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La Foire Internationale de Marseille: une foire verte et ludique…

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Cette année, les exposants de la Foire se sont mis au vert.

Une foire verte….

En effet, de nombreuses entreprises ont misé sur le développement durable et l’éco-citoyenneté, voir le bio : EDF, Marseille Provence Métropole, le Conseil Général et le Conseil Régional entre autres, et sans compter les nombreux exposants dont l’activité est liée au bio et au développement durable, citons la Maison de l’écologie urbaine et pratique située à Marseille ou l’entreprise Graffiti Pub (graffiti-pub.com). Cette dernière propose des campagnes de pubs respectueuses de l’environnement, voire complètement écolo.

(c) F. Stephan

(c) F. Stephan

Le respect de l’environnement et du terroir était jusque dans les assiettes des gourmets gourmands qui visitaient les stands du CG (photo ci-contre) et du CR. Entre midi et deux, les ateliers de cuisine accueillaient des chefs régionaux, voire même des cuisiniers des cantines de nos lycées.

Parmi les invités de la Région, citons un chef de manosque, coiffé à la Pierre Richard, qui a fait découvrir à un public ébahi de la viande de taureau de camargue, divin, saupoudré d’un fricassé de tomates ainsi qu’une succulente entrecôte de cochon des alpes poêlée et recouverte de confit d’ail… Sans oublier son délicieux pressé de queue et joue de boeuf… Le chef cuisinier d’une cantine de la région au franc parler nous a fait découvrir les recettes qu’il mitonne à ses élèves: comme quoi, on peut faire de la bonne cantine maison pour deux euros par plateau avec des produits frais de la région, le tout parfaitement équilibré.

(c) F. Stephan

(c) F. Stephan

Sur le stand de la région toujours, Frédéric (photo ci-dessus) nous a fait joué au baccarôma, un baccara dédié aux arômes du vin, avant de nous lancer sur la piste de la dégustation de vins régionaux, qui avouons-le fut un moment de bonheur… tant son discours, sans langue de bois, mettait à mal avec justesse et humour les a priori et autres préjugés enseignés par les œnologues. Un moment simple et convivial où on a appris quelques petits astuces sur la conservation du vin et leurs arômes… Par exemple, pour mieux saisir les nuances de chaque vin, il vaut mieux en déguster deux en même temps: cela permet d’affiner notre nez et notre palais et de mieux saisir les différences entre les vins… Judicieux et bien pratique… pour comprendre de quoi on parle quand on nous parle de vin charpenté, tanique…

(c) F.Stephan
(c) F.Stephan

Vous l’aurez compris notre stand préféré était celui de la Région, entre les deux ânes de l’association du chemin de l’âne bleu et les dégustations, les plants de tomates, aubergines, raisins…

Celui du CG, animé avec énergie et courage par Antoine, était intéressant avec son espace high tech où le chaland pouvait calculer son empreinte génétique: la mienne? Celle d’un citoyen français normal… pourtant je ne suis pas à fond écologie… Les résultats pour certains étaient forts étonnants : des écolo ont pu voir leur score dépasser la moyenne française, parce qu’ils utilisaient souvent l’avion ! Une sensibilisation fort pédagogique et qui -si les conseils prodigués étaient respectés par tous, et ceci inclut les administrations,- nous ferait faire de grosses économies d’énergie… Mais tout cela n’est pas pour demain hélas!

Sans oublier les stands où l’on pouvait se documenter sur le tri (MPM) et sur le recyclage des déchets: bouteilles, vêtements, chaises en carton… et assister à la mise en balle de cartons et autres déchets comme les canettes… Car la Foire, ce sont 85 tonnes de déchets dont plus de 60% vont être triés et recyclés… qu’il s’agisse des moquettes et des papiers, canettes… Un bel effort -à souligner- de la part de la SAFIM !

Une foire ludique…

Il ne fallait pas manquer cette année la nocturne du 2 octobre qui a accueilli près de 60 000 personnes (10% de plus que l’an passé alors que la Foire en terme de fréquentation globale a perdu près de 10 000 visiteurs le premier weekend : cette année, on frôle les 360 000 visiteurs).

Outre l’ouverture jusqu’à minuit des stands, où exposants et clients pouvaient se rencontrer dans une atmosphère de fête et de jeu, cette année fut marquée par la venue d’artistes de tous horizons: citons tout d’abord, la compagnie Apneoz qui a présenté Blue Bridge, une création chorégraphique mêlant danse contemporaine et orientale, la plupart des danseurs ayant une formation très ecclectique. En second lieu, nous pouvons saluer la performance physique de Sabine Marrand, qui a présenté un solo traitant de l’aliénation de l’homme dans une société de consommation outrancière et celle du groupe Rascal Riddym Raggae. Ces derniers ont fait vibrer de leur ragga-ska-rap la scène de l’espace culture enfin de retour sur la grande allée.

Pour cette 85ème foire de marseille, le badaud pouvait découvrir le pavillon Vietnam proposant des tarifs très alléchants (de jolies cravates en soie à 1€) ainsi que le stand de la Russie, dernière nouvelle à faire son entrée à la Foire. Seul bémol, les stands de nourriture italiens, moins nombreux…

Au final, l’ensemble de la foire a ravi le public et les exposants, notamment les piscinistes et les cuisinistes qui ont conclu de nombreux contrats. Pour les petits exposants, le bilan est mitigé mais cela n’empêchera personne de se donner rendez vous pour la 86ème foire de marseille…


DVDM

La Révolte d’un grand fou

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La Révolte de Richard Martin

Martin à la Drac Martin à la Drac Martin à la Drac
Martin à la Drac Martin à la Drac

(photos réalisées par F. Stéphan le jour de la mobilisation de Richard devant les locaux de la DRAC à Aix – 28 septembre 2009)

Richard Martin et son ami poète ont entamé une grève de la faim depuis le 3 octobre pour montrer leur colère face au retrait des subventions accordées par la DRAC au Toursky.
Au delà de l’intérêt propre au théâtre – est ce que 185 000 € changerait la face du Toursky? Vu le cout des spectacles et du fonctionnement, c’est une goutte d’eau à la mer – l’action menée par Richard a une haute valeur symbolique vilipendant le désengagement galopant de l’Etat dans la vie culturelle et artistique française, dénonçant par à la langue de bois et la mauvaise fois du directeur de la DRAC, ainis que son fonctionnement très opaque en matière d’accord de subvention.
A l’heure où Marseille Provence a été promulguée capitale européenne de la culture (à noter que l’Europe ne participe au projet qu’à hauteur de 2.5%) avec le surcout que cela engendre pour la communauté urbaine (MPM) et la ville de Marseille (c’est 22.5% du budget global de 2013 – ce dernier s’élève à 98 millions d’euros- réparti en 5 ans que les deux institutions doivent trouver alors que les caisses sont déjà bien vides) et par là, la diminution, voir le gel de certaines subventions accordées par la Ville de Marseille (sans vouloir défendre sa politique culturelle qui hélas oublie les petits lieux), il est paradoxal de voir que l’Etat (qui pourtant doit investir 12.5% dans 2013) se désengage massivement auprès des structures culturelles marseillaises, le Toursky n’étant que la face visible de l’iceberg.
Le cri de Richard, son coup de clairon poétique, ne sont là que pour réveiller nos consciences sur le risque encouru par les structures culturelles en france et en navarre. Alors si nous souhaitons que son message ne reste pas lettre morte, que tous les lieux soutiennent Richard et se mettent en grève afin que la parole du peuple et de la culture puisse avoir un écho favorable auprès de l’Etat. Seule l’union fera la force dans ce combat de David contre Goliath.
DVDM

Adieu Edmée…

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Aujourd’hui est un jour de deuil:

Edmée Santy qui fut la marraine de tous les journalistes culture de Marseille nous a quittés après une longue hospitalisation.

A Elle qui fut la première à se battre pour de jeunes artistes inconnus en son temps et les a aidés à devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.
A Elle qui a cotoyé les plus grands de ce monde et a toujours mis sa plume au service de la culture.
A Elle qui dès mes premiers pas dans le journalisme à Marseille m’a soutenue.
Je lui souhaite un bon voyage et séjour vers cet au-delà où s’est envolée son âme.

Adieu Edmée, je ne vous oublierais jamais.

Diane Vandermolina

Une grande première méditerranéenne à Marseille !

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Les gastronomare….

Une grande première méditerranéenne à Marseille !

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Le Conservatoire international des cuisines méditerranéennes* présidé par Bruno Giraud Héraud, organise la première édition d’une manifestation dédiée à l’art culinaire méditerranéen sous toutes ses formes les 18, 19 et 20 septembre 2009 de 11h à 23h vendredi et samedi, jusqu’à 18h dimanche, sur le Vieux-Port de Marseille. « Il n’y a jamais eu à Marseille de manifestation de ce genre » explique le président. « Nous souhaitons par cette manifestation montrer que Marseille est un lieu incontournable dans le domaine de la cuisine méditerranéenne. Il n’y a pas que Barcelone. Dans l’optique de Marseille Provence 2013, nous travaillons avec différentes villes de l’Europe Méditerranéenne en accord avec Monsieur Latarget. Pour ce festival, nous souhaitons mettre en avant trois axes forts : les produits avec le marché des producteurs, la cuisine populaire et la tradition culinaire avec les nourritures de rue ou street-food en anglais, et les grands chefs pour la qualité et l’inventivité de leur cuisine avec les dégustations et la grande soirée performance dégustation accompagnée de groupe de musique jazzy et occitane et de la réalisation d’un tableau par des peintres, œuvre que nous mettrons peut être aux enchères à l’issue de la manifestation. Le thème de cette édition est : les poulpes, les seiches, les calamars et autres monstres marins.»

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Pour cette raison ont été invités de nombreux chefs marseillais dont la renommée pour certains n’est plus à faire. Ils s’agit de Claude Bernard de La Brave Margot, Christopher Pereda de la Virgule, Jean Michel Bottini du Cuisineur, Christian Buffa du Miramar, Christian Ernst du Moment, Dominique Frérard des Trois Forts, Arnaud de Grammont du Café des Epices, Lionel Levy d’Une Table au Sud, Bernard Loury de Chez Loury, Roland Schembri du César Place, Guillaume Sourrieu de L’Epuisette, Michel Theron du Michel Ange (dans le Lourmarin).

Se présentant comme un grand marché populaire, les Gastronomare mettent à l’honneur les producteurs et restaurateurs de rue, des conférenciers et des artistes sur la Place Bargemon et le quai du Port (en face de la Mairie).

Pendant trois jours ainsi, le badaud pourra découvrir de nombreux produits du terroir méditerranéen : poissons, légumes, fruits, fleurs, charcuterie, mais aussi épices et fruits venus de l’autre rive… le tout accompagné de dégustations et de cuisine de rue. Une cinquantaine d’exposants (producteurs aux produits AOC, biologiques) accueilleront le curieux avec des produits sélectionnés pour leurs qualités et leurs saveurs afin de les faire découvrir au plus grand nombre : vins, huiles d’olive (à déguster au club pernod), confiseries, pâtisseries, miel, fromage, charcuterie, fruits et légumes et produits de la mer, incontournables à Marseille.

Grâce à un système de tickets achetés au stand d’accueil, le gastronome pourra découvrir pour l’équivalent de quelques euros des spécialités de cuisine de rue – ces repas que l’on prend sur le pouce en discutant avec des amis dans la rue -, spécialités vendues dans la rue et venues du pourtour de la Méditerranée tels les lentilles à l’étouffée ou les tripes à la catalane, les fallafels ou la soupe de fève, les beignets de farine de pois chiche ou le poisson grillé. Autant de saveurs et de parfums qui aiguiseront l’appétit des chalands. Ces « Nourritures de rues » viennent de Turquie, Italie (régions piémontaise et génoise), Grèce, Liban, Tunisie, Algérie, Palestine, Croatie, Corse mais aussi Toulon, Sète et Marseille. Au-delà de la pizza napolitaine et du chichi marseillais vous découvrirez ainsi d’autres saveurs comme le manakiche libanais, les moules farcies turques et la fritaja (omelette de légumes croate).

AU MENU : dégustations et performances culinaires.

A noter qu’il est important de réserver en amont, le nombre de places étant limité : rendez vous sur http://www.gastronomare.com/reservation.php [4]ou appelez le 0495049556 pour réserver votre soirée…

SOIREE PERFORMANCE animée par Frédéric Soulier de France 3
VENDREDI 18 septembre sous le chapiteau face au Vieux-Port (200 places) 20h 30 / 00h 30 – 100 euros

Quatorze Plats à déguster accompagnés de ses vins et desserts ! Chefs, peintres et musiciens se livrent au jeu du direct, chacun dans sa spécialité avec un trio jazz – André Jaume, Bernard Santacruz et Marc Mazillo et un quartet arabo-occitan – Hakim Hamadouche, Samuel Karpienia, Bijan Chemirani et Henri Maquet. La peinture sera mise à l’honneur avec Thierry Miramon, Fanfre-Luna, Hervé Van Haegen et Christian Nochumson sans oublier les chefs venus de Turquie, d’Italie et de Palestine et les chefs partenaires de l’événement.

SOIREE BOUILLABAISSE DE POULPES
SAMEDI 19 septembre sous le chapiteau face au Vieux-Port 20h 30 / 00h 30 (200 places)- 30 euros

Robert Eymony vous fera redécouvrir la recette d’antan de la fameuse bouillabaisse, en chansons et en musique.

Les DEGUSTATIONS de vins blancs (10€) et DEMONSTRATIONS des chefs (15€ sauf pour la démonstration de Gérard Vives, Cuisinier des épices, 8€) – 40 personnes.

Toute la journée, les chefs se succèdent sous le chapiteau et vous livrent leurs secrets de cuisine en concoctant une recette sous vos yeux. Chaque démonstration de cuisine dure une heure et se termine par une dégustation partagée. Elles se dérouleront les 19 et 20 septembre en journée (pour le calendrier, visitez le site des gastronomare).
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A noter que Gérard Vives, qui se présente comme un chef sans restaurant, fera sa démonstration à 15h15 le 19 septembre puis animera une conférence autour des poivres le 20 à 16h30. Un personnage à découvrir, passionné de simplicité, homme de partage et de savoir faire qui vient tout juste de sortir un livre sur la bonne cuisine populaire, entendons la cuisine saine et simple, à portée de toutes les bourses !

Découverte des vins de la Méditerranée par Vincent Stagetti de la cave du Félibrige à Aix-en-Provence les 19 et 20 septembre de 17H30 à 18h30. Au cours de ce voyage, vous découvrirez les vins blancs qui se marient le mieux avec les poulpes, seiches, calamars et autres monstres marins.

LES CONFERENCES (au club pernod)
VENDREDI 18 septembre :
La Mésopotamie, berceau de la gastronomie par REMO MUGNAIONI à 17h 30
SAMEDI 19 septembre :
Rôle et place des marchés en Méditerranée par BRUNO GIRAUD HERAUD à 15h
La cuisine, un gai savoir par THIERRY FABRE à 17h
DIMANCHE 20 septembre :
La cuisine dans le roman policier par SERGE SCOTTO à 15h
En clôture, Robert Eymony présente et dédicace son livre Autour de l’Agneau de Provence, Ed. Equinoxe, 2009.

MINOTS MARE
Gastronomare réserve une place aux jeunes au cours de ces 3 jours de festivités. Deux ateliers se déroulent sur deux heures samedi et dimanche matin et, s’adressent à des jeunes âgés de 6 à 12 ans afin de leur faire découvrir d’autres façons de manger que le grignotage ou le fast-food. Arnaud de Grammont du Café des Epices et Roland Schembri du César Place vont initier les enfants à l’art de la cuisine. Balade au travers du marché, dégustation de nourritures de rue et passage au stand des libraires réjouiront la curiosité des minots. Attention, les enfants doivent être accompagnés par leurs parents lors de l’inscription de cet atelier (20 enfants par ateliers).

BON A SAVOIR !

LES GASTRONOMARE EN CHIFFRE :

Un budget de 230 000€ dont 100 000€ de subventions (60 000€ de l’Europe et le reste de la ville de Marseille, du conseil général et du conseil régional) ; 50 000€ de sponsoring (Le club pernod pour les alcools, Lavazza pour le café, Citroën pour le prêt de voiture, Métro pour les produits de base…) et 80 000€ de recettes attendues des repas dégustations et soirées performances, voire autres ventes.

* Le CICM va être invité au festival de Miami pour représenter la cuisine méditerranéenne en février 2010 ! A suivre…

Diane VANDERMOLINA

Gastronomie en terre marseillaise

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Seconde édition de la fête du Miel sur les allées du Vélodrome à Marseille

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De nombreux apiculteurs ont répondu présents à l’initiative en cette journée ensoleillée du 6 septembre. Sous les rayons dardant du soleil du sud, une trentaine de professionnels, dont 18 apiculteurs, venus de la région et d’ailleurs, ont présenté leur production et leur savoir-faire au public. Animations, expositions de photos et de matériel agricole, apithérapie (traitement des maladies par les produits récoltés, transformés ou secrétés par l’abeille) et surtout des dégustations ont été au rendez-vous.

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Les curieux ont pu découvrir en fin de matinée l’extraction du miel ; d’autres ont pu goûter aux miels de Tilleul, Cerisier ou Châtaigne… Les amoureux du miel ont pu s’offrir de l’hydromel moelleux, non pas venu de Bretagne, mais des régions du cantal… Ainsi que divers produits dérivés du Miel dont de nombreux cosmétiques bio. Ah, la mode du bio… Car il existe du miel bio –une hérésie pouvons-nous penser-, nous avons interrogé un apiculteur au hasard sur ce miel bio…

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Sa réponse a été claire et nette : il n’en voulait pas… La méthode de travail est identique excepté que les ruches situées dans un endroit non pollué doivent être faites à partir de matériaux naturels, de même l’alimentation ou le soin des abeilles (homéopathie ou phytothérapie)…
Mais n’est-ce pas ce que font déjà des apiculteurs qui ne se réclament pas du bio ? L’apiculteur interrogé n’utilise que des méthodes naturelles pour soigner ses abeilles, travaillant à base de vapeur d’eau aux essences de lavande, amenant ses ruches dans des endroits bien à l’abri de la pollution… Alors, bio ou pas bio ? That is the question… Nous vous laissons maîtres de vos choix et si votre porte monnaie vous le permet, pourquoi ne pas essayer ?

Cette fête du miel n’a hélas pas été aussi festive que nous le souhaitions : peu d’animations, une tombola, une paëlla au miel, quelques animations autour du miel, une conférence au sujet passionnant certes mais… Nous sommes un peu restés sur notre faim à l’issue de quelques heures passées sous le soleil du midi… Pour vous régaler, néanmoins voici quelques petites photos de la manifestation… DVDM

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Quelques photos de spectacles… et la critique !

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He is my wife, he is my mother
De Katherine H. Chou
Inspiré d’un texte extrait du Silent Opera de Li Yu

Hua Chien Hsu dans le rôle de Xu Jifang et Yi Hsiu Lee dans le rôle de Chen Dalong

Hua Chien Hsu dans le rôle de Xu Jifang et Yi Hsiu Lee dans le rôle de Chen Dalong

Hua Chien Hsu dans le rôle de Xu Jifang et Yi Hsiu Lee dans le rôle de Chen Dalong

Hua Chien Hsu dans le rôle de Xu Jifang et Yi Hsiu Lee dans le rôle de Chen Dalong

Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Ruilang et Xu Jifang

Ruilang et Xu Jifang

Wei Wei WU dans le rôle de Wang Xiaojiang et Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Wei Wei WU dans le rôle de Wang Xiaojiang et Hsu Yen Ling dans le rôle de Ruilang

Cette création contemporaine inspirée d’un texte ancien réactualisé traite à deux époques et dans deux lieux différents de ce qui s’appelle en chinois la Nanfeng fashion.

Qu’est ce que la Nanfeng fashion (南風)?

Cette coutume fut à la mode à Fujian, une province dans le sud est de la Chine, de laquelle sont originaires de nombreux taiwanais. Et pour cause, cette province, voisine de Hong Kong, fait face à l’île de Formose.

Le terme Nanfeng (littéralement vent du sud) désigne le penchant homosexuel des habitants de cette province. Les mariages homosexuels étaient par ailleurs autorisés en ces temps-là.

La ville de Putian, où se déroule une partie du récit de cet amour, vit naitre la déesse MAZU, déesse de la mer, vénérée au cours d’un festival en son honneur. La ville est devenue le lieu de pèlerinage des compatriotes de Taïwan et des croyants de Mazu.

Que raconte donc cette création?

Pour faire bref, ce récit se noue autour de l’amour indéfectible unissant Xu Jifang, jeune veuf, propriétaire cultivé récemment revenu de Chine, et You Ruilang, jeune garçon pauvre à la beauté incroyable.
En 1912, à Putian, tous deux se rencontrent à l’occasion de la célébration d’un festival consacré à Mazu, réservé aux hommes. Au grand damne de Chen Dalong, l’ancien ami de Jifang, ce dernier se ruine pour épouser le jeune You qui, pour lui prouver sa dévotion et son amour, mais aussi lui prouver qu’il ne le quittera jamais pour une femme, s’émascule. Chen Dalong fait alors traduire You en justice et le fait condamner à des coups de bâtons que par amour Jifang recevra à sa place et desquels il mourra, demandant à You de s’occuper son jeune fils.
La seconde partie se déroule en 1959, période où l’homosexualité est soit dit en passant réprimée, Big Brother veillant au respect de la loi.
Emigré à Taïwan, Ruilang, qui a changé de nom pour Ruinang et est devenu femme, vit avec sa cousine, Xiaojiang, homme raté voyageant pour affaires toute l’année durant. Il élève comme une mère le fils de Jifang auquel il interdit, afin de lui faire éviter les souffrances qu’il a enduré, de fréquenter les jeunes garçons. Hélas, l’amitié entretenue par Chen Nianzu, qui se révèlera être le neveu de Dalong, et Chengxian, à son corps défendant, est proche de la nanfeng fashion, au grand désespoir de Ruinang. Ce dernier reçoit des mains des pontes de l’université le prix de la meilleure maman…

La réalisation…

Usant d’une scénographie double figurant les deux périodes « espace-temps » du récit, dans un premier temps des tentures aux calligraphies magnifiques et dans un second temps, un décors d’intérieur, Katherine, la metteur en scène et auteur du spectacle, a imaginé une mise en regard de la mise en scène : en effet, dans la première partie où Lee – le comédien interprétant avec talent et justesse Dalong et son neveu- joue et chante du Nanguan, on découvre avec beaucoup de sensibilité une mise à la scène subtile d’un amour homosexuel tendant vers l’universel – choix ingénieux de prendre une jeune femme au physique androgyne pour interpréter le jeune You et un comédien aux traits mâles dans le rôle de Jifang- avec des scènes d’amour et de complicité d’une beauté étonnante. L’esthétique de cette première partie s’inspire de la gestique traditionnelle très symboliste et symbolique tout en y mêlant par touches éparses un zeste de contemporanéité. La seconde partie est dans la mise à la scène bien plus réaliste, bien moins esthétisante: pourtant, se dégage des déplacements des artistes une souplesse et une beauté héritée de la tradition artistique. Se dégage aussi une joyeuse légèreté apportée par la cousine, personnage incarné avec drôlerie par Wei Wei, contrastant avec le jeu « coincé » de Yen ling, parfaite en mère soucieuse de la bonne conduite de son fils.

Car les comédiens sur la scène sont tous de très bon niveau: Yen-ling dont le travail de composition est remarquable dans la première partie – elle est le jeune You tant dans la démarche que dans la voix- excelle à jouer la mère rabat joie. Wei wei est très amusante dans son rôle d’homme manqué: sa joie est communicative. Hua-chien est excellent dans son rôle d’amoureux transi et de fils refoulant son homosexualité. Lee, qui possède une très belle voix, est fort plaisant dans son jeu. De même, les autres comédiens sont tout aussi très justes.

He is my wife, he is my mother se rejouera normalement à Taïwan en septembre 2010 et nous vous le recommandons chaudement car au-delà de la question de l’homosexualité relativement bien acceptée à Taipei aujourd’hui, cette création qui se lit en deux temps, deux espaces (et ce n’est pas pour rien qu’une cinquantaine d’années et plusieurs centaines de kilomètres séparent les deux récits) interroge l’histoire de la Chine, son passé, ses conflits, son présent, ses contradictions, avec acuité et intelligence, l’air de rien n’y toucher… Car la fin du spectacle que nous ne vous dévoilerons pas nous laisse sur une interrogation encore de rigueur aujourd’hui lorsqu’on sort du politiquement correct et des affaires de lobbying.

Crédit photo : avec l’aimable autorisation de the Theater Group
of Creative Society, Taipei.

Made in Taïwan….. about theater !

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Cet espace d’expression vise à compléter d’une certaine façon le site de la revue marseillaise du théâtre [6] puisqu’il est et sera essentiellement dédié à l’art théâtral taïwanais comme pouvait le laisser pressentir le premier article publié ici.

Pourquoi Taïwan, me demanderez vous? Parce que l’origine chinoise de l’île de Formose, parce que sa particularité insulaire. Taïwan, notamment Taipei (sa capitale), représente aujourd’hui un bel exemple d’ouverture et de liberté depuis l’arrêt de la loi martiale il y a quelques vingt-deux ans… Et cette ouverture vers l’universalité se ressent bien plus fortement dans le théâtre taïwanais… que j ‘ai pu découvrir en 2006 avec un spectacle de Ma Chao Chi, jeune clown taïwanaise.

Nous sommes loin de certaines niaiseries européennes bien grasses, voire de cet obscurantisme surfant sur la vague du théâtre contemporain masturbatoire, comme cela est hélas le cas en France…

A Taïwan, l’humour, auto-dérision et légèreté, et le drame, légende et quotidien perlé de tragédie, se répondent, s’entrelacent, partagent le même espace et la même temporalité, sublimés par la grâce de la gestique asiatique et un symbolisme esthétique fort éloigné de l’esthétisme outrancier et vain… Et ce, même dans leurs créations les plus contemporaines, voire les plus réalistes ou figuratives.

De plus, là bas, la danse et le chant font partie intégrante d’une oeuvre -tout bon artiste se respectant maîtrise ces arts – ; ils ponctuent avec subtilité la trame dramatique du récit théâtral, récit pouvant être dans sa forme classique, ou linéaire, mais aussi très moderne, voire fragmentée à l’image du cinéma ou du théâtre actuel européen. Il en est de même du jeu des artistes incorporant aux techniques traditionnelles des techniques d’une modernité étonnante.

Bien que souvent adaptées de fables ou légendes anciennes qui montrent ô combien la Chine ancienne pouvait être ouverte, avant l’arrivée du Parti communiste chinois, ces créations se ré-approprient le présent – leur histoire et l’Histoire du monde et de l’humanité- avec une acuité et une pertinence troublante d’universalité (par exemple, he is my wife, he is my mother de Katherine H. Chou dont nous parlerons dans un autre article).

extrait 1 de He is my wife, he is my mother [7]
extrait 2 de He is my wife, he is my mother [8]

Nous sommes face à des oeuvres qui tendent à partir d’une histoire particulière, propre à leur pays, vers l’universel : certaines scènes pourraient se passer dans n’importe quel pays européen car ce qui se joue dans ces oeuvres modernes est la question onthologique du rapport à soi et à l’autre, des rapports humains, du rapport au monde au-delà des frontières. Questionnements communs à tous les peuples…. lorsque ces derniers dépassent la question de l’avoir.

Pour exemple, Sisters Trio, mis en scène par Hsu Yen ling, adapté d’une vieille légende chinoise et recontextualisé à une époque où les lesbiennes étaient réprimées. Cette pièce en noir et blanc, à la scénographie suggestive et modulable composée d’une kyrielle de petits coussins blancs formant une entrée de grotte, un lit, des assises…., dans laquelle les comédiennes sont vêtues de costumes noirs et de longues chemises blanches, n’est pas sans rappeler les représentations des bars homosexuels des années 20 en France où les garçonnes venaient se retrouver en cachette. L’atmosphère du spectacle et les scènes qui se jouent sous nos yeux, très réalistes pour certaines, nous font oublier que nous sommes face à une création taïwanaise… si ce n’est que le texte est dit en chinois.

Qui plus est, et ce n’est pas sans déplaire, les artistes taïwanais font preuve d’audace dans leurs créations. En effet, lorsqu’on regarde les trois créations de Hsu yen ling qui traitent sous trois angles et à trois temps différents, usant de trois esthétiques distinctes (colorée, noire et blanc, pastel), des rapports saphiques (la première, skin touching , s’apparente plutôt à une comédie sentimentale contée à la façon d’une fable musicale; la deuxième, sisters trio, à un drame historique relatant l’oppression masculine, la troisième, a date, à un récit cinématographique des quotidiens des lesbiennes du monde), on ne peut être qu’impressionné de voir ô combien ses créations détournent le politiquement correct, osant montrer sur scène, avec sensualité et sans voyeurisme, ces moments d’intimité que même en France, il est très rare de voir au théâtre, notamment en ce qui est des relations amoureuses entre deux femmes, un sujet encore très tabou dans le théâtre français.

Une liberté de ton se dégage de ses créations, une liberté conquise avec l’arme de l’intelligence, un brin moqueuse, et non celle de la provocation, hélas souvent gratuite; le tout mis à la scène avec talent et sans prétention, juste celle de dire ce qui est et existe, nous interrogeant en filigrane sur l’ouverture, la tolérance, la liberté et notre choix de vie……

Skin Touching - Hsu Yen Ling

Skin Touching - Hsu Yen Ling

Sisters Trio - Hsu Yen Ling

Sisters Trio - Hsu Yen Ling

A Date - Hsu Yen Ling

A Date - Hsu Yen Ling

Pour terminer, je soulignerais que, contrairement à chez nous, les créations taïwanaises ne se réduisent pas à un ou deux personnages mais bien plus souvent, elles peuvent compter de 8 à 17 personnages, comme cela est le cas des créations de Hsu Yen ling… Pourtant, les artistes là-bas, sont bien moins subventionnés que chez nous…. Alors, pourquoi tant de frilosité, chers amis ?

Diane Vandermolina

crédit photo : photos publiées avec l’aimable courtoisie de Hsu Yen Ling

Le monodrame de Hsu Yen Ling

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Remix : Hsu Yen Ling + Sylvia Plath
présentation en chinois et français avec sous-titre français
âmes trop sensibles s’abstenir !
Scénariste: Chou, Man-Nung
Interprète : Hsu, Yen-Ling
Metteur en scène : BABOO

Troublant monodrame….

Hsu Yen Ling

Hsu Yen Ling

La poétesse

http://www.youtube.com/watch?v=J816AxnJHNU&feature=related [9]

http://www.youtube.com/watch?v=YYuwrKRjz10&feature=related [10]

Sylvia Plath est une poétesse américaine confessionnaliste qui se suicida à l’âge de 30 ans en s’empoisonnant au gaz. L’auteure décrit dans ses poèmes et romans la détresse qui l’anime, le désespoir qui la hante au fil des années, la folie qui la guette … telle une chronique de son suicide annoncé dans une société et à une époque où le génie féminin était écrasé par la domination masculine.
La jeune femme avait été marquée à vie par la mort brutale de son père alors qu’elle n‘avait que huit ans (le besoin frénétique d’écrire la prit à cet âge) et souffrait de troubles bipolaires aigus l’ayant déjà conduite à une première tentative de suicide (pensant que le suicide était le meilleur moyen d’anéantir le monde). Elle rencontra en 1956 Ted Hugues, poète anglais, qu’elle épousa très vite et duquel elle eu deux enfants, s’oubliant complètement au profit de l’œuvre de Ted qu’elle soutenait et défendait ardemment. Jusqu’à ce qu’elle se découvre la liaison de ce dernier et trahie, décide de le quitter, la colère et la désespérance causée par la mort de cet amour fusionnel lui faisant reprendre le chemin de l’écriture, la douleur exaltant sa verve poétique aux consonances néo-féministes, voire ambigües (son poème « Lesbos »). Son poème « Daddy » est emblématique de son rapport au père, sa haine pour son père l’ayant abandonnée si tôt et pour le père de ses enfants, ce nazi qui l’a trahie.
Les voix de la solitude, les voix de la douleur/ Cognent à mon dos inlassablement écrit-elle dans « trois femmes », hantée par l’idée de la mort de l’imagination. L’hiver de 1962-1963 fut rugueux et elle tomba malade, au point que la fièvre s’empara de son corps et qu’elle écrivit son dernier poème « Le bord », lucide sur les troubles qui l’abimaient.

La création

http://www.youtube.com/watch?v=mqX_dVRYve4 [11]

Le spectacle, présenté à la condition des soies, par la troupe Shakespeare’s Wild Sisters Group, intitulé le monodrame de Hsu Yen Ling, est une réécriture inspirée du poème « 41 de Fièvre » (« Fever 103° »), relatant la nuit précédent son suicide. La troupe taïwannaise ne présente qu’une partie du spectacle, celle où Yenling interprète avec fougue et sensualité Sylvia Plath.
De même, la scénographie constituée d’une baignoire remplie d’eau – sur laquelle sont projetés les sous titres de cette création dite en chinois, en avant-scène côté jardin- et d’une chaise -en fond de scène côté cours- n’est pas la scénographie originelle. Cette dernière est constituée d’un plan incliné incurvé, découpé par une ligne de fuite (large ouverture délimitée en fond de scène par une porte et sur les côtés par le plan incliné, remplacée ici par la chaise) et un trou béant (remplacé ici par la baignoire). Hautement plus symbolique et suggestive…
Des projections vidéos inondent le mur du fond d’images aux graphismes bien réalisés et de prises de vue de Yenling sur scène, à la façon du vjaying, images sombres, éclatées et rassemblées, à l’instar de la poésie troublante de Sylvia Plath, se noyant dans le flot de paroles, de mots éructés, criés, jetés en pâture à nos oreilles, par Yenling, déchirante et déchirée par ce personnage dérangeant, oscillant entre hurlements et chuchotements, entre apathie et exaltation, entre amour et haine, attraction et rejet de l’amour, de la mort… fascinante. La bande son quant à elle n’est pas sans rappeler l’univers de David Lynch.

La réalisation

http://www.youtube.com/watch?v=ovJ7c7iIvDY&feature=related [12]

Le spectacle a été conçu spécialement pour faire émerger le talent indéniable de Yenling, actrice et metteur en scène taïwannaise, reconnue en son pays et auréolée de nombreux prix dument mérités. Yenling -qui dans cette pièce se met réellement à nu et en danger- est saisissante de vérité tant son jeu est animé d’un force intérieure, d’un feu consumant son être, jusqu’à l’oubli de soi… L’actrice fusionne avec la femme qu’elle interprète, qu’elle devient le temps d’une représentation. Avec humilité et talent. Voire une pointe d’humour qui ne nous laisse pas indifférent, notamment lorsque vêtue d’une robe rouge, elle nous accueille, interpelant les spectateurs avec amusement et une candeur feinte… Telle une femme-enfant faussement ingénue… nous demandant avec douceur « dessine moi un mouton » !
La mise en scène n’est pas en reste : elle semble avoir été conçue à la manière d’un souffle poétique, à travers le rythme des mots, les silences du langage et du corps, laissant éclater la puissance des phrases s’inscrivant dans l’espace, résonnant aux oreilles des spectateurs émus par ce long poème qui distille avec subtilité la pureté et la violence des sentiments. La mise en scène joue sur la complémentarité/opposition des deux personnages sur la scène : la figure du mâle (le père/le mari/l’amant) et la figure de la femme (la fille, l’épouse, la mère et l’amante) sans tomber dans le manichéisme. La souplesse du jeu du comédien, sa placidité et sa force tranquille contrastent harmonieusement avec la violence, l’ardeur, la folie du jeu de Yenling tout en rupture et dont les gestes sont pourtant précis et non désordonnés. Elle fait preuve d’une grande maîtrise de son art (à saluer) et il est difficile par instants de ne pas retenir son souffle. De ne pas être subjugué, remué, par cette alliance si réussie entre l’écriture, la réalisation et l’interprétation car même dans les passages les plus durs de la pièce, rien n’est gratuit, ni la répétition inlassable des mêmes paroles, ni le jeu dangereux de Yenling/Sylvia avec le rasoir. Et un mélange de crainte et de fascination nous saisit à l’issue de cette création hautement symbolique où la cruauté du monde, de la vie, de l’amour éclate à nos yeux… Le trouble nous saisit.
Au sortir de la salle, nous nous interrogeons sur la place de la femme dans la société, la domination toujours existante (hélas !) du mâle sur la femme, la violence symbolique exercée sur le sexe dit faible, le patriarcat… Mais aussi sur le sens de la vie, la mort, qu’est ce que être, exister, vivre, aimer, créer ? Et pourquoi ? Pour qui ?

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In fine

Hors l’amour, il reste très peu de choses disait Sylvia Plath…qui a voué sa vie à son amour et dont la poésie naquit de la souffrance de la perte de l’être cher.

L’amour, ce sujet universel et éternel qui inspira tant de poètes.

Je finirais avec ce sonnet de Shakespeare :

Let me not to the marriage of true minds
Admit impediments. Love is not love
Which alters when it alteration finds,
Or bends with the remover to remove:
O no! it is an ever-fixed mark
That looks on tempests and is never shaken;
It is the star to every wandering bark,
Whose worth’s unknown, although his height be taken.
Love’s not Time’s fool, though rosy lips and cheeks
Within his bending sickle’s compass come:
Love alters not with his brief hours and weeks,
But bears it out even to the edge of doom.
If this be error and upon me proved,
I never writ, nor no man ever loved.

Diane Vandermolina

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Rain to Box – Hsu Yen-Ling [18]

crédit photo : photos publiées avec l’aimable courtoisie de The Shakespeare’s Wild Sisters Group

Remix

Publié Par Rmt News Int Sur Dans News,Taiwan News | Pas de commentaire
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REMIX Hsu Yen-Ling + Sylvia Plath
By BABOO LIAO/With Hsu Yen Lin, Ming Shuai Shih
Scriptwriter: Man-Nung
Production: The Wild Shakespeare Sisters Group (TAIWAN)
AVIGNON OFF 2009/Length of the Show: One hour

Disturbing monodrama …

The poet Sylvia Plath is an American poet who committed suicide at the age of 30 by poisoning herself in the gas. The author describes in her poems and novels the distress which animates her, the despair which haunts her, the madness which watches for her such a chronicle of the suicide announced, in a society and in a period when the feminine genius was crushed by the male dominion. The young lady had been marked in life by the rough death of her father while she was only eight years old (the fervent need to write took her at this age) and suffered from mental disorders having already driven her to a first attempt of suicide (thinking that the suicide was the best means to annihilate the world).

She met in 1956 Ted Hugues, English poet, whom she married very fast and of whom she had two children, forgetting herself completely for the benefit of Ted’s work which she supported and defended ardently. To her confides the connection of this last one and betrayed, decided to leave him, the anger and the despair caused by the death of her love making her take back the road of the writing, the pain exciting her poetic eloquence in the neo-feminist consonances, even special ( her poem  » Lesbos  » ). Her poem « Daddy » is symbolic of her relationship to the father, her hatred for her father having abandoned her so early and for the father of her children, this Nazi who betrayed her. The voices of the solitude, the voices of the pain / Bang in my back indefatigably, she writes in « three women », haunted by the idea of the death of the imagination. The winter of 1962-1963 was Rough and she fell ill, to the point that the fever seized her body and to the point that she wrote her last poem  » The edge « , lucid on her mental disorders.

The creation

The show, presented on the condition of silks, by the troop Of Shakespeare Wild Sisters Group, entitled the monodrama of Hsu Yen Ling, is a rewriting inspired by the poem « Fever 103 ° », telling her last night before she committed suicide. The Taiwanese troop presents only a part of the show, where Yenling interprets with ardour and sensuality Sylvia Plath. Also, the scenography constituted by a bathtub filled with water – On which are thrown subtitles of this creation said in Chinese, in front-stage side garden- and a chair – in bottom of stage side- course is not the original one. This last one is constituted by an inclined plane curved, cut by a base line (wide opening was bounded in bottom of stage by a door and on sides by the inclined plane, was replaced here by the chair) and a gaping hole (replaced here by the bathtub). Highly more symbolic and suggestive …

Projections videos flood the wall of the bottom of images in the well realized graphics and the shots of Yenling on stage, like vjaying, the dark, fragmented and collected images, following the example of the Sylvia Plath’s disturbing poetry, drowning itself in the stream of words, belched words, shouted, thrown in feed to our ears, by Yenling, heart-rending and torn by this disturbing character, oscillating between roarings and whispers, between apathy and ecstasy, between love and hatred, attraction and refusal of the love, the fascinating death. The sound track as for her is not without reminding David Lynch’s universe.


The realization

The show was specially conceived to bring to the foreground the unmistakable talent of Yenling, Taiwanese actress and director, recognized in her country and taken on an aura numerous duly deserved prizes. Yenling – who in this piece really puts herself in nude and in danger- is striking of truth so much her play is animated of one internal strength, of a fire consuming her being, until the forgetting of one … The actress merges with the woman whom she interprets, whom she becomes the time of the show. With humility and talent. Even a point of humor which does not leave us indifferent, in particular when dressed in a red dress, she welcomes us, calling to the spectators with amusement and a feigned innocence … Such a wrongly unsuspicious woman-child asking us softly « draw me a sheep »!

The stage setting is not in rest: it seems to have been conceived in the style of a poetic breath, through the rhythm of the words, the silences of the language and the body, letting burst the power of the sentences joining the space, resounding in the ears of the spectators moved by this long poem which distils with subtlety the purity and the violence of the feelings. The stage setting plays on the complementarity / opposition of both characters on the stage: the figure of the male (the father/the husband/the lover) and the figure of the woman (the daughter, the wife, the mother and the mistress) without falling into Manicheanism. The flexibility of the play of the comedian, his placidity and his quiet strength contrast harmoniously with the violence, the heat, the madness of the play of Yenling, all in break and whom gestures are nevertheless precise and not muddled. She shows a big master’s degree of her art and it is difficult at times not to hold one’s breath. Not to be moved by this alliance so successful between the writing, the realization and the performance because even in the hardest passages of the piece, nothing is free, either the indefatigable repetition of the same words, or the dangerous game of Yenling / Sylvia with the razor. And a mixture of fear and fascination seizes us at the conclusion of this highly symbolic creation where the cruelty of the world, the life, the love burst out… Disorder, confusion, seizes us. At the end of the piece, we wonder about the place of the woman in the society, the always existing dominion (unfortunately!) of the male on the woman, the symbolic violence exercised on the so called weak sex, the patriarchy… But also on the sense of the life, the death, that is what to be, to exist, to live, to love, to create? And why? For whom?


In fine

Except the love, there are very few things, said Sylvia Plath who dedicated her life to her love and the poetry which bursts out of the suffering of her lover’s loss. Love, this universal and eternal subject which inspired so many poets.

I would finish with this shakespeare’s sonnet :
Let me not to the marriage of true minds
Admit impediments. Love is not love
Which alters when it alteration finds,
Or bends with the remover to remove:
O no! it is an ever-fixed mark
That looks on tempests and is never shaken;
It is the star to every wandering bark,
Whose worth’s unknown, although his height be taken.
Love’s not Time’s fool, though rosy lips and cheeks
Within his bending sickle’s compass come:
Love alters not with his brief hours and weeks,
But bears it out even to the edge of doom.
If this be error and upon me proved,
I never writ, nor no man ever loved.

Diane Vandermolina