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Un 8 mars au Conseil Départemental des Bouches du Rhône

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En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, -plus communément appelée Journée Internationale Des Femmes-, du 8 mars 2017, Martine Vassal, présidente du CD13, a souhaité convier les journalistes femmes des médias régionaux et nationaux à une rencontre avec les douze femmes méritantes et généreuses auxquelles elle a tenu à offrir la Médaille du Département en ce jour symbolique.

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En préambule

Martine Vassal a annoncé qu’elle n’augmenterait pas les impôts cette année afin de  maintenir le pouvoir d’achat des classes moyennes, « celles qui n’ont droit à rien et paient tout plein pot », précise-t-elle, tout en détaillant les grandes réalisations qu’elle a effectuée (90 % de ce qu’elle avait programmé lors des Etat Généraux de la Provence) avec un allant et une aisance propres aux show-women.

Plus sérieusement, elle exprime son inquiétude face à l’état actuel du débat politique « qui n’est pas au niveau », et notamment « cet étriage » par les médias et les réseaux sociaux de tous les hommes et femmes politiques, « quel que soit leur bord politique » par ailleurs. Elle espère « retrouver un peu de sérénité » car cela « nuit gravement à la démocratie », explique-t-elle.

Mais revenons plutôt à l’objet de la cérémonie et à ces femmes méritantes qu’elle a voulu récompenser.

Des femmes qu’elle a mis à l’honneur en leur laissant la tribune pour exprimer leur engagement et combat au quotidien, qu’il soit associatif, bénévole ou professionnel, dans les domaines médicaux, culturels et sociaux, auprès des publics fragiles et précaires qu’il s’agisse de SDF, mères isolées, enfants et adultes malades et/ou handicapés, personnes âgées -dites du « bel âge » pour reprendre son expression- en fin de vie….

Des actions qui relèvent toutes de la solidarité.

La solidarité, une des nombreuses compétences du Département, revêt plusieurs formes : lutte contre l’exclusion du monde du travail*, contre l’exclusion sociale, contre le mal logement**, la mal bouffe etc. ***…  mais également lutte contre la discrimination faite aux publics en situation de handicap (moteur, mental et/ou physique) et aux personnes atteintes de graves maladies (le cancer, une cause nationale bien connue, ou de maladies rares méconnues).

Parmi ces femmes, certaines font partie de « grosses » structures déjà bien identifiées par tous, d’autres travaillent au sein de structures moins connues du grand public.

Des grandes associations mises en valeur

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Parmi les bénévoles et militantes des structures à l’aura nationale et/ou départementale, pour la plupart âgées de 20 à 50 ans, citons :

Mme Monique Blanc, un des piliers des Restos du Cœur qu’on ne présente plus ;

Mme Brigitte Chabrol, chef hospitalier en pédiatrie à la Timone reconnue par ses pairs ;

Mme Brigitte Dherbey, grenobloise d’origine mais provençale d’adoption, qui suite à l’accident de son fils s’est investie corps et âme dans l’AFTC13 pour aider les familles de traumatisés crâniens et cérébraux lésés ;

Mme Christine Faure, directrice de l’AMFD Aide aux Mères et aux Familles à Domicile souhaitant faciliter le passage des étapes difficiles de la vie ou encore,

Mme Nicole Long Martel de Stella Aide aux familles qui compte plus de 200 collaborateurs salariés.

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Mme Josette Gonzales, avocate engagée depuis son origine dans le mouvement SOS Femmes 13 ****(40 ans déjà!) afin de lutter contre les violences psychologiques, physiques et sexuelles faites aux femmes et aux enfants (plusieurs milliers de victimes de violences conjugales par an dans le 13) et faire évoluer les lois pour l’égalité hommes/femmes profite de l’occasion pour rappeler que « même si les femmes ont des droits sur le papier, hélas, dans la réalité l’égalité n’est pas encore gagnée» et qu’il faut « toujours continuer à se battre pour cette égalité si on veut lutter contre les violences faites aux femmes».  La dernière étude publiée par l’INSEE***** vient conforter ce propos.

Mme Catherine Marand-Fouquet, professeure agrégée et auteur d’ouvrages sur l’histoire des femmes, fondatrice de l’ALMA contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées opine ainsi : celle qui revendique le droit aux rides et aux imperfections (« c’est une chance de vieillir ») estime que « la lutte est loin d’être finie » et qu’il serait bien « temps d’élaborer une déclaration des droits humains au 21ème siècle ».

Mme Yvette Rochette, présidente du CIQ saint Giniez et membre du CA de Habitat 13, a tenu à honorer Martine Vassal, précisant qu’elle a « bien mené son chemin puisqu’elle est devenue la première femme présidente du CD13 », qu’elle du « génie pour avoir fait ce qu’elle a fait : que les hommes en prennent de la graine », conclut-elle.

Également, des structures plus modestes et plus jeunes mises en avant

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En ce qui est des plus jeunes structures (entre 10 et 15 ans), Mme Véronique Mauro, présidente de SOLIANE, vient en aide aux familles d’enfants handicapés porteurs de troubles du comportement : ayant elle-même un enfant handicapé, l’enseignante parle de son expérience : « et même si c’est difficile, qu’être mère isolée d’un enfant handicapé relève d’un parcours du combattant, on redécouvre un peu d’humanité et on se recentre sur les vrais problèmes de la vie ». Et de dédier sa médailles à tous ces mères courageuses.

Mme Nathalie Riguel, avec Histoire de filles, essaie de faciliter la vie au quotidien des femmes atteintes de cancer avec ses conseils maquillage et beauté.  Elle va ouvrir un spa thérapeutique au sien de l’Angélus pour les patients  cancéreux, sachant que la prescription de sport sur ordonnance est désormais possible pour les malades du cancer.

Cathy Darietto, quant à elle, consacre son art –elle est chanteuse et comédienne- et sa vie à faire rêver les enfants malades atteints de cancers et leucémie à l’Hôpital pour Enfants de la Timone avec son association Après la Pluie, qu’elle a créé suite à la mort de son fils qui en était atteint : ici, nous ne pouvons que saluer l’engagement et le travail au quotidien qu’elle mène avec ses collabor-actrices.

Nous terminerons par le Docteur Frédérique Retornaz, qui s’inscrit en faux par rapport à Hugo quand il dit que la mort d’un vieillard n’émeut personne : elle consacre une partie de son temps au centre de gérontologie départemental, dont l’équipe est très féminine, notamment au niveau du directoire ; l’autre au service oncologique de l’Hôpital Européen, suivant des patients cancéreux mais également des patients atteints de formes graves de Lupus******.

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In fine

Un temps fort et émouvant où il était possible de rencontrer des femmes aux parcours de vie passionnants et à l’engagement indéfectible. Un regret néanmoins, la jeunesse était sous représentée ce jour-là et pourtant, des jeunes femmes qui luttent au quotidien dans ces domaines sociaux et médicaux sont nombreuses, que cela soit au travers de leur métier ou encore bénévolement. Nous vous donnons donc rendez-vous dans un an !

Texte et photos : Diane Vandermolina

*avec la création de job-dating pour les allocataires du RSA dans l’ovoïde de l’Hôtel du Département alors que ces derniers ont un accès limité à la gratuité des transports en commun quand ils y ont le droit.

** aide au logement hélas rabotée de presque 50€ pour la majorité des allocataires après le décret visant à limiter le dépassement des loyers voté cet été par le gouvernement actuel.

 *** Alimentation, habillage, soins… auxquels les plus démunis n’ont pas ou peu accès.

****Le Département a cédé une vingtaine de logements à l’association pour l’accueil des femmes victimes de ces violences. D’autres actions en faveur des femmes seules ou avec enfants sont également menées par le CD13. Plus d’infos sur https://www.departement13.fr/

***** Voir le rapport publié le 7 mars 2017 sur les inégalités en région PACA : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2649917

****** Son service a, par ailleurs, apprenons-nous, mis en place un protocole avec des spécialistes pour les patients lupiques afin d’étudier plus précisément les effets indésirables de l’exposition au soleil des malades : cette dernière est souvent cause de poussée lupique, et le patient se doit de se protéger été comme hiver avec des crèmes solaires indice 50 onéreuses et non remboursées. Une étude qui permettrait peut-être le remboursement de ces dernières pour les malades atteints de lupus, ce qui serait une grande avancée pour eux.

Rmt News Int • 10 mars 2017


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