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Au cœur de nos rêves de et par la compagnie Après la Pluie

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Avec : Cathy Darietto, Cécile Petit, Agnès Audiffren.
Musiciens : Fréderic Albertini, Stéphane Cochini
Création et régie lumière : Vincent Guibal
Diffusion : Larcher Margot
Spectacle tout public moins de 60min

Présenté dans l’amphithéâtre HE1 de la Timone, Hôpital pour enfants, le 14 décembre à 14h30

La compagnie reprenait en décembre dernier sa dernière création, le spectacle musical « au cœur de nos rêves » mené tambour battant par ses interprètes, pour lequel les textes ont été exclusivement écrits par les enfants du service oncologique de la Timone, accompagnés dans leur travail d’écriture par les artistes de la compagnie. C’était l’occasion également de découvrir le livre dessiné « Gravir des montagnes », textes de ces mêmes enfants, édité récemment. Nous reviendrons bien entendu ultérieurement sur l’ouvrage offert aux enfants malades le jour J de la représentation.

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De la générosité et de l’amour à revendre

C’est avec grand plaisir que nous avons assisté à la représentation de ce travail dont nous avions vu les prémisses déjà de belle tenue à sa création en décembre 2015 ; une création resserrée autour de trois comédiennes vêtues de robes aux couleurs pimpantes et de deux musiciens sobrement habillés, le tout sur fond de décors simple : quelques tabourets de bar, des ballons, une machine à bulle et des accessoires dissimulés derrière une grande table surmontée d’un drap noir, placée en position centrale. De chaque côté, les deux musiciens et leur appareillage : côté jardin, Fréderic Albertini  et sa contrebasse ; côté cours, Stéphane Cochini  et sa guitare amplifiée, faisant face à un mini piano et divers petits instruments à l’instar d’un triangle ou de petites maracas.

La mise en scène du spectacle a évolué avec le temps, faisant la part belle aux trois comédiennes, toutes excellentes dans leur personnage, l’une espiègle (Cécile Petit), l’autre taquine (Agnès Audiffren), et la dernière malicieuse (Cathy Darietto) ainsi qu’au contrebassiste, qui fait preuve d’inventivité et d’une grande dextérité dans la maîtrise de son instrument, amené à se déplacer sur scène du côté du guitariste, toujours aussi talentueux, pour former le petit ensemble musical qui accompagne les interprètes toute la durée du spectacle. Le ventre de la contrebasse deviendra même darbouka le temps d’une chanson. Leur capacité à changer de registre musical avec une aisance étonnante et leur complet engagement dans ce projet sont à saluer ! A eux deux, les musiciens arrivent à créer une dynamique musicale qui donne le tempo au spectacle. Un effort de mise en lumière est également notable et confère une atmosphère conviviale et intimiste à l’espace, nous faisant ainsi oublier que nous sommes dans un amphithéâtre d’hôpital.

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Tout du long, les comédiennes se chamaillent telles des enfants qu’elles incarnent, avec une joie et une bonne humeur non dissimulées, au rythme des musiques du monde, tantôt jazzy, bossa ou tango, rock ou encore variété.  De nombreux tours de chants ponctuent ce spectacle musical avec des scènes à la fois drôles (citons celle où avec de grands parapluies en papier, elles forment le carrosse de cendrillon), émouvantes (lorsqu’elles jouent aux devinettes avec les enfants disséminés dans le public), joyeuses (quand elles se tirent les cheveux pour un tabouret, le duo Cécile/Agnès est irrésistible), piquantes (la scène du tango). Les interactions entre les comédiennes et les musiciens sont bien amenées, notamment lorsque ces derniers se rebellent contre les filles qui semblent n’en faire qu’à leur tête, et leur font exécuter une chorégraphie cocasse dans un rythme effréné. Et les trois artistes aux capacités vocales complémentaires se partagent la scène avec une grande générosité.

Poétique, drôle et touchant, ce spectacle a émerveillé les petits, les grands et les soignants présents cette journée pendant laquelle une après-midi festive avait été organisée afin de permettre aux petits malades de sortir de leur chambre et croquer à pleine dent ce rayon de soleil offert avec autant d’énergie et de bonté par des artistes engagés.  Le sourire qui se lisait sur leurs lèvres montre bien que l’art s’il est partagé avec sincérité, et même s’il ne peut guérir la maladie, apporte un supplément d’âme à chacun de nous. Un bien beau cadeau d’amour offert aux enfants de la Timone ! DVDM

Rmt News Int • 9 janvier 2017


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