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Mars : mois des fous, mois d’un triste anniversaire, mois des droits des femmes

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Bientôt le printemps et espérons-le sa cohorte à venir de festivals de plein air, nous voici donc en Mars 2021. Un an déjà que la Covid sévit avec les conséquences dramatiques que nous connaissons, tant sur le plan économique que social, collectif et individuel, un bien triste anniversaire que celui le 13 mars de la fermeture des lieux de culture…

Un an sans lieux de culture où se retrouver, partager, communier…

Mars, c’est bien connu, c’est le Mois des fous ! Oui, un Mois encore plus fou cette année sachant que les lieux culturels et notamment les théâtres ne ré-ouvriront pas avant la mi-avril au mieux et que le 27 mars a été décrétée- quelle jolie ironie- journée du théâtre. Certains théâtres en appellent à une ouverture symbolique ce jour-ci, cet appel sera-t-il suivi de faits ? N’en doutons point même si les gardiens de l’ordre seront également de la partie… pour bloquer l’accès à ces lieux comme ce fut le cas le mois dernier en Avignon lors d’une ouverture des théâtres une heure durant (https://toutelaculture.com/actu/loperation-theatres-ouverts-a-avignon-interrompue-par-la-police/ [2] ).

Une ironie accentuée par l’article 25 d’une proposition de loi scélérate portant sur la sécurité globale, voté en catimini ces derniers jours, qui autorise le port d’armes au sein des ERP (établissements recevant du public) quand bien même les représentants de l’ordre ne seraient pas en service. Cette banalisation du port d’arme est inquiétante et dangereuse et une grande majorité des syndicats du spectacle vivant et de la filière musicale ont par ailleurs lancé un appel commun en date du 5 mars 2021: https://www.profedim.org/communique-contre-article-25-proposition-de-loi-securite-globale/ [3]).

Un an de Covid et une augmentation sans précédent des violences faites aux femmes et aux enfants

Le mois de Mars, ou plutôt le 8 mars, célèbre les droits internationaux des femmes ! Quelle douce plaisanterie en cette période où les femmes – avec les précaires et les jeunes- sont les plus touchées par la crise économique et sociale engendrée par la pandémie de Covid19.

En ce qui concerne les violences conjugales envers les femmes, elles ont augmenté de 30% depuis le début de la crise sanitaire, notamment lors du premier confinement en France. Le pire étant que « les victimes de violences conjugales ont pu renoncer aux soins par peur de se déplacer, ce qui a eu un impact sur la santé des victimes et a réduit la possibilité de faire constater les violences, physiques ou psychologiques, en vue de suites judiciaires » (selon une étude de l’académie nationale de médecine parue fin décembre 2020 : https://www.academie-medecine.fr/communique-de-lacademie-impact-de-la-pandemie-de-covid-19-sur-les-violences-domestiques/ [4] ).

Côté Culture, l’Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication met en exergue « la prévalence des stéréotypes sexistes, propices à l’apparition et à la légitimation des violences et du harcèlement sexuels et sexistes » dans ce secteur (https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-d-ouvrages/Observatoire-de-l-egalite-entre-femmes-et-hommes-dans-la-culture-et-la-communication/Observatoire-2021-de-l-egalite-entre-femmes-et-hommes-dans-la-culture-et-la-communication [5] )même si de plus en plus de femmes sont nommées à des postes de direction dans les structures dépendant du Ministère de la Culture (CDN, Théâtre Nationaux ou encore Musées, audiovisuel public…).

Nous vous proposons de découvrir quelques événements qui vont se dérouler dans les jours à venir à Marseille, avec un crédo, un appel général à la grève des femmes, « les premières de corvées », ce 8 mars partout en France.

La lutte pour les droits des femmes est toujours d’actualité et nécessaire afin d’obtenir une véritable reconnaissance en terme d’égalité de chance et de rémunération, de valorisation du travail domestique  mais également afin d’empêcher la propagation des violences sexistes en tout genre dont l’époque sombre que nous vivons favorise la résurgence des plus barbares. DVDM

Quelques rendez-vous incontournables

Dimanche 7 mars 2021 à 14h30 – Rassemblement Vieux Port (sous l’ombrière)

Signataires : Osez le féminisme, Femmes Solidaires Marseille, L’Assemblée des Femmes, l’Amicale du Nid-13, ATTAC, CEL, CIDFF-Phocéen, Collectif 13DDF, ECVF, Femmes kurdes Marseille, Femmes Solidaires -dep13, Forum Femmes Méditerranée, Images et paroles, Marche Mondiale des  Femmes 13-PACA, Mouvement de la Paix, Mouvement Jeunes Femmes, MRAP 13, NEGAR Soutien aux femmes d’Afghanistan, La Révolution sera féministe, SOS Femmes 13, UDF-GAMS Sud, FSU 13, UD CFDT 13, Solidaires 13, Gauche Républicaine et Socialiste, Génération.s Marseille, Les Jeunes Génération.s Marseille, Parti Communiste français, Parti Socialiste.

Lundi 8 mars 2021 :

11h30 – Rassemblement place du général de Gaulle, à l’initiative de la CGT

15h – Manifestation, métro Réformés, organisée par les mêmes associations que celles appelant au rassemblement du dimanche 7 mars 2021.

Des rencontres-débats

Dimanche 7 mars 2021 à 14h30 – En visioconférence : projection du documentaire Ouaga girls puis discussion et tables rondes sur le leadership féminin, pour un futur égalitaire dans un monde solidaire – organisé par la Fondation Oxfam Provence avec le soutien du FFM et en présence de Madame Fouchier, Madame Chelini-Pont, Madame Bleta

–                Évènements en ligne sur inscription : openagenda.com/oxfam-gl-provence/

–                Lien d’inscription à la projection du film Ouaga Girls https://openagenda.com/oxfam-gl-provence/events/ouaga-girls_6433081?lang=fr

–                Lien pour inscription aux webinaires : https://openagenda.com/oxfam-gl-provence/events/leadership-feminin-pour-un-futur-egalitaire-dans-un-monde-solidaire?lang=fr

Mardi 9 mars de 14h30 à 16h30 – Réunion de présentation du Forum Génération Égalité –en présentiel à la Maison Départementale de lutte contre les discriminations et en ligne sur inscription au ffmmarseille@hotmail.fr [6] (https://www.departement13.fr/maison-departementale-de-lutte-contre-les-discriminations/ [7] ).

En Une, image d’archive d’une manifestation contre les violences faites aux femmes (crédit photo DVDM/2018)

2021 : année d’un retour à la culture?

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Tel est notre souhait !

A savoir quand et dans quelles conditions un retour dans les salles sera possible, hélas, nous ne le savons point encore. Un espoir que d’ici le printemps, avec le retour des beaux jours et des festivités de plein air, nous puissions jouir d’une météo plus clémente pour la culture.

Malgré cette longue et intenable, insoutenable, attente, tentons de continuer à partager du mieux que nous pouvons les « erzats » de culture qui restent dans notre champs de vision. Erzats, car enfin, le live streaming ou la captation vidéo d’un spectacle sans public ne remplacera jamais le spectacle vivant.

De belles images nous sont offertes en partage à défaut d’émotions fortes, émotions affadies par l’absence de sensations vibrantes et palpables. Reste néanmoins quelque espoir lointain d’un éventuel retour de la culture vivante et vibrionnante qui manque tant.  A quel prix, nul ne saurait le dire aujourd’hui encore…

En dépit de l’avalanche de faillites annoncées de lieux culturels à venir dans les prochains mois  -j’y inclus les lieux de vie comme les restaurants et les bars qui participent de la culture- et de l’habitude si vite acquise de rester chez soi pour y consommer la culture sur petit écran -smartphone, tablette ou télévision- j’ose croire que la culture telle un phénix renaîtra de ses cendres.

Tel est mon vœu pieux pour cette année 2021 aux contours si imprécis et si vagues.

DVDM

Garder la lumière allumée, l’exemple d’un théâtre 

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Alors que le couperet vient de tomber sur les lieux culturels ayant osé espérer une réouverture mi-décembre – certains ont d’ores et déjà saisi le conseil d’Etat avec un référé-liberté contestant au nom de la laïcité le bienfondé de cette fermeture forcée-, le Théâtre Toursky fait peau neuve en attendant des temps meilleurs, plus propices au partage de l’expérience théâtrale avec un espoir, en cas d’ouverture pour la rentrée de janvier, d’un assouplissement des horaires d’ouverture après 21h, heure à laquelle débutent les spectacles dans ce théâtre emblématique marseillais.

Le directeur, Richard Martin, a profité de la fermeture du lieu pour donner un coup de fraicheur aux peintures, « réaliser les travaux d’étanchéité » du toit dont la subvention a été votée par la municipalité mais également « réaménager la cafétéria et le piano bar pour en faire des espaces plus conviviaux afin que les spectateurs se sentent chez eux ici au théâtre ». Il était un des rares à assumer le choix courageux de refuser de se plier au dictat d’un couvre-feu, ne souhaitant pas s’aligner sur les horaires avancés des autres lieux, une hérésie pour cet homme de théâtre pour lequel  il est ridicule de réduire l’aventure théâtrale à la consommation d’un spectacle : «ce principe de précaution est une bêtise absolue : les aventures de théâtre, ce sont une fête » précise-t-il. Mais avec « cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes qui empêche tout le monde de respirer, nous ne savons pas où nous allons ». Nous vivons une « épreuve planétaire » et « j’espère qu’en Mars,  nous pourrons faire venir nos amis russes, qu’il n’y aura pas de troisième vague sinon…». 

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Richard Martin, directeur du Toursky

En effet, bien que le théâtre reste ouvert pour les résidences artistiques des compagnies marseillaises, son directeur n’a pas pu se rendre en Russie pour répéter avec les jeunes russes la création qui devrait se jouer à l’occasion du Festival Russe en mars prochain. « Nous inventons quelque chose par visio, je vais essayer de tirer quelque chose pour que la vie continue », poursuit-t-il.

C’est une première pour l’homme plus habitué au contact humain et au rapport direct. « J’ai confiance en leur qualité artistique et en leur apprentissage rigoureux : ce sont des artistes complets, ils chantent, ils dansent, ils jouent…  et j’ai déjà fait des masters class avec eux, je les connais pour la plupart». Le regret de ne pouvoir se rendre à Saint-Pétersbourg pour y donner ses master-classes  est palpable, néanmoins, l’espoir est là de faire venir les comédiens du Théâtre d’Etat de la Jeunesse de Saint-Pétersbourg. « C’est un théâtre où il y a plus de 450 personnes de tout âge » nous explique-t-il, dévoilant l’origine du nom de la troupe qu’il a créé là-bas : La troupe de la petite cuillère, en référence à un film russe dans lequel pendant la guerre des personnes enfermées ont creusé un tunnel avec des petites cuillères pour s’évader de leur geôle. C’est Nikita, un des jeunes de la troupe qui lui a raconté cette histoire. « La petite cuillère est devenue le symbole fort de la résistance et avec la bande, nous avons choisi d’en faire un club » conclue-t-il.

La résistance,  crédo de ce théâtre qui porte haut les couleurs de la liberté, égalité et fraternité sur son fronton lumineux.  « Nous poursuivrons l’effort jusqu’au dernier souffle afin de faire en sorte que les peuples se rencontrent et s’aiment », précise celui qui, pour affirmer la paix, a détourné un navire de guerre de par le passé. L’amour, ou la fraternité, est un des thèmes de la création qu’il présentera avec les jeunes russes. « Un spectacle autour de l’âme russe, son  mystère, son énergie, sa vigueur, amenés avec joyeuseté par des gens qui veulent partager cette utopie dont nous avons besoin.  Ce sont des moments précieux : en 25 ans, une véritable amitié s’est créée entre le public et les artistes. Ce n’est pas seulement la consommation d’un moment artistique. On jette des ponts certes fragiles, on allume des feux mais on a besoin de relai, de bienveillance politique, pour garder la lumière allumée, pouvoir continuer à ouvrir ce lieu à un maximum de gens et non à un « cercle de privilégiés » », et rajoute-t-il, «il faut continuer de rêver en grand pour ne pas perdre de vue son rêve » citant René Char. Une bienveillance mais également une aide au transport des artistes car pour ce projet-là, à l’initiative de Richard, la Russie ne finance pas le voyage au contraire des autres spectacles accueillis lors du Festival Russe. « Je dois assumer et trouver des moyens de faire venir la troupe ici », en espérant que l’horizon s’éclaircisse d’ici mars.

Entretemps, le casse-tête lié aux annulations et reports de spectacles pèse déjà sur la saison à venir, au Toursky, également dans les autres théâtres à la santé financière bien fragilisée par ces « stop and go » incessants qui ne laissent guère présager d’un avenir serein. Un vent de tempête s’est levé et commence à souffler dans les lieux de culture ainsi asphyxiés, de nombreuses voix appellent à se soulever, à lutter contre ces choix iniques et injustes, à faire front commun pour tenter de s’extirper de cette lente agonie annoncée.  Diane Vandermolina

Photo de Une: image libre de droit/copyright DR

Le Silence des salles, le silence de la critique de spectacle

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Un si long silence nous étreint, une épée de Damoclès plane toujours sur nos têtes, pour un long moment encore…  et nous attendons, entre espoir et désespoir, espérance et désespérance, croyance et incroyance.

Théâtres, Cinémas, Salles de concerts et d’exposition, Musées, Hôtels, Restaurants, Bars et autres lieux de vie et de rencontres sont fermés, certains ont dû cesser très tôt leur activité jusqu’en Janvier 2021, d’autres espéraient une hypothétique ouverture aux alentours du 15 décembre 2020 qui n’aura pas lieu, tous suspendus depuis des semaines, voire des mois, aux lèvres du Président de la République, de son premier ministre, attendant de savoir à quelle sauce ils seront mangés. Certains sont en colère, d’autres résignés. Certains manifestent leur mécontentement, d’autres se taisent. Tous attendent que la situation se débloque mais va-t-elle réellement se débloquer un jour?

J’en doute fort, hélas ! La Culture et toutes les activités en procédant (j’y inclus l’art des vins et la gastronomie) participent de notre civilisation. Aujourd’hui, elles semblent être si inessentielles aux yeux de la puissance publique : pourtant il n’y a pas si longtemps  elle s’en glorifiait et la portait aux nues  quand il s’agissait de parader devant les autres gouvernements. Mais ici et maintenant, l’art de vivre à la Française n’est plus au goût du jour et n’en finit pas de s’étioler pour mieux mourir à petit feu.

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Source : getty images/photo libre de droit

  Car depuis plusieurs mois, nous écoutons des discours présidentiels et médiatiques bien rodés, focalisant sur des chiffres qui à eux seuls ne peuvent justifier complètement la gestion actuelle de la crise sanitaire : on nous a d’abord donné les chiffres des morts puis ceux des hospitalisations et maintenant on insiste sur ceux des contaminations mais quid du fameux RO, du nombre de malades effectifs et du taux de létalité de la covid19 chez les malades. Sans remettre en cause la mortalité du virus, notamment chez les plus fragiles, nous pouvons nous questionner sur le choix des chiffres – essentiellement ceux à quatre zéros écrits en lettre écarlates bien scintillantes – qui nous sont martelés ici et là comme s’ils étaient les seuls indicateurs de l’évolution de la pandémie justifiant toutes ces mesures coercitives.

Franchement, qui aime porter sa muselière des heures durant et devoir se munir au quotidien d’un laisser-passer fallacieux pour travailler ou encore consommer des biens et services dits essentiels sous peine d’une lourde amende ? Comme si la parole ne suffisait pas, comme si nous étions tous des fraudeurs en puissance auxquels nulle confiance ne peut être accordée. Comme si nous n’étions pas capables de réflexion ni de discernement, pauvre enfants idiots que nous sommes !

Pendant ce temps, est évacuée la question d’un secteur sinistré : peu d’information claire et précise sur une possible reprise à court, moyen et long terme n’est concrètement évoquée en dehors d’une vague clause de revoyure reportée au 7 janvier 2021, la Ministre de la Culture peine à faire entendre sa voix auprès d’un gouvernement plus libéral que social et quand elle est invitée par les médias, elle est questionnée en tant qu’ancienne ministre de la santé et non en tant que ministre de la culture ! Comble de l’ironie, ce sont ces mêmes médias qui crient au scandale concernant l’article 25 de la loi de sécurité globale ! Pourquoi se plaindre d’une loi censurant les reportages quand on s’autocensure déjà ?

Il est vrai que nous, français, aimons les pétitions de principes sans pour autant suivre ces principes que nous érigeons en étendard, nous adorons pinailler et nous plaindre mais aujourd’hui que faisons-nous concrètement si ce n’est être bien confortablement installés dans nos pénates, Netflix à portée de souris, à pérorer sur les réseaux sociaux?

Ceci est une des raisons de mon si long silence car que dire qui n’a pas été dit ? Que faire quand mon cœur de métier m’est impossible à exercer faute de spectacle vivant et de rencontres artistiques ? Se taire pour faire face à un avenir en demi-teinte, obscur et froid comme l’hiver glacial venant de Sibérie, réfléchir à de nouvelles orientations et les mettre en œuvre sans se parjurer ni renier son cœur de métier et tenter de trouver des clés pour offrir un peu de baume aux esprits curieux qui nous lisent.

Voilà pourquoi nous vous livrerons bientôt le fruit de ces pensées en vous dévoilant quelques papiers sur des sujets en lien avec les plaisirs de la bouche dans les prochains jours. Votre dévouée, Diane Vandermolina

 

En Une « Sword of Damocles ». Tableau d’inspiration néoclassique de Richard Westall (1812).

Fiesta des Suds annulée, première d’une longue série ?

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On ne pouvait que s’y attendre mais la nouvelle est bien triste pour les amoureux de l’événement qui faisait vibrer les cœurs à l’unisson. La Fiesta des Suds 2020 n’aura pas lieu. « Une pandémie mondiale aura eu raison de cette 29ème édition et fragilisé par la même occasion l’association organisatrice, Latinissimo, comme l’ensemble des acteurs du spectacle vivant » annonce l’association Latinissimo.

Comme le précise le communiqué de presse envoyé ce jour, « dans le contexte de la crise liée à l’épidémie du coronavirus et de la vague d’annulations des festivals d’été, les équipes de la Fiesta des Suds n’ont cessé de croire en leur bonne étoile. Jusqu’à mi-août, les signaux étaient redevenus encourageants et l’amélioration de la situation sanitaire pour l’automne semblait résonner comme la promesse d’une éclaircie pour que la Fiesta des Suds se tienne bien du 8 au 10 octobre sur l’Esplanade du J4 à Marseille. La programmation dévoilée, l’organisation avancée, l’équipe du festival travaillait depuis plusieurs mois sur les conditions d’accueil des publics en adaptant rigoureusement les mesures sanitaires à l’esprit festif de la Fiesta des Suds. Malheureusement, les récentes annonces gouvernementales et la position officielle de la préfecture des Bouches-du-Rhône (suite, notamment, à la circulation du virus faisant passer Marseille en zone rouge) ne permettent pas la tenue du festival que nous avions imaginé. Face à l’impossibilité d’organiser un événement accueillant du public debout en référence au décret du 28 août 2020, la Fiesta des Suds se résout à ne pas perdre son âme : celle qui consiste à rassembler et à mélanger tous les publics et toutes les générations depuis 29 ans. »

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« Cette décision (…),  un véritable crève-cœur, (…)  renvoie plus que jamais à notre responsabilité d’accueillir les publics en sécurité et dans les meilleures conditions, ce que les contraintes actuelles ne permettent pas aujourd’hui » indique l’équipe de la Fiesta pour justifier les raisons de cette annulation. » Ce rendez-vous majeur des nuits marseillaises depuis 1992, qui avait réussi à rebondir suite à l’incendie du Dock du Suds en 2005, pour la première fois de son histoire, n’aura pas lieu. Bien entendu, pour les festivaliers, les modalités de remboursement des billets seront précisées dans la semaine sur le site fiestadessuds.com et les réseaux sociaux.

En espérant des jours plus heureux et une année 2021 placée sous de meilleurs auspices, ainsi débute une saison 2020/2021, marquée au fer rouge par la Covid19 et les mesures sanitaires drastiques imposées aux structures (et soit-dit en passant à tout un chacun avec un certain excès de zèle de la part des pouvoirs publics, plus précisément des édiles qui rappelons-le il y a deux mois et demi se congratulaient joyeusement à grand renfort d’embrassades et d’accolades sur la voie publique, traversant la foule en liesse, à l’issue d’une victoire retentissante, bras dessus bras dessous), sans oublier les aléas économiques – double effet « kisscool » de cette crise sanitaire dont les rebondissements sont dignes des pires soap-operas de la planète- que les annulations successives et restrictions à venir risquent de produire à nouveau sur la bien fragile économie du monde culturel.  

Combien de temps tiendront-ils, ces acteurs de la culture, face à une crise à laquelle les réponses gouvernementales, un temps porteuses d’espoir avec les annonces de la nouvelle Ministre de la Culture, semblent si éloignées des réalités économiques et sociales du terrain ? Là est la question. DVDM

La Presse écrite, un outil essentiel à la Démocratie

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Témoignages

En 1974, j’avais 24 ans, je suis entrée au journal La Marseillaise, alors en qualité de correctrice, un métier qui n’existe plus. Le soir, un des correcteurs descendait à l’atelier où les ‘corrigeurs’ travaillaient aux rotatives. Là, sur place, on vérifiait l’orthographe de ‘La morasse’, la première  et dernière page de la dernière édition, celle de Marseille. Les lettres en plomb étaient délicatement prélevées et changées. Un travail d’artiste. L’odeur, l’ambiance, les bureaux enfumés, les discussions à bâtons rompus, les parties de babyfoot au bar d’en face, me manquent.

Le 3e jour, arrivée en retard, je monte m’excuser dans le bureau du Directeur : «On se tutoie ? » me dit-il, et, à mon grand étonnement : «Tu es en retard ? Et alors ? ça ennuie tes collègues ? C’est à eux qu’il faut le demander, pas à moi. Si ça ne les ennuie pas, moi non plus. »

En deux minutes, cet homme qui avait deux fois mon âge m’avait appris ce qu’étaient la liberté et le respect de l’autre.

Dernièrement, un de mes amis écrivains, qui a longuement écrit pour la presse et notamment pour le journal La Marseillaise, me disait : « C’est vraiment le seul, LE SEUL journal qui n’a jamais repris un de mes textes. Le seul. Une liberté totale. »

C’est cela le journal La Marseillaise, c’est la ligne de conduite éditoriale, une déontologie sans faille du métier de journaliste.

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Danielle Verna-Dufour

Au-delà de La Marseillaise, il me parait essentiel, de ne pas jeter à la porte ceux qui ont lutté corps et âme pour leur survie et y sont parvenus, coûte que coûte. Et cela leur a coûté. Mais le journal s’est relevé, plus fort. Quand des millions sont dépensés pour aider les entreprises à ne pas couler pour cause de confinement, que veut-on ? La mort du journal ? Au-delà de ce quotidien, il est vital de ne pas museler la presse écrite. Que deviendrait Marseille et sa métropole avec un unique son de cloche ? Qu’adviendrait-il de la démocratie ?N’oublions pas la Liberté que ce journal défend. N’oublions pas ces journalistes qui ont déterré ‘des cadavres’, des affaires sales. N’oublions pas le peuple qui n’existerait plus… ou si peu.

 

Marseille sans le journal la Marseillaise serait orpheline. Ne le permettons pas.

Au nom du pluralisme

« Un projet de reprise porté par le groupe Maritima Médias impliquant les salariés et les Amis de « La Marseillaise » est sur les rails. La révélation ce mardi, d’une possible offre concurrente, renforce la détermination à le faire aboutir.

Après l’annonce de la mise en liquidation des éditions des Fédérés, société éditrice de La Marseillaise, le 13 juillet avec poursuite d’activité pour 3 mois, un appel d’offres a été lancé pour trouver un repreneur avant le 14 août.

Rapidement, le groupe Maritima Médias, qui possède la première radio indépendante de la région, une TV locale et une plateforme numérique, a pris contact avec les salariés.

Objectif : participer à la création d’une nouvelle société apte à prolonger la trajectoire de développement de La Marseillaise interrompue par la crise du coronavirus et le refus des banques d’accorder un prêt garanti par l’État. En effet, après un exercice 2019 au quasi-équilibre, notre titre a notamment investi pour renouveler sa présence sur Internet, poursuivre sa mission d’information et continuer à faire grandir ses événements.

La nouvelle société éditrice de La Marseillaise serait une SAS associant Maritima Médias, des investisseurs privés et une société coopérative d’intérêt collectif, elle-même composée par des salariés, les Amis de La Marseillaise et des collectivités soucieuses de la défense du pluralisme. Le projet prévoit de conserver le même niveau d’emplois, mais aussi le périmètre actuel de la zone de diffusion et la ligne éditoriale de notre titre.

« Maritima Médias propose de conserver deux entités économiques distinctes. Chacune avec son histoire et sa culture, l’objectif est de mutualiser certains moyens de production et de commercialisation pour mettre en œuvre des stratégies de développement du CA et de rentabilité, commune, au travers d’offres commerciales pluri médias enrichies. Pour Maritima Médias, il ne s’agit pas d’absorber le quotidien régional mais bien de créer des synergies dans tous les domaines », précise le groupe dont l’avocat a rencontré les salariés qui ont pu échanger avec lui au début du processus.

Protéger le pluralisme

La révélation ce mardi, d’une possible offre concurrente (par Jean-Christophe Serfati, le PDG de la Provence et Xavier Niel, fondateur d’Iliad ndlr), qui équivaudrait à la disparition de La Marseillaise quotidienne et la suppression de très nombreux emplois, a suscité une vive émotion parmi le personnel et les Amis du journal mais aussi renforcé la détermination à faire aboutir le projet porté par le groupe Maritima Médias.

De son côté, Thierry Debard, le directeur du groupe Maritima Médias entend poursuivre sereinement la concrétisation de l’offre qu’il porte aux côtés des différents participants au projet et qu’il juge la plus cohérente. « Nous avons un projet sérieux, un projet qui préserve le niveau d’emploi et l’identité de La Marseillaise. Un projet de marque globale qui intègre la marque forte qu’est La Marseillaise. » Il souligne également la garantie pour le pluralisme de la presse que représente la pérennisation de La Marseillaise. « Veut-on revivre l’appauvrissement du paysage médiatique locale qu’a constitué la fusion du Méridional et du Provençal ? », interroge-t-il.

Dans l’attente de la date limite pour le dépôt des offres, les soutiens de La Marseillaise ne restent pas l’arme au pied. Personnalités ou anonymes, ils sont très nombreux à continuer à signer l’appel « Mobilisation, soutien, vigilance, pour La Marseillaise »*, lancé par le cinéaste Robert Guédiguian et le résistant Marcel Thomazeau.

Ils sont très nombreux également à répondre à l’appel aux dons** des Amis de La Marseillaise. « Hier nous avons reçu 4 800 euros en un seul jour c’est remarquable au cœur de l’été », se félicitait Serge Baroni, président de l’association. Un élan qui témoigne de l’importance donnée à La Marseillaise par ses lecteurs. »

L’appel de la Marseillaise (paru dans l’édition du 12 Août 2020)

[12]« À deux jours de la date de clôture de l’appel d’offres destiné à trouver un repreneur à La Marseillaise, le sort de notre journal est en jeu. Il ne s’agit pas là d’une affaire interne, d’un sujet d’arrière-boutique. Il est question du maintien du pluralisme dans le Sud de la France de l’Hérault jusqu’au Var.

La Marseillaise, au prix d’efforts importants, avait assaini sa situation financière en 2019, redressé significativement ses ventes et multiplié les investissements pour se moderniser. Elle a été touchée de plein fouet par la crise du coronavirus et le refus des banques de lui accorder un prêt garanti par l’État.

« La Marseillaise » compte sur vous, lecteurs anciens et nouveaux abonnés.

Son regard acéré sur l’actualité, sa voix, porteuse de l’exigence d’un changement de société manqueraient gravement au débat démocratique et aux citoyens de nos régions.

Elle a tous les atouts pour poursuivre sa mission d’information exigeante et contribuer à réhabiliter le journalisme, ce métier qui a tant été abîmé par des marchands d’armes, des financiers et des industriels.

La Marseillaise compte sur vous, lecteurs anciens et nouveaux abonnés. Elle vous donne rendez-vous jeudi 13 août à midi trente au pied de son siège qui est aussi votre maison.

La Marseillaise ne veut pas seulement survivre à une mauvaise passe. Elle a les moyens de se développer, elle a déjà commencé à se projeter dans l’avenir. Elle a la rage de vivre. »

Danielle Dufour-Verna

*sources La Marseillaise

Crédits photos:

Photo de Une : l’appel de la Marseillaise

Illustration: Danielle Verna-Dufour (c) DR

Récit d’un début d’Eté Marseillais à Longchamp

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La veille du lancement de L’été Marseillais, rendez-vous était donné par l’équipe municipale en place le 28 juillet à 17h dans le bel écrin du Parc Longchamp, sous la fraîcheur des arbres.

Une fraîcheur qui contrastait avec la chaleur lourde et étouffante de cette fin d’après-midi sous le soleil marseillais. Nous arrivons quelque peu en avance afin de nous renseigner auprès des attachés de presse du déroulé de la déambulation promise sur l’invitation. Les photographes sont là, appareils dégainés, les journalistes arrivent au compte-goutte, la foule s’amasse autour de nous. Le temps de dire le bonjour aux quelques connaissances présentes dans l’assemblée, qu’à 17 heures pile – une ponctualité remarquable-, arrive la voiture de la Maire de Marseille. Michèle Rubirola en sort aussitôt, saluant ses adjoints présents ce jour. En dehors des premiers adjoints, tous étaient de la partie pour accompagner les annonces de L’été Marseillais par la Maire elle-même.

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Nous voilà, enfin, au cœur de l’action : tout d’abord, visite des espaces de la bibliothèque ambulante installée à proximité de la buvette du parc, avec ses livres pour enfants, ses tablettes et jeux éducatifs, ses origamis de chats et autres bêtes avec ou sans poil, son coin lecture. Conversation à bâton rompu avec les animateurs dont elle salue le travail, petite discussion informelle autour de l’importance du livre avec une bibliothécaire…. Le livre par lequel s’acquiert la connaissance est pour la Maire un élément fondamental dans l’éducation des enfants, outil majeur qui permet d’ouvrir les enfants au monde et de leur donner les moyens de se réaliser. Nous savons le fléau de l’illettrisme qui touche de nombreuses catégories de la population et ses conséquences sur l’employabilité des personnes, leur vie sociale et les souffrances psychologiques que cela entraine, la dévalorisation de soi, voire la violence.

Les enfants se pressent autour de la Maire de la Ville, les parents prennent des photos, d’autres lui glissent un petit mot à l’oreille «  nous avons voté pour vous », « nous attendons beaucoup de vous », « nous croyons en vous »… Michèle Rubirola prend le temps de répondre à chacun, leur décrochant tantôt un sourire, tantôt un merci,  avant de prendre la direction de la buvette pour en rencontrer la patronne. Un petit récit de l’histoire de la buvette tenue par la même famille depuis des décennies, une photo de groupe et le cortège reprend sa course dans les allées du parc. Descente des escaliers pour atteindre le terrain de jeux, rencontre avec les mamans et les enfants, questions sur leurs attentes, quelques retardataires arrivent « mais c’est madame la Maire ? Bien sûr ! Wouaw », « c’est quoi déjà son nom ? »… Étonnement des habitués du parc, beaucoup d’exclamations incrédules, un enthousiasme notable, oui, c’est bien le mot : l’enthousiasme des usagers de la présence de Michèle Rubirola en chair et en os dans leur parc.

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Nous ressentons tout le long de cette visite un enthousiasme vibrionnant autour de la nouvelle Maire de Marseille. De la bienveillance également. Et un plaisir non feint… Elle bénéficie d’un instant de grâce suspendu depuis son élection mais les attentes des marseillais sont infinies, à l’image des promesses de campagne du Printemps Marseillais et de l’élan inédit qu’elles ont suscité au sein de la population marseillaise. Le plus dur est à venir mais le symbole est là, bien visible, palpable, à l’instar des grilles retirées de devant la Mairie Centrale : la Maire se veut ouverte et à l’écoute, proche des gens, une élue de terrain et de proximité, consciente de la tâche qu’elle a à accomplir, de la fonction qu’elle doit incarner. Après ce tour de parc à pas comptés et ce bain de foule, nous retournons à notre point de départ pour entendre l’allocution de la première magistrate de la Ville sur L’été Marseillais. Elle précise le contour de cet été particulier, spécifiant plus particulièrement que tout a été pensé dans le respect de mesures sanitaires et des gestes barrière.

Néanmoins, à voir l’attroupement autour d’elle, entre les adjoints venus en nombre, serrés en rang d’oignon autour de la maire ; les journalistes réunis sur un petit mètre carré, micros braqués sous le menton de l’élue, les photographes se bousculant pour prendre la meilleure photo, les badauds pressés derrière nous, me reviennent en tête les images de la soirée électorale où l’on annonçait la victoire de Michèle Rubirola entourée de ses compagnons de campagne, voire celles de son élection la semaine suivante à l’issue du 3ème tour où la foule se pressait à ses côtés…. Je me remémore alors la présentation à la presse de la saison du Toursky, ses soirées ouvertes au public venu pourtant en nombre, et plus récemment ma participation au CIP Network Show au Stade Vélodrome, où -en dépit du monde venu à ces occasions- les gestes barrière, notamment les règles de distanciation sociale, étaient scrupuleusement respectés que ce soit en intérieur ou en extérieur, et je m’interroge… car ma collègue et moi-même, moites et transpirantes, attendons un peu à l’écart de cette assemblée, tendant une oreille pour entendre les échanges avec la presse. Les journalistes posent quelques questions, toujours groupés, tournant les mêmes images, prenant les mêmes sons, agitant leur forêt de micros sous le nez des élus présents…

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Nous attendons patiemment que la Maire s’extraie de la foule pour enfin pouvoir lui faire une micro-interview, à défaut d’une interview plus poussée sur L’été Marseillais. 1’30 ! Pas une seconde de plus, elle doit partir, ô frustration de ne pas avoir pu l’interroger sur le livre, un sujet qui semblait lui tenir à cœur, ou encore l’aménagement de la Plaine : entre le nombre d’arbres abattus et la petitesse des nouvelles pousses récemment plantées, filtre un soleil estival de plomb. Plus loin, nous apercevons le nouvel adjoint à la culture, Jean Marc Coppola, l’occasion idéale de l’interviewer sur la politique culturelle à venir, notamment pour les petits lieux et structures qui se battent pour une meilleure visibilité de leur travail. L’interview fut réalisée à l’écart de la foule, après avoir patienté que des confrères l’interrogent sur les bibliothèques. Une interview au cours de laquelle nous fûmes bousculées par deux journalistes peu précautionneux des mesures barrière, avides d’enregistrer la moindre parcelle d’entretien avec les nouveaux élus, faisant ainsi montre d’une absence totale de respect pour le travail de leurs consœurs.

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Ainsi s’est achevée la présentation de L’été Marseillais à l’issue d’un périple informel en plein cœur du parc Longchamp, sous le cagnard marseillais. Il ne restait plus qu’à rentrer, se doucher et méditer à tout cela !

L’été Marseillais EN BREF 

En proposant un « Eté marseillais » pour tous, la municipalité pose « la première pierre d’une ville » qu’elle souhaite « plus juste, plus verte et plus démocratique tournée vers ses habitants ». L’été Marseillais se décline en 4 volets : un été entre plages et calanques, un été vert et nature, un été culturel et un été en bonne santé.

Au menu :

Ouverture jusqu’à 22h des plages et des parcs, accès aux piscines 7j/7, initiation gratuites à des activités sportives pour tous et toutes, découverte du monde ultramarin (dispositif Hublot), des massifs forestiers et des fermes pédagogiques du Roy d’Espagne, du Collet des Comtes et de la Tour des Pins.

Également, nocturne musicale offerte chaque vendredi dans les musées, visites des lieux culturels de la ville (Opéra, Odéon…), bibliothèques hors les murs, avec « Idea Box » et « Lir’ô parc » ou encore la librairie itinérante à l’escale Borély (30 juillet et 1er août), projections cinéma avec ciné’ma plage au Prophète (du 5 août au 30 septembre), festivals en fête avec le Petit festival du Palais Longchamp* (du 13 au 29 août), concerts gratuits au conservatoire de musique…

Ainsi que la mise en place d’un dispositif d’école ouverte avec activités de soutien scolaire et animations culturelles ou ateliers de sensibilisation.

A ces nouveautés se rajoutent les traditionnels « grands » événements estivaux qui se sont adaptés à la situation sanitaire tels que le FID, Ciné Plein Air, le Delta festival, Vivacité, les Arts éphémères ou encore Manifesta dont le lancement a été reporté à la rentrée.

https://www.facebook.com/rmtnewsinternational/videos/928333250999777/

Cette pléiade de propositions permettra aux marseillais de profiter pleinement des joies de l’été  et de ses belles soirées « en toute sécurité » nous assure-t-elle. L’équipe municipale, consciente que le virus circule toujours, « a favorisé le plein air » dans l’organisation de la manifestation. « Toutes les précautions sont prises » insiste-t-elle et les équipes de la cellule de crise sont « attentives à l’évolution du nombre de cas ainsi qu’à l’impact du virus sur la population » qu’elle « refuse de priver de « vie » ». Diane Vandermolina

Le programme complet sur www.etemarseillais.fr [22]

* programmation de compagnies marseillaises faisant la part belle à l’humour et au théâtre musical. La compagnie En Avant-scène propose le 18 août en soirée « Barbara, Maria, Chrissie et Moi » interprété par Géraldine Baldini.

Crédit Photo DVDM

La Culture dé-confinée et/ou en pleine déconfiture ?

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La Culture se dé-confine petit à petit entendons-nous ici et là. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ce vocable général ? Dans sa large acceptation, la Culture, c’est ce qui fait Civilisation et participe au/du Patrimoine d’un pays : on peut y intégrer grosso modo le patrimoine historique matériel et immatériel, les arts (beaux-arts, photographies, sculpture etc….) et les lettres (auquel nous rajoutons le 9ème art, la BD), les arts du spectacle et le 7ème art souvent désignés par l’expression « divertissement » ( théâtre, danse, musique, cinéma etc…) sans oublier les arts de la bouche (la gastronomie française).  

Le cas problématique du spectacle vivant

Ici, nous allons parler plus particulièrement de spectacle vivant, de l’art théâtral, qui est bien plus qu’un simple divertissement et auquel ne se réduit point la culture. Mais avant tout, rappelons les différentes étapes du dé-confinement de la culture où les très grands rassemblements étaient et sont toujours interdits pour la plupart, annulés pour la plus grande majorité, remplacés par des manifestations réduites sur le même thème afin de pallier à l’absence totale de festivals estivaux.

Dès le 2 juin, la possibilité d’ouvrir les lieux de spectacles vivants, lieux de musique et théâtres dont les programmations avaient été annulées dès la mise en confinement du pays à la mi-mars où seules les activités essentielles étaient maintenues,  avait été évoquée par le gouvernement : une ouverture soumise à un protocole sanitaire drastique où les conditions d’accueil du public faisaient chuter la jauge à 22% de sa capacité d’origine, économiquement inenvisageable pour les lieux. Cette ouverture était de facto essentiellement limitée à d’éventuelles répétitions, les lieux ne pouvant proposer du jour au lendemain des concerts ou spectacles sortis de leur chapeau. Les cinémas, le 22 juin, rouvraient avec un assouplissement de la distanciation permettant d’accueillir le public par petits groupes d’amis ou en famille, séparés les uns des autres d’un siège, selon les nouvelles règles imposées, moins contraignantes. Pour le plus grand plaisir des cinéphiles, à grand renfort de campagnes publicitaires sur tous les supports et médias possibles, avec à l’affiche un très grand nombre de films à découvrir ! Certains musées avaient ouverts quant à eux mi-juin dans des conditions de reprise plus ou moins complexe selon la taille des lieux et l’envergure des expositions proposées, d’autres ont attendu la dernière semaine de juin pour ré-ouvrir.   

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, n’est-ce pas Monsieur Leibniz ?

Les médias n’ont pas cessés de vanter ce retour à la vie normale de la culture mais est-ce un retour à la pratique normale des arts vivants ? Que nenni ! Les intermittents qui attendent toujours la publication du décret sur l’année blanche ne peuvent encore réellement travailler : certains ont la chance de répéter (dans des conditions souvent très ubuesques pour un art où la proximité est inhérente à sa pratique, sans parler des conditions de tournages…), d’autres de se voir proposer des dates (ou des reports de dates), mais la plupart risquent de rester longtemps sur le carreau si le public ne revient pas dans les salles de spectacle (une inconnue à ce jour) et si aucun plan d’urgence digne de ce nom n’est acté par le gouvernement (à quand des milliards pour le spectacle vivant ?) car à ce jour, aucune annonce n’a été faite concernant ce secteur particulier, porté par des structures déjà fragiles, aujourd’hui en très grandes difficultés, ces oubliées des politiques et des médias! On nous parle de musique certes, voire de danse mais sur le théâtre, pas un mot ! Il est vrai que la culture pour le gouvernement se résume à un grand divertissement : nos édiles ignorent – à dessein peut-être-  comment fonctionne l’art vivant et d’un Président -qui a pris des cours de théâtre dans sa jeunesse- on en attendait une meilleure connaissance. Hélas, hélas, hélas, on voit bien que le Théâtre et j’y intègre l’Opéra sont les dernières roues du carrosse, les plus exposés -qui plus est- à cette crise sanitaire (un jeune théâtre avignonnais « L’improvidence » vient de mettre la clé sous la porte), n’ayant d’autre essence que ce partage in situ et in vivo de la représentation donnée par des comédiens dans une réinvention quotidienne du jeu et reçue par un public, en communion immédiate avec l’œuvre, ainsi offerte à lui, à chaque fois renouvelée.

Se réinventer ? Quel camouflet lancé aux artistes !

« Artistes, réinventez-vous » nous scandent le Président, les médias et tous leurs porte-paroles : se réinventer, ou s’inventer à nouveau, se renouveler inlassablement, (s’) imaginer et (se) rêver, (se) recréer dans un constant souci de renouvellement, n’est-ce pas là  l’être (et l’essence) même du théâtre, se réinventer à chaque représentation, à chaque mise à la scène d’un texte, à chaque interprétation ? Se réinventer : un terme aujourd’hui vidé de son sens, qui ne signifie plus rien d’autre que sa propre vacuité et reflète surtout l’absence de connaissance de la culture et des arts vivants, du processus même de création. Pourtant, il est repris à toutes les sauces depuis quelques semaines et vaut pour tous les métiers tel un mantra détourné de sa raison d’être originelle : « réinventez-vous ! ». Ce mot psalmodié en boucle sonne comme une injonction, une obligation, une condition sine qua non sans laquelle nous ne serions, ni ne saurions être ! Cette injonction me rappelle le bâtonnage dans les médias qui ne cessent de reprendre en cœur les mêmes informations et les répètent à l’envi, rectifiant ci et là une virgule, une exclamation ou encore un guillemet.

Le bâtonnage désigne une activité en rien journalistique, devenue le fonds de commerce de la plupart des médias. Exit l’analyse critique, la réflexion, la mise en perspective : on copie et on colle une dépêche, on copie et on colle une info chaude etc…! Et tant pis pour les journalistes, eux qui souvent n’ont d’autre choix –il faut bien manger- que de s’y plier au risque d’être démissionnés, voire blacklistés! Ah, Quel gâchis pour une profession si belle et si noble ! Tout cela obéit à et participe d’un même principe: créer le buzz à tout prix pour faire de l’audience ou de l’audimat, multiplier les papiers sans intérêt qui ne nous apprennent strictement rien pour être en première page des moteurs de recherche, bref, avec pour conséquence terrible de dévoyer un métier et le sacrifier sur l’autel de l’économie et de la finance ! A l’image d’un tel fonctionnement médiatique, la Culture qu’on nous promet est conçue, d’une part pour abrutir le petit peuple, tel un gigantesque divertissement aliénant, d’autre part, pour flatter les élites qui vivent dans l’entre soi, tel un privilège réservé aux membres du sérail.

Et la culture bordel ?

Cette culture, moins visible, humble, populaire, vivante, fraternelle et multiple, parfois underground, celle-là on la tue à petit feu ! Or, c’est cette culture que j’espère continuer à couvrir par mes reportages, critiques et coups de cœur/ coups de gueule. Et c’est avec joie que j’assiste au refleurissement d’une partie de cette culture en ma ville ainsi qu’au regroupement de petits théâtres et d’artistes profondément touchés par la crise sanitaire… Pour un rabattage des cartes culturelles et la création d’un contre-pouvoir ? Diane Vandermolina

Des spectacles, oui, mais sans public et filmés s’il vous plaît !

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Vers une mise à mort du spectacle vivant déjà exsangue…

Demander aux artistes du spectacle vivant, notamment aux comédiens, de retrouver le chemin des théâtres pour y répéter leur création afin de proposer une captation filmée du résultat final sans public révèle une méconnaissance incroyable de l’essence même du théâtre qui est d’être joué en live et vu par un public in situ : les artistes se nourrissent des réactions du public indispensables à la vie même d’une création théâtrale. Le retour public est un élément fondamental d’une création, chaque artiste le dit. Et le théâtre, c’est ce partage des émotions entre des spectateurs et des artistes, entre la salle et la scène. Sa magie. Sa fragilité. Sa beauté. Sans public, point de théâtre ou de spectacle vivant, en attestent les comédiens qui ayant connu des salles où le public était rare et clairsemé ne peuvent que confier la difficulté qu’il y a à jouer.

C’est également une profonde ignorance du travail des acteurs du spectacle vivant et du fonctionnement du processus de création : si les répétitions doivent intégrer les mesures de distanciation et respecter les règles sanitaires édictées par les pontes de la médecine, voire celles qui ont été préconisées dans le rapport rendu à AUDIENS par le professeur François Bricaire, il sera bien difficile aux comédiens –en dehors des seuls en scène ou des duos interprétés par des couples de comédiens à la ville– de pouvoir répéter aisément. En effet, comme le précise le rapport, soit il est nécessaire d’avoir un mètre de distance entre chaque comédien (ce qui est un minimum quand on sait qu’un comédien en projetant sa voix peut postillonner jusqu’au premier rang dans une salle de spectacle), soit il est obligatoire de tester les artistes afin de savoir s’ils sont ou non porteurs du virus (à savoir qui paiera les tests quotidiens, pas de réponse). Ce qui  est pour le jeu théâtral un non-sens total car cela dénature le travail des artistes quand on sait que la proximité est une composante essentielle dans le processus de création théâtrale.

Il est également dit dans le rapport précité qu’il faut adapter la mise en scène à ces contraintes sanitaires : c’est un casse-tête supplémentaire pour le metteur en scène qui doit imaginer des scènes où les comédiens ne se rencontrent pas, inimaginable quand on monte une pièce de théâtre classique ou un boulevard. Il faudrait tout réécrire quitte à dénaturer le texte théâtral et en trahir son auteur. Pour certaines pièces contemporaines, la contrainte peut être moindre. Imaginons un metteur en scène qui relève ce défi, quel sera le résultat artistique de cette mise en scène contrainte ? Des comédiens jouant chacun à un bord du plateau, s’agitant à bonne distance les uns des autres ou mieux encore enfermés dans des cages en verre, criant leur texte ou le susurrant au micro, à l’image des stripteaseuses en vitrine dans certains sex-shops d’Europe du Nord ? Cela s’est déjà fait et cela s’appelle le théâtre expérimental : tous les comédiens et metteurs en scène auront-ils comme unique choix que de s’engouffrer dans cette brèche théâtrale qui n’attire que peu de curieux et rebute les amateurs de théâtre populaire ? Osons espérer que les autres formes théâtrales survivront à ces mises en scènes contraintes sinon on assisterait à une uniformisation et standardisation de l’art théâtral dont la magnificence réside en sa très grande diversité de genres.

Pour en revenir aux préconisations du Président Macron distillées lors de son entretien du 6 mai, capter un spectacle pour une diffusion TV ou internet nécessite des moyens humains et matériels couteux. Les prises de vue et le montage requièrent des besoins en matériels et logiciels de qualité sans parler de la présence d’un professionnel qualifié. La diffusion en streaming sur une plateforme ou un site internet nécessite également une bande passante pouvant absorber les flux des visionnages et la sécuriser… Tout cela a un coût et qui paiera la facture de ce surcoût ? Les petites compagnies n’en auront pas les moyens : elles peinent déjà à proposer des teasers acceptables à moindre coût. Seules les compagnies aux reins plus solides pourront faire appel à des vidéastes pour ce travail mais le rendu ne pourra jamais rendre la fragilité du jeu en live, ce qui fait que chaque représentation est unique et que nous pouvons aller voir plusieurs fois le même spectacle sans s’ennuyer. Le spectacle vivant en offrant ainsi sa matière vivante à la caméra pour devenir objet cinématographique signera son arrêt de mort sachant que nous ne jouons pas de la même façon au théâtre qu’au cinéma, que la mise à la scène est également différemment pensée au regard du temps et de l’espace de jeu : cette délicate et complexe mise en boite de l’art théâtral n’a-t-elle pas déjà été mise en lumière par Lars Von Trier dans Dogville où dans un décor tout théâtral et misant sur jeu théâtralisé -expérience par ailleurs non renouvelée-, il proposait un film au rendu déroutant ? Ainsi, les comédiens et metteurs en scène devront s’improviser acteurs et réalisateurs, le théâtre en devant ciné-théâtre perdra alors son âme et nous assisterons à la mort de cet art millénaire qu’est le spectacle vivant.

Autre conséquence, le public ne se rendra plus en salle pour aller voir du théâtre : déjà qu’il lui était difficile de pousser la porte d’un lieu de spectacle vivant par crainte que ce ne soit pas pour lui, ce phénomène risque d’aggraver le rapport du public au théâtre tout comme la mise en place du streaming et de la VOD a vidé les salles de cinéma en son temps. Ce sera le règne affirmé du tout écran, du chacun chez soi, du consommateur passif qui zappera d’une proposition à l’autre, sans réellement porter son attention sur les enjeux de chaque création, leurs questionnements.  Avec une telle proposition, les théâtres en sus des contraintes sanitaires qui limitent drastiquement leur ouverture (une salle de 50 places ne pourrait accueillir qu’au maximum 10 spectateurs, ce qui obligerait les compagnies à jouer 5 fois d’affilée pour espérer une recette honnête et multiplierait par 5 le coût technique du spectacle pour le théâtre l’accueillant) ne vont pas retrouver leur public avant bien longtemps.

 Quelles vont être les aides et solutions concrètes apportées par le gouvernement pour sauver la culture en dehors des aides annoncées au monde du cinéma et de l’allongement d’un an des droits des intermittents –obtenu non sans pression ? Peu de réponses satisfaisantes ont été données par le Président aux demandes du milieu culturel : envoyer les artistes à l’école (la bonne blague quand on sait que cela existe déjà depuis longtemps et n’est pas compté dans le calcul des droits), voire en colonie de vacances (à ceux qui ne sont pas titulaires du BAFA, passer votre chemin), leur demander de chercher des nouveaux publics (mais ne le font-ils déjà pas dans les cités, auprès des publics défavorisés,  éloignés de la culture?), passer des commandes publiques aux jeunes artistes (sous-entendu de moins de 30 ans) etc…

Des annonces desquelles sont oubliés les artistes précaires sans statut, les primo-entrant qui n’ont pas encore fait leurs heures pour bénéficier du statut, les petites structures et petits lieux oubliés des DRAC qui méconsidèrent leur travail et ne les comptabilisent pas leurs jolis tableaux Excel, tous ceux qui n’ont pas de subventions ou si peu et qui ne vivent que grâce aux cours de théâtre qu’ils donnent à des centaines de jeunes amateurs,  ceux-là ont perdu leur unique source de revenu et que leur dit-on ? On aidera tout le monde, bien sûr mais réinventez le spectacle vivant, réinventez des formes de travail nouvelles, réinventez-vous ! De là à ce que les artistes soient amenés comme à l’époque de la Chine de Mao à aller dans les champs ramasser les patates ou aller à l’usine dans une chaine d’assemblage, nous n’en sommes pas loin du tout quand on sait que de nombreux artistes pour subsister et continuer leur art contraint sont déjà amenés à accepter un travail alimentaire.

 Alors, oui, il y a des gens qui ne vivent pas de leur passion et/ou envient le statut des intermittents (ces privilégiés), nombreux sont ceux qui n’ont que faire de la culture, ceux-là même qui pourtant consomment séries TV sur séries TV (rappelons leur que ces séries sont le fruit du travail d’artistes qui sans ce statut les protégeant ne pourraient leur offrir ces séries qu’ils aiment tant), ils se moquent de l’avenir de la culture qui ne leur parait pas essentielle. D’ailleurs qui serions-nous pour les en blâmer ? « A chacun sa vérité » disait Pirandello. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » professait Pascal. Certes, nous ne voyons que ce que nous voulons bien voir en fonction de nos petits intérêts égoïstes et la culture si vitale pour les acteurs de la culture ne fédère qu’un groupe restreint d’afficionados et de passionnés en comparaison avec d’autres secteurs d’activité bien plus plébiscités par le grand public. Mais c’est oublier qu’en tant que secteur d’activité la culture représente 2.3% du PIB (47 milliards d’euro grosso modo en 2018) et plusieurs centaines de milliers d’emplois directs (un peu moins de 700 000 en 2017)*, ce qui est tout de même non négligeable.

Qu’attend donc le gouvernement pour proposer, en plus d’une aide d’urgence substantielle, des solutions concrètes ainsi qu’un planning d’action à moyen et long terme afin de rassurer tous les acteurs de la culture ? A défaut, ce ne sera pas seulement une année blanche pour les intermittents mais surtout une année noire pour tous les acteurs culturels et tous les métiers qui profitent de cette manne de consommateurs qu’elle draine dans son sillon ! Diane Vandermolina

*Source : ministère de la culture.  D’autres sources chiffrent les emplois directs à 1 million 400 000.

Image de Une: masque tombé/getty images/photo libre de droit