre de l’escale marseillaise du Gender Matters.

Pour les performances du lendemain, qui suivirent les visites du bus de l’après-midi – où chaque petit groupe est ressorti, émerveillé devant tant d’ingéniosité dans la modulation de l’espace intérieur et son aménagement- , nous laissons la plume à notre collaborateur, Yves Bergé. Diane Vandermolina

Crédit photo: DVDM

Gender Matters, quand le geste est plus fort que les mots

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De la nécessité de combattre les discriminations

 

« Ensemble, nous pouvons créer un changement positif et œuvrer pour un avenir où les violences faites aux femmes et les discriminations de genre ne seront plus tolérées. » (Diane Vandermolina)

 

Gender Matters, Questions de Genre, ce projet ambitieux a été présenté à Marseille lors d’une conférence de presse non conventionnelle, devant un bus de type impérial, le Bus Theater, reconverti en théâtre.

 

Un projet humaniste

 

Les accents se mélangent : Ilaria, metteur en scène, dramaturge et comédienne, Monika, comédienne et gérante de la compagnie Duanama, Diane, journaliste, Paola, comédienne, Yuri, technicien et, très vite, un sentiment d’ouverture, de partage, de camaraderie, s’instaure car le projet artistique international financé par le dispositif Europe Créative de l’Union Européenne, s’il est audacieux, est avant tout humaniste. Il rassemble des partenaires culturels et artistiques de l’Italie, du Portugal et de la France dans le but de mettre en lumière les questions liées aux violences sexistes et de promouvoir le débat sur le genre. Si les accents se mélangent lors de la conférence, c’est par le geste, le regard, l’expression, que les artistes s’adressent au public lors des représentations participatives.  

[93]

Coopération entre plusieurs compagnies

 

Il est nécessaire de sensibiliser les jeunes aux violences faites aux femmes. Pour combattre plus efficacement les violences sexistes, le problème doit être abordé sous tous ses angles. ‘Malanova’ est un monologue poignant relatant l’histoire vraie d’une jeune femme italienne victime d’abus pendant des années. C’est de cette histoire que le projet s’inspire. Gender Matters est le fruit d’une coopération entre plusieurs compagnies renommées telles que Sciara Progetti Teatro, Bus Theater, Teatro Metaphora et la compagnie Duanama.

[94]

Un travail de sensibilisation avec un théâtre participatif 

 

Susciter un changement de regard et d’attitude face aux questions de genre, tout en favorisant l’échange et le dialogue

« Nous avons l’intention d’amener le théâtre là où il n’y a pas de théâtre. »

Le théâtre est avant tout une histoire collective, un lieu de rassemblement. S’il est un lieu de catharsis, il peut être un lieu d’échange, d’expression, de remise en question, en un mot, de culture. Il est également une source pour l’étude de la démocratie. Déjà, les Grecs l’avaient compris et prônaient un théâtre participatif. Le projet a ici pour but de donner au public, à travers le théâtre social, des moyens de comprendre et d’agir pour une meilleure prise de conscience du phénomène et induire un changement de comportements pour faire reculer les violences faites aux femmes. Il intègre une dimension participative forte et sera constitué de saynètes originales destinées à tous, et plus particulièrement à un public étudiant. Le public sera amené à réagir et à débattre pour prolonger la représentation sur les questions d’égalité et d’équité relatives à la question du genre. Des performances théâtrales et des ateliers de théâtre liés à la question du genre et de la non-violence seront également organisés dans le cadre de la tournée, animés par les partenaires du projet.

 

[95]

Transcender les frontières linguistiques et géographiques

 

Pour transcender les frontières linguistiques et géographiques, une équipe de 12 artistes et techniciens italiens, français et de Madère a travaillé en collaboration lors de résidences artistiques. Ils ont créé une œuvre originale et participative abordant les questions de genre de manière innovante. Au-delà des performances proposées, Gender Matters offre des moments de rencontre sur les questions de genre, des visites du Bus Theater, symbole itinérant du projet Gender Matters, des projections de court-métrages et des ateliers interactifs.

 

Une tournée européenne fantastique, un travail de réflexion collectif

 

La tournée européenne de Gender Matters a débuté le 10 juin 2023 à Morfasso, en Italie, avec des performances captivantes et des échanges avec le public. Ensuite, les artistes se sont rendus à Wroclaw, en Pologne, pour partager leur vision audacieuse de l’égalité de genre. A Berlin, en Allemagne, le projet a continué à susciter la réflexion et l’engagement sur les questions de genre. Enfin, la tournée se termine à Marseille avec le stationnement du Bus Theater sur le bas de la Canebière (à proximité de la place du Général de Gaulle).

 

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Programme Gender Matters à Marseille les 10 et 11 août 2023

 

Les 10 et 11 août les habitants de Marseille ont une occasion unique de découvrir ces performances avant-gardistes, c’est la fin de cette tournée européenne.

10 août 2023

10h/12h : Workshop de la Cie Duanama

21h/22h : Spectacle « Human Constellation » par le BusTheater

11 août 2023

16h/18h30 : Visite du Bus theater et projections vidéo dans le bus

19h/20h : Performances de la Cie Duanama avec Monika Smiechowska et Paola Lentini suivies d’un échange avec le public.

 

Un voyage poétique et métaphorique

 

Gender Matters, quand le geste est plus fort que les mots

 

Le bus theater nous emmène en voyage, un voyage poétique, métaphorique, où le langage est universel, accessible à toutes et à tous. Pas de parole dans ce face à face émotionnel entre les artistes et le public mais la communication est assourdissante tant le propos est fort et le talent des comédiens évident.

Isabelle Verna-Puget

E-mail: contact@duanama.com [97] /Site web: https://duanama.com/ [98]