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The culture beyond borders

Du théâtre plein les poches

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Novembre, les jours raccourcissent à vue d’œil, quelques nuages commencent à perler dans le ciel encore bleu et ensoleillé du midi, les soirées s’annoncent plus fraiches, et pour les petits, l’attente de Noël débute avec impatience. Mais avant les festivités de fin d’année, profitons encore de la douceur automnale du moment afin d’explorer les propositions culturelles foisonnantes que nous offrent notre ville en cette période post-vacances.

Outre la deuxième édition du salon du Tatouage ouvrant ses portes à Chanot les 5 et 6 novembre avec une pléiade d’artistes tatoueurs et d’animations festives en tout genre, ou la troisième édition du Hero Festival, toujours à Chanot, les 12 et 13 novembre, rappelons que la vie théâtrale marseillaise bat toujours son plein avec sa  kyrielle de spectacles adultes et enfants, tout public ou encore très jeune public.

En ribambelle entame sa dernière semaine de programmation dédiée à l’enfance, avec  un spectacle mêlant marionnettes, musique et théâtre d’objet, intitulé une Carmen en Turakie jusqu’au  7 novembre à la Criée (inspiré de la Carmen de Bizet, mercredi à 19h, du jeudi au samedi à 20h et le dimanche à 16h) et autres créations marionnettiques au théâtre Massalia ou encore au Mucem. Pêle mêle, le public pourra découvrir du clown avec l’Auguste Théâtre au Dakiling (du 4 à 9h45 au 5 novembre à 18h), un seul en scène au Parvis (5 novembre, 20h30) puis au Théâtre du petit matin (24 et 25 novembre, 20h30) avec la compagnie Hangar Palace et son éloge de l’amour d’après le texte d’Alain Badiou, une création franco-taiwanaise de danse au théâtre des Chartreux avec In Wei de la Compagnie C2a du 4 au 6 novembre (à 20h30 sauf le dimanche à 16h), voire encore une comédie burlesque Interim meurtre au Divadlo par les Gavroches ( les 4 et 5, à 20h30) avant de plonger dans l‘univers  musical du cabaret du Elles de la compagnie du Yak au Parvis le Week end du 11 et 12 novembre, création succédant au Boléro de la compagnie Julien Lestel présenté le 10 novembre à 20h à l’Opéra de Marseille. Et nous oublions le Toursky, le Merlan ou encore le Gymnase-Bernardines avec leur programmation dense et riche en découvertes.

Une initiative entièrement gratuite a retenu notre attention pour ce mois de novembre : le projet de territoire du Théâtre Gymnase/Bernardines qui propose aux habitants du 1er arrondissement de Marseille de recevoir un spectacle à domicile gratuitement et de vivre une relation privilégiée avec un(e) artiste et les équipes des Théâtres. Pour ce premier rendez-vous, c’est Clara Le Picard, auteur, metteur-en-scène, comédienne qui s’y colle. Le principe en est simple : vous disposez d’un appartement pouvant accueillir une quinzaine de personnes et souhaitez participer à cette aventure particulière, alors choisissez un spectacle parmi Dreaming of Madame Bovary, Dreaming of Red Shoes Bazar et Dreaming of De l’imagination (tout public à partir de 9ans), ainsi qu’une date et un horaire (18h, 19h, 20h…), puis réservez votre soirée en complétant le formulaire en ligne à cette adresse . A noter que le spectacle de Clara Le Picard « De l’imagination » est programmé au Théâtre du Jeu de Paume du 17 au 19 janvier 2017.

Bonne nouvelle également pour ceux qui n’auraient pu assister au magnifique Anywhere, spectacle de marionnette d’Elise Vigneron créé l’an passé au Bernardines autour d’Œdipe, et actuellement en tournée, il sera possible de le voir au Théâtre Durance à Château-Arnoux (04) les 24 et 25 novembre ou encore au théâtre d’Arles du 8 au 10 mars. Cette création subtile et finement ciselée est portée par une comédienne-marionnettiste fort talentueuse.

Ainsi, Marseille, contrairement à ce que peuvent en penser certains journalistes parisiens qui ne reconnaissent à notre ville que l ‘existence d’une petite poignée de théâtres* (oubliant de nombreuses structures quadragénaires, certes de petite jauge mais à la programmation revigorante), oui, Marseille est et a toujours été une ville de théâtre(s) (et pas uniquement d’opérettes marseillaises) où amateurs et professionnels se côtoient pour offrir tout un large panel de spectacles de septembre à fin juillet. DVDM

*en référence à l’article du Monde de Léo Carpentier (du 2 octobre 2016) dans lequel l’auteur fait appel à Serge Valetti pour justifier d’un angle d’attaque erroné sur le soit disant dénuement de la vie théâtrale marseillaise et le peu d’intérêt des marseillais pour cet art : comme si la saison théâtrale ne se déroulait que d’octobre à avril en raison de notre trop clémente météo et de nos plages (cela n’empêche pas aux gens de venir assister à des représentations, loin s’en faut, ni aux artistes de créer toute l’année) ; comme si il n’y avait ni scène marseillaise (en dehors des grands théâtres, Marseille ne compte pas moins d’une quarantaine de lieux de théâtre avec chacun leur identité) ni parole théâtrale propre (nous avons des auteurs marseillais reconnus, citons Edmond Rostand) ni artistes (en dehors de Caubère ou encore de Hubert Colas, il y en a bien d’autres, moins reconnus certes mais pas moins talentueux, citons Jean Jérome Esposito ou encore Edmonde Franchi, mais peut-être sont-ils trop marseillais et certains ne sont pas passés par Paris)… Enfin, nous ne parlons pas de la façon dont il présente Macha Makeïeff, telle une pauvre petite chose dépassée par son poste de directrice, au lieu de parler du travail de cette dernière. Car, franchement, qu’elle ait les traits tirés, l’allure frêle d’un oiseau, ce n’est pas cela qui importe au spectateur ou au critique venu voir son travail.

Rmt News Int • 2 novembre 2016


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