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XIX ème Festival Russe : édition spéciale présentant la Saison Théâtrale de Saint-Pétersbourg

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En ce début de saison, une fois n’est pas coutume, le Toursky propose au public de découvrir la XIXème édition du Festival Russe du 12 au 29 novembre 2013. Cette édition très spéciale (5 films, 4 spectacles de théâtre, 1 concert classique sans oublier les cabarets russes présentés à l’espace Léo Ferré et le spectacle de danse joué à l’Opéra de Marseille) s’accompagnera d’une exposition de marionnettes pour petits et grands en collaboration avec le théâtre national de marionnettes de Demmeni de St Petersbourg. Deux journées seront consacréeS aux enfants avec la projection d’une série de dessins animés russes dont les fameux courts de Gary Bardine les 12 et 14 novembre. Une édition riche en surprises et en nouveautés donc! De quoi réjouir les russophiles et autres curieux! 

Un petit mot de préambule….

La programmation ciné a été rendue possible par le développement d’un partenariat avec le Fonds d’Etat des Films de la Russie Gosfilmofond dirigé par N. M. Borodatchev. Ce dernier se félicite de “ce rapprochement entre les peuples et les cultures qui deviennent de plus en plus intensifs et rapides quelles que soient les conditions économiques et politiques”. Il rend hommage à Richard Martin pour son travail de valorisation de la culture russe au travers de son festival, rappelant combien “la culture française est appréciée par les russes et vice-versa”. Par ailleurs, le Gosfilmofond recèle des trésors cinématographiques de tous les pays du monde: se trouvent non seulement “des films russes inédits en Europe mais aussi des films venus d’Italie, d’Allemagne et du lointain Japon”, sans oublier les premières créations des frêres lumières ! “Avoir une telle richesse sans la présenter au monde ne serait pas correct” d’où l’organisation de projections lors de festivals sur la Russie en France et ailleurs en Europe. Selon lui, “la culture est à la base du respect” entre les peuples et il faut développer les relations culturelles entre pays!

Fëtons le cinéma avant l’heure !

Cette semaine de cinéma russe permettra de ainsi découvrir cinq films inédits en France du 12 au 16 novembre en présence d’une délégation de cinéastes russes présents à l’issue de chaque séances, la nuit s’achevant avec le groupe koliada dont les cabarets russes avaient obtenu un immense succès lors de la précédente édition du Festival. Au menu donc: -Mardi 12 novembre à 20 h, Monologue – 1972 – de Ilia Averbakh. Le film le plus célébre d’Ilia Averbakh est un film sur l’Amour, école de l’apprentissage et du pardon, explorant les confins de l’âme humaine; -Mercredi 13 novembre à 20 h, Piter Fm -2006- de Oksana Bytchkova. Ce film relate une love story dans le Saint-Pétersbourg actuel. Avec cette comédie romantique et poétique, la réalisatrice s’affirme comme l’une des valeurs sûres du renouveau du cinéma russe.; -Jeudi 14 novembre à 20 h, La symphonie de Leningrad – 1957 –  de Zakhar Agranenko. Ce film d’aventures relate le siège de Leningrad, l’un des plus longs de toute l’histoire; -Vendredi 15 novembre à 20 h, Salades Russes, Une fenêtre sur Paris – 1993 – de  Youri Mamine. Ce classique du cinéma russe méconnu en France est un film surréaliste et poétique cher aux Russes. Une comédie fantasmagorique avec un casting composé d’acteurs français et russes; -Samedi 16 novembre à 20 h,  Nuits Blanches – 1959 – de Ivan Piriev. Cette adaptation cinématographique du drame romantique de Dostoïevski oscille entre rêve et réalité. Un large choix de films aux couleurs et atmosphères différentes est ainsi à voir ou revoir au Toursky en cette semaine cinéma!

Côté spectacle vivant !!! Du 19 au 29 novembre, tous les grands genres sont représentés, de la musique classique au théâtre en passant par la danse….

Musique et Danse au rendez vous !

La 19 novembre, à 20h, le public est invité à écouter le concert du Trio Brahms composé des meilleurs musiciens de la Venise du Nord. Cette pause musicale permettra de redécouvrir deux chef d’œuvres de la littérature classique pour trio : le trio en la mineur de Tchaîkovski et le sublime trio en mi mineur de Dimitri Chostakovitch. En première partie, on découvrira l’étonnant pianiste Dmitri Karpov, enfant de Novossibirsk qui s’est illustré au Concours international Vera Lautard l’an passé. Une soirée unique riche en émotions fortes. Cette soirée sera suivie par une soirée de gala chorégraphiée par la première étoile du Marinskii, Vladimir Sklyarov, à l’Opéra de Marseille le mercredi 20 novembre à 20 heures, un vibrant hommage rendu à Marius Petitpa dont la vie a été intimement liée à l’histoire de l’Opéra de Marseille. Dans son billet à Richard Martin, Maurice Xiberras, absent à la conférence de presse, exprime son vif plaisir du développement d’un axe Opéra/Toursky, collaboration qu’il espère voir perdurer dans le temps.

Le théâtre à l’Honneur !

Pour la première fois à Marseille, le festival international «La saison théâtrale de Saint -Pétersbourg», né en 2007 et dont le principe est de s’inviter dans une ville européenne différente chaque année,pose ses valises au Théâtre Toursky. Ses spectacles produits avec succès à Prague, Helsinki, Milan, Berlin, Dresde, Tel-Aviv et Haïfa sont une vitrine de la saison théâtrale de Saint -Pétersbourg. Cette année, son programme mélange non seulement les genres, mais également les styles avec quatre spectacles en avant première en France du 22 au 29 novembre ! Les créations présentées défendent les principaux auteurs de la littérature classique (Dostoïevski, Tchekhov, Shakespeare). Cependant, elles mettent en avant la richesse de la création théâtrale contemporaine à Saint-Pétersbourg: du théâtre psychologique classique comme « Le Rêve de l’oncle » le vendredi 22 novembre à 20 heures (mise en scène de T. Tchheidze), interprété par les acteurs les plus reconnus de la scène russe tels que Alissa Freindlikh et Oleg Bassilachvili par le Grand Théâtre Dramatique Tovstonogov, à la tragédie post-moderne «Lear» le vendredi 29 novembre à 20 heures servis par les comédiens du Théâtre National Dramatique de Saint-Pétersbourg Pryut Komedianta ( mise en scène par Konstantin Bogomolov) sans oublier  «  La Salle N°6 » de Tchekhov mis en scène par le sulfureux réalisateur Vlad Fourman où la scénographie promet d’en étonner plus d’un avec ses cages suspendues, le mardi 26 novembre avec les acteurs du Théâtre L’entreprise Russe et «  Les Rêves de l’Amour ou le Mariage de Balzaminov » d’Ostrovski par le Théâtre National Dramatique Materskaïa sous la direction de Grigori Kozlov le Dimanche 24 novembre à 15 heures. Les soirées spectacles s’achèveront jusqu’au petit matin avec les incontournables cabarets russes!

A vos agendas donc pour cette édition pas comme les autres du festival russe du théâtre toursky initié par Richard Martin il y a maintenant plus de 18 ans !!!!  En effet, la ville de Marseille souhaitant développer l’axe St Petersbourg, Marseille, Hambourg a trouvé judicieux de faire coincider les dates du festival avec celles de la saison théâtrale de St Petersbourg, car comme le rappelle Daniel Hermann, adjoint à la culture de la ville de marseille, accompagné d’Eliane Zayan, en charge du cinéma pour la ville, “il est important de développer nos liens avec la Russie”. Surtout en sachant que les dépenses dans le domaine de la culture en Russie sont en constante  augmentation là où en France, l’Etat resserre les cordons de la bourse au Ministère de la Culture dont le budget baisse d’année en année! DVDM

 Infos pratiques

Lieu: Théâtre Toursky, promenade Léo Ferré, 13003 Marseille/ Horaires: 20h/ excepté les 12 et 14 novembre séances enfants à 10h/ Infos et réservations sur www.toursky.org [5]/Réservations : 0 820 300 033

Tarifs Cinéma : 6 euros/Tarifs dessins animés: 3 euros (possibilité de pass 2, 3, 4 et 5 séances pour 7, 9, 12, 14 euros)

PLACES A GAGNER POUR LES SEANCES CINEMAS DU FESTIVAL RUSSE EN NOUS ENVOYANT UN EMAIL à rmtfestival@gmail.com

 Prix cabaret + repas+ boisson : 22 euros/Cabaret+ Boisson : 10 euros/  Jusqu’au 8 novembre : Formule 4 spectacles : 40 euros/Formule 3 spectacles : 30 euros… Au delà, tarif pour un spectacle: de 3 à 27 euros selon le spectacle choisi

Semaine slovaque au Toursky

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Article/Critique,Cinéma,Danse,Festival,Marseille,MP2013,Musique,News,Théâtre/Opéra | Commentaires désactivés
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KOSICE 2013 CAPITALE EUROPEENNE DE LA CULTURE

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En cette année 2013, Marseille n’est pas la seule à célébrer la culture! En effet, Kosice s’est aussi invitée aux festivités et a été mise à l’honneur durant la « Semaine Slovaque » qui s’est déroulée du 14 au 17 Mai au Théâtre Toursky. Kosice 2013, Capitale Européenne de la Culture nous a donc fait partager à travers concerts, danses, projections de films, représentations théâtrales et culinaires, une partie de l’histoire et de la culture slovaque, ô combien intéressante et riche.

 

Le documentaire « Têtes de papier » du réalisateur Dusan Hanak, présent pour l’occasion accompagné du philosophe franco-slovaque Miroslav Marcelli, nous a plongé dans la Tchécoslovaquie d’après guerre gouvernée par la peur et l’oppression. Les témoignages froids mais néanmoins poignants des survivants ont mis à jour les difficultés et le courage de ce peuple qui a su résister et qui nous délivre aujourd’hui cet héritage historique si particulier.

 

Le spectacle de danse contemporaine « Veselosti Minulosti » présenté par le studio théâtre Banska Bystrica fut un enchantement. Recherche artistique, rythmes frappés, variantes, musicalité, joie et plaisir sont au rendez-vous.

 

L’excellente pièce de théâtre « La Reine de beauté de Leenane », écrite par le Shakespeare du XIXe siècle, Martin Mcdonagh, a été jouée en version surtitrée le 17 Mai . Ce drame comique, qui a reçu pas moins de quatre nominations au prix du théâtre Dosky en Slovaquie, a déplacé la foule marseillaise qui a pu découvrir des acteurs dont la qualité de jeu est à féliciter.

 

Le bref aperçu donné de la Slovaquie durant cette semaine a définitivement retenu notre attention. Une idée lumineuse de la part du Toursky, nous tentant grandement à oser le voyage.

 

Myriam Hamied

8ème Edition du Festival Reflet

Publié Par Rmt News Int Sur Dans Cinéma,Festival,Marseille,News | 2 commentaires
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L’âge de la maturité…

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Cette édition riche en événements est placée sous le signe de la découverte et du partage… Découverte de films inédits ainsi que d’un spectacle qui a reçu un accueil très favorable sur Paris sans oublier les soirées musicales au Cabaret Aléatoire. Convivialité et Partage seront aussi au rendez vous ! A des tarifs abordables…Du 5 au 9 mai, au cinéma les VARIETES, se déroulera ainsi ce festival aux thématiques gays, lesbiennes, bi et transgenres présentant des films venus d’horizons diverses, porté par Michèle Philibert….

La soirée d’ouverture débute par un apéritif d’inauguration (19h) et la projection de « Corazones de Mujer » (20h), une production italo-marocaine de 85 minutes abordant les thèmes de l’homosexualité masculine, du travestissement, de l’homoparentalité, des mariages arrangés et de la condition des femmes au Maroc. Sujets sensibles abordés avec légèreté et humour. Un film que nous vous recommandons chaudement à découvrir tant il s’adresse à tous les publics (cf. article dans l’onglet cinéma sur www.larevuemarseillaisedutheatre.com).

Zoom sur le 7 mai à 22H avec la présentation en avant première à Marseille du spectacle d’Océane, plus connue sous le nom d’Oshen pour avoir deux albums à son actif. « La lesbienne invisible » relate avec humour les aventures d’une jeune femme lesbienne….qui n’a rien de lesbien d’où l’incrédulité de ses conquêtes quant à sa sexualité…jusqu’à ce qu’à 30 ans, elle découvre la série culture Lword et devienne une sex-alcoolique.

N’hésitez à surfer sur le site du festival pour découvrir la programmation complète de cette édition, DVDM

A noter que le 6 mai sera projeté le Satyricon de Fellini à 22h (carte blanche à Monsieur Latarjet). Pour plus d’infos sur la programmation : www.festival-reflets.org [9]

ZOOM SUR
Corazones de Mujer
Kiff Koosof (D. Sordella et P. Benedetti)
2008 Italie Maroc (présenté au festival du film de Berlin en 2008)
Avec Aziz Ahmeri (Shakira) et Ghizlane Waldi (Zina)


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Le film raconte, tel un road movie à la Thelma et Louise avec happy end, le voyage de Zina, accompagnée par son ami travesti, Shakira, au Maroc où elle doit se faire recoudre l’hymen (afin de redevenir vierge) avant d’épouser un inconnu choisi par sa famille en Italie. Shakira profite du voyage pour lui présenter sa famille et son fils qui croit que son père est mort, l’homosexualité étant un tabou au Maroc. Comme Shakira le dit très bien, « Ils m’aiment jusqu’à ce qu’ils aient fini de dépenser l’argent que je leur ai donné ». Dure réalité dont il a conscience et qui le remplit de chagrin.

Ce voyage initiatique est entrecoupé de flashbacks où Shakira relate leur parcours et les kilomètres le séparant de son fils. Le spectateur découvre le Maroc vu de l’intérieur avec ses femmes au Hammam qui savent quelle est leur condition et en rient, ces deux vieux messieurs sur le bord de la route qui se racontent leurs souvenirs pour passer le temps, l’un gobant des mouches et l’autre n’osant pas lui avouer son secret, la famille marocaine typique et les mariages, des scènes de la vie quotidienne que traversent nos deux héros, perdus chacun dans une réalité en désaccord avec la volonté de leur famille respective.

Shakira est écartelé entre son homosexualité, lui qui se sent femme, et son amour pour son fils ; Zina est perdue, entre cet ami qui lui montre un autre visage de la vie, lui laisse entrevoir cette possibilité d’échapper au poids de la tradition, et son devoir de bonne fille envers sa mère qui au final lui dira de ne pas faire la même chose qu’elle car « elle est mère mais elle est aussi une femme » : elle souhaite le bonheur de sa fille. Une parole sage et belle qui conforte Zina dans son choix difficile de rester un temps au Maroc et ne pas épouser son promis. Shakira osera-t-il dire à son fils qu’il est son père ?

Les doutes de l’héroïne sont mis en abîme dans des scènes où elle s’enfuit devant le miroir d’une salle de bain, dans ses rêves oscillant entre onirisme et fantasme, dans son regard profond… La gestique de la comédienne – les gribouillages sur le miroir- et son visage expressif -filmé en plan serré- s’accordent à donner du sens à son questionnement et le spectateur se prend d’empathie pour la jeune femme.

Il en est de même pour le personnage de Shakira, filmé chez lui, travesti et fumant la chicha, ou sur la route, vêtu en homme, la démarche légèrement féminine, le regard sombre, une composition d’acteur extraordinaire (notamment la scène où il se fait passer à tabac par un groupe d’homophobe). Sur fond de couleurs pastel, images tremblotantes d’un désert sous le soleil couchant (un peu suranné certes).

Et malgré quelques lenteurs et maladresses, ce film, alternant plans larges, panoramiques, et plans serrés, s’adresse à tous les publics : il analyse finement les rapports entre les deux personnages principaux, leur amitié improbable et pourtant si vraie. Des scènes drôles et des moments de joie permettent au spectateur de souffler, l’intrigue et le sujet si délicats sont-ils sont traités avec intelligence et humour, sans apitoiement ni condescendance. Sans fards, ni faux semblants, avec sensibilité, sont montrés les tabous au Maroc et le spectateur assiste à une remise à zéro des compteurs, une prise de conscience salutaire. DVDM